Minembwe, le 09 Mars, 2019
Il y a de cela une semaine jour pour jour, Minembwe, le dernier des villages de Mulenge a été attaqué par une coalition des forces armées May Mayi. Alors que la population des hauts plateaux d'Itombwe continue d'être victime des attaques et des pillages et tueries de leurs bétails, les autorités politiques supposées être des représentants de Mulenge se taisent d'un silence presque mortel! C'est incroyable!
Depuis le début des attaques on a jamais entendu aucune déclaration venant de leaders politiques Banyamulenge de Kinshasa. Malgré que certains d'eux se sont battus for pour l'agrément de la commune de Minembwe. Mais, hélas! on dirait que la survie politique et intérêt personnels obligent!
Les attaques contre Minembwe ont fait des dégâts énormes tant humaines que matérielles. Jusqu'à présent on ne sait pas encore le nombre exacte des morts. Car du côté Banyamulenge on parle d'au moins une trentaine plus beaucoup des disparus. Quant aux côtés des assaillants, le nombre reste également inconnu. Les dégâts matériels on en parle même pas. Les miliciens ont pris des milliers des vaches et tués beaucoup d'autres dans l'objectif d'appauvrir d'avantage la population Banyamulenge déjà appauvrie. Ils ont aussi brûlés au moins trois villages ( Irumba, Nyamurombwe et Biziba); laissant des centaines des familles sans abris dans une contrée quasi enclavée où ils n'ont aucune chance d'avoir une aide extérieure.
Curieusement, les politiciens ressortissants de Mulenge étant en course de positionnement dans le nouveau gouvernement du Président Félix Tchisekedi préfèrent se taire comme si rien n'était afin de ne pas déranger l'état dont ils espèrent trouvés des postes. C'est triste!
Ici il faut souligner un facteur extrêmement important concernant l'essor de cette guerre d'aggression à Minembwe.
Le peuple Banyamulenge sont voué à la disparition si rien ne se fait. Il faut souligner que ce peuple longtemps marginalisé et longtemps victimise par le gouvernement Congolais a néanmoins droit à disposer d'eux même s'il avait le courage de se battre pour l'auto-determination de Mulenge, leur région natale. Car, celle l'auto-determination et non pas l'auto-défense est la seule option pour la survie de ce peuple au risque d'extinction.
Depuis l'indépendance du Congo en 1960, le peuple Banyamulenge a mené des guerres d'auto-défense contre leurs ennemis on dirait naturels-leurs voisins par fois avec la complicité de l'Etat. Un cercle vicieux des guerres et attaques contre Banyamulenge a menacé la survie de ce peuple progressivement. Maintenant que beaucoup des rescapés de ces guerres et massacres perpétuels se sont réfugiés partout au monde, Mulenge risque d'être effacé et oublié complètement. Ce qui est bien sûr le seul objectif principal des voisins ennemis. À moins qu'une solution drastique soit prise par un groupe des courageux leaders révolutionnaires, Mulenge cours un danger éminent d'extination.
Il est vraiment ridicule de justifier les causes et rationnelle de cette guerre tribale. Car le tribalisme est une idiotie et une primitivite dont souffrent nos voisins. Le tribalisme est la seule racine du mal qui a engendrée les terribles guerres cycliques entre Banyamulenge et autres communautés voisines, telles que baBembe et ba Fuliro. Quelque soit les raisons, une chose est certaine: C'est vraiment assez.
Assez c'est assez. Nous sommes à l'apogée de cette guerre et d'indifférence et complicité du gouvernement Congolais. La guerre actuelle ne doit plus être combattu à l'ordinaire. Ça doit être une guerre d'autonomie de Mulenge, plutôt qu'une unième guerre d'auto défense cyclique qui nous exterminera tous. Après tout Mulenge n'est pas la Chine populaire. Notre population est petite et a subie autant des massacres et genocides de façon qu'on ne peut plus continuer à s'engager dans des guerres incessantes. Ceci doit être l'aboutissement d'une crise socio-politique, culturelle et économique qui a débuté à la naissance de la République du Congo en 1885 quand l'Afrique fut divisée en différents États. Lorsque le Congo fût fondé par les colons, les Banyamulenge étaient déjà au Congo comme autres peuples congolais. Ils vivaient à Mulenge. C'était chez eux et ça restera toujours chez eux. Et quand les Congolais comme autres colonies Africaines se rebellèrent contre l'autorité coloniale belge, le Banyamulenge était là faisant partie des peuples colonisés au Congo entant que éleveurs des vaches. Mais, juste après l'indépendance, le peuple Banyamulenge dévirent cibles des attaques perpétuelles comme quoi ils n'étaient pas aussi Congolais que les autres, mais sujets Rwandais. Une longue période d'exclusion et discrimination notoire ça n'est suivi jusqu'à ce que la marginalisation aboutira à menace de déportation pour le Rwanda, pays étranger.
Malgré tout il faut quand même souligner que le Banyamulenge ont été le premier peuple Kivutien qui a eu le commissaire du peuple (ou d'état) à la personne de l'honorable Muhoza Gisaro, et éventuellement le Vice-président de la République à la personne de Me Azarias Ruberwa, sans pour autant dire des Ministres et plus des généraux au sein de l'armée Congolaise par rapport aux autres Kivutiens, cela ne leurs a pas empêché de continuer abusivement à être traité comme si ils sont étrangers dans leur propre pays.
Finalement, quand on vient de reconnaître officiellement Minembwe ( chef lieu de Mulenge) comme une Commune ( entité administrative), après un très long combat, voilà que nos voisins s'arment jusqu'aux dents et attaquent une fois encore la population Banyamulenge, détruisant et brûlant leurs villages, maison par maison et pillant leurs bétails, avec le seul objectif de anéantir Minembwe comme ils l'ont fait récemment à d'autres en droits de Mulenge.
Pendant toutes les épisodes des guerres et attaques, on assiste toujours à une complicité et indifférence macabre du gouvernement contre le peuple Banyamulenge jusqu'au point de non seulement déstabiliser tout Mulenge, mais aussi à sa destruction presque quasiment totale au su et au vu des autorités tant politiques que militaires du gouvernement Congolais.
Alors, on arrive au point où nombreux des Banyamulenge se disent, on en a marre. Assez c'est assez! On ne peut plus prendre ça. Il appartient aux Banyamulenge de se laisser soit expulser définitivement de leur territoire et se voir éparpillés dans des camps de réfugiés dans les pays voisins; Ou de décider de ce prendre en charge comme autres peuples qui ce sont libérés du danger d'extermination. Car notre survie est menacée aujourd'hui que jamais.
Conscients de notre devoir et droit à notre liberté de choisir notre propre destin et l'avenir politique de notre peuple,
Nous devons d'abord demander au gouvernement Congolais de nous donner l'autonomie totale de Mulenge selon le principe de la charte de nations unies. Et si ce droit n'est pas donné nous devons appeler la communauté internationale à exercer son pouvoir et influence au gouvernement Congolais afin qu'il nous donne l'auto-détermination car il a totalement échoué à nous protéger en tant que minorité à risque d'extermination.