PROGRAMME MULTISECTORIEL DE VULGARISATION ET SENSIBILISATION (PMVS)
COORDINATION NATIONALE
N° ENREGISTREMENT : F.92/39.296 E-mail : coordination@pmvs-rdc.org Tél. : +243978592180
LES TUTSIS Congolais
/BANYAMULENGES VICTIMES
D'INJUSTICES SOCIALES
RAPPORT DÉTAILLÉ EXPLIQUANT UN PROBABLE GENOCIDE EN RDC Décembre 2022
Rapport élaboré par l'équipe de L'ONG PMVS(Programme Multisectoriel de vulgarisation et
sensibilisation)
0. PRÉFACE
La crise diplomatique entre la RDC et le Rwanda s'est traduite par des agressions à répétition, celle-ci a créé des confusions sur la situation des rwandophones congolais, aujourd'hui victimes des messages de haine car, non seulement associée aux rebelles du Mouvement du 23 mars(le M23) mais aussi aux tutsis du Rwanda.
Plusieurs organisations et mouvements citoyens se sont mobilisés pour mener des actions contre le Rwanda depuis la crise diplomatique qui règne entre les deux pays.
Ses actions ont tourné en vinaigre car, dans l'imaginaire congolais ''Rwandais'' signifie tutsi, agresseur, assassin.
A cet effet, le Tutsi étant exclusivement un rwandais, celui-ci devient automatiquement l'agresseur, l'assassin du congolais.
C'est depuis 2019 que notre organisation s'est engagée à lutter contre la stigmatisation dont sont victimes les Tutsis congolais. Nous estimons que toute attitude tendant à discriminer ou combattre les populations Tutsis vivant dans le Grand Kivu serait une manière de faire le jeu de ceux qui cherchent à diviser nos communautés.
Dans le contexte actuel, il nous est plus efficace et important de dissocier les citoyens Rwandais des communautés Rwandophones congolaise qui vivent avec nous depuis des siècles.
Nous devons faire la part des choses et ne pas tomber dans le piège des politiciens Congolais qui voudraient saisir une opportunité de pouvoir pérenniser le cycle des violences.
Depuis que les attaques des rebelles du M23 se sont multipliées contre l'armée congolaise dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo, les membres de la communauté Tutsi du Congo se sentent en insécurité.
Un groupe d'experts des Nations Unies estime que le Rwanda et l'Ouganda ont servi de base arrière au M23, et d'autres accusant les FARDC d'armer les FDRL comme supplétifs dans les opérations militaires contre le M23. Mais cela ne devait pas donner l'occasion à nos frères d'autres ethnies de lancer des messages de haine à nos frères Tutsis congolais.
Rappelons que l'attribution de la nationalité Rwandaise aux Tutsis congolais est une manière de les stigmatiser, car dans le concept mental du congolais, un tutsi Rwandais est un cancrelat (Expression utilisée à l'époque par les Génocidaires hutus)
Cette communauté ne devait pas être traitée comme une communauté belliqueuse car les gens leur font porter sans raison la responsabilité du mouvement rebelle du M23 ou de la crise entre la RDC et le Rwanda.
1. Introduction
En cette date du 9 décembre 2022, journée où le monde commémore la journée internationale des victimes du génocide, de l'affirmation de leur dignité et de la prévention de ce crime, notre organisation dévoile le rapport issu des enquêtes sur la situation des Tutsis Congolais. Cette enquête répond aux normes relatives de notre objectif principal : Promouvoir le développement intégral et intégrer les populations tout en les impliquant dans la mise en œuvre des solutions aux problèmes de la société.
S'agissant de l'intégration de nos populations dans la mise en œuvre des solutions aux problèmes, il s'observe un blocage fraternel, un manque de consolidation entre nos communautés, et ceux-ci a été amplifié par certains leaders politiques de la République Démocratique du Congo qui y trouvent un moyen de montée en politique, et d'une part les journalistes, mouvements citoyens ou organisations de la société civile pour se marquer dans l'activisme ou la presse.
Malgré notre appel à la paix, ceux des organisations internationales ainsi que la passation pacifique du pouvoir de 2019, plus de 130 groupes armés demeurent toujours actifs en République Démocratique du Congo (RDC), cette persistance est due au manque de gouvernance efficace et à la participation active de certains acteurs politiques à déstabilisation du pays, nous pouvons le prouver grâce aux propos du Président de l'assemblée nationale " chers collègues quittez les groupes armés", et autres qui au-delà de faire apologie de certaines milices locales, ,mobilisent officiellement les jeunes à les intégrer.
En 2019, la passation du pouvoir avait suscité un espoir de changement étant donné son soutien exprimé pour la communauté vulnérable des Banyamulenge, mais, les tutsis congolais, en général, aujourd'hui, cet espoir semble s'envoler à cause des multiples crises sécuritaires et sanitaires en RDC.
Nous avons constaté que les tutsis congolais/Banyamulenge sont persécutés en République Démocratique du Congo comme une population « indésirable ».Depuis l'époque coloniale, leurs assaillants citent des interprétations falsifiées de l'histoire pour justifier des actes de barbarie. L'Empire colonial belge a démantelé leurs chefferies parce qu'ils ont résisté au régime colonial. Les colonisateurs ont propagé « l'hypothèse hamitique » de Speke, selon laquelle les pasteurs Tutsi étaient des « envahisseurs » Nilotiques, alors que les fermiers Bantous étaient les « indigènes » de la région des Grands Lacs. Ce même mythe de fondation est devenu l'idéologie qui a causé le génocide perpétré contre eux en 1994.
Cette persécution a continué après l'indépendance du Congo en 1960. En 1981, nous nous rappelons de la loi promulguée par Mobutu ayant révoqué la citoyenneté de tous les Rwandophones qui résidaient la RDC avant l'indépendance tout en créant une confusion sur la situation des banyamulenge qui vivent sur le sol congolais avant que le Congo ne soit appelé CONGO.
En 1996, ils ont été victimes d'expulsion et de massacres. Pendant les guerres du Congo (1996-2003), le Rwanda a envahi le Congo (alors nommé le Zaïre) pour renverser Mobutu et mettre un terme aux attaques des Hutu Rwandais en exil. Initialement, les Banyamulenge se sont alliés avec le Rwanda et avec d'autres Rwandophones.
Depuis les guerres, les Banyamulenge s'opposent aux rébellions supportées par le Rwanda, mais tous les Rwandophones sont devenus associés collectivement aux invasions. Bien qu'une loi de 2004 ait accordé la nationalité aux groupes qui habitaient le Congo en 1960, la représentation politique dans un territoire ancestral reste essentielle pour l'acceptation locale des droits à la citoyenneté. Des milices Maï-Maï « indigènes continuent d'attaquer les Banyamulenge.
CHAPITRE I. DÉROULEMENT DES FAITS
Comme nous l'avons dit ci-haut, la réapparition du M23 a ouvert la porte de la traque des Tutsis /banyamulenge.rien n'est caché, tout est observable sur internet grâce à la rapidité des nouvelles technologies de l'information et de la communication.
Comparons la situation en RDC, en se basant sur les dix étapes d'un génocide, selon l'expert universitaire et activiste Grégory H.Staton.
Ces étapes ne suivent pas toujours une progression linéaire, elles peuvent coexister. À chaque étape, des mesures de prévention peuvent être mises en action si l'Etat Congolais se penche sévèrement.
1. Classification
Division des personnes entre « nous » et « eux » par des groupes en position d'autorité, selon l'origine ethnique, la race, la religion ou la nationalité.
"Plusieurs éléments dans les réseaux sociaux témoigne d'abord que les combattants du M23 ne sont pas des congolais, et sont des Tutsis, dans l'imaginaire congolais, un tutsi n'est pas un congolais. Voilà les raisons pour lesquelles les Tutsis sont tous rapportés comme des M23
UN PRÊTRE INFLUENT DE LA RDC
2. Symbolisation
Identification des gens en tant que Juifs, Roms, Tutsis, etc. Les distinguer par des couleurs ou des vêtements symboliques.
Sous les yeux des services de sécurité, toutes les personnes utilisent les réseaux sociaux pour inciter les populations à la haine à travers la morphologie.
3. Discrimination
Un groupe dominant utilise la loi, les coutumes et le pouvoir politique afin de nier les droits d'autres groupes.
MARCELIN BILOMBA /CONSEILLER DU CHEF DE L'ÉTAT
4. Déshumanisation
Affirmation par propagande de la valeur moindre du groupe victime par rapport au groupe majoritaire. Les assimiler à des animaux, des insectes ou des maladies.
5. Organisation
Conception de plans de meurtres génocidaires, en général par l'État, son armée ou des milices. Les FARDC maltraitant et arrêtant les Tutsis/congolais
Dans le Maniema en juin 2022, on a brûlé un tutsi, et on l'a mangé vif
6. Polarisation
Amplification des différences entre les groupes par la propagande. Interdiction d'interactions entre les groupes. Meurtre des membres modérés du groupe oppresseur.
7. Préparation
Identification et séparation des groupes victimes. Obligation de porter des symboles. Déportation, isolement et famine planifiée. Préparation de listes de mise à mort.
NOUS AVONS TOUS VU LA VIDEO DE JULES MONYERE CITANT LES LIEUX D'HABITATION DES TUTSIS A KINSHASA
8. Persécution
Les victimes sont identifiées et isolées en raison de leur ethnicité ou de leur identité religieuse. Au sein de l'État génocidaire, les membres des groupes discriminés vont parfois être obligés de porter des symboles les identifiant et biens et propriétés sont souvent expropriées.
9. Extermination
Début des massacres, perçus par les tueurs comme des actes « d'extermination » car ils croient que leurs victimes ne sont pas pleinement humaines.
10. Déni
Négation par les auteurs d'un génocide d'avoir commis des crimes. Blâme souvent rejeté sur les victimes. Dissimulation de preuves et intimidation de témoins.
CHAPITRE II.LES VICTIMES D'INJUSTICES SOCIALES 2.1 DANS LE SUD KIVU
Depuis le mois d'avril 2017,les violences sanglantes et mortifères ont commencé à ravager et à déchirer le tissu socio-économique des populations des Moyens et Hauts Plateaux des territoires précités de Mwenga ,Uvira et Fizi ;des essais pour ramener la paix dans cette contrée ont été multipliés, au travers des projets de stabilisation implémentés par le programme STAREC Sud-Kivu, des tentatives de dialogues intercommunautaires ont été organisées et des actes d'engagement lors des accords de cessez-le-feu ont été signés. Il s'agit, entre autres, du dialogue tenu à Uvira du 25 au 28 juin 2019 et l'accord de cessez-le- feu signé à Uvira le 15 mars 2020 par certains groupes armés impliqués directement dans ces conflits. Mais malheureusement, les populations sont toujours meurtries par des actes des barbaries, alors qu'elles commençaient à respirer l'air
D'espoir de la normalisation progressive de la situation.
Depuis la réapparition du M23, dans le nord Kivu, des extrémistes de tout bord et instigateurs des divisions interethniques se sont employés, corps et âmes, à véhiculer, au travers les médias et réseaux sociaux, l'idéologie divisionniste et la haine contre les Banyamulenge.
Ensuite, profitant du clivage ethnique déjà installé, les coalitions des groupes armés locaux et étrangers se sont tous rangés contre la seule communauté Banyamulenge. Ainsi, cet état de chose n'a pas laissé évoluer le processus de pacification qui était déjà entamé.
Dans leurs manœuvres, ils ont abusivement qualifié les conflits d'intercommunautaire, sous-estimant par mauvaise foi, la résilience communautaire des Banyamulenge, Babembe, Bafuliiru et Banyindu lentement développée vers la réconciliation effective.
Cependant, les affrontements actuels qui sévissent dans la zone n'épargnent personne, dans la mesure où ils sont tous poussés à s'autodétruire les uns et les autres, de suite d'un phénomène de diabolisation collective, de
Crainte et d'inacceptation mutuelle.
A l'allure où vont les choses, nul ne peut douter du plan préconçu, celui du
Déracinement des Banyamulenge en vue de les rendre apatrides ou carrément les exterminer.
Aujourd'hui, les Hauts
Plateaux de Minembwe, fief des Banyamulenge, constitue le foyer de la coalition des groupes armés locaux et
Étrangers au seul objectif d'exterminer la communauté Banyamulenge qui y est confinée, depuis que d'autres espaces ont été dévastés. Le plan a consisté préalablement à incendier la quasi-totalité des villages, à la destruction méchante de toutes les infrastructures sociales (écoles, hôpitaux, centres de santé, églises), à la dévastation des champs et à la razzia de presque tout le cheptel bovin. Ce rapport, réitère notre demande d' implication de toutes les partis prenantes indéfectiblement dans la lutte contre un désastre humanitaire et une situation chaotique qui s'installent déjà dans ces milieux, la situation que vivent les Banyamulenge à Minembwe et ses environs rappelle la tragédie des années 1996, où l'idéologie d'épuration ethnique avait été lancée à travers le pays et mise en pratique, sous la supervision de certains politiciens extrémistes. Nous dénonçons les actes de certains chefs militaires déployés dans les Hauts Plateaux du sud sud de la Province du Sud-Kivu, qui semblent dévier de leur mission régalienne et qui seraient probablement au service des commanditaires inconnus.
Pour illustrer leur plan à la satisfaction de leurs mentors, ces chefs militaires ont injustement refusé à tout officier militaire membre de la communauté Banyamulenge le commandement des opérations dans les Hauts Plateaux de Minembwe. Cet écartement des officiers Banyamulenge du déploiement dans certains coins de la province,a frustré non seulement les militaires qui se voient limiter dans l'exercice de leur prestation, mais aussi leurs congénères civils.
Par contre, parmi les militaires déployés à Minembwe depuis le début de la
crise, figurent les officiers issus des communautés voisines, Babembe, Bafuliru et Banyindu qui, malheureusement ne rassurent pas la sécurité de toutes les communautés et de leurs biens.
NOMBRE DES PERSONNES TUTSIES CONGOLAISES TUÉES, MAISON INCENDIÉES, VACHES ABATTUES ET PILLÉES DEPUIS 2018 A AUJOURD'HUI
Date | Propriétaire | Lieu | Nbres des personnes tuées | Nbre des vaches abattues | Nbre des vache s Pillées | Maisons incendiées |
30/05/2018 30/06/2018 15/06/2018 15/09/2018
15/09/2018 19/09/2018
21/09/2018 18/06/2019
SEMAKOMA& BIRINDA
MAHONDOGO MIBURO MIBURO
RUMIYA MUGENZI
NKUSI& MICO RUMIYA PATY
ELISE
NZANA KAMANZI KAZOZA MUNANA SEBUDANDI SEGIPAPA
Famille Prosper NDAGIJIMANA GAPYISI
BAZIGAME ERIC SEBAGISHA KABENGA SAMUEL
MAYOGI
GATOVU 20 GATOVU 33 MUSHWA 10 MUSHWA 70
MUSHWA 36
48 128 48 130 89 111 38 146
10 96
25
22 56 29 05
39 FERME DE 9
MUSHWA 19
53 56
OSSO 25
MUSHWA 19
OSSO 19
LUKOPFU 36
LUKOPFU 28
RUHONGA 32
MAHANGA 21
MAHANGA 22
MAHANGA 31 22
17 13 O9 06 49 28
11
12 128 28 54 28 148 20 178 12 46 57 87 32 43 8 86
1/03/2021 28/04/2022
12/06/2022
MAHANGA 22 KITSHANGA 19
BIKENGE 17 BIKENGE 89 RUHONGA 39 RUHONGA 67 RUTOVU 19 GITEMBE 28
COLLINES DE BRUXELLES 19
GITEMBE 28 GITEMBE 19 RUHONGA 27
40 27
3 39 2 48 75 160 41 160
30 56
14 167 37 168 20 110 357 459
14/06/2022
24/06/2022
24/06/2022
25/11/2022
TOTAL (30 novembre 2022)
MUNYANGERI KAMARI GASETSA
717 745
65
2
N.B
Dans le territoire d'UVIRA, FIZI, MWENGA, de 2017 à nos jours , le bilan des dégâts ,tant humains que matériel causés par les conflits se présente comme suit :
-
✔ 717 PERSONNES TUÉS
-
✔ 6.057 PERSONNES ARRÊTÉS ARBITRAIREMENT
-
✔ 2.145 PERSONNES ENLEVÉS.
-
✔ 278 VILLAGES INCENDIES
-
✔ 269.345 VACHES EMPORTEES
Référence des faits :
2.2 DANS LE NORD KIVU
Quelques cas des personnes tués, maltraités, la liste et très longues mais en voici quelques images d'illustrations, vérifiées et confirmées.
Le 1er décembre 2022 MUNYANEZA CHARLES, un Tutsi, père de famille et membre des FARDC a été pendu laissant 3 enfants.
2. L'officier de police Judiciaire (OPJ) AMANI GASANABANDI, a payé le prix de son faciès TUTSI. En plus d'être brûlé, il a reçu d'extrêmes coups des bâtons. Ce crime fait partie des multiples attaques et cas des lynchages que les tutsi congolais subissent en RDC, ça s'est passé à LUMBISHI
3. Un autre crime qui rappelle le lynchage du sieur NTAROBERWA, brûlé et mangé à KALIMA en juin (2022), ça nous rappel En 2021, le Mjr J.KAMINZOBE a été aussi brûlé et mangé à KALIMA. Le Ltn GAPASI MUNYEMAZI aussi lynché à MUNIGI/Nord Kivu Tous du fait d'avoir le faciès Tutsis.
4. Les bétails blessés :
Dans le Masisi ,les Milices locales en coalition avec les #FDRL font payer chaque bouvier #TUTSI 6$/par vache mais d'autres, 1$/vache. A défaut de payer, des vaches des TUTSI sont tués et d'autres coupées les tendons en les laissant dans les fermes.
5._ Le 21 novembre 2022 ,Faustin MUTENZITARE SONGA, un bouvier TUTSI congolais, a été enlevé avec ses vaches à KIBUMBA.
6. Le 17 Novembre 2022Sieur KOMEZI PIERRE ZABURI, Étudiant, en raison de son FACIÈS TUTSI arrêté par les éléments de la police nationale au motif qu'il est M23 du fait d'être en possession de la carte CEPGL, il devait payer 30.000frc pour être libéré.
7. Le 17 Novembre, dans le Sud Kivu deux jeunes banyamulenge ont été arrêtés par des éléments FARDC, car ayant trouvé dans leurs téléphones phones des images amateurs des porteurs de la tenue militaire.
8. Le 13 Nov 2022, Le Sieur NGIRIMANA, originaire de MASISI, au-delà d'être victime des paroles haineuses, discriminatoires a été torturé par des éléments FARDC du simple fait d'avoir une identité rwandophone.
9. Le 12 novembre 2022NDAYISABA JAMES et SEPT, tous de la communauté congolaise TUTSI ont été arrêté et incarcérés à la DEMIAP. Ils étaient arrêtés quand l'un accompagnait sa femme à la mairie pour acheter lala carte de CEPGL. L'un travaille au Service de Gardiennage.
10. A Goma, le 9 Novembre, le petit BIYOGA SCHÉMA (16 ans) et sa sœur ont été arrêtés injustement et passés nuit au cachot au motif qu'il s'agit des M23.
11. Deux bouviers Tutsis arrêté à Runigu, et sont appelés rebelles du M23
12. à Minembwe, le 7 Novembre 2022,le Pasteur MUZIMA a été tués par les Soldats des FARDC, Un autre MUNYAMULENGE qui vient de payer le prix de son faciès TUTSI après une décapitation d'un enfant de 14ans.
13. Monsieur Petro a été enlevé les 7 novembres à Rutshuru par la milice Mai_mai Nyatura CMC de Domi dans la localité de Bwizaen groupement de Bishusha. Il a été retrouvé le lendemain attaché à un arbre agonisant
14. Le 02 novembre 2022,6 bouviers TUTSI sont arrêtés dans le Sankuru au motif qu'ils seraient des Militaires Rwandais. Dans le KWANGO, nombreux y ont été arrêtés aussi pour le même motif malgré sans aucune preuve.
15. Le 24 octobre 2022,à Kinshasa, dans le quartier Ndjili, deux jeunes civils aux visages remplis de sang et des blessures viennent de payer le prix de leur faciès "TUTSI".
16. Le 23 octobre 2022,la Société Civile a déploré une attaque systématique des FARDC de la 12ème Brigade en complicité avec les mai mai BILOZE BISHAMBUKE ayant coûté l'incendie des habitations des villages de KALINGI, MISHARO, et GAHWERA, où habitent en majorité les BANYAMULENGE
N.B
Dans le Rutshuru et Nyirangongo de 2017 à nos jours, le bilan des dégâts, tant humains que matériel causés par les conflits se présente comme suit :
-
✔ 2.156 PERSONNES CIVILES TUTSIS TUEES
-
✔ 4.057 PERSONNES(TUTSIS) ARRÊTÉS ARBITRAIREMENT
-
✔ 1.015 PERSONNES ENLEVÉS.
-
✔ + DE 1500 PERSONNES SONT MALTRAITÉS PAR JOURS PAR LES FDLR, NYATURA
ET AUTRES
-
✔ 237.000 PERSONNES CHERCHENT DE L'ASSISTANCE SOCIALE
-
✔ 210.000 DÉPLACÉS
-
✔ 12.345 VACHES DES BOUVIERS TUTSIS BLESSÉS PAR LES FDLS , NYATURA ET
AUTRES REFERENCES :
https://news.un.org/fr/story/2022/11/1129647
CHAP III RECOMMANDATIONS ET PRÉVENTIONS
Afin de prévenir le génocide en République Démocratique du Congo, nous devons d'abord nous attaquer à la discrimination, aux préjugés ainsi qu'à la propagation de la haine et de l'animosité qui sont fondées sur l'appartenance ethnique, le faciès et toute autre forme d'identité, celle-ci doit être mise en application lors du traitements des causes profondes des conflits ethniques "il faut désinfecter la plaie, la panser ensuite la bander, ne jamais la bander sans la désinfecter" Ludovic Kalengayi
il serait préférable que le gouvernement de la RDC mette en place un mécanisme spécial de prévention du génocide en créant des structures mixte de lutte contre la haine, le tribalisme et tout autre forme des faits sociaux négatifs pouvant provoquer des divisions ethniques.
L'Etat congolais devrait être regardant concernant la loi sur l'interdiction des messages de haine, car celle- ci devient légale auprès des leaders des partis politiques qui utilisent des méthodes assimilées pour leur monter en politique.
Nous devons aussi savoir que si nous voulons sérieusement prévenir les génocides, il faut éviter tout retard causé par des arguties juridiques quant à la question de savoir si une atrocité donnée entre ou non dans la
définition du génocide. Lorsque nous nous décidons à agir, il est souvent trop tard. Nous devons reconnaître les signes avant-coureurs pour pouvoir agir à temps pour l'éviter », a déclaré Kofi Annan.
Le génocide n'a jamais été un hasard, ni une fatalité. C'est un processus qui évolue dans le temps, comme nous l'avons évoqué ci-haut.
Pour se livrer aux violences qui lui sont associées, les auteurs ont besoin de temps pour s'y préparer, mobiliser les ressources et prendre les mesures concrètes qui leur permettront d'atteindre leur objectif. De nombreux signes avant-coureurs existent et il est donc possible de prendre des mesures pour l'éviter.
Les études approfondies qui ont traité les génocides passés nous ont appris à repérer les signes avant- coureurs.
Le Bureau du Conseiller général pour la prévention du génocide a mis au point un cadre d'analyse pour évaluer ces signes de risque de génocide. Le Cadre d'analyse des atrocités criminelles a été publié en tant que document officiel des Nations Unies et le Secrétaire général a encouragé les acteurs internationaux, régionaux et nationaux à l'utiliser comme outil pour promouvoir l'alerte rapide et la prévention.
Il contient deux outils analytiques principaux permettant d'évaluer le risque d'atrocités criminelles : une liste de 14 facteurs de risque et des indicateurs associés à chacun d'eux. Les huit premiers sont communs à tous les crimes. Outre ces facteurs communs, le cadre identifie six facteurs de risque supplémentaires, deux facteurs de risque spécifiques à chacun des crimes internationaux.
L'un des facteurs de risque les plus importants est la discrimination fondée sur l'identité, en d'autres termes, la discrimination qui cible les personnes et les groupes en raison de la religion, de la race ou de l'identité nationale.
La discrimination peut revêtir de nombreuses formes. Les États peuvent imposer l'identification obligatoire des membres d'un ou de plusieurs groupes particuliers (nous nous rappelons lors de la livraison des anciennes cartes d'identité, les chiffres 140).
Ces groupes peuvent être confrontés à une discrimination dans l'accès à certaines ressources ou opportunités, être exclus systématiquement des processus de prise de décision ou ne pas avoir accès à des postes dans les institutions de l'État ou à des professions clés.
L'État peut imposer des taxes ou des amendes à un ou plusieurs groupes particuliers, exiger une autorisation pour exercer certaines activités sociales comme le mariage ou imposer le contrôle des naissances obligatoire. La justification explicite de toute pratique de discrimination est toujours un motif de préoccupation comme la promotion et la tolérance des discours de haine contre un ou plusieurs groupes. Souvent, les pratiques de discrimination sont accompagnées par la violence. La détention arbitraire, les disparitions forcées, la torture et les massacres, qu'ils ciblent de manière sélective des membres de groupes particuliers ou qu'ils ciblent sans distinction un groupe dans son ensemble, sont des violations des droits de l'homme qui ont été utilisées pour imposer ou maintenir des pratiques de discrimination.
CONCLUSION
La RDC devra faire davantage pour construire une société capable de se défendre contre un génocide et autres atrocités criminelles et de surmonter les périodes de crise.
Celle-ci n'est possible qu'en bannissant les messages de haines et en trouvant des solutions idoines permettant de résoudre les causes profondes des conflits.
Lorsque les droits de l'homme sont protégés et que l'état de droit est respecté, les populations ne seront jamais confrontées à la discrimination ou à l'exclusion en fonction de leur identité, faciès.
Elles sont plus à même de vivre ensemble de manière pacifique et cette coexistence pacifique jette les bases du développement social et économique et de la prospérité.
Les États qui accordent de l'importance à la diversité, à l'unité, à la paix et qui mettent en valeur les avantages qu'offre une société pluraliste ont plus de chances d'être stables et solides. Ce principe du respect de la diversité, du respect des différences entre les peuples, y compris de leurs cultures, est essentiel pour la construction de sociétés stables et pacifiques, de sociétés qui peuvent surmonter les périodes difficiles.
Ludovic Kalengayi/coordonnateur du PMVS