Thursday, October 29, 2020

Mission irréfléchie de certains députés du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.



 Cherchant l'électorat par des voies suicidaires, les députés du Nord-Kivu et du Sud-Kivu se déploient contre les Banyamulenge, le MinEtat en-tête, qu'ils prennent pour leur meilleur discours (matière) accepté, pour les futures élections 2023.

Chers députés, élus du peuple, vous vous emportez au MinEtat et à travers lui, aux Banyamulenge, oubliant que votre comportement de groupe tendrait à compromettre le pays. Mais une chose que vous devez comprendre et à laquelle vous devez vous attendre ce que votre mission au parlement, contrairement à celle pour laquelle vous avez été élus, aura pour objet de précipiter le pays dans l'abîme. 

Au lieu de défendre les intérêts du peuple, vous vous êtes distingués dans la dissémination de la haine distillées au sein des communautés et ce, dans les espaces constituant vos circonscriptions  électorales respectives. 

Vous avez, vous mêmes, placés vos groupes armés  dans la zone, prétextant vouloir faire prévaloir vos rangs de leaders, sans vous rendre compte des conséquences que courent les populations de ces ressorts.

Les Hauts-plateaux de Minembwe, Itombwe, Kamombo, Bijombo et ses environs ont été complètement détruits sous un silence coupable de votre part, alors que vous en êtes les *<<élus>>* .

Vous ne vous êtes jamais fait entendre tout au long des événements qui sont survenus dans vos circonscriptions électorales, tout simplement parce qu'il s'agissait de la destruction et du déracinement des Banyamulenge que vous souhaiteriez voir vidés des Hauts-plateaux.

Vous, en tant qu'élus du peuple, alors que celui-ci est en perpétuel mouvement de déplacement, après avoir perdu tous ses biens, vous n'êtes jamais posé la question sur les conséquences combien fâcheuses qui s'abattent sur lui. Et, surtout de savoir pourquoi ce calvaire vécu par les communautés qui, jadis, cohabitaient pacifiquement, n'a jamais ému votre conscience. Vous privilégiez plutôt la campagne de division et d'incitation à la haine tribale.

*Réfléchissez et revenez à la raison. Protégez le pays et son peuple.*
 *A bon entendeur salut!* 

  *Analyste politique* ,
      *Rubibi Evariste* .

Tuesday, October 27, 2020

LA SENTENCE DE L'HONORABLE MUHINDO NZANGI CONTRE LE MINISTRE D'ÉTAT RUBERWA, UN COUP MONTÉ ET PRÉPARÉ DE LONGUES DATES



LES HABITUÉS DES PRATIQUES PARLEMENTAIRES ONT CONSTATÉ AUJOURD'HUI UN VÉRITABLE MONTAGE DANS LA SÉANCE DE CE MARDI 27 OCTOBRE 2020 À L'ASSEMBLÉE NATIONALE CONGOLAISE CONSACRÉE À LA RÉPLIQUE DU MINISTRE D'ÉTAT AZARIAS RUBERWA AUX QUESTIONS LUI POSÉES PAR LES DÉPUTÉS AU SUJET DU FEUILLETON MINEMBWE.
TOUTE PERSONNE DE BONNE FOI QUI A SUIVI LE MINISTRE D'ÉTAT RUBERWA A NOTÉ UNE PRESTATION IMPECCABLE RÉPONDANT À TOUTES LES QUESTIONS POSÉES DE MANIÈRE MÉTHODIQUE ET SANS DÉTOURS.
LORS DE LA PREMIÈRE SÉANCE, L'OPINION AVAIT SUIVI LE DÉPUTÉ MUHINDO NZANGI AFFIRMER QUE :
1) LE MINISTRE D'ÉTAT RUBERWA AURAIT PRIS PART À LA CRÉATION DE LA COMMUNE DE MINEMBWE,
2) LE MINISTRE D'ETAT AZARIAS RUBERWA AURAIT INSTALLÉ LE BOURGMESTRE DE LA COMMUNE DE MINEMBWE,
3) LA COMMUNE DE MINEMBWE AURAIT DES DIMENSIONS QUI IRAIENT AU DELÀ DU TERRITOIRE DE FIZI,
4) LA CRÉATION DU TERRITOIRE DE MINEMBWE AURAIT DES RELATIONS AVEC LA BALKANISATION DE LA RDC.
SI L'ON REVIENT SUR LA RÉPLIQUE DU MINISTRE D'ÉTAT RUBERWA, ON SE REND COMPTE QU' IL A DÉMONTRÉ QUE LORS DE LA CRÉATION DE CETTE COMMUNE IL N'ÉTAIT PAS AUX AFFAIRES MAIS PLUTÔT DANS L'OPPOSITION,  POUR SIGNIFIER QU'IL N'AVAIT AUCUNE POSSIBILITÉ D'INFLUENCER LE POUVOIR EN CE QUI CONCERNE LA COMMUNE DE MINEMBWE,
QUANT À L'INSTALLATION DU BOURGMESTRE, AUCUNE PREUVE MATÉRIELLE NE DÉMONTRE QUE CET ACTE SERAIT L'ŒUVRE DU MINISTRE D'ÉTAT RUBERWA À PART LA DÉCLARATION CONTRADICTOIRE DU MINISTRE PROVINCIAL DE L'INTÉRIEUR DU SUD-KIVU LWABANJI LUASSINGABO À LAQUELLE PERSONNE, SAUF UN ÉTRANGER À L'HOMME ET AU CONTEXTE EXPLOSIVE DE HAINE TRIBALE QUE NOURRISSENT CERTAINS POLITICIENS DE LA RÉGION À L'ÉGARD DES BANYAMULENGE ET DES TUTSIS, PEUT ACCORDER CRÉDIT À CELA.
POUR CE QUI EST DES LIMITES DE CETTE COMMUNE, LÀ C'EST ENCORE UNE FOIS DU COPIER COLLER RECUEILLI DANS DES RÉSEAUX SOCIAUX QUE L'HONORABLE MUHINDO NZANGI A DÉVELOPPÉ DANS SON RÉQUISITOIRE, SE BASANT SUR UN FAKE NEWS QUI A CIRCULÉ MONTRANT UNE CARTE SOIT DISANT DE LA COMMUNE DE MINEMBWE AVEC DES DIMENSIONS ENGLOBANT PRESQUE TOUS LES TERRITOIRES DE FIZI, MWENGA ET UVIRA. LES EXPLICATIONS OBJECTIVES DU MINISTRE NE POUVAIENT ÉBRANLER LA VOLONTÉ DÉLIBÉRÉE DE NOYER SA PROIE PRÉPARÉ LONGTEMPS AVANT À LA TRAPPE ET À TRAVERS LUI TOUS LES ESPOIRS DE DÉVELOPPEMENT DE TOUTE UNE POPULATION, TOUTES TRIBUS CONFONDUES.
LES AFFIRMATIONS DE BALKANISATION DE LA RDC N'AVAIT PAS ÉTÉ FORMULÉE SOUS FORME DE QUESTION RAISON POUR LAQUELLE, LE MINISTRE NE S'Y EST PAS ATTARDÉ, AUSSI LE DÉPUTÉ MUHINDO NZANGI L'A ESQUIVÉ DANS SON RÉQUISITOIRE PRÉPARÉ DANS DES OFFICINES OCCULTES PRÊTES À EN DÉCOUDRE COÛTE QUE COÛTE AVEC L'HOMME DONT LA RÉPUTATION TANT NATIONALE QU'INTERNATIONALE AGACE LES EXTRÉMISTES DE TOUS BORDS. IL A ESQUIVÉ CETTE PROBLÉMATIQUE POUR ÉVITER D'ÊTRE TRAITÉ DE PARTISAN DU TRIBALISME, MAIS *CHASSER LE NATUREL IL REVIENT AU GALOP.* VITE LE DÉPUTÉ MUHINDO NZANGI EST REVENU À LA CHARGE EN ÉVOQUANT LA THÈSE CHÈRE AUX EXTRÉMISTES CONCERNANT LA NATIONALITÉ DES BANYAMULENGE ET DE LA DATE DE LEUR MIGRATION DANS L'ESPACE DIT RDC AUJOURD'HUI QU'IL A, SANS HONTE AUX YEUX, FIXÉE À 1956. SANS BLAGUE !
CETTE AFFIRMATION EXPLIQUE TOUTES LES RECOMMANDATIONS DE MUHINDO NZANGI NOTAMMENT L'ANNULATION PURE ET SIMPLE DE CETTE COMMUNE DE MINEMBWE NON PARCE QU'ELLE SERAIT IRRÉGULIÈRE, LA SEULE SUR DES CENTAINES,  MAIS PLUTÔT, CAR HABITÉE PAR UNE POPULATION CONSIDÉRÉE COMME ÉTRANGÈRE SUR SON PROPRE SOL.
LE MINISTRE A DÉMONTRÉ QUE DES IRRÉGULARITÉS NE DEVRAIENT PAS ÊTRE CHERCHÉES SUR LE CAS MINEMBWE SEULEMENT MAIS PLUTÔT EXAMINER DE PRÈS LA RECOMMANDATION DE L'ASSEMBLÉE PROVINCIALE DU SUD-KIVU POUR Y DÉCELER DES CAS SIMILAIRES ET LES TRAITER DE MANIÈRE GLOBALE, MAIS MUHINDO NZANGI AVAIT DÉJÀ ARRÊTÉ SA SENTENCE ET LES EXPLICATIONS DU MINISTRE D'ÉTAT RUBERWA NE POUVAIENT RIEN CHAMBOULER À LA DÉCISION SAVAMMENT PRISE PAR LES CHANTRES DES THÉORIES  DE L'OCCUPATION ET DE LA BALKANISATION DE LA RDC.
FRÈRE RUBERWA MERCI D'AVOIR ÉCLAIRÉ LE PEUPLE CONGOLAIS SUR LES VRAIS ENJEUX DE L'ENGOUEMENT DES CERTAINS POLITICIENS SUR MINEMBWE, MERCI D'AVOIR DÉMONTRÉ IMPLICITEMENT QUE L'ACHARNEMENT SUR MINEMBWE CACHERAIT DES MOBILES À CARACTÈRE TRIBAL ET ETHNIQUE.
*QUANT À VOTRE DÉMISSION EXIGÉE PAR LE DÉPUTÉ MUHINDO NZANGI JE NE VOUS*LA CONSEILLE PAS CAR ELLE N'EXISTE PAS DANS LES PRATIQUES PARLEMENTAIRES COURANTES.*
*NORMALEMENT TOUTE INTERPELLATION D'UN MEMBRE DU* *GOUVERNEMENT FINIE SOIT PAR LA SATISFACTION DE* *L'INITIATEUR DE L'ACTION SOIT PAR UNE DEMANDE DE MOTION APPELLANT À LA* *D'ÉCHÉANCE DE L'INCRIMINÉ. PASSER PAR UNE DEMANDE DE LA DÉMISSION EST UNE FORMULE ALAMBIQUÉE QUI SIGNIFIE QUE LE* *DÉPUTÉ A ÉTÉ* *AMBARASSÉE CAR CONVAINCU DÈS VOTRE  PREMIÈRE INTERVENTION QUE VOUS AVIEZ RAISON*
VOUS NE DEVEZ DONC PAS DÉMISSIONNER CAR  VOUS N'AVEZ PAS MENTI COMME LE PRÉTEND LE DÉPUTÉ MUHINDO NZANGI, JE SUIS CERTAIN QUE VOUS AVIEZ LES REPONSES À TOUTES LES  NOUVELLES AFFIRMATIONS AVANCÉES AU DERNIER MOMENT PAR MUHINDO NZANGI SACHANT BIEN QUE VOUS N'AVIEZ PLUS LES MOYENS DE VOUS DÉFENDRE, D'AILLEURS L'HONORABLE PRÉSIDENTE DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE L'A ÉGALEMENT CONSTATÉ EN S'ETONNANT QUE LE DÉPUTÉ AVAIT OUVERT UN AUTRE DÉBAT,  C'EST-À-DIRE QU'ON A ASSISTÉ À L'EXPOSÉ DES NOUVELLES QUESTIONS QUI ONT SERVI COMME MOTIVATION À LA SENTENCE DE DÉMISSION VOUS PROPOSÉE.
COURAGE EXCELLENCE VOUS AVEZ ÉTÉ À LA HAUTEUR DE VOTRE RÉPUTATION QUI NE PEUT ÊTRE TERNIE PAR UN MONTAGE GROSSIÈREMENT HAINEUX.
*L'OBSERVATEUR AVISÉ*

Monday, October 19, 2020

MINISTRE AZARIAS RUBERWA DEVANT L’ASSEMBLEE NATIONALE SUR LA COMMUNE MINEMBWE

Aujourd'hui, le 19 Octobre 2020, les parlementaires nationaux Congolais ont exprimer leurs états d'âme en direct de la TEL National sur la problematique de la fameuse commune rural de Minembwe. L'ensemblee Nationale avait interpellee le Ministre d'Etat et de la Decentralisation son Excellence Me Azarias Ruberwa pour expliquer son role dans l'installation de la commune rurale de Minembwe.

L'évènement était en grande partie caractérisé par les interventions de nature tribaliste et xénophobie de la plupart de soient disant "honorables".

On dirait même que le drame consistait à un acte aussi banal que la politique primitive de la majorité des tribalistes politiciens Congolais, qui en tirent profit pour capter l'attention des publics aussi plus tribales et primitives qu'eux.

Franchement, on a tout vu de nos dirigeants. La bonne chose est qu'au moins le monde entier a aussi assisté à la profondeur et l'ampleur de la haine de nos compatriotes envers les Banyamulenges, non seulement à travers des discours de haine ou d'aversion profonde de l'Autre (notamment Tutsi congolais), mais aussi la discrimination et l'injustice administrative et politique aux quels les Banyamulenges sont soumis en RDC. Il s'agissait tout simplement du fait que l'on a octroyé une entité administrative de base aussi simple qu'une commune rurale a une population totalement enclavée et se trouvant a au moins 200 km de plus proche d'une entité administrative qui donne des services de base tels que certificat de naissance, ou acte de mariage. C'est de quoi il s'agit. Pour la grande majorité de nos parlementaires, la population Banyamulenge n'ont pas les droits de bénéficier les services administratifs comme les restes des congolais. Pour eux, on est des citoyens de tierce classe. La haine et les sentiments anti-Banyamulenge inondaient cette assemblée nationale de la RDC, devenue une moquerie au vu de tous les observateurs tant proche que lointains.

L'ensemblee était caractérisée pour la plus part des divertissements, des discours illusoires des gens assoiffées de visibilité aux écrans des medias sociaux, des politiciens aux raisons qui encouragent la désinhibition des députés dépourvus d'aucun sens de responsabilités et de moralité. Mais qui convergent tous vers le même résultat : la légitimation de leur xenophie en tant que cadre naturel des échanges politico-congolais.

Apres l'exposition explicites, concise, véridique, claire et précise du Mr. Azarias Ruberwa, exposant justement les mensonges et les affirmations gratuites, ainsi que les coneries de certains soient disant députés présent, tout le monde était visiblement embarrasses. Effectivement, Ministre Ruberwa a démontré noir sur blancs que, il avait au fait l'ordre de mission du premier ministre, sa mission était approuvée par le conseil des Ministres, qu'il était parti `a Minembwe, non pas pour l'installation de la commune rurale de Minembwe comme prétendaient ces tribalistes menteurs députés, et qu'il n'avait même pas participer à l ;installation car celle-ci était fait par le Ministre de l'intérieur en presence du gouverneur de la province du Sud Kivu, et que la commune de Minembwe ne couvre que 10 km carrée comme l'a confirmé le Ministre de l'intérieur Mr Lwabanja, et non pas le 150 et plus dont parlaient ces menteurs  Franchement, le ridicule ne tue pas.

Mais bien évidemment comme les politiciens congolais n'ont pas honte, la dimension affective fait partie structurante de leurs natures et leurs médias dits de masse, ils ont vite changé leurs communication politique, entre autres, se sont très vite intéressés à l'instrumentalisation des émotions de leurs bases aux faibles esprits à des fins de propagande de la fameuse sous-entendu Balkanisation avec des préoccupations politiques tribales.

On pouvait voir clairement certains d'entre-eux au cœur des manifestations émotives avec leurs discours de haine prolifèraient des insultes, menaces, injures, rien ne semblait plus retenir certains. Heurseusement que Madame la présidente de l'assemblée, qui certes, a démontré une maturité d'une vraie femme d'Etat, a tentée a` maintes reprises de lutter contre la prolifération de ces propos haineux.

Bref, il convient de noter que dans ces dernières 3 années, les discours politiques de plusieurs politiciens congolais contre la population Banyamulenge couvre toute forme d'expression qui répand ou justifie la haine ethnique, la xénophobie, l'antisémitisme ou toute forme de haine basée sur l'intolérance, incitant le génocide contre Banyamulenge qui est en cours depuis Mars 2017.

 

Ak

Journal Minembwe

 

 

Sunday, October 18, 2020

Ruée sur la commune de Minembwe biais cognitif vicieux et contagieux ou pogroms d’un autre génocide évitable ?


Les Tutsis Congolais en général et les Banyamulenge en particulier ont subi des tribulations inédites depuis l'indépendance de la RDC et qui se sont amplifiées au début des années 1990 jusqu'à ce jour. 

Dans un premier temps, allant de la contestation de leur nationalité depuis bien avant la conférence nationale souveraine. Par la suite, avec le fameux rapport de la commission Vangu Mambwueni en Aout/1995, l'ultimatum du gouverneur du Sud-Kivu Kyembwa Walumona, de l'appel à l'éradication de la vermine Tutsie du surnommée « verminologue », Yerodia Ndimbasi l'ancien ministre des affaires étrangères ami de l'ancien Président Joseph Désiré Kabila.

Récemment, le candidat malheureux aux élections présidentielles de 2018 Martin Fayulu, cet originaire du Kwilu rappelant Pierre Mulele (le tristement célèbre responsable de la rébellion Muleliste qui avait installé son sanctuaire justement dans les Hauts plateaux d'Itombwe), passant par le Ministre Honoraire Bitakwila Justin et aux autres députés élus ou déchus comme Kaliba Pardonné (seul le pardon divin peut le guérir de cette possession haineuse), jusqu'à l'Evêque d'Uvira Sébastien-Joseph Muyengo Mulombe. Et sans oublier surtout le Nobélisé le réparateur des femmes fistuleuses, Dr. Denis Mukwege.

Delenda Minembwe Est ?

Tout patriote animé d'un esprit de la reconstruction d'une nation meurtrie, telle que notre RDC, aura du mal à devoir expliquer comment la commune de Minembwe rurale (10 Km2) de surcroit, érigée comme plus de 200 autres puisse susciter autant d'inimitiés envers une composante de ses habitants, à l'occurrence les Banyamulenge. Ceci, car son érection (13 juin 2013 – Décret n° 13/029), la nomination et l'installation officielles de son premier Bourgmestre sont non seulement limpide comme l'eau de roche, mais aussi et surtout conformes à la loi.

Cependant, force est de constater que pas mal des compatriotes et non des moindres, de gros calibres se sont évertués à l'accuser d'être à la base des guerres qui ont été dressées en mode de gouvernance dans les hauts plateaux d'Itombwe et d'autres sont allés plus loin en demandant son annulation pure et simple.

 Par ailleurs, soulignons que la commune de Minembwe est un alibi utilisé par ces faiseurs de seigneurs de guerre pour offusquer l'intention manifeste de vouloir massacrer voire génocider les seuls Banyamulenge. Pour preuve, de centaines de leurs villages en dehors des limites de la commune ont été détruits avant même l'installation des animateurs de cette commune. Mais, pourquoi cet acharnement sur cette communauté pastorale, paisible et minoritaire surtout ? En effet, depuis la rébellion Muleliste qui avait essaimé au Sud-Kivu jusque vers la fin des années 1970, les deux dernières guerres de 1996-1997 et 1998-2003 ainsi que les troubles qui s'en sont suivies avec la création des multitudes milices partout au pays, surtout au Nord et au Sud-Kivu la communauté de Banyamulenge n'a jamais été en paix.

Sans avoir les réponses précises sur cette épineuse question, quelques hypothèses peuvent être néanmoins avancées.

La première est que la communauté Banyamulenge est une minorité ayant vécu depuis plusieurs décennies sur les hauteurs des Monts Mitumba, une région enclavée et difficile d'accès faute d'infrastructures routières aux services de l'Etat y compris de l'armée. Elle fut donc longtemps non représentée au niveau de divers échelons de la chaine de prises de décisions. Couplé du fait que, le Congo étant ce qu'il est depuis cette soi-disant indépendance qui n'en est pas une, selon le commandant en chef de la Force Publique en 1960 Émile Janssens, la communauté Banyamulenge s'est retrouvée donc non protégée par les différents régimes. A chaque fois qu'elle fut ou qu'elle est menacée, elle n'avait ou fait recours qu'à l'autodéfense locale.

La deuxième et non la moindre est cette cohabitation quasiment non pacifique avec les voisins (notamment les Babembe) depuis les années de la rébellion muleliste agriculteurs jaloux de leur prospérité dans l'élevage du gros et petit bétail. Au fait après avoir décimé les troupeaux du fermier belge Riga à Minembwe et à Mibunda, c'est depuis la rébellion Muleliste majoritairement bembe (de Fizi déclaré naguère Zone rouge) s'était férocement attaquée aux Banyamulenge accusés d'être alliés des forces armées congolaises du régime de Mobutu. Des tueries à grande échelles ainsi que la razzia de leurs vaches furent organisées, avant que les Banyamulenge ne mettent en place une force d'autodéfense locale (les guerriers) qui allait d'abord reconquérir les Moyens et les Hauts-Plateaux et ensuite détruire le maquis de Hewa-Bora de Kabila père que les forces armées zaïroises n'avaient pas réussi à le faire pendant plusieurs années.

La troisième hypothèse et la plus catalytique et aussi contemporaine est celle de la bipolarisation ethnique bantous versus tutsis. Importée en grande partie du passé-trouble des deux pays voisins (Burundi et Rwanda). Ces identités meurtrières ont été des agréments enzymatiques aux troubles qui endeuillent la RDC depuis le début des années 1990 et tout l'espace des pays de la région des Grands Lacs africains.    

Pionniers de la haine anti-tutsi

Pour revenir à ces instigateurs politiciens tireurs des ficelles que nous avons évoqués en haut il est difficile d'établir avec exactitude le cerveau moteur de cette galerie des propagandistes de la haine. Cependant, leur modus operandi est littéralement le même, comme s'ils se ressourcent à la même rivière. De la nationalité douteuse, passant à la balkanisation, un petit détour sur Kipupu jusqu'à la commune de Minembwe ceux-ci sont les thèmes qu'ils exploitent mensongèrement qui ont fait et continuent à faire couler beaucoup d'encre et de salives cette année. Juste à titre illustratif quelques pionniers du tribalisme haineux et meurtrier.   

Martin Fayulu lors de sa campagne électorale à la présidentielle de 2018 dans laquelle il a essuyé un échec cuisant répondait à la question du journal Jeune Afrique relative à la double nationalité envisagée dans la constitution de le RDC, pourquoi exclue-t-il les ressortissants des pays voisins ? Parce que nos compatriotes du Kivu m'ont dit retoqua – t – il qu'ils ne sont pas prêts à ce que des Rwandais et des Burundais détiennent notre nationalité (https://www.jeuneafrique.com/661490/politique/presidentielle-en-rdc-martin-fayulu-les-sept-leaders-de-lopposition-sont-determines-a-parvenir-a-une-candidature-commune/). Sa réponse tomba comme un couperet, mais montra par ce fait combien le forcené, mal informé de la situation de l'Est du pays et ignorant les moindres notions de la géographie de son propre pays, n'était pas digne d'être un homme d'Etat. Précisons d'ailleurs que la liste de ces extrémistes est bien longue à évoquer cette terminologie à la fois discriminatoire et vexatoire de « nationalité douteuse » des Tutsis congolais. C'est un endoctrinement datant de l'époque du Mobutisme avec la fameuse Loi n° 1981/002 du 29 juin 1981 sur la nationalité zaïroise annulant celle dite perfidement de Barthélemie Bisengimana Rwema de 1971 Loi n° 1981/002 du 29 juin 1981 sur la nationalité zaïroise, 1981/002, 1 July 1981, available at : https://www.refworld.org/docid/3ae6b5b4c.html [accessed 12 October 2020]   

A vrai dire, référence faite à ces lois susmentionnées et celle du 18 septembre 1965 voire même de la constitution dite de Luluabourg de 1964 (la plus ancienne), les Banyamulenge ne souffrent en aucun point d'une entorse quelconque à la nationalité congolaise, vu que leur antériorité à l'entité territoriale qui est  devenue le Congo-Belge est trop lointaine Décret-Loi du 18 septembre 1965 portant Loi organique relative à la nationalité congolaise. available at : https://citizenshiprightsafrica.org/decret-loi-du-18-septembre-1963-portant-loi-organique-relative-a-la-nationalite-congolaise/?lang=fr. [accessed 12 October 2020].  Seulement, la démarcation due à leur culture, leur mode de vie, leur phénotype et leurs origines rwandaise et burundaise – lointaines soient-elles – ont causé et continuent de provoquer des sentiments d'exclusion chez leurs voisins de telle sorte que les politiciens en mal de positionnement font de ce thème leur fonds de commerce pour des visées électoralistes.

Balkanisation ou Minembwe vendu aux occupants par Tshilombo !

Cette balkanisation imaginaire n'est pas l'apanage d'un seul individu. Elle est brandie à tour de rôle par les différents extrémistes que ce soit au pays comme dans la grande diaspora congolaise. Nous allons parler de quelques figures de proue de la liste des tribalistes atteints d'un racisme primaire qui se sont illustrés dans cette désinformation manipulatrice de la population.

Ngbanda Nzambo Ko Atumba lui-même « balkanisateur » de par sa politique discriminatoire résultante de la rumination de l'échec cuisant que les Kadogo du Sud-Kivu ont infligé au régime de son oncle croulant de Maréchal, en est le pionnier porte-étendard. Spécialiste en dévoiement des informations, le sieur use volontiers cette rengaine comme son fusil d'épaule à la place de la nationalité douteuse de Banyamulenge et appelle constamment les Mai-Mai au soulèvement contre eux, qui seraient utilisés par le Rwanda pour ce faire, https://www.info-apareco.com/2020/06/22/urgent-la-rdc-en-danger-honore-ngbanda-appelle-a-lunite-des-congolais-contre-la-balkanisation-et-au-rassemblement-de-tous-les-mai-mai/.

Les prélats catholiques représentés par le cardinal Fridolin Ambongo qui en janvier dernier et actuellement l'Evêque d'Uvira Monseigneur Sébastien-Joseph Muyengo ont emboité le pas. La conférence de presse que le premier a tenu de son retour à Beni nous a fait poser la question de savoir si les prélats des pays de Grands Lacs africains reçoivent une onction de potions magiques anti-tutsis avant leur ordination ! Car, au Rwanda déjà en 1959 avant l'indépendance et en 1994 lors du génocide des Tutsis, leurs seigneurs Perraudin et Misago débitèrent de similaires venins haineux aux conséquences connues de tous, étant des exemples triptyques. Nous avons décrié ce populisme médiatique du Cardinal comme étant un Homo homini lupus https://fr.igihe.com/cardinal-fridolin-ambongo-le-populisme-mediatique.html.

Que dire encore des prélats pour lesquels la norme du §1er du Code de droit canonique de 1983 demande d'éviter absolument » « tout ce qui ne convient pas à leur état » ? Il est clairement que les clercs ne doivent pas participer activement à la politique discriminatoire. Sont-ils encore ces serviteurs de Dieu appelés à garder son troupeau ou de loups qui sèment des divisions et dévorent en plein jour ? Reconnaissons que les actes de certains clergés dans la région des Grands Lacs africains laissent à désirer et sont condamnables. Au Rwanda, en RDC et au Burundi dans une moindre mesure, ils furent ardemment impliqués dans les actes ignobles de tueries de masses, comme en témoignent régulièrement leurs actes et discours 

 D'autres et non le moindre non plus, par exemple Freddy Mulongo journaliste congolais vivant en France s'est mis à qualifier la visite des ambassadeurs (USA et ONU) qui s'étaient déplacés visiter les populations en détresse que c'était pour l'installation d'un chef de district et que ceci constitue un signe de la balkanisation https://blogs.mediapart.fr/freddy-mulongo/blog/041020/de-loccupation-la-balkanisation-minembwe-est-vendu-aux-occupants-par-tshilombo. Pourtant, ces diplomates se sont rendus à Minembwe deux jours après l'installation du Bourgmestre de la commune et pour un voyage programmé indifféremment de l'installation du bourgmestre. Mubake Valentin lui, ce transfuge de l'UDPS, estime que l'idée de l'installation est toute autre que la décentralisation mais un projet de balkanisation.  https://4pouvoir.cd/installation-de-la-commune-de-minembwe-lidee-est-toute-autre-que-la-decentralisation-mais-un-projet-de-balkanisation-estime-valentin-mubake/.

En outre, les lilliputiens comme Kaliba Pardone présent à l'installation du bourgmestre sans le savoir supputera-t-il le lendemain et le fameux Bitakwila Justin un non-instruit ayant été catapulté ministre on ne sait pas par quelles forces maléfiques des démons de la haine, président du groupe Mai-Mai biloze-bishambuke (entendez détruisons tout) à la tête d'une meute des « bagulugulu bangu » entendez « mes voyous ».  Les deux iconoclastes respectivement mubembe et hutu burundais ayant subi sociologiquement une métamorphose et devenu mupfulero, agissent par atavisme, car leurs parents ou leurs frères furent adeptes du mulelisme. De quoi se demander s'ils n'ont pas tiré des leçons de l'échec de leurs géniteurs car les fils de ceux qui les ont combattus sont vivants, actifs et plus qu'aguerri. Selon AssézatJ. et Tourneux M., (2015): « Un État chancelle quand on en ménage les mécontents. Il touche à sa ruine quand la crainte les élève aux premières dignités », (les Principes de politique des souverains, p. 461-502).

Les chimériques républiquettes de l'Est

A l'opposé de ce qui précède, nous assistons ces derniers temps aux démonstrations rappelant les vielles velléités sécessionnistes. Celles-ci s'affichent ouvertement sans que les comploteurs ne soient inquiétés outre mesure. Les Bakata Katanga s'affichent au jour et attaquent la capitale cuprifère sans qu'ils soient démantelés. leur dernière incursion date du 26/09/2020, faisant 20 morts samedi à Lubumbashi dont 16 miliciens et 4 éléments parmi les forces loyalistes, dont un militaire et trois policiers décédés https://actualite.cd/2020/09/27/incursion-bakata-katanga-lubumbashi-le-depute-national-nanou-memba-denonce-des-tueries.

Un peu avant, ce 1er juillet dernier à l'aube de la commémoration de la 60ème anniversaire de l'indépendance à Bukavu on s'est réveillé avec des drapeaux noir-jaune-bleu proclamant une « République du Kivu ». Certaines sources soupçonnent en outre une action des partisans de Vital Kamerhe. https://afrique.lalibre.be/52152/rdcongo-une-republique-du-kivu-revendiquee-a-bukavu/.

Damien Grez (2020)dessinateur-éditorialiste franco-burkinabè du journal Jeune Afrique nous indique que le Nobélisé Mukwege qui s'était déjà fait remarqué dans l'affaire des fausses massacres de Kipupu et dont le rapport Mapping est sa vache laitière egocentrique à l'insu des autres congolais fanatiques, était cité parmi les « balkanisateurs » et il nous affiche même un twitter et une vidéo de 6 :22 minutes sur YouTube dans lequel ce dernier désapprouvait cette création de la République du Kivu. Serait-il réellement impliqué ? Seul sa conscience est témoin. Seulement, qui se sent morveux se mouche, dit-onhttps://www.jeuneafrique.com/1011704/politique/chronique-rdc-des-drapeaux-dune-republique-du-kivu-fictive-creent-la-polemique/.

Source: 

Cet article par Alain Rumenge est repris ici dans intégralité de Kivu Times

Saturday, October 17, 2020

Mutisme du gouvernement RDC face aux attaques des Mai-Mai et les milices étrangères contre les Banyamulenge (1ere partie)


Ce récapitulatif sur 'la suite des évènements qui ont conduit à la tragédie dont les Banyamulenge sont victimes' se rapporte aux atrocités inouïes qui s'abattent sur cette partie de la population congolaise établie dans les hauts-plateaux de Minembwe et les contrées voisines, dans la Province du Sud-Kivu, en République Démocratique du Congo. 
Les victimes lancent un cri de détresse pour que justice soit faite.

Sans prétendre être exhaustif dans cette initiative personnelle, nous estimons que les quelques éléments contenus dans ce bref exposé pourraient servir de repères pour quiconque voudrait mener des recherches plus fouillées sur la discrimination et les violences dont les Banyamulenges sont victimes au fil des années dans leur pays, la RDC. 
Cet article sera présenté en différentes parties complémentaires dans les numéros consécutifs de ce journal. Aujourd'hui il sera question des milices locales en coalition avec celles étrangères qui déstabilisent toutes les contrées de la Province du Sud-Kivu où sont établis les Banyamulenge.

Depuis quatre ans jour après jour, la communauté Banyamulenge est la seule cible et victime de tueries, viols sauvages de femmes et jeunes filles et d'attaques meurtrières incessantes par d'autres communautés établies aux confins des territoires de Fizi, Mwenga et Uvira, dans les hauts-plateaux de la Province du Sud-Kivu.

Les actes de barbarie et vandalisme ciblant cette communauté dont la plupart sont actuellement confinés dans la commune rurale de Minembwe incluent également les incendies de leurs villages, des razzia de leur cheptel bovin, destruction des champs et pillage de stocks des vivres, destruction des infrastructures économiques et socio-culturelles.

Tous ces actes ignobles visent à déraciner cette communauté de ses terres ancestrales donc de son pays, la RD Congo. Ces instigateurs des troubles se partagent les butins provenant des prébendes engrangées de bétails razziés de Banyamulenge.

Une ribambelle de groupes Mai Mai s'attaquant aux Banyamulenge
Bien que les menaces et attaques contre cette communauté aient commencé depuis les années 1963 par les Mai-Mai, cette milice n'avait jamais développé autant de ramifications qu'elle l'a fait depuis ces deux dernières décennies.

Les récentes attaques contre les Banyamulenge, depuis 2017, sont donc perpétrées par cette constellation de machines à tuer regroupées au sein des milices Mai-Mai, dont Biloze Bishambuke, Hallelua, Ebuela Mtetezi, Yakutumba etTugabashabula issues des communautés voisines de Banyamulenge, en l'occurrence les Babembe, Bafuliru et Banyindu.

Ces groupes de milices locales se sont coalisées avec les milices étrangères burundaises, notamment le RED-Tabara, la FOREBU et le FNL pour les aider dans leur plan machiavélique d'exterminer cette communauté.

Cette coalition a été confirmée dans le rapport du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de L'homme (HCDH-MONUSCO) du 10 Août 2020, sur la situation des droits de l'homme dans les hauts plateaux des territoires de Mwenga, Fizi et Uvira, Province du Sud-Kivu, entre février 2019 et juin 2020 [1].

Attaques de ces milices en complicite avec des tiers
La lecture des événements montre un soutien de ces milices par certains représentants des associations communautaires de leurs ressorts.

Parmi eux nous pouvons citer à titre d'exemple Monsieur YoramEciba et le Dr. Philbert Bilombele dont les extraits de leurs messages haineux contre les Banyamulenge sont repris un peu plus loin dans ce texte, et d' autres dans les parties qui seront publiées dans les numéros prochains de ce journal.

Ils sont également appuyés par les tireurs des ficelles se retrouvant dans la diaspora congolaise ayant à leur tête Messieurs Honoré Ngbanda Ko Atumba, Billy Mlongecha, Emmanuel Rumonge, etc. et certains élus locaux et notables tels Hon. Député Homer Bulakali, Hon. KalibaMulangi Pardonne, le Ministre honoraire Justin Bitakwira, etc.

Arme utilisee : la desinformation
Ce soutien se reflète dans divers discours publics et médias sociaux désinformateurs ou incitant à la haine contre les Banyamulenge.
Tous ces acteurs et incitateurs aux troubles répandent le mensonge selon lequel il n'y aurait jamais eu de Banyamulenge sur le territoire de l'actuelle RDC avant la colonisation. Les mêmes fausses allégations à l'endroit des Tutsi Rwandophones du Nord Kivu ont été dénoncées par Nganguzi, dans son article intitulé « Les causes lointaines et récentes de la problématique de la citoyenneté des rwandophones congolais en République Démocratique du Congo » .

Ces instigateurs de la haine tribalo-ethnique ne s'arrêtent pas là. Ils vont jusqu' à accuser faussement tous les Tutsi rwandophones d' avoir infiltré les plus hautes sphères de l'Etat et de l'armée dans le but de provoquer la dislocation de la RDC (balkanisation) au profit du Rwanda [2] Les motifs avancés pour justifier leur coalition et les attaques contre les Banyamulenge sont les mêmes vieilles et fausses revendications héritées de leurs politiciens pionniers qui réclamaient de les déchoir de leur nationalité congolaise et de les chasser ipso facto de la RDC/Zaïre.

Des leaders d'opinion repandent la haine contre la communaute Banyamulenge 
D'aucuns se feraient l'impression que les communautés voisines de Banyamulenge ont le malheur d'avoir parmi son élite des personnes influentes qui ne puissent dissuader leurs congénères dans leurs plans macabres, mais plutôt les y encouragent et les y engagent davantage. Pour preuve, le 25 Octobre 2019, le président de la mutualité des Babembe à Kinshasa, YoramEciba déclarait sur RFI que « Nous avons des Congolais en France. Il y en a qui y ont acquis la nationalité, ils sont nombreux. Est-ce qu'ils ont jamais demandé une terre en France ? Non, ça n'existe pas. Et le jour où ils vont demander une terre en France, la France va les expulser » [3].

Bien plus, dans leurs discours à l'issue du dialogue intracommunautaire, le 6 Mars 2020, auquel soixante membres de la communauté Babembe ont pris part, les représentants de cette communauté conditionnent la fin des conflits et des attaques contre la communauté Banyamulenge par la suppression de la jeune Commune Rurale de Minembwe habitée conjointement par toutes les communautés qui en bénéficient les services de l'état [4].

Une quasi inaction des autorites provinciales
Très peu d'actions, ont été entreprises par les autorités tant provinciales que nationales pour condamner les discours d'incitation à la haine et à la violence contre la communauté Banyamulenge, mais sans succès. Par contre aucune action judiciaire n'a été ouverte à ce jour contre ceux qui prononcent ces genres de discours. L'assistance des déplacés internes en détresse est quasi inexistante. Pourtant, cette population abandonnée à son triste sort n'a jamais cessé de crier à qui de droit et dénoncer le plan d'extermination dont elle est victime.

Les pertes en vies humaines et les dégâts matériels causés par ces conflits contre les Banyamulenges sont innombrables. Les morts sont estimés à plus de 300 depuis Mars 2017 avec à peu près 600 blessés. Le bilan des dégâts rapporté par Ntanyoma (2020) [5] sont évalués à plus de 265 grands villages complètement incendiés, 420 petits villages décimés, et plusieurs dizaines des milliers de personnes ont fui leurs villages après que ceux-ci soient détruits ou incendiés. Au jour actuel, des sources locales donnent un bilan de plus de 400,000 vaches razziées et coupées aux machettes appartenant aux Banyamulenge.


La destruction des villages n'a pas épargné les champs et des stocks de vivres dans un contexte où l'agriculture et l'élevage sont les principales sources de subsistance de la région. La rage des destructeurs n'a pas épargné les infrastructures sociales comme les écoles, centres de santé, églises, etc. On estime autour de centaines les écoles détruites, de dizaines de centres de santé détruits, et le tissu social autour de la famille, villages et églises est enfin détruit (voir annexe 2).

Ces Banyamulenge vivant sur les hauts-plateaux du Sud-Kivu sont abandonnés à leur triste sort par ceux-là dont ils espéraient trouver la protection, les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).Les victimes ont à plusieurs reprises dénoncé la complicité des éléments de ces dites forces déployés dans cette contrée sans succès.

Les élus provinciaux ont refusé d'entendre pendant près de quatre ans les cris de détresse lancés par cette population appelant au secours. Ils ont retenu leurs bouches pour ne pas dénoncer la destruction incendiaire et ciblée de leurs villages, la razzia des centaines des milliers de leurs bétails et les tueries atroces dont certains d'entre eux ont été victimes de la part de ces milices.

Pourquoi ce manque de volonte des pouvoirs publics a securiser la contree ?
Au regard de cette tragédie dont cette communauté est victime, la question que n'importe qui peut se poser est celle de savoir si le gouvernement congolais a été incapable d'arrêter cette vague de violences sans précédent en cours depuis 2017.

La non-assistance des personnes en détresse et le mutisme de la part du gouvernement face aux cris des victimes sont des attitudes qui laissent soupçonner sa part de responsabilité dans toutes ces crimes contre les Banyamulenge. La population abandonnée s'interroge sans réponse sur l'inaction coupable de la MONUSCO pour arrêter les actes des barbaries perpétrés par ces milices qui se sont colisées contre cette communauté.

S'il y a la résistance des civiles Banyamulenge(Twirwaneho)à cette situation de violences, c'est pour répondre à ce sentiment d'injustice partagé par toute cette communauté faute de la protection des vies humaines et des biens de leurs familles devant être garantis par l'armée et le gouvernement. 
Les victimes lancent un cri de détresse pour que justice soit faite.

Publié par 

Dr  Byizigiro Rutazuyaza  


Source:Cet article a été publié dans Igihe.com  



Monday, October 12, 2020

LES MÉDIAS CONGOLAIS APPELLENT À LA HAINE CONTRE BANYAMULENGE

Depuis l'annulation de l'installation de la commune Minembwe par le président Felix Tshisekedi, le président le plus tribaliste de tous les présidents congolais qui ont déjà dirigé la RDC, presque tous les médias congolais font appel à la haine ethnique contre les Tutsis Congolais ( Banyamulenge). 
Ici il faut bien noter que le président de la république vient de finalement démontrer sa voile longtemps cachée derrière les extrémistes militaires de la FARDC en collaboration étroite avec les milices Mai Mai-RedTabara qui, pendant plus de 3 ans continuent à détruire, voler, violer, tuer et razzier chez les banyamulenge. 
Le président a décidé de soutenir les extrémistes congolais dans leur besogne tâche de déraciner tous les Banyamulenge dans leur terre natale, jusqu'au point d'annuler une commune rurale qui leur avait donné par le gouvernement congolais dans le cadre de rapprochement des gouvernants aux gouvernés étant donné l'enclavement et l'isolement de Minembwe. Mais cet acte politico-administratif n'a jamais plaire les jaloux extrémistes Congolais qui ne tolèrent jamais qu'il y ait quelque chose de bon qui peut aller chez les Banyamulenge. 
Alors pour gagner la sympathie de ces tribalistes, étant donné qu'il n'avait pas aucune popularité au Kivu, surtout après l'affaire Kamerhe ( un populiste Kivutiens), Chilombo va choisir de sacrifier le peuple Banyamulenge. Et voici que tous les médias congolais n'ont plus même peur de diffuser des discours incendiaires contre les Banyamulenge. 

Les propos  ci-bas viennent d'un journaliste responsable qui s'indigne des médias congolais par rapport aux appels à la violence contre Banyamulenge:

UVIRA-ALERTE: NON A L'APPEL A LA HAINE COMMUNAUTAIRE. 
En faisant le monitoring des émissions dans deux radios privées d'uvira ce dimanche 11 octobre et lundi 12 octobre, grande est notre déception de constater que les animateurs des émissions, surtout celles à téléphone ouvert, laissent passer des messages appelant à la haine contre les tutsi banyamulenge.  L'exemple le plus frappant est celui de l'émission matinale "amani-maendeleo", de *Radio Uvira, sur* 91.2, capter ce lundi 12 octobre où l'animateur laisse passer les intervenants pour donner des messages de haine contre les tutsi, appelant à la mobilisation générale ce mercredi contre les banyamulenge (qu'ils nomment banyarwanda) et la commune de Minembwe. Des propos graves et inacceptables dans une zone en conflit. Il s'agit d'une violation flagrante de la constitution de la RDC, de la déontologie et de l'éthique de journalistes.
 *Les Directeurs* de radios devraient mettre de l'ordre et former leurs agents car ils  seront pris pour responsables des conséquences fâcheuses de cet appel à la haine contre les tutsi véhiculer depuis 5h jusqu'à 6h du matin de ce lundi 12 octobre 2020. 
UVIRA ne mérite pas ce que nous avons connu au Rwanda voisin en 1994.
En ma qualité des journalistes et citoyens responsables, je fais appel à la retenue et  au professionnalisme. 
 *Dominique KALONZO*

Sunday, October 11, 2020

*RDC/MINEMBWE : Le Ministre d’Etat Azarias RUBERWA MANYWA victime d’une campagne de diabolisation pour des fins populistes (Mise au point)*


Depuis quelques jours, le Ministre de la Décentralisation et Réformes Institutionnelles observe avec regret des projets lui attribués par des détracteurs s'affichant sous la casquette des patriotes dévoués. Des gens  désireux de se refaire une santé politique ont choisi de tirer fortuitement sur le Ministre Ruberwa sur fond des manipulations de l'opinion.
*L'étape de Minembwe : une mission officielle*.
Tout a commencé le 24 septembre 2020 lorsque le Ministre de la Décentralisation reçût à son cabinet de travail, la notification de deux ordres de mission, l'un, principal, « la réception définitive des ouvrages financés par le Projet de Développement Urbain et l'autre secondaire, « accompagner le Ministre de la Défense Nationale à l'étape de Minembwe en vue d'y apporter un message de paix aux populations en proie à la guerre ».
 C'est dans ce contexte qu'il quitta Kinshasa en destination des provinces du Nord et Sud-Kivu 24h après, soit le 25. Le Ministre de la Décentralisation n'a pas  fait le déplacement du Sud-Kivu dans le but d'investir les autorités de la commune de Minembwe. Par ailleurs ; la loi organique n°08/016 du 07 octobre 2008 portant composition, organisation et fonctionnement des Entités Territoriales Décentralisées et leur rapport avec l'Etat et les provinces dans son article 56, alinéa 2 dispose qu'il revient au Gouverneur d'investir le Bourgmestre et son adjoint. Le Gouverneur ayant fait partie de la caravane de paix conduite par le Ministre de la Défense Nationale, s'est naturellement  plié à l'exigence légale. Affirmer que le Ministre de la Décentralisation a donné des instructions à un Ministre Provincial revient à dire que ce dernier n'a pas la maîtrise de ses attributions car le transfert des compétences est l'un des principes de base de la Décentralisation. 
C'est donc tout ému qu'il lit comme tout le monde les propos selon lesquels, l'investiture des autorités politico-administratives de Minembwe est un pas vers la Balkanisation du Congo qu'il nourrit comme ambition. Ce qui est faux. 
*A RUBERWA MANYWA : le bouc-émissaire désigné*

La campagne de désinformation et de diabolisation dont est victime le Ministre de la Décentralisation dans les réseaux sociaux et autres médias, a atteint le summum de la haine mais son silence perturbe tellement ses détracteurs qu'ils se sont retrouvés  en train de répondre eux-mêmes à leurs fausses accusations tout en prenant le vilain plaisir de lui attribuer leurs propos afin d'essayer de donner du crédit à leurs ragots.
Toutefois, la vérité est têtue dit-on, le Ministre Azarias Ruberwa Manywa n'a jamais accordé quelconque interview à qui que ce soit depuis son retour des provinces du Nord et Sud-Kivu, ça vaut également pour le fameux point de presse auquel, il aurait répondu au chef de l'Etat et aurait mis sur son dos, la responsabilité de ce qui s'est passé à Minembwe. C'est ici le lieu de mentionner que les auteurs de ces racontars ont oublié de signifier que leur histoire relève de la fiction pure et pire.
*La Décentralisation tout sauf une invention de Me Ruberwa*

L'on veut faire croire aux gens que Me Ruberwa n'a d'yeux que pour le Ministère de la Décentralisation pour soi-disant satisfaire des supposés besoins de cessession oubliant qu'on ne décide pas d'être Ministre, mais on est nommé ministre donc on n'a pas le privilège de choisir où on veut être affecté. En outre, ce n'est pas comme s'il détenait un record de longévité ministérielle, il n'est là que décembre 2016. Les annales renseignent que plusieurs personnes ont défilé avant lui au Ministère de la Décentralisation. Dans cette logique, peut-on déduire que tous ses prédécesseurs avaient des agendas cachés vu que l'on veut faire croire à l'opinion que Décentralisation et Balkanisation sont comme les deux faces d'une médaille.

A Ruberwa déjà condamné dans les réseaux sociaux
Le fait que l'interpellation initiée par le député Muhindo Nzangi à l'encontre du Ministre de la Décentralisation et Réformes Institutionnelles soit largement partagée sur les réseaux sociaux, ne signifie pas que le Ministre Ruberwa a tort et que le député Muhindo a raison comme l'atteste le Parquet près les réseaux sociaux. Aussitôt que le bureau de l'Assemblée Nationale aura saisi le Ministre de la Décentralisation et Réformes institutionnelles, il s'y rendra volontiers et saisira cette opportunité pour éclairer l'opinion tant nationale qu'internationale sur la question relative à la commune de Minembwe au sujet de laquelle, il ne se reproche rien. En attendant, l'homme serein et imperturbable comme il en a l'habitude.
*Cellule de communication du Ministère de la Décentralisation et Réformes Institutionnelles*

Friday, October 9, 2020

COMMUNIQUÉ À LA PRESSE*

Minembwe, October 08th, 2020

L'organisation (A.P.J.T, en sigle),a suivi avec vive attention les déclarations de Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République Démocratique du Congo, concernant l'annulation de l'installation des animateurs de la  commune rurale de Minembwe dans la province Sud-Kivu, animateurs installés le lundi 28 septembre dernier,par les autorités habiletées du gouvernement de la RDC.

 Certes,Tshisekedi, Président de la République ,chef de l'État, garant des toutes les institutions du pays, a le droit de suspendre une activité qu'il juge inopportune, mais, l'A.P.J.T, émet des inquiétudes assez sérieuses relatives du dossier MINEMBWE, évoqué par notre Président.

*INQUIÉTUDES DE L'A. P.J.T*

1.Comment un Président peut annuler une installation faite par son gouvernement,faite en bonne forme?

2. Le Président a dit,( je ne peux pas laisser le peuple surtout le mien  en danger). Alors, où va le Président élu qui est formellement dans ses  fonctions jusqu'à l'installation d'un autre Président, quel peuple laisse-t-il en danger ? Certains leaders trompent les membres de leurs tribus que ce sont que le Président a mentionné aux détriment des autres.

3. Notre Président de la République a ensuite dit, je cite que dans la région (donc Minembwe), il y'a  *un conflit latent*, non non mon Président, depuis 2017,dans les hauts plateaux de Minembwe, il y'a des massacres génocidaires contre une tribu, un groupe humain BANYAMULENGE, entouré de 9 autres non visés, massacres perpétrés par les Mai mai mêlés avec  3 groupes armés étrangers BURUNDAIS et souvent nos FARDC portent un appoint important à ces derniers dans les tueries et razzias des vaches.

4. Les limites de la Commune de Minembwe, ne dépassent pas le territoire de Fizi comme certains politiques anti- Banyamulenge le prétendent.

*CONCLUSIONDE L'A.P.J.T*

L'A.P.J.T craint que pour des fins électoralistes de 2023, notre Président de la République a été poussé à céder aux pressions des politiciens anti-Banyamulenge, et qu'à partir de son discours les massacreurs de ces  derniers seront beaucoup plus enthousiasmés de l'exécutent davantage.

L'A.P.J.T, réalise que le discours de notre Président au lieu d'apaiser les tensions les exacerbe plutôt,elle exhorte notre Président de faire un discours de rassurer à toutes les populations du sud du Sud-Kivu, la paix et sécurite.

L'A.P.J.T, remercie les tribus qui continuent à vivre en cohabitation pacifique,sans la moindre querelle.

Fait,vendredi 09.10.2020.

ACTION POUR LA PAIX, LA JUSTICE ET LE TRAVAIL* .(A.P.J.T)
*+243 998 25 38 49*

*Me BUKURU NTWARI WA N*

Président de l' APJT.

Monday, October 5, 2020

Lettre à Justin Bitakwila

*Etes-vous détenteur d'un doctorat ou homme de la rue?*

Je commence à avoir l'impression que le fameux Docteur Bitakwira finira par se deshabiller et courir tout nu en plein jour à cause de la haine qu'il a contre les Banyamulenge et l'installation de la commune de Minembwe.
Monsieur Bitakwira, je vous demanderais d'aller doucement et prudemment! Vous ne pouvez pas barrer la route lorsque le Tout-Puissant est en train, magistralement, d'accomplir ses desseins. Qu'est-ce que vous n'avez pas fait pour déraciner les Banyamulenges de la terre de leurs ancestres? Sans honte et sans peur et devant le camera, vous vous êtes permis de désigner, avec beaucoup d'affection et du fanatisme, les Maimai par le nom de *Baguruguru bangu*. C'est vrai, personne n'a osé condamné ce language mais, tõt ou tard, l'histoire vous le rappellera.
Vous avez deployé toutes vos forces pour detruire les Banyamulenges et avoir un Congo sans Munyamulenge. Mais Dieu qui est le Maître au dessus de tout s'est énergiquement acharné contre ce plan maléfique. Il a utilisé des jeunes civils du nom de Twirwaneho (Protegeons-nous, défendons-nous) pour déjouer tous vos manoeuvres diaboliques contre son peuple. Vous devez être le seul docteur en RDC qui n'a pas honte de dire devant le camera que tout Munyamulenge qui ne parle pas la langue Fuliiru ou Kibembe est venu hier. Il est venu d'où? Il est allé oú? Il a trouvé qui? Dites'moi Monsieur, si du moins vous êtes honnête, tout mufiliru qui ne parle pas Kinyamulenge est venu fraîchement du Burundi ou de l'Ouganda? Le fait de parler l'une des langues locales est un signe indicateur de la citoyenneté d'un peuple? Monsieur Bitakwira, vous devez être le seul congolais détenteur d'un diplõme de doctorat mais qui ne connaît pas l'histoire de son pays. Vous êtes le seul qui ne lit pas la constitution et qui ne peut pas la comprendre. Monsieur Bitakwira, ne savez-vous pas que les Banyamulenges sont là avant la tracée  des frontières? Ne savez-vous pas que les Banyamulenges sont les premiers habitants des hauts-plateaux de Fizi, Mwenga et Uvira?
A gorge déployée, vous levez votre voix pour dénoncer l'installation de la commune de Minembwe. Tant mieux! Mais où étiez-vous  lorsque des milliers de victimes banyamulenges mouraient sauvagement et injustement? Oú étiez-vous lorsque les femmes innocentes étaient éventrées et démembrées? Où étiez-vous lorsque des milliers de villages partaient en flame et laisser la population innocente désespérée et sans abri? Oú étiez-vous lorsque des milliers de vaches étaient razziées et laisser la population démunie de tous moyens financiers? Je le sais bien! Vous avez ri aux éclats quand tous ces événements se battaient sur les Banyamulenges mais alors en votre qualité de politicien et notable du Sud-Kivu, il fallait rester collé sur le livre de la déontologie et unifier les communautés locales et leur permettre de vivre en parfaite harmonie. La commune de Minembwe n'appartient pas aux seuls Banyamulenges. C'est le patrimoine de tous les congolais. En tout cas je déplore votre comportement qui a visiblement été et est toujours celui  d'un villageois pour ne pas dire illetré qui n'a pas foulé son pied sur le banc de l'école. Permettez-moi de vous dire que vous n'êtes pas différent d'un homme de la rue. Votre cerveau est frappé d'une cécité qui ne vous rend incapable de lire correctement les événements et comprendre les signes des temps. J'ose vous dire et vous réitère, Monsieur Bitakwira, qu'un docteur n'est pas n'importe qui. C'est un flambeau, éclaireur de la société. C'est un rassembleur, un pacificareur, un bâtisseur, un unificateur. Il voit plus loin que son nez. Il est au dessus de la mêlée. Il n'est pas un semeur des troubles. Il ne crée pas le désordre. C'est une boîte à solutions et ne peut en aucun cas créer la désolation parmi les siens.
Je vous invite, Monsieur Bitakwira, à la retenue et à faire un examen de conscience si du moins vous êtes détenteur d'un diplôme de doctorat.

Pour terminer, je voudrais vous dire, Monsieur le Docteur (?) Bitakwira, vous dire qu'il faut toujours faire attention avec le temps. Il change tous les matins et change tous les soirs. Les Français disent que tous les jours ne sont pas Dimanche. Celui qui rit aujourd'hui pleure demain. 
Soyez toujours le soldat du peuple et ne l'abandonnez jamais. Un changement de comportement et de mentalité vous permettra de militer pour l'excellence et être à la hauteur du diplõme de doctorat dont vous êtes le détenteur.

Merci bien!

R. M. Osee

La Commune de Minembwe fait couler beaucoup d'encre et de salive

*Commune de Minembwe, le Président de l'asbl les Amis de RUBERWA Azarias Manywa (ARAM) recadre MUHINDO, BITAKWIRA et Consorts*

La question relative à la Commune de Minembwe fait couler beaucoup d'encre et de salive. Mais, elle est tellement galvaudée qu'il est d'une nécessité impérieuse d'en faire une analyse juridique (scientifique) et donc impartiale et objective. Il y a tellement des bruits de tonneaux vides, il, il y a tellement de la haine et de perversité que la voie de la rationalité se retrouve pendant longtemps orpheline de toute majorité, tant est que les vendeurs de la peur, les vendeurs d'illusions et autres pêcheurs en eau trouble de la scène politique congolaise ont déjà fait de la question de Minembwe une machine d'idéologisation dans le but machiavélique d'essayer de recycler leurs carrières politiques qui peinent à marcher parce que mutilées soit par  des échecs, soit par leur propre ignorance.

L'interpellation du Ministre d'État, Ministre de la Décentralisation et Réformes Institutionnelles, Me Azarias RUBERWA par le Député MUHINDO procède d'un mélange de l'ignorance des textes légaux et réglementaires et de l'ignorance de la géographie élémentaire de la République Démocratique du Congo. 

Cette double ignorance que l'on retrouve également a la base des élucubrations agitatrices des individus comme Martin FAYULU ou encore Justin BITAKWIRA, appelle  les évidences ci-après :

✓La Décentralisation a pour, entre autres objectifs, rapprocher l'Administration des administrés. Pour certains habitants, il fallait parcourir de longues distances à pieds pour obtenir un acte de l'état civil :  enregistrer une naissance ou un décès, célébrer le mariage etc. Ainsi, plusieurs agglomérations remplissant un certain nombre des critères ont acquis le statut de Commune d'autres sont même devenues des Villes. Cette municipalisation vient donc résoudre un problème crucial. Et on ne parle même pas du développement que cela peut apporter. Le développement à partir de la base, un autre principe prôné par la Décentralisation. 

✓En 2013, une série de Décrets signés par  le Premier Ministre Augustin MATATA PONYO confèrent le statut de Ville et de Commune à certaines agglomérations de la RDC. Comme beaucoup d'autres Communes, c'est en vertu du Décret N°13/029 du 13 juin 2013 conférant le statut de Ville et de Commune à certaines agglomérations de la province du Sud-Kivu que  Minembwe devient une Commune. En ce moment précis Me Azarias RUBERWA n'est pas membre du Gouvernement.

✓Pour qu'une agglomération se voie conférer le statut de Ville ou de Commune, il est requis l'avis favorable de l'Assemblée Provinciale. Après des études menées par une Commission ad hoc, l'Assemblée Provinciale du Sud-Kivu avait, par sa lettre N°150/BUR/ASPRO-SK/01/2008, transmis au Gouvernement central son avis favorable pour que les agglomérations concernées y compris Minembwe deviennent des Communes.
*NB* A cette époque Me Azarias RUBERWA n'était pas membre Gouvernement.

✓S'agissant des limites: les limites de la Commune de Minembwe sont fixées par les annexes de la Loi précitée. Ces limites sont connues et elles n'empiètent aucunement sur les autres entités voisines préexistantes. La Commune de Minembwe est limitée à l'Est par la chaîne de Mukolo et la forêt Rugemoro, à l'ouest par la rivière Matinganya, au Nord par le ruisseau Kalungi et la Rivière Minembwe et au Sud par le ruisseau Sara et la Rivière Kabandja. C'est ici que les vendeurs de la peur inventent des histoires.

✓Par sa géographie, la Commune de Minembwe est située à une centaine de Km de la frontière de la RDC avec le Burundi et le Rwanda. On a voulu faire croire aux  gens  que Minembwe est frontalier  au Rwanda en  agitant le  spectre d'une  éventuelle annexion de cette Commune par un pays voisin. Pure affabulation. En tant que Ministre de la Décentralisation, Me Azarias RUBERWA a pesé de son poids pour l'opérationnalisation de Lumumba-Ville. Un jour on nous fera certainement avaler que le Rwanda voudrait annexer Lumumba-Ville. Quel complexe d'infériorité ?

✓Parlons de la surseance du Décret de 2013 ayant créé notamment les Communes. Pour des raisons sans doute politiques, le Premier Ministre MATATA PONYO prend un autre Décret portant surseance de certaines dispositions du Décret ayant créé les villes et les Commune. Mais, en 2018 le Premier Ministre Bruno Tshibala va , par un Décret lever ladite surseance. Et pendant ce temps, Monsieur MOHINDO continue à épiloguer sur la surseance. Pour un Député c'est quand même assez grave et c'est la preuve que la lettre d'interpellation du Ministre de la Décentralisation a été rédigée avec une légèreté déconcertante pas digne pour des questions de pareille importance.

✓ Parlons de l'installation du Bourgmestre de la Commune de Minembwe. En 2018, le Vice-premier Ministre, Ministre de l'Intérieur  nomme par Arrêté le Bourgmestre de la Commune de Minembwe. L'article 56 alinéa 2 de la Loi organique portant, composition, organisation et fonctionnement  des Entités Territoriales Décentralisées et leurs rapports avec l'État et les Provinces, dispose que le Bourgmestre et son Adjoint sont investis par Arrêté du Gouverneur de Province.  Faisant partie d'une mission ayant pour but d'apporter le message de paix du Chef de l'État dans les zones en proie aux conflits armés (Beni, Butembo, Minembwe), le Ministre de la Défense s'est fait accompagné, à l'étape de Minembwe du Ministre Azarias RUBERWA, natif de Minembwe, du Gouverneur  et du Ministre en charge de l'intérieur et de la Décentralisation de la Province du Sud-Kivu, d'un groupe des Députés nationaux etc.

C'est en marge de cette mission que le Gouverneur su Sud-Kivu accompagné de son Ministre de l'intérieur et de la Décentralisation ont procédé à l'installation du Bourgmestre. Quoi de plus normal que le Ministre RUBERWA, en charge de la décentralisation au niveau national et de surcroît natif de Minembwe, puisse prendre part à cette cérémonie alors qu'il séjourne sur le lieu. 

✓En conclusion,  l'interpellation du Ministre d'État, Ministre de  la Décentralisation et Réformes Institutionnelles par le Député MUHINDO n'est qu'une somme des préjugés, d'ignorance des textes légaux et réglementaires et de complexe. Or l'ignorance engendre la peur et c'est  de cette peur dont les personnes mal intentionnées se servent pour manipuler l'opinion et les esprits faibles sur une supposée partition de Minembwe. 

*Me Idriss Ghislain OKENGE KONGA*

Sunday, October 4, 2020

LETTRE A MONSIEUR HONORE NGBANDA NZAMBO-KATUMBA

LETTRE A MONSIEUR HONORE NGBANDA NZAMBO-KATUMBA – par Jean Baptiste RUTHIRIRIZA NKANIKA, October 3, 2020 

Monsieur, c'est depuis un certain temps que vous contestez la nationalité des  Banyamulenge, emboitant ainsi le pas à certains compatriotes du Sud-Kivu et d'ailleurs qui ont choisi volontairement de ramer à contre courant de l'histoire. Intellectuel et homme d'Etat bien connu dans notre pays, j'ai du mal à croire que votre déni de la nationalité congolaise des concernés soit le fait de l'ignorance de votre part, ce qui serait surprenant si tel était le cas. Tout comme il serait aussi regrettable si c'est volontairement que vous le faites.

Les documents historiques qui prouvent que l'établissement des Banyamulenge en RDC est bien antérieur au partage de l'Afrique sont nombreux. Cependant, point n'est besoin pour moi de vous les étaler ici. Je préfère plutôt vous donner quelques cas des gens qui ont tenté bien avant vous de contester leur nationalité et qui n'ont pas obtenu gain de cause, tout simplement parce qu'il n'est pas facile de falsifier l'histoire. Toutefois, Je vous citerai aussi quelques documents de l'époque coloniale pour démontrer la véracité de ce que j'affirme. Je vous préviens que je serai assez long dans mon propos que  je vous invite à lire entièrement avec espoir qu'après l'avoir lu, vous allez rectifier votre position sur ce sujet. Car, traiter les Banyamulenge d'étrangers sur le sol de leurs ancêtres revient à passer à mille années lumières de  la vérité.

Au début des premières élections qui précédèrent la date de l'accession de notre pays à l'indépendance, deux personnalités Fuliru (Malandura et Shishi) s'opposèrent à ce que les Banyamulenge pussent voter. C'était au poste de Mulenge, dans le territoire d'Uvira. Suite à cette opposition, Mr Herman, qui était  le chef de ce poste, descendit à Uvira pour porter l'affaire devant l'administrateur colonial  du territoire Mr Depelchin. Ce dernier lui dira que ces gens auxquels on voulait interdire le vote, leurs ancêtres étaient établis au Congo avant la création l'Etat Indépendant du Congo et qu'ils étaient des citoyens congolais et par ce fait, ils devaient voter à l'instar des autres citoyens. Les belges qui ont tranché ce jour là savaient bien qu'ils les avaient trouvés sur place lorsqu'ils sont venus coloniser le Congo. Pouvez-vous prétendre en savoir plus qu'eux aujourd'hui sur les Banyamulenge? Certains témoins de cet événement sont encore en vie aujourd'hui et quiconque voudra vérifier ce récit pourra les contacter facilement. A l'époque, non seulement ils avaient voté, mais aussi certains d'entre eux avaient été élus comme conseillers au niveau des collectivités locales. Il s'agit de Mr Simon BISHIRIMBEHO dans le secteur de Tanganika, des MM Stephano MUHINDANYI (feu mon beau-père) et Isaac KARAMUDOGA dans la chefferie Bavira et Mr Yohana MUGABE dans le  secteur d'Itombwe. Les deux derniers seront malheureusement tués en 1966 respectivement à Rugabano dans le secteur d'Itombwe et à Kirumba dans la collectivité Bavira par les rebelles mulelistes de la tribu Bembe, de laquelle se recrutent encore  aujourd'hui les mai-mai qui mènent une fois de plus la vie dure aux Banyamulenge. Quelle est cette tête bien-pensante qui peut croire que l'on avait élu des étrangers  au niveau des collectivités locales? Vous comprenez  clairement que la loi de 1972 que vous brandissez à tout bout de champ, qui aurait accordé la nationalité congolaise aux Banyarwanda d'une manière collective n'a jamais concerné les Banyamulenge. 

En 1969, il y eut un recensement général avant les élections qui allaient avoir lieu en 1970. La question de la nationalité des Banyamulenge fut encore soulevée par quelques individus mal intentionnés. L'affaire fut portée devant le Gouverneur du Kivu de l'époque, Mr Henri Désiré Takizala. Par sa lettre n° 212-2220-054-A.I.C-69 adressée au Commissaire du District du Sud-Kivu, il précisa que «les Banyarwanda d'Itombwe (les Banyamulenge) sont parmi les ethnies fondatrices de l'Etat Indépendant du Congo et sont des congolais d'origine». Ils prirent part au recensement. Signalons qu'à l'issue des élections législatives de 1970, le territoire d'Uvira fut représenté par deux députés, dont un citoyen Munyamulenge, en la personne de notre regretté frère l'Honorable Isaac Gisaro Muhoza qu'une mort à la fois brutale et prématurée arracha à l'affection de tous les siens en plein mandat législatif en mars 1980. Pensez-vous que la population d'Uvira avec ses intellectuels s'étaient tous laissés représenter au niveau national par un étranger sans broncher? Ceux qui avaient entériné sa candidature au niveau national  n'avaient-ils pas étudié son CV? Je vous rappelle de plus que c'était deux ans avant la  fameuse loi  de 1972 devenue votre cheval de bataille. D'aucuns ont prétendu que les Banyamulenge avaient  pris des armes en 1996 pour acquérir la nationalité congolaise par la force. Et les kadogo non Banyamulenge et leur maître à eux tous le feu Président Laurent Désiré Kabila, pour quoi les avaient-ils prises? Pour aider les Banyamulenge à avoir la nationalité? Quelle absurdité! Comment pouvaient-ils combattre pour arracher ce qu'ils possédaient déjà de par l'histoire ? Ceux d'entre eux qui avaient pris des armes avec d'autres congolais contre votre régime l'ont fait pour des motifs connus d'eux-mêmes, autres que celui de leur nationalité.

 En 1974, ce problème refit surface quelque part dans le Sud-Kivu au moment de l'octroi des cartes d'identité pour citoyen. Certains de leurs compatriotes contestèrent leur droit d'en avoir. Le gouverneur de l'époque, Mr Ndebo Akanda di Nenkeza tranchant lui aussi en faveur des Banyamulenge par une lettre officielle et les cartes d'identité leur furent délivrées. Les colons belges et ces deux anciens gouverneurs du Kivu savaient tous très bien que les Banyamulenge n'avaient aucun problème de nationalité en RD Congo.

Tout récemment, j'ai suivi votre vidéo vieille d'environ 11 mois dans laquelle vous brandissez un document de 1953 tout en débitant des mensonges et des incohérences à  faire dormir debout. Vous affirmez sans vergogne que c'est l'Honorable Gisaro qui, en 1996, avait demandé à Monsieur Tabazi (tous deux Banyamulenge) d'inclure le nom ''Banyamulenge'' dans son mémoire de licence en histoire. Le premier est mort le 16/03/1980 et le second a obtenu sa licence en histoire à l'ISP/Bukavu en 1975. Comment en 1996, 16 ans après sa mort, l'Honorable Gisaro aurait pu demander à Monsieur Tabazi d'inclure ce nom dans son mémoire présenté 21 ans plus tôt(en 1975)? Avec ces mensonges grotesques, qui est cet homme sérieux qui peut croire à ces ragots qui émanent malheureusement d'un homme digne de respect que vous êtes? Voilà qu'en voulant se faire passer pour spécialiste d'un domaine que l'on ne maîtrise pas on finit par se rendre ridicule. Malheureusement vous ne vous arrêtez pas là. Vous continuez avec vos affirmations dénuées de tout fondement en parlant de l'arrivée des réfugiés rwandais dans l'Itombwe en 1953 où les belges auraient demandé à un notable Bembe de leur chercher un asile dans son entité. C'est encore votre propre invention car vous ne trouverez aucun document historique attestant qu'il y eut des rwandais qui avaient fui leur pays pour le Congo Belge durant cette année-là, tout simplement parce que ces refugiés n'ont jamais existé si ce n'est dans votre imagination.

 Dans votre vidéo, vous parlez aussi des tensions qui auraient existé entre les Bembe et les Banyamulenge et qui auraient été à la base de l'expulsion de ces derniers du secteur de l'Itombwe toujours en 1953. Encore un tissus de mensonges. Il n'y a aucun Bembe ou Munyamulenge, moins encore un document historique qui peut confirmer qu'il y eut une quelconque tension entre leurs communautés avant 1964, année où éclata la rébellion muleliste. Au début des années 50, il y eut une conversion massive des Banyamulenge au christianisme. Les premiers convertis d'entre eux furent baptisés dans les églises se trouvant dans les villages des Bembe dans l'Itombwe forêt. Mon propre père fut baptisé à Kisangani, aux environs de Kitibingi, en Septembre 1950. Le premier baptême dans l'Itombwe savane eut lieu chez les Banyamulenge le 18/05/1951 à Tulambo, chez le tout premier Pasteur Munyamulenge qui s'appelait Matayo Mwungura. Le suivant eut lieu à Kakuku (un village Bembe) le 30/05/1951. Donc, en 1953, année des vos tensions imaginaires, les Banyamulenge et les Bembe appartenaient à une même communauté religieuse avec un même Révérend Pasteur Bembe en la personne de feu Stephano Mukyoku d'heureuse mémoire et dont mon papa fut l'un des proches collaborateurs parmi les pasteurs Banyamulenge. A la place des tensions, il y avait une  convivialité totale et une parfaite harmonie. Parler de tensions tribales à cette époque relèverait d'une pure chimère. Durant cette même période, des jeunes Banyamulenge fréquentaient l'école chez les Bembe dans l'Itombwe forêt, précisément à Kitibingi. Signalons que ceux d'entre eux qui ne se prenaient pas en charge étaient hébergés dans des familles Bembe. Nous avons encore  aujourd'hui des vieux (Muringa Laban et  Gaturuturu Elias) qui ont terminé leurs études primaires en 1956 ensemble avec Mr. Kyembwa Walumona (ancien Gouverneur du Sud-Kivu) à Kalambi non loin de la cité de Mwenga. Monsieur, tout ceci eût-il été possible durant une période des tensions entre les Bembe et les Banyamulenge? A vous de répondre.   

Toujours dans la même vidéo, vous sollicitez l'intervention des belges en tant qu'anciens colonisateurs pour éclairer votre lanterne au sujet des Banyamulenge. Pendant que vous attendez leur réponse à votre préoccupation, permettez-moi de vous proposer ici un avant-gout de ce que vous obtiendrez de leur part.

Dans l'annexe de l'arrêté no 15 du 16 Août 1937 créant le secteur de Tanganika, vous trouverez des noms des chefs des villages Banyamulenge (aux côtés des chefs Bembe), notamment Mr Lutambwe dans le groupement Basimuniaka et Mr Moasha (Muhasha) dans le groupement Balala. Cet arrêté fut signé à Constermansville (Bukavu aujourd'hui) le 06 Août 1937 par le Chef de la Province, Mr J. NOIROT. D'après votre entendement, pouvait-on confier la gestion d'une entité locale à un étranger?

Dans le procès-verbal du conseil du Secteur de l'Itombwe tenu le 24.09.1947 à Luemba (à plus ou moins 3 kilomètres au sud de Kipupu) et qui était présidé par l'Administrateur du Territoire Mr DERYCKE, vous trouverez trois groupes qui y apparaissent. Il s'agit de: Basimuniaka, Basimukindji et Baniarwanda (Banyamulenge). Parmi les participants se trouvaient les Banyamulenge SEBASAZA et SEMALINGA (qui représentait Mr Muhire dans cette réunion). Qui pouvez-vous convaincre que l'on avait invité des étrangers à siéger au Conseil du Secteur d'Itombwe en 1947? Même ceux de nos voisins dont les oreilles sont souvent caressées par vont propos mensongers n'y croient pas parce qu'ils connaissent la vérité. Ceci étant, ne trouvez-vous pas que devenez le dindon de la farce?

Voici en plus un récit éloquent d'un événement post colonial. Dans le compte rendu du conseil du secteur de Tanganika, dans le territoire de Fizi, tenu du 01 au 04 Juin 1962 et qui était présidé par Mr Kinioni Monebatu (Mwenebatu), vous trouverez un Munyamulenge parmi les huit membres du conseil. Il s'agit de Mr Bisirimbeo (Bishirimbeho) Simon, qui avait été élu en même temps que ses pairs Bembe. Dans ce même document vous trouverez que Mr Mvuka fut désigné notable de la cité de Itasha (Gitasha) avec quatre capitas Banyamulenge  sur les six que comptait ladite cité. Il s'agit des MM Lukabanira (Rugabanira), Kahota (Gahota), Muhavu et Nyandinda. Notons qu'au moment des premières élections locales dans notre pays, il n'y avait pas encore dans ce secteur de refugiés tutsi rwandais auxquels vos patriotes mai-mai assimilent abusivement les Banyamulenge. Quelques questions Monsieur: pensez-vous sincèrement que l'on avait élu un étranger comme membre du conseil du secteur et trois ans après, quatre parmi les siens nommés notables? Leurs collègues Bembe  ne connaissaient-ils pas leur origine? Me direz-vous qu'à cette époque les Bembe étaient incultes au point de ne pas savoir distinguer qui était étranger ou non dans leur secteur? Décidément, le démon de mensonge ne tient jamais compte de la logique. A vous et à ceux-là dont vous vous êtes fait l'avocat dans leur œuvre destructrice des biens et des personnes je dis: mentez, mentez, il  restera toujours quelque chose.

Monsieur, nos grands-pères eurent maille à partir avec les pygmées qui leur reprochaient de faire fuir les gibiers suite à l'extension de leurs pâturages dans les hauts plateaux d'Itombwe.

Ils furent face aux lions qui dévorèrent certains d'entre eux et qui n'épargnaient surtout pas leurs vaches. Appeler leurs descendants des étrangers chez-eux, c'est cracher sur leur mémoire. Il sied de souligner que le secteur de l'Itombwe comprend deux parties : la savane et la forêt. La  toute première personne à s'installer dans l'Itombwe savane avec sa famille fut Monsieur Muhire, un Munyamulenge, vers les années 1930. C'était à Kibonangoma, tout près de la lisière de la forêt de l'Itombwe. Suite au décès de son fils mort foudroyé, celui-ci déménagea pour Tulambo (plus à l'Est) en 1938, à plus ou moins quatre kilomètres au sud-ouest de Kipupu. Beaucoup d'autres familles Banyamulenge vinrent à sa suite pour ériger plusieurs villages autour de Tulambo. Signalons que bien des années avant de s'installer avec leurs familles dans l'Itombwe savane, ils y pratiquaient la transhumance en provenance du territoire d'Uvira. A cette époque, aucun Bembe n'habitait encore l'Itombwe savane. Ils habitaient tous l'Itombwe forêt. Ils vivaient à Ibachilo, Kisangani(Luchweko),  Kitibingi, Lubumba, Kitopo etc. Signalons que le siège du secteur se trouvait initialement à Kitibingi. Il fut  dans la suite transféré à Miki à la demande du chef de poste administratif belge qui venait de s'y installer parce que les véhicules pouvaient y accéder. C'était après la construction de la route reliant Fizi et Mwenga qui traversait l'Itombwe. Kipupu n'est devenu le siège du secteur de l'Itombwe qu'après la rébellion muleliste qui éclata en 1964. Les premiers Bembe à s'installer dans l'Itombwe savane furent les Basikombo (faisant partie des Basimukindji) qui s'établirent à Kakuku, à plus ou moins trois kilomètres à l'ouest de Kipupu en 1947. Je crois qu'il peut y avoir encore aujourd'hui beaucoup de vieux Banyamulenge qui peuvent témoigner les avoir vus s'y installer. Les Basimwenda avec leur Chef Kilima s'établirent à Tubangwa en 1948 au moment où la famille de mon grand-père s'installait non loin de là à Malanda, lieu où fut érigée plus tard la principale mission protestante de l'Association des Eglises Libres de Norvège (AELN)  dans l'Itombwe, devenue aujourd'hui CELPA (Communauté des Eglises Libres de Pentecôte en Afrique). Quant aux Basimunyaka, c'est bien après l'expulsion des Banyamulenge de l'Itombwe savane en 1952 au profit de la société ELIT (Elevage de l'Itombwe) qu'ils s'y établirent. Je mets au défi quiconque peut citer le nom d'un seul village Bembe construit dans l'Itombwe savane avant 1947 ainsi que son emplacement. Ainsi, votre histoire des refugiés rwandais arrivant dans ce secteur en 1953 est encore un pur produit de votre propre imagination. Toutefois, je constate que vous commencez à reculer la date de l'arrivée des Banyamulenge en RD Congo. Si je ne me trompe pas, plus d'une fois par le passé vous avez parlé de 1959. Dans votre vidéo dont il est question, vous ramenez leur arrivée en 1953. Quelle sera la prochaine date? Je vous informe que nos parents et grands parents avaient à l'époque coloniale les mêmes livrets d'identité que tous les autres congolais. Pouvez-vous penser que les belges avaient accordé les livrets d'identité nationaux aux étrangers? On se rend compte que toutes vos déclarations concernant les Banyamulenge défient toute logique. C'est fort dommage pour un intellectuel que vous êtes.      

S'agissant de votre document de 1953, voici les faits réels. Avant 1952, les sociétés CFL et SAAK avaient décidé d'implanter une société d'élevage bovin dans l'Itombwe, précisément dans les entités qui étaient occupées et gérées par les Banyamulenge notamment Tulambo, Itara, Irundu et Minembwe, entités dans lesquelles ils pratiquaient déjà l'élevage. Signalons que Tulambo était dirigé par Muhire, Itara par Sebasaza, Irundu par Sebihunga et Minembwe par Ruvugwa. En 1951, un géomètre fut envoyé dans la région pour explorer ce que sera l'étendue du domaine de la société d'élevage ELIT alors en gestation. Bien que la société portât le nom de l'Elevage de l'Itombwe, secteur du territoire de Mwenga, remarquons que sa concession s'était étendue jusqu'à Minembwe dans le territoire de Fizi. En 1952, tous les Banyamulenge furent expulsés de leurs terres de l'Itombwe et de Minembwe au profit donc de la nouvelle société. Alors que la décision de les déposséder leurs terres était déjà mise en application, Mr SCHEWALL se rendit dans la contrée en tant qu'Officier de Police Judicaire  pour une enquête de fixation des limites de ladite société. L'expropriation des terres des Banyamulenge fut sanctionnée par un procès-verbal signé le 13 Janvier 1954 à Luemba. Seuls les notables Bembe de l'Itombwe qui n'avaient rien à perdre signèrent ledit procès-verbal avec l'enquêteur susmentionné. Il s'agit des MM KISALE, MALEKANI, MUNIAKA et MUKUMA. Vous remarquerez qu'en bas des noms des notables Banyamulenge SEBIHUNGA et MUHIRE repris dans ce procès-verbal, il n'y a ni signatures ni empruntes digitales car ils refusèrent de cautionner l'expropriation de leurs terres. C'est au notable Matiyabo du secteur de Lulenge où il y avait des savanes propices à l'élevage bovin que le colonisateur demandera de chercher un endroit où les Banyamulenge chassés de leurs terres pouvaient être relocalisés avec leurs troupeaux de vaches. Notons qu'ils ne s'installèrent même pas dans le secteur de Lulenge comme le demandait les colons belges. La plupart retournèrent dans le territoire d'Uvira et d'autres s'installèrent  dans la partie orientale du secteur de l'Itombwe, en bordure des limites  occidentales du territoire d'Uvira. Voilà le sens de votre document de 1953 dont vous tordez le sens et  que vous présentez comme si on y parlait  de l'installation des étrangers rwandais fraichement arrivés dans le milieu. Signalons que dans ce même procès-verbal, on parle d'un fonds d'indemnisation qui avait été proposé aux Banyamulenge contre leurs terres ; ce qu'ils refusèrent. Ce fonds fut logé dans un compte à la CADECO à Bukavu sous la gestion du Chef du secteur de l'Itombwe de l'époque. Seuls ses descendants peuvent peut être dire avec qui il s'était partagé cet argent. D'après vous, pouvait-on indemniser des étrangers  pour avoir perdu des terres qu'ils n'avaient pas achetées et qui ne leur appartenaient pas d'aucune manière? Je vous laisse donner la réponse en tant qu'un homme instruit.

A l'avènement de la rébellion muleliste en 1964, la société ELIT comptait 7000 têtes de bovins à Minembwe et 3500 à Tulambo. Dans moins de deux ans, les rebelles et leurs familles avaient bouffé tous ces bétails au point qu'en 1966 ils avaient commencé à bouffer ceux des Banyamulenge. Ceux de ma famille furent razziés un certain lundi 04 juillet 1966 entre Kipupu et Tubangwa. Aujourd'hui, plus de 53 ans plus tard, les voici revenus à la charge pour emporter cette fois-ci, plus qu'avant, des dizaines des milliers des vaches des Banyamulenge, détruire leurs villages, tuer quelques uns d'entre eux et pousser d'autres à l'exil. Voilà Monsieur, les œuvres de vos patriotes dont vous défendez une cause imaginaire.

En 1968, plusieurs jeunes Banyamulenge furent massivement incorporés dans l'Armée Nationale Congolaise(ANC) dont le Commandant suprême n'était autre que votre frère de tribu, le feu Marechal Mobutu. Pensez-vous qu'il ne fut pas au courant du recrutement de ceux-là que vous appelez aujourd'hui des étrangers rwandais? C'était après que les autorités militaires à Uvira et Fizi eurent remarqué leur bravoure dans leurs combats contre les rebelles muleliste issus des tribus voisines Fuliru et Bembe, tribus d'origine des mai-mai qui ont tué, détruit les maisons, les églises et razzié des dizaines des milliers des vaches des Banyamulenge depuis 2017, curieusement cette fois-ci, avec l'appui de certains éléments de l'armée nationale(FARDC). Ces jeunes militaires issus de notre tribu avaient contribué à enrailler la rébellion muleliste dans notre région.  Ils serviront ensuite sous le drapeau dans plusieurs coins du pays et plusieurs d'entre eux tombèrent sur le champ d'honneur. D'après vous, ont-ils combattu dans l'ANC en tant que des mercenaires étrangers? De cette génération, il en restait encore très peu dont deux qui ont été assassinés en 1998 à Kinshasa après avoir servi leur pays pendant environ 30 ans, non pas parce qu'ils avaient trahi leur patrie, mais parce que ils étaient nés tutsi. Il s'agit des MM Sebaganwa(un oncle paternel) et Ndahinda(un cousin croisé). Le premier a péri avec deux de ses fils. Le second fut pendant des années au service du Général Baramoto que vous connaissez bien plus que moi. Il pourra vous dire s'il l'avait eu à son service un mercenaire rwandais ou un militaire congolais. Vous trouverez leurs traces dans différents camps militaires de la ville de Mbandaka depuis 1969 et de Kinshasa au Camp Kokolo, de 1977 jusqu'à leur assassinat en 1998. Sachez que de 1968 jusqu'à ce jour, notre armée n'a jamais manqué en son sein des ressortissants Banyamulenge. Il y en a encore aujourd'hui jusqu'au niveau des officiers généraux. Je me demande si, à cause de leur facies, vous ne les incluez pas parmi les militaires rwandais dont vous dénoncez sans cesse l'infiltration au sein des FARDC.

Depuis longtemps, le facies tutsi a été faussement présenté comme la morphologie typique des rwandais alors que le Rwanda était habité par plus de 85% des hutu (bantous). Ainsi, un citoyen hutu rwandais pouvait être plus facilement accepté comme congolais là où un tutsi congolais d'origine avait du mal à se faire accepter comme tel. C'est ainsi que l'on pouvait trouver à Kinshasa, lors d'une conférence des Chefs d'Etat de la CEPGL, des étudiants qui étaient incapables de distinguer entre les Présidents Habyarimana et Bagaza, qui était  le Président du Rwanda ou du Burundi. Le tutsi Bagaza, Président du Burundi était donné pour rwandais tandis que le hutu Habyarimana, Président du Rwanda était donné pour burundais. Ceci peut amener quelqu'un à se poser la question de savoir si nous avons tous utilisé les mêmes programmes scolaires de géographie et d'histoire de notre pays pour que certains compatriotes affichent une telle ignorance. Cette astuce de facies fut utilisée pendant plus d'une décennie (à partir des années 80) par certains politiciens du Kivu pour mettre hors circuit leurs concurrents potentiels tutsis lors des élections législatives. Avant l'entérinement des candidatures, une liste des candidats tutsi (parfois avec quelques Havu et Shi) était transmise à la commission ad hoc du comité central du MPR, les présentant tous comme des candidats à la nationalité douteuse. Comme conséquence, ils étaient tous rejetés en bloc sans aucune vérification. Curieusement, eux-mêmes et tous les membres de leur communauté tutsi participaient aux élections sans que la question de leur nationalité douteuse fusse évoquée, faisant ainsi des tutsi des citoyens électeurs non éligibles, sans qu'il y eut un texte de loi consacrant cette situation. C'est encore par cette astuce qu'aucun citoyen tutsi (du Nord et du Sud-Kivu) ne fut admis à siéger à la conférence nationale souveraine au début des années 90. Même le feu Rwakabuba Shinga, l'un des pères de l'indépendance de notre pays n'y fut pas admis bien qu'il eût été bien de décennies auparavant ministre provincial de l'éducation du Kivu(en 1960), et pendant plusieurs années, membre du bureau politique et du comité central du MPR d'une manière quasi ininterrompue.

Certains compatriotes (dont vous) se comportent comme si la RD Congo était une presqu'île attachée au continent africain par le Rwanda, ignorant délibérément qu'elle possède des frontières communes avec huit autres pays. Monsieur, ignorez-vous sincèrement que le long des nos frontières il y a des compatriotes qui appartiennent aux  tribus qui ont des membres aussi dans les pays voisins ? Ignorez-vous que les Lunda de la RDC, de la Zambie et de l'Angola reconnaissent une même autorité coutumière et que ça n'a jamais dérangé personne? Ignorez-vous qu'à part en RDC, les Bakongo se retrouvent aussi bien au Congo qu'en l'Angola et que ça n'a jamais posé aucun problème à ceux de la RDC? Ignorez-vous que les Nande du Nord-Kivu sont les mêmes que ceux de l'Ouganda et qui sont des ougandais? Pouvez-vous distinguer les Tshokwe de l'Angola de ceux de Shayimbwanda en territoire de Kahemba dans le Bandundu en RDC où l'on peut trouver des militaires de l'armée angolaise venus passer des congés dans leurs familles congolaises? Pouvez-vous imaginer la mobilité entre frères de sang séparés par une tracée arbitraire des frontières qui n'a obéi à aucune logique si ce n'est qu'aux intérêts de ceux qui se partageaient le continent africain ? Pour quoi ça devient un problème lors qu'il s'agit seulement des tutsi? Les exemples sont trop nombreux pour les citer tous, mais je ne terminerai pas ce paragraphe sans parler de votre propre tribu, celle des Ngbandi. Vous et moi savons très bien que les Ngbandi de la RD Congo ont des cousins de l'autre côté de la rivière Ubangi en RCA. Alors que les Banyamulenge habitent des territoires qui ne font pas frontière avec le Rwanda auquel vous aimez les rattacher, aucune autre tribu ne se trouve entre la vôtre et la République Centrafricaine. C'est seulement une rivière qui sépare les Ngbandi de la RDC de ceux de la RCA. N'êtes-vous pas au courant de l'existence de cette frontière? En 1996, lorsque les bruits des bottes de l'AFDL se faisaient déjà entendre à l'Est, notre regretté frère Joseph MUTAMBO essaya de contacter différents officiels à Kinshasa pour leur parler des Banyamulenge dont le nom se propageait comme une trainée de poudre. Lorsqu'il parla à l'un d'eux qui était de votre tribu depuis quand les Banyamulenge étaient établis en RDC, celui-ci lui avoua qu'à cette date, ses ancêtres (Ngbandi) n'étaient pas encore arrivés en RDC. Qu'en est-il des vôtres? Pouvez-vous prouver que vous êtes plus congolais que Son Excellence Mr Azarias Ruberwa et l'Honorable Moïse Nyarugabo devenus des cibles privilégiées des extrémistes antis tutsis comme vous sur les réseaux sociaux à propos de leur nationalité ?

J'ai un frère qui a étudié à la Faculté de Théologie Evangélique de Bangui (FATEB) au courant de la décennie 80. Certains de ses collègues Ngbandi centrafricains allaient passer leurs vacances à Kinshasa chez leurs oncles Ngbandi zaïrois (congolais). Qu'en dites-vous Monsieur? Un jour j'étais avec ce frère au centre ville de Kinshasa. Il fut arrêté par un des hommes du régime qui circulaient souvent dans le centre ville se faisant passer pour les agents de sécurité alors que quelques uns n'étaient là que pour rançonner des paisibles citoyens. Motif d'arrestation? Son adresse à Kinshasa n'était pas consignée dans sa carte d'identité pour citoyen alors qu'il y était tout simplement de passage. Arrivés auprès du chef devant lequel on avait été conduit, le motif changea pour dire qu'il avait injurié Mobutu (sic)!  Le chef ayant appris que mon frère étudiait à Bangui, comme pour en vérifier la véracité, se mit à lui parler en langue Sango, qui est parlée aussi bien par les Ngbandi de la RCA que par ceux de la RDC.  Il le relâcha après leur entretien dans cette langue. Quelques questions Monsieur: à quoi pouvait-on reconnaître que cet agent de sécurité qui parlait la langue Sango à Kinshasa était congolais? Quelle serait votre réaction si vous entendiez un citoyen congolais de Rutshuru, Masisi ou Goma parler le Kinyarwanda, langue parlée également en face au Rwanda? Direz-vous qu'il est rwandais ? Monsieur, la vérité est comme la lumière. Si vous avancez avec elle, elle vous éclaire; mais, si vous marchez à son encontre, elle vous aveugle. Ainsi, l'aveuglement vous rend incapable de voir et d'analyser de la même manière des cas qui sont similaires chez tous les compatriotes frontaliers ayant des membres des leurs tribus dans les pays voisins. Laissez-moi vous dire aussi que le fait de parler en criant haut et fort et sans arrêt ne signifie pas que l'on a raison et inversement, se taire ne signifie pas que l'on a tort.

A vrai dire, les Banyamulenge n'ont pas un problème de nationalité en RDC. Ils sont plutôt victimes d'une haine ethnique de la part de certains de leurs compatriotes. Moi qui vous écris, je suis natif du secteur d'Itombwe, territoire de Mwenga dans le Sud-Kivu. Encore tout jeune, j'avais vu le livret d'identité de mon grand père paternel lui délivré par les belges. Son emballage d'origine était un étui métallique brillant (probablement en aluminium) frappé de l'effigie d'une étoile. Les caractères imprimés dedans étaient en français et en flamand. L'année approximative de sa naissance estimée par le colon belge était 1875, à Gihande, entre Katobwe et Mulenge, dans l'actuelle collectivité Bafuliru en territoire d'Uvira. Comme  vous pouvez le constater, de par cette date estimée de la naissance de mon grand père, aucun homme sensé ne peut mettre en doute ma nationalité congolaise. Pourtant, à cause de la haine ethnique et de l'intolérance, j'ai failli être tué par ceux qui m'accusaient d'être rwandais, comme si être rwandais était une infraction punissable par la mort en RD Congo. Au cours d'une nuit de décembre 1981, trois étudiants tutsis (dont moi) furent attaqués presque simultanément dans trois homes différents sur le campus de l'Université de Kinshasa. Le lendemain vers la mi-journée, lorsque j'étais encore couché dans la salle d'urgence des cliniques universitaires où l'on soignait mes blessures, j'apprendrai que l'on venait de surprendre un étudiant en train de glisser les tracts dans les toilettes du home 20, lesquels tracts parlaient de l'«opération herbe» qui visait les étudiants tutsi de l'UNIKIN. L'étudiant en question était originaire de Nyantende, dans la périphérie sud de la ville de Bukavu, non loin de la frontière  avec le Rwanda. Moins d'une semaine plus tard, les étudiants originaires du Kivu avaient manifesté dans l'enceinte de l'Université avec un calicot sur lequel on avait écrit que tous les tutsi étaient des rwandais (sic). Combien parmi mes agresseurs pouvaient prouver qu'ils étaient plus congolais que moi, surtout ceux-là dont les domiciles des parents étaient juchés sur les hauteurs surplombant les rives occidentales du Lac Kivu et de la rivière Ruzizi à quelques pas du Rwanda voisin et dont la morphologie est identique à celle de la majorité des rwandais? Etaient-ils plus congolais par le simple fait qu'ils étaient des bantous? Permettez-moi de vous dire que ceux de nos voisins qui contestent faussement la nationalité congolaise des Banyamulenge le font sciemment, tout simplement par haine des tutsi. Voilà Monsieur, la danse dans laquelle vous vous êtes mêlé sans en connaître ni la musique ni le rythme. Dès lors que vous connaissez la vérité, allez-vous continuer sur la même voie de l'erreur?

Monsieur, selon moi, votre comportement répréhensible trouve son explication dans ce que je vais vous raconter ici.  Tenez. Un soir, au courant des années 80 j'avais suivi sur Télé Zaïre l'émission ''Plein Feu'' dont l'animateur n'était autre que Mr Kwebe Kimpele, devenu votre compagnon dans vos diatribes anti tutsi. Son invité était un sujet belge à qui on avait confiait la mission de redresser la SNCZ (SNCC). Celui-ci  parlait des difficultés qu'il éprouvait de la part de ceux qui lui introduisaient les bâtons dans les roues alors qu'ils œuvraient au sein même de cette entreprise. A la question du journaliste de savoir comment cela se faisait, voici ce que lui répondit le PDG : «vous savez, le zaïrois est un génie, malheureusement il met son génie au service du mal». Ça ne vous rappelle pas les mêmes difficultés que rencontra l'allemand Blumenthal à la Banque du Zaïre quelques années auparavant? Cela résume le problème de la gestion de notre pays par son élite. Le fait qu'elle mette son génie au service du mal. Et c'est ce que vous continuez à faire malheureusement. Monsieur, savez-vous qu'à l'accession de notre pays à l'indépendance, son produit intérieur brut équivalait celui du Canada? Aujourd'hui, notre pays est le seul (à ma connaissance) en Afrique où vous ne pouvez trouver même pas une seule route qui le traverse d'Est à l'Ouest et du Nord au Sud. 60 ans après son accession à l'indépendance, notre pays devrait avoir eu des infrastructures routières et ferroviaires dignes de son potentiel économique et de ses dimensions. C'est ce que vous auriez dû faire pendant l'interminable règne du MPR. Direz-vous que c'est à cause du Rwanda ou des Tutsi que vous n'avez pas pu le faire ? Non Monsieur; c'est le génie au service du mal qui a fait son travail. L'essentiel du riz (un cas parmi tant d'autres produits) consommé au pays est cultivé à plus de 8000 km à vol d'oiseau alors que le Bumba, le Sankuru et le Maniema bien aménagés peuvent nourrir toute l'Afrique et au-delà en cette denrée. Ah! Ça me rappelle le projet de Bukanga Lonzo. Sont-ce toujours les tutsi rwandais qui empêchent les dirigeants congolais de procurer du bien être aux citoyens d'un pays où Dieu avait tout mis sauf rien pour qu'ils vivent mieux qu'aujourd'hui? Non Monsieur; c'est le « mal zaïrois » qui continue son bonhomme de chemin. Vous souvenez-vous de dix fléaux identifiés en 1975 par le bureau politique du MPR comme gangrenant la société zaïroise? Combien en aviez-vous jugulés avant la fin de votre régime? Vous connaissez le triste sort  que vous avez fait subir aux 13 parlementaires  qui, sept ans plus tard, avaient osé rappeler ces fléaux au Président Mobutu.

Monsieur, au lieu de penser au développement du pays pour combler le retard dont votre régime déchu est en grande partie responsable, c'est la nationalité des citoyens congolais qui parlent le kinyarwanda qui vous préoccupe alors que le fait que vous même vous ayez comme langue maternelle une langue parlée de l'autre côté de la rivière Ubangui ne fait pas de vous un citoyen centrafricain. Ça fait honte! Ce n'est vraiment pas digne de vous. Consultez différents  classements des indices du développement humain. Presque dans tous les domaines, notre pays se retrouve vers le bas de l'échelle dans tous ces classements, très loin derrière même de petits pays qui n'ont comme richesse que les cerveaux de leurs citoyens. C'est à la fois triste et honteux. C'est dommage que vous n'ayez pas d'yeux pour voir cette sombre situation, mais que vous en ayez pour ne voir qu'une seule frontière sur les neuf que compte notre pays, qui est devenue pour vous une véritable obsession sur laquelle vous concentrez votre temps et votre énergie.

Monsieur, être patriote, ce n'est pas seulement crier en permanence contre le Rwanda; c'est aussi bien gérer et bien gouverner le pays pour une meilleure distribution de ses richesses à ses citoyens. Je me souviens encore de quelques paroles du Président Mobutu qui précédaient les informations en langue française à la radio vers le début des années 70 où il disait : «Mabele tozali na yango, Nzambe atondisa biloko» Pour dire : les terres nous en avons, Dieu en remplies des richesses. Qu'avez-vous fait de ces richesses? Comment les avez-vous distribuées à vos concitoyens pendant votre règne? Direz-vous toujours que c'est à cause des tutsi rwandais que vous n'avez pas pu le faire? Pendant plus de trente ans de règne, votre régime n'est pas parvenu à hisser notre pays sur la voie du développement. Il n'a au contraire que régressé. Curieusement, vous êtes aujourd'hui devenu ce grand donneur de leçon en matière de bonne gouvernance aux régimes qui ont succédé au vôtre. Ça fait tout simplement rire. Vous accusez l'actuel régime rwandais d'être responsable de la tragédie que connaît notre pays depuis plus de 20 ans. C'est normal. Toutefois, permettez-moi de vous dire que vous y avez aussi une grande part de responsabilité. Voici comment. A la fin du régime du Président Habyarimana, les rwandais ont fui dans différentes directions. Il n'y a qu'en RDC où ces refugiés furent accueillis avec leur armée et son arsenal militaire. Le gouvernement rwandais et le vôtre savaient tous les deux ce qui se préparaient dans les camps où ils étaient installés. Nous connaissons la suite. Peut-on frapper volontairement le bâton dans une flaque d'eau et après s'étonner d'être éclaboussé? Or, c'est justement votre cas. Certainement que vous ne vous attendiez pas au retour de la manivelle. Pourtant, en homme averti, vous aviez été témoin quelques années plus tôt de la piètre prestation du corps expéditionnaire militaire zaïrois parti à la rescousse du régime Habyarimana contre les rebelles du FPR. C'est sans honneur ni gloire que vos militaires étaient rentrés au pays après avoir pillé au passage quelques magasins à Kigali. Donc, vous conviendrez sincèrement avec moi que si votre gouvernement avait accueilli ces refugiés chez-nous comme ils le furent dans d'autres pays (sans armes ni arrière pensée), le nôtre n'aurait pas connu une tragédie de l'ampleur telle qu'on l'a connue. Ainsi, d'autres compatriotes peuvent accuser le Rwanda, mais pas vous, parce que nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude.

Quid du vocable ''Banyamulenge'' qui fait couler beaucoup d'encre et de salive depuis belle lurette et qui semble hanter votre esprit? Les termes Baniaruanda[1], Banyarwanda ou Banya-Rwanda[2], les Pasteurs de l'Itombwe[3], les Tutsis de l'Itombwe[4] et les Banyamulenge[5] ont été utilisés pour designer les membres d'une même et seule tribu. Les concernés ont opté pour cette dernière appellation dont Monsieur Depelchin[5] donna explicitement l'origine suite à ses recherches. Selon ces dernières, ce sont les leurs demeurés dans le royaume précolonial du Rwanda qui les appelaient des Banyamulenge en référence à l'endroit où ils s'étaient établis dans ce qui deviendra plus tard l'Etat Indépendant du Congo, en suite le Congo Belge et enfin la RD Congo. Monsieur, en tant qu'intellectuel, vous savez que la nationalité d'un individu ne dépend ni de son nom, ni de celui de sa tribu, de son ethnie, de son facies ou de sa race, mais plutôt de son histoire. Ceci étant bien compris, le débat sur le vocable ''Banyamulenge'' est  sans objet. En 1971, des millions des congolais étaient devenus des zaïrois du jour au lendemain. Un jour après ce changement du nom, qui est ce géographe qui pouvait situer le pays appelé Zaïre sur la carte du monde? Aucun. Pouvait-on ainsi conclure que ce pays et ses habitants appelés zaïrois  n'existaient pas? Bien que n'existant pas encore dans aucun manuel de géographie et d'histoire, le Zaïre et les zaïrois étaient bel et bien là! Donc, nier la nationalité congolaise aux tribus dont les noms ne se trouvent pas sur une liste que vous détiendriez est un non sens. Vérifiez plutôt leur histoire. A l'origine, le territoire d'Uvira comprenait trois collectivités chefferies crées par un même décret royal à la même date. Il s'agit des collectivités chefferies Bavira, Bafuliru et Barundi.  Aujourd'hui, le nom de la dernière parmi les trois a été changé en celui de la Plaine de la Ruzizi par ceux qui ne voulaient pas entendre le vocable ''Barundi'' et surtout que la famille régnante de celle-ci est tutsi. Ceux qui ont opéré ce changement, à qui avaient-ils demandé l'autorisation? Direz-vous que cette collectivité chefferie n'existe pas parce que son nom actuel n'existait pas à l'époque coloniale? Je voudrais vraiment avoir une réponse à cette dernière question de votre part. Dans la plaine de la Ruzizi ils n'ont pas voulu l'appellation « Barundi » ; dans les hauts plateaux de Fizi-Mwenga-Uvira, ils veulent imposer celle de « Banyarwanda ». Quelle contradiction! Sûrement que tout est fait en fonction des objectifs à atteindre.

Monsieur, de tout ce qui précède, toute personne sensée peut se rendre compte que de par leur histoire, les Banyamulenge n'ont aucun problème de nationalité en RD Congo, terre des leurs ancêtres. Ils sont plutôt victimes de l'intolérance et de la haine ethnique comme tous les autres tutsis à l'Est de notre pays, de la part de certains extrémistes congolais. Je vous ai relaté comment j'ai failli mourir parce que je suis tutsi. Beaucoup parmi les miens n'ont pas eu, comme moi, la chance de survivre face à l'intolérance. Ils ont été exécutés dans différents endroits de notre pays à cause de leur facies. Et ce n'est pas encore fini car ça continue jusqu'à ce jour dans les hauts plateaux de Fizi-Mwenga-Uvira. Je termine par ce cas tout à fait singulier. En 1993, au lendemain de l'assassinat du Président hutu burundais Melchior Ndadaye, un jeune étudiant Munyamulenge quitta Bukavu pour se rendre à Uvira en compagnie d'autres compatriotes bantous en passant par le Rwanda comme il était de coutume(jusqu'au début de la pandémie en cours), pour rentrer au pays par Kamanyola. Au niveau de Bugarama (en face de Kamanyola) au Rwanda, le jeune Muyamulenge fut extrait du véhicule, tué à la machette tandis que ses compatriotes congolais continuèrent leur route jusqu'à destination. Qu'est ce qui s'est passé? Des hutus rwandais vengeant (au Rwanda) un hutu burundais tué par des tutsis burundais (au Burundi) sur un tutsi congolais! C'est ça le drame de l'Est. Voilà la situation sur laquelle vous continuez à verser de l'huile à travers vos déclarations mensongères qui trouvent des caisses de résonnance dans l'Est de notre pays dont, apparemment, vous ignorez complètement l'histoire.

Monsieur, je pense qu'il n'y aura jamais dans notre pays une loi qui rendra apatride une partie de ses citoyens, quelle que soit la détermination des quelques extrémistes anti tutsi. Je crois que la voix de la majorité de nos compatriotes qui sont lucides et qui aspirent à la paix et à une cohabitation pacifique prévaudra sur la haine d'une minorité extrémiste.

Monsieur, il n'est jamais trop tard pour bien faire. Je reste convaincu que le jour où tous les responsables congolais mettront leur génie au service du bien être des populations de leur pays, celui-ci décoléra pour la réalisation du rêve des pères de l'indépendance. A savoir, bâtir un pays plus beau qu'avant dans la paix et en assurer la grandeur. A ce moment là, les guerres inutiles et interminables, la misère des populations d'un pays immensément riche potentiellement, l'intolérance, la haine ethnique et son cortège de malheurs n'auront plus droit de cité dans notre pays. Etes-vous prêt pour mettre la main à la pâte? Attendons voir.

Respectueusement,

Jean Baptiste RUTHIRIRIZA NKANIKA

   
[1]. Terme utilisé dans les documents officiels référenciés dans cette lettre

[2]. Etude Ethnographique de l'Itombwe(District du Kivu, Congo Belge), par Frédéric Hautmann, 1949

[3]. Les Pasteurs de l'Itombwe, in Revue Science et Nature 8(1955) : 3-12 par Maquet, Jacques J.

[4]. Notes sur les Tutsi de l'Itombwe, Bulletins et Mémoires de la Société d'Anthropologie de Paris, tome 7, XI* série, 1965, pp. 361 à 371 par J Hiernaux.

[5]. From pre-capitalism to imperialism: a history of social and economic formations in Eastern of Zaire (Uvira Zone, c. 1800-1965), 1971, by Jacques M. François Depelchin.