Saturday, June 13, 2020

CRI D’ALARME POUR UN GENOCIDE À MINEMBWE

*MINEMBWE POURRAIT  BIENTÔT DEVENIR UN CIMENTIERE*

Comment et pourquoi ? 

La coalition des Mai Mai,  groupes rebelles burundais et militaires du  Commandant  Mundos Albert, 33e Région Militaire et dont l'objectif est l'assaut final sur Madegu est imminent. Madegu c'est le gheto banyamulenge de Minembwe où sont cantonnés  tous les déplacés banyamulenge venus de tous les horizons.

Le génocide tant décrié  depuis 3 ans est à  la porte. Mais  personne ne veut en entendre parler :  notre propre gouvernement provincial ou national,  les pays limitrophes ou la communauté internationale .

Les généraux,  Mundos et Muhima, son représentant à Minembwe,  tous deux de  même acabit, ne  badinent plus. 

L'heure a sonné.  Le moment de  mettre les points sur les i pour une guerre qu'ils ont initiée depuis 3 ans est arrivé . 

  Nous ne sommes plus au stade d'alerter le monde sur ce qui se passe à Minembwe . Nous l'avons fait suffisamment et à satisfaction. 

 Seulement ici, nous souhaitons mettre les responsables de ce carnage devant témoin tout en leur rappelant qu'ils répondront de leurs actes criminels un jour . 

Nous avons aussi une  question qui taraude et hante les  esprits celle  de savoir si le Président de la République , Commandant  Suprême des Forces Armées congolaises est au courant de l'insécurité à  l'Est du pays .
 Et partant du terrible danger  d'un grand génocide que  court la population de Banyamulenge dans les Hauts-Plateaux de Fizi,  Uvira et Itombwe .

Monsieur le Président de la République,  c'est maintenant  ou jamais. Et puis plus rien .
Un adage africain dit que l'eau déversée ne se ramasse plus.

 Nous vous demanderions  de prendre votre portable et de  dire au Général de la 33e Région Militaire  au Sud-Kivu  le Commandant Mundos et son envoyé  à Minembwe d'arrêter de commettre un génocide sur une Communauté sans défense.
 Une Communauté meurtrie par les affres de la guerre depuis 3 ans . 
Epuisée par la faim et la soif suivies par une mort lente à chaque jour de la vie. Mort par inanition. 

Nous vous rappelerions Excellence Monsieur le Président de la République, qu'étant que minorité,  nous avons toujours survécu grâce à la protection du pouvoir.  

L'ancien président du Zaïre,  Mobutu Seseseko,   l'a fait en 1968. Jusqu'à la formation d'un corps de _volontaires_ constitué de nos enfants grâce auxquels nous avons eu la vie sauve contre les rebelles Simba Mulele.  

C'est seulement après cette année que des jeunes banyamulenge sont entrés dans l'armée congolaise pour la première fois dans l'histoire du pays. 

En 1986, une autre ombre  de mort collective pesa sur la Communauté de Banyamulenge qui venaient de saboter les élections législatives et présidentielles du fait de leur rejet, sur intoxication  des députés du Sud-Kivu,  sur la liste des  candidats députés nationaux. 

Les Banyamulenge ne comprenaient pas , et c'est normal,  comment un citoyen du pays avait le droit de voter sans en  avoir celui d'être voté.  

Là encore , les manipulateurs cherchèrent à envenimer la situation au point de faire massacrer les banyamulenge discrètement. 

Le président l'en empêcha et proclama tout haut que le droit de voter et celui d'être voté sont toujours liés et compatibles . Que les Banyamulenge avaient agi en tant que Congolais. 

 Cinquante personnes détenues dans les bureaux du service de  renseignement furent libérées immédiatement à Uvira. 

En 1996, les assoiffés du sang voulaient à chaque fois lier la guerre du FPR (Front patriotique rwandais) avec des incidents mineurs dans les Hauts-Plateaux de Minembwe sur provocation de certains soldats qui ne voyaient pas la différence,  d'après eux, entre les Banyamulenge et Tutsi rwandais en guerre contre le pouvoir du Général Major Juvénal Habyarimana. 

Le moment fut encore fatal. Et vit l'avènement salutaire du feu Président Mzee Laurent Désiré Kabila qui porta le flambeau de la libération du peuple congolais soumis à une dictature sans précédent pendant une trentaine d'années. 

Excellence Monsieur le Président de la République,  on se pose la question sur des intentions réelles au sujet de  la guerre qui sévit  dans les montagnes du Sud-Kivu.  

Depuis 3 ans les Banyamulenge ont souffert des attaques combinées de Mai Mai et  rebelles burundais sous l'œil amusé des soldats du gouvernement. 

Les Banyamulenge vous en ont parlé toutes les fois qu'ils ont eu la chance de vous rencontrer. 

Arrive maintenant le moment où l'armée du pays fusionne complètement avec les milices pour qu'ils commettent un génocide sur les Banyamulenge. 

Mais alors on peut sagement se poser la question de savoir s'il n' y  a pas autres ambitions derrière le pogrom destiné aux Banyamulenge.  Car à  voir le nombre des rotations des avions militaires acheminant armes et munitions et  hommes des 
troupes,  il y a lieu de nourrir des interrogations . 

Il arrive que nous nous demandions pour quelle présidence roule le  Général Mundos .

 Puisque,  jamais dans l'histoire de l'humanité nous n'avions appris un seul garant du peuple ayant détruit une partie de sa population.  

Le Général Mundos Albert Akili est un habitué à opposer les communautés les unes  contre les autres.  Il l'a fait au Nord-Kivu et ça lui a valu l'indexation de la communauté internationale (UN).

Actuellement, des sources bien informées renseignent la présence des éléments Mai Mai connus dans les Hauts-Plateaux en tenues militaires, qui sont dans les rangs des FARDC, alors que ce sont les mêmes Mai Mai qui ont endeuillé la Communauté banyamulenge depuis 2017 à ce jour, à travers les attaques systématiques ayant occasionné des centaines de vies humaines perdues, de milliers des vaches pillées et/ou tuées et des centaines des villages incendiés.

Le combat contre les Banyamulenge ne se justifie pas . Ce sont des civils sans défense.  Ils veulent et sollicitent la protection du pouvoir dont le Président Félix Tshisekedi Tchilombo est le seul garant pour toute la Nation congolaise sans exception.  Ils n 'ont rien contre lui. Lui-même n ' a rien contre eux. 

C'est un nouveau venu , chrétien en plus. La communauté de Banyamulenge est à 90% constituée des femmes et des hommes au service du Christ. Ils sont apolitiques,  civils éleveurs et agriculteurs perdus derrière leurs bétails dans les hautes montagnes, c'est tout.

Fait à Nairobi, le 12/06/2020

*Me Oscar Niyongabo Buzi*
*Chercheur-Analyste*

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