Saturday, December 10, 2022

PROGRAMME MULTISECTORIEL DE VULGARISATION ET SENSIBILISATION (PMVS) COORDINATION NATIONALE

PROGRAMME MULTISECTORIEL DE VULGARISATION ET SENSIBILISATION (PMVS)

COORDINATION NATIONALE

N° ENREGISTREMENT : F.92/39.296 E-mail : coordination@pmvs-rdc.org Tél. : +243978592180

LES TUTSIS Congolais

/BANYAMULENGES VICTIMES

D'INJUSTICES SOCIALES

RAPPORT DÉTAILLÉ EXPLIQUANT UN PROBABLE GENOCIDE EN RDC Décembre 2022
Rapport élaboré par l'équipe de L'ONG PMVS(Programme Multisectoriel de vulgarisation et

sensibilisation)

0. PRÉFACE

La crise diplomatique entre la RDC et le Rwanda s'est traduite par des agressions à répétition, celle-ci a créé des confusions sur la situation des rwandophones congolais, aujourd'hui victimes des messages de haine car, non seulement associée aux rebelles du Mouvement du 23 mars(le M23) mais aussi aux tutsis du Rwanda.

Plusieurs organisations et mouvements citoyens se sont mobilisés pour mener des actions contre le Rwanda depuis la crise diplomatique qui règne entre les deux pays.

Ses actions ont tourné en vinaigre car, dans l'imaginaire congolais ''Rwandais'' signifie tutsi, agresseur, assassin.

A cet effet, le Tutsi étant exclusivement un rwandais, celui-ci devient automatiquement l'agresseur, l'assassin du congolais.

C'est depuis 2019 que notre organisation s'est engagée à lutter contre la stigmatisation dont sont victimes les Tutsis congolais. Nous estimons que toute attitude tendant à discriminer ou combattre les populations Tutsis vivant dans le Grand Kivu serait une manière de faire le jeu de ceux qui cherchent à diviser nos communautés.

Dans le contexte actuel, il nous est plus efficace et important de dissocier les citoyens Rwandais des communautés Rwandophones congolaise qui vivent avec nous depuis des siècles.

Nous devons faire la part des choses et ne pas tomber dans le piège des politiciens Congolais qui voudraient saisir une opportunité de pouvoir pérenniser le cycle des violences.

Depuis que les attaques des rebelles du M23 se sont multipliées contre l'armée congolaise dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo, les membres de la communauté Tutsi du Congo se sentent en insécurité.

Un groupe d'experts des Nations Unies estime que le Rwanda et l'Ouganda ont servi de base arrière au M23, et d'autres accusant les FARDC d'armer les FDRL comme supplétifs dans les opérations militaires contre le M23. Mais cela ne devait pas donner l'occasion à nos frères d'autres ethnies de lancer des messages de haine à nos frères Tutsis congolais.

Rappelons que l'attribution de la nationalité Rwandaise aux Tutsis congolais est une manière de les stigmatiser, car dans le concept mental du congolais, un tutsi Rwandais est un cancrelat (Expression utilisée à l'époque par les Génocidaires hutus)

Cette communauté ne devait pas être traitée comme une communauté belliqueuse car les gens leur font porter sans raison la responsabilité du mouvement rebelle du M23 ou de la crise entre la RDC et le Rwanda.

1. Introduction

En cette date du 9 décembre 2022, journée où le monde commémore la journée internationale des victimes du génocide, de l'affirmation de leur dignité et de la prévention de ce crime, notre organisation dévoile le rapport issu des enquêtes sur la situation des Tutsis Congolais. Cette enquête répond aux normes relatives de notre objectif principal : Promouvoir le développement intégral et intégrer les populations tout en les impliquant dans la mise en œuvre des solutions aux problèmes de la société.

S'agissant de l'intégration de nos populations dans la mise en œuvre des solutions aux problèmes, il s'observe un blocage fraternel, un manque de consolidation entre nos communautés, et ceux-ci a été amplifié par certains leaders politiques de la République Démocratique du Congo qui y trouvent un moyen de montée en politique, et d'une part les journalistes, mouvements citoyens ou organisations de la société civile pour se marquer dans l'activisme ou la presse.

Malgré notre appel à la paix, ceux des organisations internationales ainsi que la passation pacifique du pouvoir de 2019, plus de 130 groupes armés demeurent toujours actifs en République Démocratique du Congo (RDC), cette persistance est due au manque de gouvernance efficace et à la participation active de certains acteurs politiques à déstabilisation du pays, nous pouvons le prouver grâce aux propos du Président de l'assemblée nationale " chers collègues quittez les groupes armés", et autres qui au-delà de faire apologie de certaines milices locales, ,mobilisent officiellement les jeunes à les intégrer.

En 2019, la passation du pouvoir avait suscité un espoir de changement étant donné son soutien exprimé pour la communauté vulnérable des Banyamulenge, mais, les tutsis congolais, en général, aujourd'hui, cet espoir semble s'envoler à cause des multiples crises sécuritaires et sanitaires en RDC.

Nous avons constaté que les tutsis congolais/Banyamulenge sont persécutés en République Démocratique du Congo comme une population « indésirable ».Depuis l'époque coloniale, leurs assaillants citent des interprétations falsifiées de l'histoire pour justifier des actes de barbarie. L'Empire colonial belge a démantelé leurs chefferies parce qu'ils ont résisté au régime colonial. Les colonisateurs ont propagé « l'hypothèse hamitique » de Speke, selon laquelle les pasteurs Tutsi étaient des « envahisseurs » Nilotiques, alors que les fermiers Bantous étaient les « indigènes » de la région des Grands Lacs. Ce même mythe de fondation est devenu l'idéologie qui a causé le génocide perpétré contre eux en 1994.

Cette persécution a continué après l'indépendance du Congo en 1960. En 1981, nous nous rappelons de la loi promulguée par Mobutu ayant révoqué la citoyenneté de tous les Rwandophones qui résidaient la RDC avant l'indépendance tout en créant une confusion sur la situation des banyamulenge qui vivent sur le sol congolais avant que le Congo ne soit appelé CONGO.

En 1996, ils ont été victimes d'expulsion et de massacres. Pendant les guerres du Congo (1996-2003), le Rwanda a envahi le Congo (alors nommé le Zaïre) pour renverser Mobutu et mettre un terme aux attaques des Hutu Rwandais en exil. Initialement, les Banyamulenge se sont alliés avec le Rwanda et avec d'autres Rwandophones.

Depuis les guerres, les Banyamulenge s'opposent aux rébellions supportées par le Rwanda, mais tous les Rwandophones sont devenus associés collectivement aux invasions. Bien qu'une loi de 2004 ait accordé la nationalité aux groupes qui habitaient le Congo en 1960, la représentation politique dans un territoire ancestral reste essentielle pour l'acceptation locale des droits à la citoyenneté. Des milices Maï-Maï « indigènes continuent d'attaquer les Banyamulenge.

CHAPITRE I. DÉROULEMENT DES FAITS

Comme nous l'avons dit ci-haut, la réapparition du M23 a ouvert la porte de la traque des Tutsis /banyamulenge.rien n'est caché, tout est observable sur internet grâce à la rapidité des nouvelles technologies de l'information et de la communication.

Comparons la situation en RDC, en se basant sur les dix étapes d'un génocide, selon l'expert universitaire et activiste Grégory H.Staton.

Ces étapes ne suivent pas toujours une progression linéaire, elles peuvent coexister. À chaque étape, des mesures de prévention peuvent être mises en action si l'Etat Congolais se penche sévèrement.

1. Classification

Division des personnes entre « nous » et « eux » par des groupes en position d'autorité, selon l'origine ethnique, la race, la religion ou la nationalité.

"Plusieurs éléments dans les réseaux sociaux témoigne d'abord que les combattants du M23 ne sont pas des congolais, et sont des Tutsis, dans l'imaginaire congolais, un tutsi n'est pas un congolais. Voilà les raisons pour lesquelles les Tutsis sont tous rapportés comme des M23

UN PRÊTRE INFLUENT DE LA RDC

2. Symbolisation

Identification des gens en tant que Juifs, Roms, Tutsis, etc. Les distinguer par des couleurs ou des vêtements symboliques.

Sous les yeux des services de sécurité, toutes les personnes utilisent les réseaux sociaux pour inciter les populations à la haine à travers la morphologie.

3. Discrimination

Un groupe dominant utilise la loi, les coutumes et le pouvoir politique afin de nier les droits d'autres groupes.

MARCELIN BILOMBA /CONSEILLER DU CHEF DE L'ÉTAT

4. Déshumanisation

Affirmation par propagande de la valeur moindre du groupe victime par rapport au groupe majoritaire. Les assimiler à des animaux, des insectes ou des maladies.

5. Organisation

Conception de plans de meurtres génocidaires, en général par l'État, son armée ou des milices. Les FARDC maltraitant et arrêtant les Tutsis/congolais

Dans le Maniema en juin 2022, on a brûlé un tutsi, et on l'a mangé vif

6. Polarisation

Amplification des différences entre les groupes par la propagande. Interdiction d'interactions entre les groupes. Meurtre des membres modérés du groupe oppresseur.

7. Préparation

Identification et séparation des groupes victimes. Obligation de porter des symboles. Déportation, isolement et famine planifiée. Préparation de listes de mise à mort.

NOUS AVONS TOUS VU LA VIDEO DE JULES MONYERE CITANT LES LIEUX D'HABITATION DES TUTSIS A KINSHASA

8. Persécution

Les victimes sont identifiées et isolées en raison de leur ethnicité ou de leur identité religieuse. Au sein de l'État génocidaire, les membres des groupes discriminés vont parfois être obligés de porter des symboles les identifiant et biens et propriétés sont souvent expropriées.

9. Extermination

Début des massacres, perçus par les tueurs comme des actes « d'extermination » car ils croient que leurs victimes ne sont pas pleinement humaines.

10. Déni

Négation par les auteurs d'un génocide d'avoir commis des crimes. Blâme souvent rejeté sur les victimes. Dissimulation de preuves et intimidation de témoins.

CHAPITRE II.LES VICTIMES D'INJUSTICES SOCIALES 2.1 DANS LE SUD KIVU

Depuis le mois d'avril 2017,les violences sanglantes et mortifères ont commencé à ravager et à déchirer le tissu socio-économique des populations des Moyens et Hauts Plateaux des territoires précités de Mwenga ,Uvira et Fizi ;des essais pour ramener la paix dans cette contrée ont été multipliés, au travers des projets de stabilisation implémentés par le programme STAREC Sud-Kivu, des tentatives de dialogues intercommunautaires ont été organisées et des actes d'engagement lors des accords de cessez-le-feu ont été signés. Il s'agit, entre autres, du dialogue tenu à Uvira du 25 au 28 juin 2019 et l'accord de cessez-le- feu signé à Uvira le 15 mars 2020 par certains groupes armés impliqués directement dans ces conflits. Mais malheureusement, les populations sont toujours meurtries par des actes des barbaries, alors qu'elles commençaient à respirer l'air

D'espoir de la normalisation progressive de la situation.

Depuis la réapparition du M23, dans le nord Kivu, des extrémistes de tout bord et instigateurs des divisions interethniques se sont employés, corps et âmes, à véhiculer, au travers les médias et réseaux sociaux, l'idéologie divisionniste et la haine contre les Banyamulenge.

Ensuite, profitant du clivage ethnique déjà installé, les coalitions des groupes armés locaux et étrangers se sont tous rangés contre la seule communauté Banyamulenge. Ainsi, cet état de chose n'a pas laissé évoluer le processus de pacification qui était déjà entamé.

Dans leurs manœuvres, ils ont abusivement qualifié les conflits d'intercommunautaire, sous-estimant par mauvaise foi, la résilience communautaire des Banyamulenge, Babembe, Bafuliiru et Banyindu lentement développée vers la réconciliation effective.

Cependant, les affrontements actuels qui sévissent dans la zone n'épargnent personne, dans la mesure où ils sont tous poussés à s'autodétruire les uns et les autres, de suite d'un phénomène de diabolisation collective, de
Crainte
et d'inacceptation mutuelle.

A l'allure où vont les choses, nul ne peut douter du plan préconçu, celui du
Déracinement des Banyamulenge en vue de les rendre apatrides ou carrément les exterminer.

Aujourd'hui, les Hauts
Plateaux de Minembwe, fief des Banyamulenge, constitue le foyer de la coalition des groupes armés locaux et
Étrangers
au seul objectif d'exterminer la communauté Banyamulenge qui y est confinée, depuis que d'autres espaces ont été dévastés. Le plan a consisté préalablement à incendier la quasi-totalité des villages, à la destruction méchante de toutes les infrastructures sociales (écoles, hôpitaux, centres de santé, églises), à la dévastation des champs et à la razzia de presque tout le cheptel bovin. Ce rapport, réitère notre demande d' implication de toutes les partis prenantes indéfectiblement dans la lutte contre un désastre humanitaire et une situation chaotique qui s'installent déjà dans ces milieux, la situation que vivent les Banyamulenge à Minembwe et ses environs rappelle la tragédie des années 1996, où l'idéologie d'épuration ethnique avait été lancée à travers le pays et mise en pratique, sous la supervision de certains politiciens extrémistes. Nous dénonçons les actes de certains chefs militaires déployés dans les Hauts Plateaux du sud sud de la Province du Sud-Kivu, qui semblent dévier de leur mission régalienne et qui seraient probablement au service des commanditaires inconnus.

Pour illustrer leur plan à la satisfaction de leurs mentors, ces chefs militaires ont injustement refusé à tout officier militaire membre de la communauté Banyamulenge le commandement des opérations dans les Hauts Plateaux de Minembwe. Cet écartement des officiers Banyamulenge du déploiement dans certains coins de la province,a frustré non seulement les militaires qui se voient limiter dans l'exercice de leur prestation, mais aussi leurs congénères civils.

Par contre, parmi les militaires déployés à Minembwe depuis le début de la
crise, figurent les officiers issus des communautés voisines, Babembe, Bafuliru et Banyindu qui, malheureusement ne rassurent pas la sécurité de toutes les communautés et de leurs biens.

NOMBRE DES PERSONNES TUTSIES CONGOLAISES TUÉES, MAISON INCENDIÉES, VACHES ABATTUES ET PILLÉES DEPUIS 2018 A AUJOURD'HUI

Date

Propriétaire

Lieu

Nbres des personnes tuées

Nbre des vaches abattues

Nbre des vache s Pillées

Maisons incendiées

30/05/2018 30/06/2018 15/06/2018 15/09/2018

15/09/2018 19/09/2018

21/09/2018 18/06/2019

SEMAKOMA& BIRINDA

MAHONDOGO MIBURO MIBURO

RUMIYA MUGENZI

NKUSI& MICO RUMIYA PATY
ELISE

NZANA KAMANZI KAZOZA MUNANA SEBUDANDI SEGIPAPA

Famille Prosper NDAGIJIMANA GAPYISI

BAZIGAME ERIC SEBAGISHA KABENGA SAMUEL

MAYOGI

GATOVU 20 GATOVU 33 MUSHWA 10 MUSHWA 70

MUSHWA 36

48 128 48 130 89 111 38 146

10 96

25

22 56 29 05

39 FERME DE 9

MUSHWA 19

53 56

OSSO 25
MUSHWA 19
OSSO 19
LUKOPFU 36
LUKOPFU 28
RUHONGA 32
MAHANGA 21
MAHANGA 22
MAHANGA 31 22

17 13 O9 06 49 28

11

12 128 28 54 28 148 20 178 12 46 57 87 32 43 8 86

1/03/2021 28/04/2022

12/06/2022

MAHANGA 22 KITSHANGA 19

BIKENGE 17 BIKENGE 89 RUHONGA 39 RUHONGA 67 RUTOVU 19 GITEMBE 28

COLLINES DE BRUXELLES 19

GITEMBE 28 GITEMBE 19 RUHONGA 27

40 27

3 39 2 48 75 160 41 160

30 56

14 167 37 168 20 110 357 459

14/06/2022
24/06/2022
24/06/2022
25/11/2022
TOTAL (30 novembre 2022)

MUNYANGERI KAMARI GASETSA

717 745

65

2

N.B

Dans le territoire d'UVIRA, FIZI, MWENGA, de 2017 à nos jours , le bilan des dégâts ,tant humains que matériel causés par les conflits se présente comme suit :

2. L'officier de police Judiciaire (OPJ) AMANI GASANABANDI, a payé le prix de son faciès TUTSI. En plus d'être brûlé, il a reçu d'extrêmes coups des bâtons. Ce crime fait partie des multiples attaques et cas des lynchages que les tutsi congolais subissent en RDC, ça s'est passé à LUMBISHI

3. Un autre crime qui rappelle le lynchage du sieur NTAROBERWA, brûlé et mangé à KALIMA en juin (2022), ça nous rappel En 2021, le Mjr J.KAMINZOBE a été aussi brûlé et mangé à KALIMA. Le Ltn GAPASI MUNYEMAZI aussi lynché à MUNIGI/Nord Kivu Tous du fait d'avoir le faciès Tutsis.

4. Les bétails blessés :

Dans le Masisi ,les Milices locales en coalition avec les #FDRL font payer chaque bouvier #TUTSI 6$/par vache mais d'autres, 1$/vache. A défaut de payer, des vaches des TUTSI sont tués et d'autres coupées les tendons en les laissant dans les fermes.

5._ Le 21 novembre 2022 ,Faustin MUTENZITARE SONGA, un bouvier TUTSI congolais, a été enlevé avec ses vaches à KIBUMBA.

6. Le 17 Novembre 2022Sieur KOMEZI PIERRE ZABURI, Étudiant, en raison de son FACIÈS TUTSI arrêté par les éléments de la police nationale au motif qu'il est M23 du fait d'être en possession de la carte CEPGL, il devait payer 30.000frc pour être libéré.

7. Le 17 Novembre, dans le Sud Kivu deux jeunes banyamulenge ont été arrêtés par des éléments FARDC, car ayant trouvé dans leurs téléphones phones des images amateurs des porteurs de la tenue militaire.

8. Le 13 Nov 2022, Le Sieur NGIRIMANA, originaire de MASISI, au-delà d'être victime des paroles haineuses, discriminatoires a été torturé par des éléments FARDC du simple fait d'avoir une identité rwandophone.

9. Le 12 novembre 2022NDAYISABA JAMES et SEPT, tous de la communauté congolaise TUTSI ont été arrêté et incarcérés à la DEMIAP. Ils étaient arrêtés quand l'un accompagnait sa femme à la mairie pour acheter lala carte de CEPGL. L'un travaille au Service de Gardiennage.

10. A Goma, le 9 Novembre, le petit BIYOGA SCHÉMA (16 ans) et sa sœur ont été arrêtés injustement et passés nuit au cachot au motif qu'il s'agit des M23.

11. Deux bouviers Tutsis arrêté à Runigu, et sont appelés rebelles du M23

12. à Minembwe, le 7 Novembre 2022,le Pasteur MUZIMA a été tués par les Soldats des FARDC, Un autre MUNYAMULENGE qui vient de payer le prix de son faciès TUTSI après une décapitation d'un enfant de 14ans.

13. Monsieur Petro a été enlevé les 7 novembres à Rutshuru par la milice Mai_mai Nyatura CMC de Domi dans la localité de Bwizaen groupement de Bishusha. Il a été retrouvé le lendemain attaché à un arbre agonisant

14. Le 02 novembre 2022,6 bouviers TUTSI sont arrêtés dans le Sankuru au motif qu'ils seraient des Militaires Rwandais. Dans le KWANGO, nombreux y ont été arrêtés aussi pour le même motif malgré sans aucune preuve.

15. Le 24 octobre 2022,à Kinshasa, dans le quartier Ndjili, deux jeunes civils aux visages remplis de sang et des blessures viennent de payer le prix de leur faciès "TUTSI".

16. Le 23 octobre 2022,la Société Civile a déploré une attaque systématique des FARDC de la 12ème Brigade en complicité avec les mai mai BILOZE BISHAMBUKE ayant coûté l'incendie des habitations des villages de KALINGI, MISHARO, et GAHWERA, où habitent en majorité les BANYAMULENGE

N.B

Dans le Rutshuru et Nyirangongo de 2017 à nos jours, le bilan des dégâts, tant humains que matériel causés par les conflits se présente comme suit :

  • ✔  2.156 PERSONNES CIVILES TUTSIS TUEES

  • ✔  4.057 PERSONNES(TUTSIS) ARRÊTÉS ARBITRAIREMENT

  • ✔  1.015 PERSONNES ENLEVÉS.

  • ✔  + DE 1500 PERSONNES SONT MALTRAITÉS PAR JOURS PAR LES FDLR, NYATURA

    ET AUTRES

  • ✔  237.000 PERSONNES CHERCHENT DE L'ASSISTANCE SOCIALE

  • ✔  210.000 DÉPLACÉS

  • ✔  12.345 VACHES DES BOUVIERS TUTSIS BLESSÉS PAR LES FDLS , NYATURA ET

    AUTRES REFERENCES :

    https://news.un.org/fr/story/2022/11/1129647

    CHAP III RECOMMANDATIONS ET PRÉVENTIONS

    Afin de prévenir le génocide en République Démocratique du Congo, nous devons d'abord nous attaquer à la discrimination, aux préjugés ainsi qu'à la propagation de la haine et de l'animosité qui sont fondées sur l'appartenance ethnique, le faciès et toute autre forme d'identité, celle-ci doit être mise en application lors du traitements des causes profondes des conflits ethniques "il faut désinfecter la plaie, la panser ensuite la bander, ne jamais la bander sans la désinfecter" Ludovic Kalengayi

    il serait préférable que le gouvernement de la RDC mette en place un mécanisme spécial de prévention du génocide en créant des structures mixte de lutte contre la haine, le tribalisme et tout autre forme des faits sociaux négatifs pouvant provoquer des divisions ethniques.

    L'Etat congolais devrait être regardant concernant la loi sur l'interdiction des messages de haine, car celle- ci devient légale auprès des leaders des partis politiques qui utilisent des méthodes assimilées pour leur monter en politique.

    Nous devons aussi savoir que si nous voulons sérieusement prévenir les génocides, il faut éviter tout retard causé par des arguties juridiques quant à la question de savoir si une atrocité donnée entre ou non dans la

définition du génocide. Lorsque nous nous décidons à agir, il est souvent trop tard. Nous devons reconnaître les signes avant-coureurs pour pouvoir agir à temps pour l'éviter », a déclaré Kofi Annan.

Le génocide n'a jamais été un hasard, ni une fatalité. C'est un processus qui évolue dans le temps, comme nous l'avons évoqué ci-haut.

Pour se livrer aux violences qui lui sont associées, les auteurs ont besoin de temps pour s'y préparer, mobiliser les ressources et prendre les mesures concrètes qui leur permettront d'atteindre leur objectif. De nombreux signes avant-coureurs existent et il est donc possible de prendre des mesures pour l'éviter.

Les études approfondies qui ont traité les génocides passés nous ont appris à repérer les signes avant- coureurs.

Le Bureau du Conseiller général pour la prévention du génocide a mis au point un cadre d'analyse pour évaluer ces signes de risque de génocide. Le Cadre d'analyse des atrocités criminelles a été publié en tant que document officiel des Nations Unies et le Secrétaire général a encouragé les acteurs internationaux, régionaux et nationaux à l'utiliser comme outil pour promouvoir l'alerte rapide et la prévention.

Il contient deux outils analytiques principaux permettant d'évaluer le risque d'atrocités criminelles : une liste de 14 facteurs de risque et des indicateurs associés à chacun d'eux. Les huit premiers sont communs à tous les crimes. Outre ces facteurs communs, le cadre identifie six facteurs de risque supplémentaires, deux facteurs de risque spécifiques à chacun des crimes internationaux.

L'un des facteurs de risque les plus importants est la discrimination fondée sur l'identité, en d'autres termes, la discrimination qui cible les personnes et les groupes en raison de la religion, de la race ou de l'identité nationale.

La discrimination peut revêtir de nombreuses formes. Les États peuvent imposer l'identification obligatoire des membres d'un ou de plusieurs groupes particuliers (nous nous rappelons lors de la livraison des anciennes cartes d'identité, les chiffres 140).

Ces groupes peuvent être confrontés à une discrimination dans l'accès à certaines ressources ou opportunités, être exclus systématiquement des processus de prise de décision ou ne pas avoir accès à des postes dans les institutions de l'État ou à des professions clés.

L'État peut imposer des taxes ou des amendes à un ou plusieurs groupes particuliers, exiger une autorisation pour exercer certaines activités sociales comme le mariage ou imposer le contrôle des naissances obligatoire. La justification explicite de toute pratique de discrimination est toujours un motif de préoccupation comme la promotion et la tolérance des discours de haine contre un ou plusieurs groupes. Souvent, les pratiques de discrimination sont accompagnées par la violence. La détention arbitraire, les disparitions forcées, la torture et les massacres, qu'ils ciblent de manière sélective des membres de groupes particuliers ou qu'ils ciblent sans distinction un groupe dans son ensemble, sont des violations des droits de l'homme qui ont été utilisées pour imposer ou maintenir des pratiques de discrimination.

CONCLUSION

La RDC devra faire davantage pour construire une société capable de se défendre contre un génocide et autres atrocités criminelles et de surmonter les périodes de crise.

Celle-ci n'est possible qu'en bannissant les messages de haines et en trouvant des solutions idoines permettant de résoudre les causes profondes des conflits.

Lorsque les droits de l'homme sont protégés et que l'état de droit est respecté, les populations ne seront jamais confrontées à la discrimination ou à l'exclusion en fonction de leur identité, faciès.

Elles sont plus à même de vivre ensemble de manière pacifique et cette coexistence pacifique jette les bases du développement social et économique et de la prospérité.

Les États qui accordent de l'importance à la diversité, à l'unité, à la paix et qui mettent en valeur les avantages qu'offre une société pluraliste ont plus de chances d'être stables et solides. Ce principe du respect de la diversité, du respect des différences entre les peuples, y compris de leurs cultures, est essentiel pour la construction de sociétés stables et pacifiques, de sociétés qui peuvent surmonter les périodes difficiles.

Ludovic Kalengayi/coordonnateur du PMVS 

Thursday, November 24, 2022

Lettre ouverte à MM les Ambassadeurs de France et du Royaume Uni à Kigali et à Kinshasa

Au moment où la situation qui prévaut à l'Est de la RDC ne cesse de dégénérer, la contribution de quiconque, aussi modeste soit-elle, susceptible de mettre un terme à la crise qui, de toute évidence, est d'abord et avant tout interne à la RDC, ne serait pas de trop.

Messieurs les Ambassadeurs, je suis convaincu et vous en conviendrez avec moi, que vos gouvernements respectifs ont l'obligation à la fois morale et juridique de faire des déclarations moins timides et moins confuses, à l'égard de Kinshasa et Kigali, surtout que vous y êtes pour quelque chose. L'histoire l'atteste.

Vous étiez présents à la Conférence de Berlin en 1885, vous êtes aujourd'hui les témoins parmi les plus crédibles pour attester que l'Est de la RDC était à l'origine un territoire du Royaume du Rwanda devenu congolais par le traçage de nouvelles frontiѐres à l'occasion de ladite Conférence dont vous êtes signataires.

Dѐs lors, il serait aberrant, insensé et irresponsable de se taire ou de prêter une oreille au Gouvernement de Kinshasa quand il nie la congolité des natifs de ce territoire, en les étiquetant de rwandais rien que parce qu'ils sont rwandophones, tout en revendiquant simultanément la congolité de ce territoire.

On ne peut plus absurde et plus contradictoire.

Messieurs les Ambassadeurs, là réside le nœud du problѐme, et vous le savez bien autant que le sait Mr Tshisekedi, Président de la RDC.

Vous le savez mais vous vous taisez. Votre silence est coupable.

Pis encore, vous assistez, indifférents, au déroulement d'un autre génocide des Tutsis en RDC, qui risque de dépasser en atrocité celui perpétré contre les Tutsis en 1994 au Rwanda.

En effet, quand on en arrive à griller le Tutsi congolais sur un brasier, manger sa chair et le dévorer comme une brochette de chèvre, sans entendre personne broncher, ni les voisins ni encore moins le trѐs chrétien et humanitaire Occident, on tressaillit d'effroi.

Hier, au Sud Kivu, les Banyamulenges ont été génocidés dans l'indifférence totale de la Communauté internationale.

Par la suite ce fut le tour de leurs frères du Nord Kivu. Et ça continue. Silence encore et toujours.

Vous voulez savoir combien ? Vous attendrez, pour le reconnaître, qu'ils atteignent et dépassent un million comme ce fut le cas au Rwanda ?

Vous le savez autant moi, que ce qui définit un génocide n'est pas le nombre des victimes mais bien un programme macabre prémédité et mis en exécution par l'Etat.

Ce qui est le cas en RDC. Les autorités à plusieurs niveaux de l'Etat ne cessent d'inciter ouvertement les citoyens à la chasse du Tutsi congolais.

Au Rwanda les génocidaires utilisaient le mot travailler pour dire tuer.

Kinshasa, grâce à son protégé FDLR, a appris à utiliser le même langage codé.

La jeunesse est entraînée à devenir des milices du genre Interahamwe, du temps de Habyarimana, le dauphin de Mobutu.

C'est drôle comme l'histoire peut se répéter en un laps de temps. Et pour cause. Le Gouvernement de Kinshasa a trouvé dans le FDLR un allié et un maître, sous l'assistance en apparence distraite des Chancelleries africaines et occidentales.

Messieurs les Ambassadeurs, l'ONU, dont vos deux pays sont membres permanents du Conseil de Sécurité, regarde ailleurs comme elle l'a fait Il y a 28 ans.

Mais parbleu ! Quoi d'étonnant ? Les yeux sont braqués en Ukraine parce que, comme le disait quelqu'un dans ce pays si proche et si lointain à la fois, la trѐs fraternelle et égalitaire République, "un génocide…heu…ce n'est pas important en Afrique".

Avec tout le respect que je vous dois, Messieurs les Ambassadeurs, je vous prierais de ne plus persévérer dans ce silence coupable, sinon l'histoire vous jugera de complice d'un régime qui a du mal à cacher ses actes génocidaires.

Et si jamais cela vous devenait impossible, je vous prierais de nous promettre que vous aurez, à tout le moins, la délicatesse de nous épargner alors, quand le génocide aura été consommé, le désormais banal et hypocrite "on n'a pas su".

Je vous remercie.

Kalisa Alphonse

Sunday, November 20, 2022

LES BANYAMULENGE: QUI SONT ILS?


Aux lecteurs surtout de loin, les BANYAMULENGE constituent l'une des tribus Congolaise appartenant au groupe ethnique Tutsi, vivant dans son territoire identitaire dit des hauts plateaux d'Itombwe, qui est constitué par un triangle des territoires étatiques dont celui de Fizi, de Mwenga et Uvira en province du Sud Kivu (RDC). Présentement le Mulenge dont on parle n'est plus la localité à la hauteur de Lemera; plutôt un espace et/ou une région qu'habitent les BANYAMULENGE (du  Nord à Ruramba et au Sud à Milimba).
 C'est une tribu ayant un dialecte hybride de Kinyarwanda, Kirundi, Kifuliiru et peu des mots de Kibembe; elle a sa propre culture et ses valeurs, les disyinguant des autres. 

Selon Lieve Joris, les BANYAMULENGE sont confondus phénotypiquement aux Tutsi Rwandais et/ou Burundais et sont identifiés sous différentes  appellations selon les anciens différents auteurs, notamment: Les Banyarwanda, Les Tutsi Congolais, les Pasteurs, les Tutsi d'Itombwe, les Ruanda, les Congolais d'expression Rwandaise, etc.
Ci–suivant, quelques réferences parmis plusieurs sur l'installation des BANYAMULENGE à l'EST du Congo:
➡️HIERNAUX, en 1954 dénombra six générations depuis Leurs installations en prenant l'intervalle de 30 ans  d'une génération à une autre en concluant que les migrations auraient eu lieu aux environs de 1744. 

➡️WEIS  《Pays d'Uvira》, il retrace quelques indications sur l'implantation des 《Ruanda》dans la chefferie des Bavira au village Galye en 1881. En cette période, les BANYAMULENGE avaient déjà fait une centaine d'année à Kakamba et Mulenge;
➡️Quant à JACQUES DEPELCHIN, il dit: 《ce sont des pasteurs qui se sont installés dans les zones des hauts plateaux de l'Itombwe, fuyant le règne du Mwami Rwandais GAHINDIRO qui a  règné en 1746 et celui de RWABUGIRI de 1855–1895》.
➡️Selon ALEXIS KAGAME, la présence des BANYAMULENGE  dans la plaine de la Ruzizi se situe entre les années 1576 à 1609, sous le règne de KIGELI II NYAMUHESHERA, roi du Rwanda. 

➡️Selon Mgr Patient KANYAMACUMBI, la présence des BANYAMULENGE dans l'EST de la RDC se situe entre 1720 et 1780, c'était sur base des enquêtes généalogiques faites auprès de certains clans des BANYAMULENGE, dont ABASITA, ABADAHURWA, ABAGUNGA, et ABANYABYINSHI, en faisant une différence de 30 ans par généalogie. Mgr Patient KANYAMACUMBI localise MUASHA chef de village Munyamulenge à MUTAMBALA dans l'actuel de territoire de Fizi en 1914;
➡️NGUYA– NDILA MALANGALA, il signale la présence des BANYAMULENGE au Congo précolonial au 17ème siècle vers la fin et au 18ème siècle;

➡️Egalement, JEAN PIERRE CHRETIEN précise que les BANYAMULENGE sont au Sud Kivu avant la naissance du Congo et sont issus des sujets migrants qui avaient fui dès le XVIII ème siècle.  

Enfin de compte, led BANYAMULENGE sont dans la région à la même période que les Babembe, lesquels sont arrivés en 1770 et 1780 et les Bafulero in peu avant sauf les Bavira qui y'étaient déjà au 17ème siècle. Et, en cette période d'avant les Européens  et après le partage de l'Afrique en 1885, la cohabitation intercommunautaire était harmonieuse surtout les BANYAMULENGE et les Bafulero.

ASPECT SOCIAL (ANCIEN) INTERCOMMUNAUTAIRE

Les relations intercommunautaires étaient très bonne surtout entre les BANYAMULENGE et les Bafulero et aussi les Bavira et les mariages étaient exogènes. 

✅Selon les sources traditionelles, MUKOGABWE Ier avait une femme Munyamulenge du nom de NYAMBIBI, fille de MUSANA du clan de ABASINGA et ils ont donné naissance à NYAMUGIRA.
✅MWAMI NYAMUGIRA , père de MUKOGABWE II avaient plusieurs femmes parmi elles des femmes BANYAMULENGE dont GAHUNDANO fille de GAHIRIRI du clan de ABASINZIRA et NYIRABUTITIRI, fille de CUNGURIRA MUCUNDAMBEGA aussi du clan de ABASINZIRA.
✅MUKOGABWE II, alias 《MAHINA》 s'est marié à plusieurs femmes entre autre NYAGASHINDI et TOTO, filles de MUNONI, MUNYAMULENGE du clan de ABASINZIRA.A Et NYAMPINJA, fille de BIRUKUNDI de BUHIGA et plusieurs autres suivante. 
✅NYASAMAZA MARIA fille du clan de ABAZIGABA était l'une des femmes de MAHINA.
✅RUTOKI petite soeur de NYAMPINJA fille de BIRUKUNDI mariée à MUZIMA Ier. 
✅NYIMIGUNGA fille de KAMANDWA mariée chez MINYARUHO des BAFULERO et mère de RINGINE RUREMENTUSI, DE NOE KAGOSI et DAVID MUJOBA; 
✅NYABICEKA mère de MUTEBUTSI du clan de ABAHETO était Muvira; 
✅KIBIHIRA ELISABETH fille NDABUNGUYE du clan ABAGUNGA etait mariée à KIGUNGU MUHEZO, père de pasteur MAZIBO de Lemera.
✅NYIRAMAYANGE fille de RWICA de ABANYABYINSHI femme de KARARIZI dont Leurs enfants sont NYAKABEKABE et RUNYARUKA, ancien chef du groupement  de Lemera, etc...
✅NYIRABAHIGA fille de MUTAYEGA femme de MAHINA et mère de RWUGARIRA, etc...
ANCETRES DE BANYAMULENGE MARIES AUX FILLES BAFULERO:
✅GASHURI était marié à NAHUMBWE sa deuxième femme Mufulero fille de MUKOGABWE Ier, mère de MABANO;
✅BUHIGA (CLAN ABAHIGA) Fils de GASHURI, L'une de ses femmes était MUFULERO qui s'appelait MUTUNZI de la famille de BAMIET, mère de GAHANGA, GIFOTA, KIBAMBA et RUBIRIRA. 

Bref, l'aspect socioculturel était bon et certaines famille s avaient fait des pactes du sang entre les BAFULERO ET BANYAMULENGE. L'exception était le Mwami MAHINA des BAFULERO qui razziait et tuait les BANYAMULENGE alors qu'ils étaient Leurs beaux–frères et neveux biologiques. JEAN CHRETIEN le confirme en disant que vers le XXI siècle les BANYAMULENGE avaient des conflits aux BAHAMBA de la lignée légitime des Bafulero de suite de la mauvaise gouvernance. Effectivement, il tuait à son goût et le cas d'espèce est la Mort de NKIKANYI MABEMBE qui vivait chez sa tente   RUTOKI femme de MUZIMA tué par Mahina par lance entrain de traire la vache. Et, la suite est que RUTOKI et NYAMPINJA ont dû divorcer et aller se plaindre auprès de l'administration coloniale Belge sous facilitation de Leur neveu NTAKANDI. Ce crime était la goutte du sang débordeur qui lui a coûté vie vers les années 1930. C'est à partir de la Mort de Nkikanyi et la condamnation  de Mahina que toutes ses femmes BANYAMULENGE ont divorcé et abandonné  Leurs enfants et les relations entre la famille Mahina et ses belles familles ont été complement endommagées et bouchées.

En plus, il ya eu des attaques violentes entre les BANYAMULENGE et les Mwami Mahina, un avant, pendant et après la prémière guerre mondiale de 1914–1918. Ci–dessous quelques attaques parmi plusieurs autres:
1️⃣L'attaque de Kurufuli actuellement RUNINGU par l'equipe du MWAMI MAHINA MUKOGABWE alias 《Mahina》sous conduite de MUSHURUTI, son chef des guerriers et la Mort de MASINE fils de Kayira. La contre attaque était sous organisée par SEGUGU du clan de ABATWARI, MAKEBO de clan ABAHINDA et RUTEREKA KAYIRA de ABASINZIRA. 
2️⃣Deux attaques qui ont coûté la vie de 4 fils de Murihano Rugira et razziés des vaches. 
3️⃣L'attaque de Mahina à Mulenge qui a tué RUVUSHA MUDUDA du clan de ABAGORORA et SEBASAMIRA de ABAGUNGA était blessé;
4️⃣L'attaque chez CHENDAKUDYA fils de KAYIRA par RWASAMANGA qui avait des armes abandonnées par les les allemands et 400 vaches sont razziées;
5️⃣La réplique du groupe de KAYIRA BIGIMBA MUHINYUZA Mwami de BANYAMULENGE, lequel sa chefferie a été supprimée le 5 décembre 1933 par le Ministre L. Franck. Le chef KAYIRA BIGIMBA fut le quatrième chef Munyamulenge après le chef SEBIHARA MUCUNDAMBEGA, KAYIRA SAGITWE et BIGIMBA SUNZU. 
6️⃣L'Attaque de Mwami MAHINA, il incendie led huttes des cultes et il ya eu la Mort de Musuruti, Mufulero guerrier chez Mahina;
7️⃣L'Attaque de Mahina à Mulenge et la Mort de BIZOZA, l'ancêtre de l'actuel Abazoza et ses vaches sont razziées, etc. Ces tueries ont d'avantage endommagées les relations intercommunautaires jusqu'aux évènements de la rebellion de Mulele. 

REFERENCES:

1. LIEVE JORIS dans son livre intitulé 《L'heure des rebelles》à la page 19
2. J. HIERNAUX, 《NOTE SUR LES TUTSI DE L'ITOMBWE, Paris》, 1965 à la page 21,
3. WEIS, 《PAYS D'UVIRA》, Etude de Géographie régionale sur la bordure Occidentale du Lac Tanganyika, rue de Livourne, 80 A, Bruxelles 5, 1959, page 118.
4. F. REYNTYENS et S. MARYSSE
5. ALEXIS KAGAME, 《UN ABREGE DE L'ETHNOHISTOIRE DU RWANDA, TOM 1》, Edition Université du Rwanda, Butare 1959, page 118 et 119.
6. NGUYA NDILA MALANGALA, 《 Nationalité et citoyenneté au Congo–Kinshasa, édition Harmattan, Paris 2001, page 37.
7. JEAN PIERRE CHRETIEN, 《 L'AFRIQUE DES GRANDS LACS DEUX MILLE ANS D'HISTOIRE 》à la page 300 et 301. 
8. A. MOELLER, ET WILLEMART, 《L'Histoire du territoire de Babembe, Mars 1935, page 1
9. A. Moeller page 142
10. A. Moeller 142
11. G. WEIS P.116
12. GAHENA MUGOMBERWA, agé de 86 ans informé aussi par Rugabanira et Ndasimurwa qui ont grandi dans la cour avec Mukogabwe alias Mahina, leur beau–frère.  
13. Mushirampuhwe Etienne, lequel Mahina était le Mari de sa tante 
14. L'Histoire que Nyasamaza a ranconté à David 1996.
15. Daudi Mujoba est né en 1922, il vient après Kagosi et Ruremantutsi qui est né en pleine guerre de 1914–1918. Ils sont les fils de Minyaruho du clan de Bashimbi/Bafulero et Nyiramigunga/Munyamulenge fille de Kamandwa, Kamandwa fils de Mutuganyi, Mutuganyi fils de Rutenderi du clan de Abasita. De Rutenderi à Nyamigunga il ya 4 générations et probablement elle serait née en 1890. Et, si on calcul la génération entre 25 et 30ans, Rutenderi serait à Mulenge vers les années 1800 et 1815.  
16. Pasteur Mushirampuhwe Etienne, cousin de Nkikanyi
17. Bihorakumutongo témoin des evenements via Mafundisho 
18. F. REYNTYENS ET S. MARYSSE 
19. RUGABANIRA MUNONI VIA GAHENE.

Tuesday, October 11, 2022

ALERTE SUR LA SITUATION SÉCURITAIRE À MINEMBWE

CRIE D'ALARME DE LA SOCIÉTÉ CIVILE NOYAU DE MINEMBWE

Minembwe le 11/10/2022


Depuis l'assassinat du casque bleu de la monusco à Madegu centre  en date du 30 septembre dernier, les mesures de sécurité ont été renforcées  à Madegu par les FARDC, la PNC et la Monusco. Conjointement  ils font des patrouilles  dans plusieurs villages de Minembwe, les effectifs de la monusco ont été également renforcés, les véhicules militaires, les chars de combat de la monusco, accompagnés des éléments  lourdement armés circulent pendant la nuit dans ce petit centre de Madegu, personne ne peut y accéder à partir des heures de la soirée. Malgré toutes ces mesures prises, dans la soirée d'hier mercredi 5 octobre 2022  vers 21heures  nous avons été surpris par des détonations d'armes justement dans ce même centre. La population    traumatisée par plusieurs années de conflits armés  est paniquée et nous appelle pour connaître les causes de ces coups de balles, nous essayons de contacter les services de sécurité  sur place, ils nous répondent par un silence radio, certains courageux  nous disent suivre la situation et nous promettent la suite dès que possible. 

Dans la matinée de ce jeudi 6 octobre, nous sommes surpris par ces réponses  de la part des officiers FARDC de la 12ème brigade : 1. Ils ont encore attaqué la monusco  sans d'autres détails 
2. Trois jeunes Twirwaneho sont venus attaquer la monusco. 
Ces genres de réponse nous inquiètent à plus haut niveau. 
1. Un faux-fuyant pour  couvrir leur incapacité de maîtriser la sécurité dans un petit centre comme Madegu ?
2. Un montage de scénario pour trouver les raisons de s'attaquer aux populations innocentes ( qui veut noyer son chien l'accuse de la rage  dit-on). Nous n'avons pas besoin d'entendre des telles spéculations, les FARDC doivent cesser de nous distraire, ils ont l'obligation de résultat et non de moyen, pour quoi ne pas nous présenter les auteurs de cette insécurité  depuis tout ce temps ?

En effet, ça fait plusieurs jours que le colonel Rugabisha Alexis qui assure l'intérim du commandant de la 12ème brigade  cherche à  trouver des raisons qui lui permettent de justifier les opérations militaires contre  Twirwaneho. Ses hommes toutefois ne sont pas d'accord avec lui  car  selon eux, c'est mourir inutilement  dans une guerre sans nom, ils arrivent même à dire que ce colonel a ses motifs personnels  pour prétendre que Twirwaneho menacerait la sécurité de la population et /ou des militaires FARDC dans Minembwe. Pourtant ces derniers ne  font que se défendre contre les attaques des maimai dans les périphéries de Minembwe seulement. 

La société civile encourage les militaires FARDC à dire la vérité à leur hiérarchie, à privilégier la paix,  à protéger la population et ses biens  sans discrimination, à collaborer avec les autorités locales pour trouver des solutions aux problèmes locaux. 
Ces jeunes gens qui sont dans les FARDC, ces jeunes gens de Twirwaneho ;sont tous des congolais, ils ont tous  droit de vivre en paix dans leur pays, ils ont également besoin de faire vivre leurs familles, pourquoi alors les pousser dans des conflits inutiles ?

 *NB* Au moment où nous rédigeons ce texte  les militaires FARDC de la 12ème brigade  sont  entrain de larguer des bombes dans la localité de Kawela à une dizaine de kilomètres de Madegu, les écoliers et leurs enseignants sont en débandade ,le bilan n'est pas encore connu. 

La  société civile exige une enquête indépendante  pour  élucider les raisons de ce regain d'insécurité dans Minembwe . Les forces de la monusco  doivent être prudentes , elles risquent de   se retrouver sur la liste des personnes qui violent les droits de l'homme dans ces conflits armés des hauts plateaux. 

Fait à Minembwe, ce jeudi 6 octobre 2022.

Pour la société civile noyau de Minembwe, Ruvuzangoma Rubibi Saint-cadet,
 président.

Thursday, September 29, 2022

Le nom d'une tribu serait-il à l'origine de guerres au Sud-Kivu?



Les dires des extrémistes anti-tutsi attribuent à coup sûr les guerres dans cette région, à un changement du nom par une tribu. Tout commence néanmoins par notre pays, qui a vu le jour sous le nom de _*l'État Indépendant du Congo* (EIC) en date du 30 avril 1885_, puis, _*Congo Belge* du 15 novembre 1908,_ après le _*Congo* en date du 30 Juin 1960,_ suivi par _*Zaïre* à partir du 27 octobre 1971_ et enfin la _*RDC* du 16 mai 1997._ Son seul et unique développement en effet. Il y en aura peut-être d'autres noms pour ce pays qui en a fait son vice des siècles.

En effet, quant à ce qui concerne les tribus au Sud-Kivu dans ce domaine précis. Les Babembe, aujourd'hui _*Babembe Babondo.*_ L'ajout Babondo à l'appellation Babembe ne figure dans aucun ouvrage des colons, suggère ainsi le changement de ce nom. Dans le même ordre, bien que les Bapfulero (Bafulero) en eussent faits _l'exception qui confirme la règle,_ en se laissant attribuer cette appellation par une tierce personne, _une fois n'est pas coutume,_ dit-on. De leur propre gré et sans consulter personne cependant, ils optent aujourd'hui pour celle de _*Bafuliru.*_ Les documents historiques qui le prouvent sont là, pourtant personne n'en fait problème. 

Ce changement des noms par les groupes ethniques bantous, la plupart des gens le trouvent normal. Mais lorsque les Ruanda qui sont les Pasteurs et Tutsi de l'Itombwe se nomment _*Banyamulenge,*_ est faussement qualifié de cause de la guerre. Cela est, et restera tel qu'il a toujours été, leur autodétermination en revanche. 

Ceux-là qui se plaignent et qui s'attaquent aux Banyamulenge de suite de cette appellation, ils l'auraient dûs commencer par leurs propres tribus, puis, par notre pays connu pour son habitude de changement d'un nom à un autre sans raison valable de le faire. Et non se déchaîner injustement contre les Banyamulenge pour une telle cause insensée.

En guise de conclusion, avant de s'acharner contre la paille dans l'œil d'autrui, s'il y en a, occupes toi de la poutre de ton tien, s'il vous plaît. L'introspection est beaucoup intelligible. Voilà votre vaine préoccupation et débat sans objet. Bonne compréhension. Merci !

Fait ce jeudi 29/09/2022

*Pour ma cause humaniste*

    *Mjasiri Michaël*

Wednesday, September 21, 2022

Minembwe et Beni: deux massacres, deux auteurs*

Minembwe le 20, Septembre 2022

Le premier est situé dans la province du Nord Kivu alors que le second est situé dans la province du Sud-Kivu. Depuis quelques années, les deux entités connaissent chacune un conflit qui compte des centaines des milliers de morts. Cependant, le conflit de Beni attribué aux *miliciens ADF-NALU* se passe sous les  projecteurs de caméras des journalistes locaux, nationaux et internationaux. Les médias telles que la RFI et la BBC couvrent quotidiennement le conflit. Leurs reportages attirent l'attention du monde sur ce qui se passe. Un état de siège y a été décrété et le président de la république y a installé sa résidence pour suivre de près la conduite des opérations menées par les FARDC et bientôt avec l'appui des armées régionales  ( Kenya, Rwanda et Ouganda). La guerre que mènent les ADF-NALU crée une insécurité généralisée sans cibler une quelconque ethnie.  

Minembwe et les Hauts Plateaux sont situés dans l'intersection des territoires de Mwenga, Fizi et Uvira. Depuis 2017, la région vit une guerre cachée,  loin des caméras et médias locaux et internationaux:  *une épuration ethnique bien conçue et exécutée intelligemment*. Le premier stade consistait en un encadrement de la coalition Maïmaï et rebelles burundais de Red Tabara par les FARDC contre les banyamulenge. Le deuxième stade qui vient de passer à la vitesse supérieure est celui dans lequel les militaires des FARDC tuent en plein jour les civils banyamulenge. La dernière opération commencée le 30 juin 2021, a été supervisée en personne par le *Lieutenant Général Philémon Yav*,  commandant de la 3ème zone de défense des FARDC. Le bilan est lourd: 4 femmes banyamulenge dont l'une enceinte et un enseignant de 30 ans. Le général Yav était arrivé à Minembwe quelques avant avec les armes lourdes pour mener la dernière opération sous la supervision du commandant suprême des FARDC selon ses propres déclarations. Rien ne pouvait l'arrêter car, selon ses dires, il devait accomplir parfaitement la mission lui confiée par le président. Les images macabres des femmes massacrées ayant fait le tour de la toile ont changé le plan de l'opération selon les analystes. 

On se souviendra que c'est le lieutenant général *Yav Philémon* qui avait organisé la réunion de la coalition Maïmaï en janvier 2021à Goma. Au cours de cette rencontre, il a promis un appui logistique et financier aux miliciens Maïmaï et les rebelles de Red Tabara pour qu'ils en finissent avec la question Banyamulenge avant la fin du mois de février 2021. Une Somme de 2 millions de dollars fut mobilisée pour encadrer cette opération y compris la rémunération mensuelle des miliciens Maïmaï! 
L'épuration ethnique contre les banyamulenge est un plan conçu par les extrémistes congolais et exécutée par les officiers supérieurs des FARDC notamment les généraux Mundos Akili, Muhima Dieudonné, Yav Philémon, Gaby Boswana...

Beni et Minembwe vivent deux massacres mais deux auteurs. Pour le premier les auteurs sont les ADF-NALU combattus par les FARDC alors que pour le second les massacres sont commis par les FARDC: Col Katembo, Général Muhima, Gén Mundos et le Superviseur Gén Philémon  Yav en toute impunité. Un jour cette vérité et ces crimes seront reconnus par le gouvernement congolais comme il vient de le faire au Kasai avec le phénomène Kamuena Nsapu. 

*Minembwe, le 4 juillet 2021*

Nkundinka Emmanuel

Thursday, July 21, 2022

Cri d’alarme contre une opération militaire inopportune envers le groupe d’Autodéfense civile Twirwaneho.


Cri d'alarme contre une opération militaire inopportune envers le groupe d'Autodéfense civile Twirwaneho.

Copie pour information à:

- Son Excellence Monsieur le Président de la République du Kenya et Président en exercice de l'EAC (avec nos hommages les plus déférents) à Nairobi ;

- Son Excellence Madame la Présidente de la République Unie de Tanzanie (avec nos hommages les plus déférents) à Dar-es- Salaam;

- Son Excellence Monsieur le Président de la République de l'Ouganda (avec nos hommages les plus déférents) à Kampala;

- Son Excellence Monsieur le Président de la République du Soudan du Sud (avec nos hommages les plus déférents) à Juba;

- Son Excellence Monsieur le Président de la République du Rwanda (avec nos hommages les plus déférents) à Kigali;

- Son Excellence Monsieur le Président de la République du Burundi (avec nos hommages les plus déférents) à Bujumbura;

Objet: Cri d'alarme contre une opération militaire inopportune envers le groupe d'Autodéfense civile Twirwaneho.


A Son Excellence Monsieur Félix Antoine Tshidekedi Tchilombo, Président de la République Démocratique du Congo (avec nos hommages les plus déférents) à Kinshasa- Gombe/RDC


Excellence Monsieur le Président de la République,
J'ai l'insigne honneur de m'adresser auprès de votre haute responsabilité, en vue d'exprimer, au nom de la communauté Banyamulenge vivant dans les Hauts-
      
Plateaux de la province du Sud-Kivu, communément appelés Minembwe, notre profonde inquiétude suscitée par l'imminence d'une inopportune opération militaire contre le groupe d'autodéfense civile Twirwaneho.

Cette opération conjointe entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les Forces Nationales de Défense du Burundi (FNDB) s'annonce dangereuse et irrégulière sur plusieurs plans et risque de conduire à un nettoyage ethnique pure et simple contre les Tutsis Banyamulenges des Hauts-Plateaux.

En effet, selon les informations crédibles en notre possession, la semaine du 10/07/2022, les Forces armées Burundaises (FNDB) ont traversé la rivière Rusizi en trois groupes de 250 militaires chacun pour faire jonction avec les FARDC opérant dans les Moyens-Plateaux d'Uvira, totalisant ainsi une force constituée de 1500 hommes de troupe, à raison de 750 hommes par pays. Ces troupes ont pour objectif de détruire l'auto- défense Banyamulenge Twirwaneho, pourtant partenaire au processus de paix de Nairobi initié sous les bons offices de Son Excellence Uhuru Kenyatta, Président de la République du Kenya et Président en exercice de l'EAC dont les travaux n'ont pas encore pris fin.
Excellence Monsieur le Président, il sied de porter à votre aimable attention qu'une telle initiative est irrégulière et inopportune pour plusieurs raisons : 

D'abord, cette opération viole intentionnellement le processus de Paix de Nairobi auquel Twiraneho est partie prenante. Comment pouvez-vous décider de mener une telle opération sélective contre un groupe déjà engagé dans le dialogue pour une résolution pacifique du conflit ?

Ensuite, seul ce groupe est visé par l'opération dans une province où l'on compte à peu près 90 groupes armés selon le Baromètre sécuritaire du Kivu datant du mois de février 2021. 

Cette opération est de toute évidence sélective car elle cible un groupe d'auto-défense qui n'a jamais lancé une seule attaque contre l'armée régulière et met en danger l'ensemble de la Communauté Banyamulenge ciblée par des massacres à motivation ethnique enduré depuis Avril 2017, sous le regard complaisant si pas complice de certains éléments des FARDC. Cette intervention militaire ne fera que remuer l'épée dans une plaie encore saignante, car visant une population civile, les Banyamulenges, puisque les Twirwaneho sont des paisibles civils qui ont décidé de se prendre en charge après avoir été abandonnés par les services compétents et livrés à la merci de ceux qui ne jurent que par l'extermination ou à défaut l'expulsion des Banyamulenge du Territoire Congolais.

Enfin, ce qui est plus inquiétant est que le FARDC, qui sont sensé sécuriser tout le monde, organise cette opération avec l'armée burundaise mais aussi avec les différents groupes maimai qui deviennent officiellement des forces amies contre les seuls banyamulenge.

Eu égard aux éléments développés ci-dessus, il est évident que l'opération est mal partie ; car elle offrira sans doute l'opportunité à tous les acteurs du projet macabre de génocide des Tutsis de la RDC d'en finir une fois pour toute.

Excellence Monsieur le Président de la République, comment notre pays peut-il prendre une telle décision qui met en danger tout un groupe ethnique dont le seul péché est son faciès allongé ?

Cette correspondance sert de cris d'alarme pour vous demander de faire appel à la raison et éviter de prêter une main forte à un plan de génocide qui ne fait plus l'ombre d'aucun doute.

Vous avez sans doute suivi une campagne haineuse qui fait le tour dans les réseaux sociaux et autres canaux dont l'objectif est d'appeler à l'extermination des Tutsis de la Rdc. Nous voudrions par la présente demander au Gouvernement de la RDC de mettre fin à ce plan d'extermination de la Communauté Banyamulenge en cours d'exécution depuis 2017, en commençant par l'annulation de cette opération dont les effets sont prévisibles.

Nous en appelons par la même occasion aux Chefs d'Etats membres de l'EAC de tout mettre en œuvre afin d'éviter que le processus de Paix de Nairobi ne soit pas mis en péril. Nous les prenons également à témoin face à un projet de longue date de génocide et dont l'opération en question risque de parachever son exécution finale.

Espérant qu'une suite appropriée sera réservée à notre cri d'alarme, nous vous prions d'agréer, Excellence Monsieur le Président, l'expression de nos sentiments les plus patriotiques.

Fait à Minembwe, le 21/07/2022

KAMASA NDAKIZE WELCOME
Porte-Parole de Twirwaneho