Monday, December 31, 2007

LA COMMUNAUTE BANYAMULENGE SE PREPARE POUR LA CONFERENCE SUR LA PAIX, LA SECURITE ET LE DEVELOPPEMENT DES PRINVINCES DU SUD KIVU ET DU NORD KIVU

MEMORANDUM DE LA COMMUNAUTE BANYAMULENGE

Introduction

Ce mémorandum est produit par la société civile de la communauté Banyamulenge à l’occasion de la conférence sur la paix, la sécurité et le développement des provinces du Sud Kivu et du Nord Kivu, organisée par l’Etat congolais (RDC).

Son objectif est d’attirer l’attention de la communauté internationale sur les multiples violations des droits humains dont sont victimes les communautés Tutsi de la RDC et particulièrement les Banyamulenge.
Ce document partage l’expérience de la persécution dont les Banyamulenge ont été victimes depuis des décennies sur le territoire de leur propre pays. Il constitue en outre un véritable cri d’alarme lancé pour une population en danger, menacée d’extermination par les forces négatives et terroristes coalisées, en l’occurrence les Mai Mai congolaises, les EX-FAR/ Interahamwe rwandaises ainsi que les FN-Palipehutu burundaises avec la bénédiction et la complicité du gouvernement de Kinshasa.
Ce document est structuré en quatre points essentiels : une brève présentation des Banyamulenge, l’origine et le développement de la haine anti-tutsi/Banyamulenge en ex-Zaïre, les conséquences de cette situation ainsi que les propositions de solution à cette crise.

1. Brève présentation des Banyamulenge

Les Banyamulenge sont des Tutsi d’origine rwandaise basés sur les hauts plateaux du Sud Kivu à l’Est de la RDC. Selon des sources concordantes, l’établissement des Banyamulenge sur le territoire de l’actuel RDC s’est fait longtemps avant la colonisation de l’Afrique. Ils provenaient de la région de la rive Est de la rivière Ruzizi et du Lac Tanganyika.
D’après Depelchin, les Banyamulenge se trouvaient déjà établis dans la plaine de la Ruzizi entre 1797 et 1890 . Pour Kagame Alexis, les Banyamulenge auraient commencé à occuper l’actuel zone d’Uvira entre 1576 et 1609. Quant à Maquet JJ, l’établissement des Banyamulenge dans la zone d’Uvira se situe au début du 19e siècle.
Ces différents auteurs ont désigné ce peuple tantôt sous le terme ‘Tutsi d’Itombwe’, tantôt ‘Pasteurs d’Itombwe’ ou encore ‘Banyarwanda’.

Les sources orales consignées par l’administration coloniale rapportent qu’après leur traversée de la Ruzizi, les Banyamulenge s’installèrent à Kakamba dans la plaine de la Ruzizi. Ils n’y resteront pas très longtemps car le climat semi-aride de la plaine, la malaria ainsi que la trypanosomiase bovine les avaient obligés de quitter ce milieu hostile à la vie. Ils arrivèrent ainsi à Mulenge (1800 m d’altitude) où ils s’établiront et deviendront, plus tard, leur grand centre, d’où le toponyme Banyamulenge.

Comme on peut le voir à travers ce rappel, ce peuple s’est installé sur le territoire de l’actuelle RDC il y a de cela plus ou moins 2 siècles. C’est-à-dire bien avant la création de l’Etat Indépendant du Congo (1885-1908), le Congo belge (1908-1960) et le Congo indépendant avec ses différentes appellations : République Démocratique du Congo à l’indépendance, République du Zaïre sous le régime de Mobutu avant d’être rebaptisé Republique Démocratique du Congo sous Laurent Désiré Kabila.

En dépit de ces preuves irréfutables, l’acceptation des Banyamulenge comme des Congolais à part entière a fait couler beaucoup de salive, d’encre et même de sang comme en témoignent les exemples suivants :

• En 1969, par sa lettre n° 212-2220-054-A.I.C-69 du 16 juin 1969 adressée au Commissaire de district du Sud Kivu, le citoyen Gouverneur de province du Kivu, M. TAKIZALA, précise que « les Banyarwanda d’Itombwe (Banyamulenge) sont parmi les ethnies fondatrices de l’Etat Indépendant du Congo et qu’ils sont congolais d’origine ».

• Dix ans après, le Mwami Lenghe, Chef de collectivité Bavila, écrivait dans sa lettre n° 5072/132/1979/FO3MCD/79 du 06 juin 1979, adressée au commissaire de région du Kivu : « l’établissement des Banyamulenge dans ma collectivité date de la fin du XVIIe et le début du 19e siècles. Ces dates sont le résultat d’une enquête minutieuse menée par moi auprès des vieux sages Bavira ».
Malgré tous ces aveux des responsables politiques, pour ne citer que ceux-là ; il est triste, regrettable et fort déplorable de voir que chaque fois que le besoin se présente des ‘politiciens’ avides du pouvoir n’hésitent pas à falsifier l’histoire pour des intérêts purement et simplement égoïstes et despotiques car ils ne trouvent pas mieux à proposer aux populations congolaises que la division, la discrimination, l’exclusion, la haine, la négation des droits de l’autre jusqu’aux plus élémentaires, y compris le droit à la vie.

2. Naissance et développement de la haine anti-Tutsi/Banyamulenge
Origines de la haine anti-Tutsi en RDC


Pour bien comprendre les événements de notre temps, il est important si pas nécessaire de nous référer au passé. En effet, suite aux événements malheureux survenus au Rwanda en 1959 quand les premiers massacres collectifs et sélectifs contre les Tutsi furent organisés par les extrémistes hutu sous la houlette du pouvoir colonial ; un sentiment anti-tutsi s’est développé dans la région des Grands Lacs.

Le Tutsi fut alors défini et identifié comme ennemi des Hutu, avec comme argument que les Tutsi, ces ‘envahisseurs’ minoritaires ne devaient pas diriger les Hutu majoritaires.
L’avènement des régimes de la première et la deuxième république au Rwanda n’a pas du tout contribué à améliorer la situation au Rwanda. Bien au contraire, les divisions ont été cultivées et renforcés mais aussi extrapolées et exportées au delà des frontières nationales. Il s’agissait en réalité de créer une sorte de conscience collective ‘bantoue’ contre les Tutsi par tous les moyens y compris le génocide.
L’Est de l’ex-Zaïre, zone où se trouvent beaucoup de Rwandophones rendus Congolais par Berlin pour avoir délimité les frontières entre les Etats de manière arbitraire, fut la première destination de cette idéologie. Fondée sur la haine ethnique, celle-ci a fort malheureusement réussi a gagné du terrain et à conquérir des esprits naïfs envahissant ainsi les pays voisins du Rwanda si bien que la question ethnique (hutu-tutsi) a été internationalisée et est actuellement devenue le virus qui ronge la région des Grands Lacs. Ses victimes se comptent aujourd’hui en terme des millions : morts, réfugiés, déplacés, orphelins, veuves et un cortège de malheurs devenus presque le quotidien des habitants de cette région : famine, guerre, massacres, génocide, viols, etc.
Sans prétendre être exhaustif, voici la chronologie du développement de la haine anti-tutsi à travers ses faits marquants.


Sous le régime de Mobutu

A l’occasion de l’accession du pays à l’indépendance, des conflits entre les Banyamulenge et les autres communautés étaient déjà perceptibles. En 1964 éclate la rébellion muléliste. Partie de l’Ouest du pays, celle-ci atteindra la partie Est de la RDC la même année. En 1965, Mobutu prend le pouvoir. Jusqu’alors il n’y avait vraiement pas des conflits majeurs déclarés entre les Banyamulenge et leurs voisins Bafulero, Bavira, Babembe, etc.
Les Banyamulenge ralliés au pouvoir central s’attireront la haine des autres communautés qui étaient plutôt rangées du côté de la rébellion. Voilà ce qui explique que l’insurrection qui, au départ était dirigée contre le pouvoir de Léopoldville (aujourd’hui Kinshasa) s’est subitement transformée en véritable chasse aux Banyamulenge.
Comme ils combattaient aux côtés des forces loyalistes, les Banyamulenge se sont vus attaquer par leurs voisins. Beaucoup de gens furent tués et leurs biens spoliés. Il y eut les massacres sélectifs de Kirumba (19/02/19966), de Gahwera (juin 1966), de Gatongo (16/08/1966), etc. qui ont fait des centaines des victimes parmi les Banyamulenge.
Entre 1964 et 1984, l’Est de l’ex-Zaïre a été déchirée par cette rébellion qui a fait beaucoup de victimes et de dégâts matériels. Certaines de ses figures de proue ont fait leur réapparition tout récemment, lors de la guerre dite « première guerre de libération », en 1996. Il s’agit entre autres de Laurent Désiré Kabila, ancien chef rebelle dans le maquis de Hewa bora dans la zone de Fizi, de Dunia Aochi, de Ndalo Shabani et de Zabuloni et autres seigneurs de guerre qui aujourd’hui sont devenus des commandants supérieurs de l’armée de Joseph Kabila au sein de laquelle ils occupent des postes stratégiques.
L’année 1984 correspond à la fin de la rébellion muléliste. Mais en réaliste cette année ne marque pas la fin des conflits à caractère ethniques entre les Banyamulenge et leurs voisins.

Certains hommes politiques originaires du Sud Kivu dont Anzuluni Bembe (ancien président de l’Assemblée Nationale Zairoise) et Mwenemalungu (ancien député au parlement) soutenus par le régime de Kinshasa d’alors firent également de la haine contre les Banyamulenge leur cheval de bataille dans les campagnes électorales et chaque fois qu’ils voulaient déstabiliser le Sud Kivu pour se maintenir au pouvoir. Ils alors appelés à plusieurs reprises les populations locales à éliminer physiquement les Banyamulenge et à expulser les rescapés au Rwanda.
Si ce désir ardent n’avait pas été accompli alors, les Banyamulenge avaient été fréquemment victimes de divers supplices, des tortures psychologique, politique et physique (emprisonnements arbitraires et répétitifs, refus de droit d’élire et d’être élu, scènes d’humiliations publiques par l’armée et autres instances de sécurité, etc.).
Dans les années 1990, un slogan se développe dans le Sud Kivu, de Bukavu à Fizi en passant par Uvira, Baraka et d’autres centres côtiers du lac Tanganyika : RRRR (Recensement de Rendre les Rwandais au Rwanda). Ces Rwandais dont il est question ici ne sont autres que les Banyamulenge. Au même moment, un recensement des Banyamulenge est organisé par le pouvoir central sur instigation des hommes politiques originaires du Sud Kivu, afin de connaître le nombre des ces ‘étrangers’ avant de les expulser vers le Rwanda. Entre temps, les attaques mortelles sont régulièrement organisées contres les pâturages des Banyamulenge, les persécutions, les tortures par l’armée et les services secrets ainsi que les pillages systématiques.
L’idéologie génocidaire contre les Banyamulenge a atteint son paroxysme entre 1993 et 1995. L’arrivée des réfugiés Hutu Burundais et Rwandais du Président Melchior Ndadaye pour les premiers, la guerre et le génocide pour les seconds ont contribué à l’exacerbation de la haine contre les Tutsi congolais que les réfugiés assimilaient aux Tutsi de leurs pays respectifs et qui, en réalité, étaient des témoins gênants pour la création d’une base arrière en RDC en vue d’une éventuelle reconquête du pouvoir au Rwanda et au Burundi.
En 1996, la guerre qui a éclaté contre le régime de Mobutu à partir de l’Est de la RDC a servi de prétexte pour les autorités en vue d’exécuter leur plan génocidaire contre les Tutsi. Elles s’associent aux milices Interahamwe bien ‘expérimentés’ en matière de génocide après le forfait qu’il avait commis sur les Tutsi du Rwanda en 1994. Au nom de la famille bantoue, les populations locales (Bashi, Babembe, Bavira, Bafulero, etc.) sont vite mobilisées pour exterminer les Tutsi congolais dans le plus bref délai sous le même mobile ethnique.
Ainsi seront organisés les massacres de Bibogobogo, d’Uvira, de Bukavu, de Kamanyola au Sud Kivu et en beaucoup d’autres localités au Nord Kivu, etc. Les populations qui qui n’ont pas fui vers le Rwanda sont réduites au silence et sporadiquement attaquées par les Mai Mai (milice tribale progouvernementale et anti-tutsi). Il s’agit dans toutes ces situations des violations des droits de la personne institutionnalisées par l’Etat.

Sous Kabila I

L’arrivée de Laurent Désiré Kabila au pouvoir n’a fait qu’empirer la situation des Banyamulenge qui l’avaient pourtant accompagné dans sa longue et pénible marche vers le pouvoir jusqu’à Kinshasa. Après le divorce avec ses alliés Rwandais et Ugandais consommé en juillet 1998, une nouvelle guerre éclata encore à partir de l’Est du pays. Kabila organise la chasse à l’homme Tutsi dans toutes les villes de la RDC. Il commence par les militaires, ceux-là même qui ont combattu pour lui. Il développe une exceptionnelle méchanceté de la population à procéder à l’épuration ethnique des Tutsi et de tous ceux qui leur ressemblent.
Pour y parvenir, il s’entoure d’hommes extrêmement dangereux et extrémistes à l’instar d’un Yerodia Abdoulaye Ndombasi ancien ministre des affaires étrangères et plus tard Vice-président de la république sous Kabila II, récompensé justement pour sa haine prononcée contre les Tutsi. En plus d’un discours à l’accent fasciste, Yerodia est connu pour avoir orchestré les actes de barbarie commis à l’endroit des Tutsi tant civils que militaires dans la ville de Kinshasa. Ce sont ces crimes dont il a à rendre compte devant la Cour Pénale Internationale.
Comme dans tous les génocides, Yerodia, psychanalyste de formation, recourt à la chosification, à la diabolisation de la personne des Tutsi pour effacer les hésitations de la population à tuer, ce qu’il a réussi ! Dans cette logique, il qualifie les Tutsi, et dans les médias, ‘des vermines à écraser’.
Comme si cela ne suffisait pas, son Président et ami Laurent Désir é Kabila, faisait des appels pressants en vue d’exterminer les Tutsi. Nous en voulons pour preuve l’extrait de l’un de ses discours génocidaires : « Prenez les lances, flèches, armes…sinon on deviendra esclaves des Tutsi ».
L’une de nombreuses conséquences de cet appel médiatisé fut les massacres sélectifs de 300 sous officiers Tutsi congolais du camp de Kamina en 1998. Pour y parvenir, Kabila a dépêché l’ancien Chef d’Etat major à la présidence, le Colonnel Eddy Kapend avec le Médecin directeur de l’hôpital de la base de Kamina, le Major Vangu en vue d’exterminer les candidats officiers Tutsi. Ces Tutsi furent systématiquement tués par leurs compagnons d’armes à l’instigation de ces hauts responsables sous l’admiration et l’applaudissement de leurs instructeurs Tanzaniens, gagnés eux aussi par l’idéologie bantoue.
La haine ethnique contre les Tutsi, ainsi entretenue et attisé par les sommités de l’Etat ne pouvait que gagner une grande partie de la population. Au Sud Kivu, les relations entre les Banyamulenge et leurs voisins ont été plus envenimées par ces intoxications entraînant ainsi une série de tueries sélectives cycliques qui ont plongé la communauté Banyamulenge dans un deuil interminable qui dure maintenant plus d’une décennie.


Sous Kabila II

‘Tel père, tel fils’ dit la sagesse populaire. Joseph Kabila qui passait ironiquement pour sérieux et compréhensif aux yeux de beaucoup de gens n’a pas tardé à prouver qu’il est réellement fils de Kabila et ainsi dévoiler sa vraie face : celle qui le fait ressembler le plus à son père. Sa ruse est ornée d’une méchanceté énorme.
Peu après l’assassinat de son père en 2000, il affiche sa ferme volonté à poursuivre l’idéologie ethnique de feu son père. Pour preuve il nomme Yerodia, criminel de renom, Vice-Président de la république bien que ce dernier soit poursuivi pour crime de génocide perpétré à l’endroit des Tutsi. Ainsi Kabila va s’investir, corps et âme, dans la négation du génocide en protégeant les génocidaires venus d’autres cieux. Plus stratège que son père, il crée et/ou encourage les médias de la haine pour nourrir de son idéologie la plus grande partie de sa population. Le site internet « www. digitalcongo.net » tenu sa sœur, les journaux comme l’Avenir et demain le Congo ainsi que la Radio-Télévision Nationale du Congo (RTNC) constituent les principaux canaux d’endoctrinement à l’idéologie de la haine anti-tutsi.

A titre d’exemple, Demain le Congo affirmait gratuitement fin 2003, que les guerres qui ont secoué la RDC depuis 1996 ont fait 3. 500 000 victimes parmi lesquelles aucun Munyamulenge ! Ce n’est pas parce que ce journal n’était pas au courant que des milliers des Banyamulenge avaient été tué mais parce que sa volonté, son souhait est de las voir exterminer.
Ah, quelle méchanceté, quelle banalisation des événements malheureux qui ont endeuillé continuellement tout un peuple ! Par ailleurs, une des associations des droits humains basée à Kinshasa a eu le courage de dénoncer, mi 2003, le ton génocidaire qu’ont adopté beaucoup d’organes de presse en RDC.
Comme pour ‘décentraliser’ la campagne de haine ethnique contre le Banyamulenge, les médias ainsi que la société civile de Bukavu au sein de laquelle l’Eglise catholique de Bukavu joue un rôle de premier plan, ont multiplié l’effort d’intoxication ethnique. Il s’agit notamment de la Radio Maria, de la Radio Maendeleo et de la RTNC agence du Sud Kivu.

A plusieurs reprises, ces médias ont préconisé l’extermination des Banyamulenge ou tout au moins leur expulsion comme ‘solution finale’. Mais solution à quel problème ? En quoi la physionomie d’un peuple peut-elle être un problème ? Quelle est la forme morphologique qui convient pour se faire accepter au Sud Kivu ?
Suite à cette propagande haineuse par les médias, des populations innocentes Tutsi à Bukavu furent inhumainement tuées entre fin mai et mi juin 2004 par des éléments de la 10e région militaire sous le commandement du Général Mbudja Mabe. La volonté de Joseph Kabila de commettre le génocide contre les Banyamulenge se révèle également à travers la nomination des officiers à la tête de la 10e région militaire (Sud Kivu).
Après le Général Nyabyolwa qui avait reçu officiellement la mission de détruire l’ancienne armée du RCD, en utilisant tous les moyens y compris les tueries des civils innocents et les arrestations arbitraires des officiers à l’insu de son adjoint d’alors, le Colonnel Jules Mutebutsi ; c’était le tour de Général Mbudja Mabe, aussi méchant que son prédécesseur.
C’est lui qui a dirigé la réunion qui a préparé et exécuté le génocide des Banyamulenge réfugiés dans le camp de Gatumba, au Burundi. Si non comment expliquer que les auteurs du forfait de Gatumba soient venus du territoire congolais (Kiliba) où ils se sont repliés après le carnage sans être inquiétés, jusqu’à maintenant ?
Des sources dignes de foi précisent que Mbudja Mabe était entouré des Colonels Mai Mai Dunia, Kayamba et Nakabaka très connus dans la région pour leur extrémisme contre les Tutsi. Ce dernier, commandant de la brigade qui contrôlait alors Uvira n’hésitait pas personnellement à réfuter la nationalité des Banyamulenge arguant que si ceux-ci ne veulent pas ‘chez eux’ (sous entendu au Rwanda), il résoudra la question à sa manière. Chose promise chose due : il viole les frontières pour aller exterminer les Banyamulenge au Burundi où ils s’étaient réfugiés.

Chose criante, Kabila II a délibérément renforcé les liens avec toutes les forces négatives qui opèrent à l’Est de la RDC dont les Mai Mai, les FNL-PALIPEHUTU du Burundi, les ex-FAR/Interahamwe. Cette coalition génocidaires est responsable du génocide de Gatumba qui a coûté la vie à 166 personnes et rendus des dizaines d’autres vulnérables, incapables de se prendre en charge. Cette barbarie humaine survenue dans la nuit du 13/08/2004 a eu lieu au vu et au su de la communauté internationale, représentée au Burundi par l’ONUB dont le silence jusqu'à cette date laisse songeur.

Depuis ce forfait, le régime de Kinshasa n’a jamais posé un geste de nature à rendre justice : punir les coupables et réhabiliter les victimes. Par contre, il multiplie des actes de provocation et d’exclusion comme le refus de reconnaissance du territoire de Minembwe. Quant à la communauté internationale, elle choisi les manœuvres dilatoires au sujet des investigations au fin de soustraire les responsables de ce crime de la justice.

3. Conséquences

Il serait tout à fait hasardeux de tenter de parler des conséquences d’un génocide aussi long que planifié. Les risques de manque d’exhaustivité sont évidents. Eu égard à ce qui précède, nous nous contentons de mentionner quelques unes de ces conséquences dans les lignes qui suivent :

• La mort des milliers de paisibles Banyamulenge dont des femmes, des enfants et vieillards ;
• La multiplication des orphelins, veuves et autres groupes d’indigents ;
• La naissance et le développement d’une culture de violence au Sud Kivu qui risque de prolonger la région dans une instabilité continue ;
• L’insécurité quasi chronique ;
• L’exile dans les pays limitrophes où les conditions de vie dans les camps des réfugiés les exposent à tous les dangers essentiellement le VIH/SIDA, la famine, l’analphabétisme, etc.
• La perte de confiance des Banyamulenge dans les institutions étatiques de la RDC;
• La pauvreté liée essentiellement aux mouvements de fuites et des déplacements internes au moment des violences ;
• La naissance et le développement du sentiment de criminalité ;
• Le développement de la méfiance mutuelle entre les Banyamulenge et les communautés voisines du Sud Kivu rendant la coexistence pacifique difficile ;
• Les viols sexuels avec toutes les conséquences qu’ils comportent du point de vue sanitaire ;
• La consolidation de la culture d’impunité ;
• La destruction des infrastructures socioéconomiques et le durcissement de la pauvreté au sein de la population du Sud Kivu ;
• La destruction des valeurs humaines, garantes de harmonie sociale ;
• Etc.

4. Pistes de solution et recommandations

Au vu de ce qui précède, la société civile des Banyamulenge demande ce qui suit :

• Rapatrier tous les réfugiés Banyamulenge se trouvant en dehors des frontières nationales et les intégrer sans condition dans la gestion du pays ;

• Mettre en place la politique de bonne gouvernance (transparence dans la gestion de la chose publique, équité et égalité de tous devant la loi, participation de la population à la prise des décisions qui l’intéressent, devoir de rendre compte qui incombe aux dirigeants, sens de responsabilité, réforme institutionnelle, accessibilité et indépendance de la justice, etc.) ;

• Punir sévèrement tous les auteurs des crimes commis à l’endroit des Banyamulenge (à leur degré de responsabilité différent). Cette justice nous semble une voie obligée en vue de la réconciliation des communautés du Sud Kivu ;

• Réparer, dans la mesure du possible, le préjudice tant moral que matériel dont la communauté Banyamulenge a subi en vue de lui redonner sa dignité humaine ainsi que le goût de revivre ensemble avec les autres composantes de la population du Sud Kivu ;

• Mettre fin à la discrimination ethnique dont sont victimes les Banyamulenge à travers les médias de la haine et punir sévèrement les responsables politiques qui se sont rendus tristement célèbres dans la diabolisations des Tutsi congolais aussi bien au niveau national qu’au niveau provincial;

• Organiser une campagne publique de réhumanisation des Tutsi longtemps présentés comme la source des malheurs en RDC ;

• Reconnaître sans délai le territoire de Minembwe, base de développement pour cette communauté ;

• Mettre en place des programmes cohérents et efficaces de lutte contre la pauvreté ;

• Désenclaver les hauts plateaux de Minembwe par l’instauration des infrastructures de développement (routes, hôpitaux, écoles, …) ;

• Mettre hors d’état de nuire toutes les forces négatives opérant au Sud Kivu en vue de redonner à la population une certaine confiance et bâtir une paix durable ;

• Mettre en place une structure décentralisée de dialogue, de vérité et de réconciliation ;

• Libérer sans condition tous les officiers Banyamulenge qui sont injustement aux arrêts ;

• Procéder au mixage de l’armée sans prendre les militaires Banyamulenge en dehors de leur région sachant qu’ils sont menacés d’extermination comme le reste de leur communauté, du moins pour l’instant.


Fait à Bukavu, le 20 décembre 2007

La société civile des Banyamulenge

Sunday, December 30, 2007

NYIRARUKUNDO ROSE, a Munyamulenge woman Wins America's Hometown Hero Award and New Car



Murwego rwo kwishimira amakuru meza yavuzwe kubantu bacyu muruyumwaka, tunejejwe nokubagezaho inkuru nziza za mushikiwacyu Rose Nyirarukundo, uwobakunze kwita Mapendo, uherutse guhabwa igikombe cy'ubwitange citwa "Hero Awards". Rose akaba atuye muri Amerika, aho yajye ari inchika cyumu yitsembatsemba ryabanyamulenge ryakorewe iKasai,iLubumbashi nutundi turere twa Congo mumwaka wa 1998.
Rero twagiraga ngo tubasogongeze izonkuru zanditse mubinyamakuru byomuri America.
Rose warakoze kuba haricyiza cyatuvuzweho kuruyumwaka nkabantu ugereranije ibibi byatuvuzweho muruyu mwaka aho bamwe muritwe badukojeje isoni kubera ibikorwa bibi byubugome, ubusambo n'ubuhemu byabo byadutukiwe twese. Bigasa nakurya bavuga ngo "umutwa yaneye muruzi byitirirwa bose". Nibiza rero kumenya ko hagat'aho hari bamwe muri twe bavugwaga neza n'amahanga ndetse bakanabigororerwa.

Abazi icyongereza babisoma neza hepfo, ndetse mukaba mwanabikurikirana kuri video yatangajwe muri Youtube kuri: http://www.youtube.com/watch?v=bE95rDXxtD8

"Tortured Congolese Mom Wins America's Hometown Hero Award and New Car" by Geri.

In 1998, Rose Mapendo was sitting on the concrete floor of a Congolese prison cell summoning up every ounce of courage, strength and intellect to protect her children. Almost ten years later, she has used that same determination and drive to help protect and rescue countless thousands of fellow refugees of genocide, and this April was honored for her humanitarian outreach at the 5th Annual Volvo for life Awards ceremony in New York City. Volvo named Mapendo "America's Greatest Hometown Hero" and awarded her a $50,000 charitable contribution and a new Volvo every three years for the rest of her life...

Mapendo, a Tutsi, was imprisoned and tortured by Congolese soldiers in the wake of the Rwandan genocide. Following 16 months of daily confrontations with death, witnessing the torture and execution of her husband and giving birth to premature twins on the floor of her cell, Mapendo and her nine children ended up in a refugee camp in Cameroon, from where she resettled to Phoenix, Ariz. Once safely established in the U.S., Mapendo helped found Mapendo International with the man responsible for her rescue. Mapendo International works with the U.S. Department of State and the United Nations to identify and assist Africa's forgotten, those who are at risk of falling through the cracks of humanitarian aid efforts. The organization helps these people through its medical clinic in Kenya and through a rescue operations initiative, identifying at-risk individuals, families and groups of refugees and working to get them out of danger.

Held at the world famous 42nd St. Cipriani on April 5, the Volvo for life Awards ceremony was the climax of the largest-ever national search for and celebration of everyday heroes, with Volvo Cars of North America providing $1 million annually in awards and contributions. This year, in honor of the Awards' 5th Anniversary, Volvo selected the top five heroes from every state in America and asked the public to visit www.volvoforlifeawards.com and vote for their favorite unsung hometown hero. Volvo received hundreds of thousands of votes from across the country.

A panel of distinguished judges — including Hank Aaron, Sen. Bill Bradley, Caroline Kennedy, Maya Lin, Val Kilmer, Paul Newman, Dr. Sally Ride, Eunice Kennedy Shriver and previous Volvo for life Awards grand winners — selected the program's top three winners in the categories of Safety, Quality of Life and Environment. Mapendo was the Quality of Life category winner.

"The heroes selected as this year's honorees have incredibly moving and powerful stories that symbolize Volvo's core values of conscience, care and character and we are exceedingly proud to have the chance to honor them," said Anne Belec, president and chief executive officer for Volvo Cars of North America. "It's hard for anyone to imagine living through what Rose and her family had to endure, but to then go on to help other victims like herself is truly inspirational. She gives Africa's forgotten refugees a voice and we hope this recent recognition will help America listen."
Geri
Source: http://www.goodnewsnetwork.org/inspired/individuals/volvo-hero-2007.html

Friday, December 28, 2007

Amakuru Mpuzamahanga: Urupfu rwa Benazir Bhutto wa Pakistan



Amakuru akomejwe kuvugwa hiryo nohino naya nyakwigendera Benezir Bhutto, uwigeze kuba Minisitire w'Intebe muri Pakistan, ubu akaba yaragize amezi abiri agarutse mugihugu. Ayamakuru akurikira tuyagejejweho mumvugo yacyu na Justin Nsenga.
Nsenga ati: Benazir Bhutto yiciwe muri Pakistan. Uyu mutegarugori yari intwari yifuzaga ko Democratie yagaruka mu gihugu yigeze kubera minisitiri w'Intebe, mbere yuko ahunga. Rero, hari hashize amezi make atahutse, ndetse akaba yarimo yiyamamariza kuzayobora Pakistan. Uyu munsi yishwe ubwo yari muri campagne mu nkengero za Karachi umurwa mukuru. Tubibutseko ise wa Benazir Bhutto nawe wabaye ministre w'Intebe wa Pakistan yishwe azira ibitekerezo bye bya kidemokarasi.

Intwari ku isi yose ziracyahari, ikibazo nuko zitaramba. Si Kongo yonyine ibuze Democratie, aho intwari nka Bhutto zipfa zizira ibitekerezo n'akarengane. Gukunda igihugu kw'uyu mutegarugori kubere Abanyamulenge icyitegererezo.
Hari umunsi umwe Democratie n'amahoro bizaganza ku isi. Inzozi nziza.

Kubatakurikiye neza izo nkuru mumvugo yacyu, mumagambo make inkuru uga uko yapfuye nkuko yatanzwe nikinyamateka Reuters, iti:
« Benazir Bhutto, qui était âgée de 54 ans, est morte après son transfert dans un hôpital de Rawalpindi. Son tueur ne lui a laissé aucune chance: il a ouvert le feu sur elle, l'atteignant à la tête, avant d'actionner la charge explosive qu'il portait sur lui. Au moins quinze autres personnes ont péri dans l'attentat. »
La meme source indique que, « Quelques heures plus tôt, un rassemblement électoral d'un autre opposant, Nawaz Sharif, avait donné lieu à une fusillade dans laquelle trois personnes ont trouvé la mort » Reuters.

Justin Nsenga,

AMAKURU YO MUKARERE.

CONFERENCE SUR LA PAIX AU NORD ET SUD KIVU.

Ejo Jeudi Inama sur la PAIX au Nord comme au Sud Kivu yaratangiye ku mugaragaro i GOMA
Yatangijwe na VITAL KAMERE hari na ba Ministres, aba Depites; Senateurs imvugo zabo zose ziragaragaza ko hari ubushake bwo kurangiza intambara n'imyiryane byamunze za KIVU. Ese koko imvugo izajyana n'ingiro?
Barasaba abazakomeza inama nyirizina le 06.01.2008 kuzavugisha ukuri ku byarangiza ibyo bibazo
Nyamara inzizitizi ni nyinshi
-Abaturage baravuga ko ari Abayobozi bakomeje kwiganirira no gushikirana
-Banyamuke bakomeje kutaba reprezanter kubera ko bari moins répresentés mu inzego z'igihugu
-Igice cya General Laurent Nkunda ntikiritabira ibyo biganiro
-Ku bireba Communauté yacu bwite nasanze ari bake cyane bamaze kwemererwa kuzayibamo hari n'ibindi bice sensibles bya Communauté kuba bitajya bitekerezwa.

Kwongera kubyo Bukuru yavuze, reka tubibutse ko iyo nama ishobora cyangwe yakagombye kujyamo nibindi bihugu byose bifite inyungu/intérêts zitandukanye muri Congo byaba ibitwegereye nibya kure. Umuntu yavuga nka:
Burundi, RDC, Ouganda, Rwanda, Tanzanie, Kenya; les pays voisins: RCA, Congo, Gabon (exception), Soudan, Zambie; les pays impliqués: Angola, Namibie, Zimbabwe; les pays ayant des intérêts: Afrique du Sud, Mozambique, Nigéria, Allemagne, Belgique, France, Suisse, Union Européenne, Royaume-Uni, Pays Nordiques, Canada, USA, Japon, Commission Economique pour l'Afrique, Banque Africaine pour le Développement, Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International.


BUKURU NTWARI depuis GOMA RDC

Wednesday, December 19, 2007

MESSAGE DE NOEL ET NOUVEL AN: UBABERE Umwaka w'Amata n'Ubuki!



À l'occasion des fêtes de Noël et de la nouvelle année, l'équipe du Journal Minembwe adresse a` tous ses lectures nos vœux de paix et de bonheur pendant ces vacances.
Nous adressons spécialement à ceux et celles qui sont éprouvés d'une perte d'un ou des membres de famille pendant la guerre injuste, ou des conditions de guerre et de maladie.
Nous ne pouvons pas aussi oublier ceux et celles des nôtres qui vivent encore dans la précarité des camps des refugies partout.

Nous saluons le dévouement de tous ceux qui ont pris leurs temps pour lire nos articles et surtout ceux qui prennent le temps de rediger des articles et prendre des responsabilités de continuer a` nous apporter les nouvelles de notre territoire de Minembwe, et le publier atravers ce media internationale. Sans doute le Journal Minembwe a ouvert les horizons pour le development et la communication a` Minembwe en plus de couper le rideau d'isolation qui bloquait Minembwe la vue sur la scene mondiale. Grace au journal Minembwe, le monde sait maintenant qu'est ce que Minembwe, sa location géographique, ses faunes et flores, ses montagnes, sa population et sa situation politique et socio-culturelle.
Le Journal Minembwe invite les membres de notre communauté qui agissent encore aux côtés de nos ennemis en agissant comme des instruments d'auto-destruction, a` revenir a` la raison, a` demander pardon et a` rentrer dans leur communaute et ils seront pardonés et acceptés comme des brebis perdus mais retrouvés. Il n'est jamais tard de faire le bien.

A ceux qui ont demontrés leurs zéle, détermination pour la promotion et la protection des droits de notre peuple, ainsi que demontrer leur fidelité aux valeurs et a` la dignité de notre peuple, quoiqu'on puissent appartenir à une minorité, ne vous fatiguer pas, combattez toujours aux côtés de ceux qui nous ont donné la vie, nos parents, Assurement, nous avons une philosophie et une conception de la vie differente de ceux qui nuissent a` la vie de nos freres et soeurs. Nous devons alors continuer notre lutte comme des courageux défenseurs de la dignité de notre peuple. Ayons une attitude d' être d'infatigables artisans de paix et de developpement de Mulenge. Cette fois-ci, agissons en synergie, en unité plus que jamais.

Nous sommes la génération qui rendra Mulenge pacifique, prospere, developpé et respecté dans tous les aspects. Soyons alors courageux et prets, car le temps est arrivé, et la cause et juste.

L'année 2008 sera une année importante pour notre peuple. C'est une année ou nous verrons le debut d'une paix durable, d'une reconciliation et d'unité restorés, du debut d'accomplissement de nos rêves de voir un Mulenge developpé, uni, et prospère. Cependant, nous devons faire le choix d'agir, de y travailler et des fois sacrifier nos interets et ambitions personels. Alors le choix d'un chacun doit être toujours dicté par le zèle, la dignité (ubufura), l'amour et du respect mutuel et le respect des valeurs sacrées de notre culture.

Au nom de l'équipe, je souhaite a`tous, Joyeux Noël et bonne et heureuse année 2008!

Uyumwaka ubabere uw'Amata, n'ubuki. Mureke ababyeyi basubizwe Inkongoro, bave kukoni!

Vive Mulenge

MHZ Achim

Thursday, December 13, 2007

Democratic Republic of Congo, a country undersieged by Ignorance and Hatred in 21 centuries



National Name: Republique Democratique du Congo

President: Joseph Kabila
Prime Minister: Antoine Gizenga

Current government officials

Land area: 875,520 sq mi (2,267,599 sq km); total area: 905,568 sq mi (2,345,410 sq km)

Population (2007 est.): 64,606,759 (growth rate: 3.1%); birth rate: 43.3/1000; infant mortality rate: 86.6/1000; life expectancy: 51.8; density per sq mi: 74

Capital and largest city (2003 est.): Kinshasa, 6,541,300
Other large cities: Lubumbashi, 1,105,900; Mbuji-Mayi, 938,000; Kolwezi, 832,400; Kisangani, 523,000
Monetary unit: Congolese franc

Languages: French (official), Lingala, Kingwana, Kikongo, Tshiluba

Ethnicity/race: With over 200 African ethnic groups, the majority are Bantu; the four largest tribes—Mongo, Luba, Kongo (all Bantu), and the Mangbetu-Azande (Hamitic)—make up about 45% of the population, there are three nilotique minority groups known as the Banyamulenge, part of rwandophone from Northern Kivu, known as Banyamasisi, and the Hima of Bunia. Although they are Congolese, these Tutsis group have been targeted by the Congolese political extremists for their resemblance with the Tutsi of Burundi and Rwanda.

Religions: Roman Catholic 50%, Protestant 20%, Kimbanguist 10%, Islam 10%; other syncretic and indigenous 10%
Literacy rate: 66% (2003 est.)

Economic summary: GDP/PPP (2006 est.): $44.44 billion; per capita $700. Real growth rate: 6.4%. Inflation: 18.2% (2006 est.). Unemployment: n.a.

Arable land: 3%. Agriculture: coffee, sugar, palm oil, rubber, tea, quinine, cassava (tapioca), palm oil, bananas, root crops, corn, fruits; wood products. Labor force: n.a. Industries: mining (diamonds, copper, zinc), mineral processing, consumer products (including textiles, footwear, cigarettes, processed foods and beverages), cement, commercial ship repair. Natural resources: cobalt, copper, cadmium, petroleum, industrial and gem diamonds, gold, silver, zinc, manganese, tin, germanium, uranium, radium, bauxite, iron ore, coal, hydropower, timber. Exports: $1.108 billion f.o.b. (2004 est.): diamonds, copper, crude oil, coffee, cobalt. Imports: $1.319 billion f.o.b. (2004 est.): foodstuffs, mining and other machinery, transport equipment, fuels. Major trading partners: Belgium, Finland, U.S., China, South Africa, France, Zambia, Kenya, Germany (2004).

Communications: Telephones: main lines in use: 10,600 (2005); mobile cellular: 2.75 million (2005). Radio broadcast stations: AM 3, FM 11, shortwave 2 (2001). Television broadcast stations: 4 (2001). Internet hosts: 1,778 (2006). Internet users: 140,600 (2005).

Transportation: Railways: total: 5,138 km (2005). Highways: total: 153,497 km; paved: 2,794 km; unpaved: 150,703 km (2004). Waterways: 15,000 km (navigation on the Congo curtailed by fighting) (2004). Ports and harbors: Banana, Boma, Bukavu, Bumba, Goma, Kalemie, Kindu, Kinshasa, Kisangani, Matadi, Mbandaka. Airports: 234 (2006 est.).

Ignorance Based conflicts: Ignorance about globalization, and multiculturalism has driven the country in the chaos for over 10 years as the country is ruled by political extremists,particularly in the Kivus who implement hatred and ethnic driven policies. Many eastern politicians are responsible for the destabilisation of eastern congo as a result of their animosity towards the congolese tutsis. Most congolese have no sense of decency when it comes to cohabitation with various cultural or ethnic group. The sad reality is that even the intellectuals and political elites have no shame to dwell on their hatred of Tutsis as their primary issue of concern instead of developping their country. It is universally known that the division of Africa in 1885 during the Berlin conference displaced many ethnic groups into different newly created countries in Africa, which was the case of all Congolese Tutsis who found themselves belonging to Congo, not anylonger to Rwanda. However, nowhere else in Africa such historical issue is still a contentious issue except in Congo. It is one thing to dislike a historical reality, but it is quite another to not accept a historical fact. It is therefore, no wonder Congo remains a dangerous place. When ignorance and hatred dominate the psychic and the political minds of the ruling class, one might only expect the worst political achievement.

As rightly stated by Richard, "Congo is the deadliest crisis anywhere in the world over the past 60 years," said Richard Brennan, health director of the New York-based International Rescue Committee.
Due to a spreading genocidal ideology among the congolese population, most congolese extremists have made the political and social position of the Tutsi Congolese a point of contention in the eastern provinces of Kivus as they fail to do away with their tribalism and extremism based mentality since the independance, leading to 1996-7 and Second Congo War of 1998-2007.
Despite a so called "democratic election", Congo is still a country undersieged by ignorance and hatred driven politics. As long as this continues to be the reality, Congo cannot therefore be expected to rise from its primitive political situation.
The sooner the International community under MONUC, realizes this undeniable truth, the better it will be in a better position to behave responsibly instead of siding with a primitive political regime in the fight against general Laurent Nkunda who is fighting for the rights and the survival of his people.
MONUC should bring the Congolese political elites to reason. It should make them understand that a government cannot refuse its people the rights to live peacefully in their own country based on their ethnic origin, and expect them not to fight for justice. Unfortunately, money has corrupt the minds of MONUC staff, that instead of loosing their jobs once Congo is stabalize, they would rather support the oppressive regime and make it look good by diabolizing the cause of Tutsis in order to justify its presence in Congo.

Justice will end up winning, because it always does.

Editor

Tuesday, December 11, 2007

WHEN FDLR issue Documents, WHO IS IN REAL CONTROL OF DRC, PPRD OR FDLR?



MAY BE THE POWER IS SHARED BETWEEN THE PPRD AND FDLR, BUT WHO ELECTED THEM?

It is unthinkable, but true; FDLR, a rebel movement responsible for genocide,and mass murder of million civilians, supposedly refugees in a country known as the Democratic Republic of Congo, indeed so democratic that even strangers and murderers such as Interahamwe have an unquestionable power to the point of imposing their rules and demanding and issueing document in a country that is not theirs! There is no doubt that these genociders forces known as FDLR have an influence over the Kinshasa government, but to the point of controling some territories unchallenged? this is a mysterious alliance with the DRC's ruling elites.
The following information has been reported by FREE UGANDA, and should chock every one, particularly the congolese and all neighboring countries.
According to that report, "a Congolese political leader has said that militias of the Democratic Forces for the Liberation of Rwanda (FDRL) are levying taxes on Congolese citizens in eastern DRC". As a way of expressing his deep disappointment in the currently regime, but somehow scared to tell all, he said:
"We are deeply concerned with the current situation .these militias are now imposing taxes on us and they are the ones responsible to give us travel documents whenever we want to travel out of our own region," Paulin Shetebo Kabulila, who hails from Walikale region of the eastern Democratic Republic of Congo (DRC), said.

Kabulila said that FDLR controls 75 percent of Walikale's 23, 000 square kilometer area. Kabulila, who is the Provisional Coordinator of Christian Democrats Convention (CDC) party in North Kivu, was speaking during an exclusive interview on Saturday.

"We cannot sit back while these militias control our country; they are pillaging our property and raping our wives and daughters. The government that we voted into power also seems to have failed us because I think there is lack of political will to rescue us from this plight," Kabulila said.

I wonder whether one can control Walikali a mineral deposit untouched, and not really be in power in Kinshasa. Does FDLR knows something about Kabila that the majority of Congolese do not KNOW? CERTAINLY. IT IS THE NATURE OF THEIR ALLIANCE! The question is what is their limit? and who really controls Congo?

Source of information and picture: Freeuganda.com

Nkunda Avance Malgre MONUC, Nahandi hazafatwa!

Les informations suivantes ont été publié par Okapi radio financé par MONUC.

Selon radio Okapi, "Les FARDC ont perdu lundi après-midi le controle de la localité de Mushaki. Information confirmée par le commandant adjoint de la 8ème région militaire en charge des opérations, rapporte radiookapi.net

Le colonel Delphin Kayimbi indique que les éléments du CNDP occupent également les environs de la localité de Karuba, à 15 Kms de Saké, territoire de Masisi. Ce matin, de nouveaux combats ont éclaté à Kazuba, près de Rumangabo, à environ 50 Kms de Goma, dans le territoire de Rutshuru.
De leur côté, les responsables du CNDP déclarent avoir le contrôle total de ces localités".
Il n'y a aucun doute que c'est question seulement du temps avant toute la province du Nord Kivu soit dans les mains du général. C'est drole que Kabila ne veut pas negocier quand il est encore temps.

Wait and See