Thursday, April 29, 2021

A mes compatriotes de la R. D. Congo Appel à la conscience

A mes compatriotes de la R. D. Congo
Appel à la conscience 

Chers compatriotes,

Je suis Beatrice Gisaro, je suis Munyamulenge.

Depuis plus de 3 ans, ma communauté se fait chasser de ses villages, spolier de ses biens, nos maisons se font incendier, nos champs pillés, nos vaches razziées, nos enfants tués, nos mères, nos sœurs, nos épouses, nos filles se font violer, mutilées et ensuite laissées pour morte sur la place publique pour rajouter à notre malheur, une humiliation au delà de la mort.
Il faut que le cycle de la violence cesse en RDC, nous avons tous assez souffert.

Chers compatriotes, les propos qui passent dans différents médiais en parlant d'une rébellion ouverte de la communauté Banyamulenge n'ont rien de factuels. Devant des attaques et massacres à répétition, ils n'ont eu d'autres choix que de se défendre, étant livré à leur funeste destin, c'était une question de survie devant une extermination planifiée, alors nous avons créé une auto-défense composée des jeunes villageois, pour notre survie. Aujourd'hui, les banyamulenge passent pour des bourreaux, alors que ces communautés vivent des situations difficiles, et c'est peu dire. Des villages entiers ont été vidés de leurs substances. Le cheptel massacré de façon haineuse et abandonné sciemment sur le bord de la route.

Je fais appel à l'esprit critique de tout un chacun et à la bienveillance de tous.
Nous aimerions que ces massacres cessent, que l'armée sur place ne prenne partie pour les uns contre les autres, ces tueries qui n'ont pour fondement que la haine de son prochain doivent cesser. Que l'armée joue son rôle: protéger tous les citoyens de la république, garantir la paix et la quiétude des populations paisibles qui n'aspirent qu'à un avenir meilleur comme le reste de tous les congolais et cela à travers toute la RDC. 

Minembwe, Minkenke, Kamombo, Kalindye, ... sont le théâtre de massacres à répétition par les RED TABARA, FNL, MAI-MAI et La MONUSCO assiste «impuissante» à cette épuration ethnique. 

Quel serait le but poursuivi en déclenchant une rébellion ouverte ? J'aimerais qu'une personne me donne une réponse cohérente à cette question. Ne me parlez pas de balkanisation, cela s'est avéré sans fondement, quand bien même certains politiciens en mal de notoriété s'égosilleraient là-dessus. Ces non-vérités sont à rejeter, je vous en conjure. Ces massacres ne datent pas d'aujourd'hui. Ils sont en continuité avec ceux commencés les années antérieures. 
Nous aimerions qu'une enquête internationale soit diligentée sur la crise des hauts plateaux de Uvira, Fizi et Mwenga.
Rurambo du Sud au Nord à été vidé de ses habitants, chassés de leurs villages ancestraux,  hommes, femmes et enfants marchants vers un avenir incertain, laissants derrière eux tout ce qu'ils ont gagnés à la sueur de leur front, toute leurs vies durant. 
CECI EST UN DÉRACINEMENT PUR !!!

Mon cœur ne peut à la fois porter de l'amour et de la haine. Je n'ai de la haine pour aucun être vivant, encore moins contre ma patrie, contre mes compatriotes, alors mon étonnement est d'autant plus grand lorsque j'apprend les sévices mortels que subissent mes grands-parents, mes parents, mes frères, mes sœurs, mes enfants massacrés sans autre forme de procès par d'autres congolais. Cela se passe au vingt et unième siècle. Je me pose la question, qu'avons-nous pu faire pour mériter cette haine et comment un être humain peut-il en arriver à ce degré d'exécration pour un autre être humain ? Ces populations ont-elles droit à la protection de l'Etat ? Avons-nous droit à la vie ? Il nous reste qu'à espérer que la protection divine fera ce qui est de droit.

C'est le nième jour que les villageois sont assaillis dans les Hauts Plateaux et attaqués au sein de leur mère patrie !!!
Les assaillants attaquent les villages, attaquent les déplacés, les entourant de toutes parts pour les confiner et les empêcher de subvenir à leurs besoins fondamentaux, et ainsi les tuer à petit feu, quand ils ne peuvent les tuer sur le coup. Je vous demande d'imaginer une mère, un père voyant ses enfants mourir de faim, alors que le grenier est rempli de provisions, et les champs regorgent d'aliments. Quels choix s'imposent à ces parents ? Laisser mourir de faim leurs enfants ou mourir soi-même dans des circonstances atroces en allant chercher de quoi nourrir sa progéniture? Quel serait leur choix, mourir ou laisser mourir le fruit de leurs entrailles ? Déchirant, n'est-ce pas ? Un parent choisi de braver le danger, et pour cela ne reverra certainement jamais la prunelle de ses yeux. 

« Vous pouvez choisir de regarder ailleurs, mais vous ne prétendrez jamais ne pas avoir su » 
MLK

Pourquoi tant de mensonges, dans le seul but de détruire plutôt que d'unir ?
Plus de 500 kms séparent Minembwe de Kigali. Comment Balkaniser un petit village à plus de 3500km en hauteur et s'attacher à quoi ? Comment créer une commune dans une région peut amener à la balkanisation ? 
Tout ceci se résume au fait que l'on refuse à une communauté l'essence même d'être qui elle est, des Tutsi Congolais !

Tuesday, April 27, 2021

AN SOS LETTER OF THE BANYAMULENGE COMMUNITY TO THE SECRETARY-GENERAL OF THE UNITED NATIONS DENOUNCING AN ETHNIC CLEANSING IN FINAL STAGES

  Re: AN SOS LETTER OF THE BANYAMULENGE COMMUNITY TO THE SECRETARY-GENERAL OF THE UNITED NATIONS DENOUNCING AN ETHNIC CLEANSING IN FINAL STAGES

H.E. António Guterres, Secretary-General United Nations
New York, NY
26 April 2021
CC/:
- H.E. Félix Tshisekedi, President of the DRC & Chairperson of the
African Union;
- H.E. Bintou Keita, SR and Head of MONUSCO;
- H.E. Yoweri Museveni, President of the Republic of Uganda;
- H. E. Paul Kagame, President of the Republic of Rwanda;
- H.E. Évariste Ndayishimiye, President of the Republic of Burundi;
- H.E. Uhuru Kenyetta, President of the Republic of Kenya and
Chairperson of the Summit of Heads of State;
- H.E. Moussa Faki Mahamat, Chairperson of the AU Commission;
- H.E. Joseph Biden, President of the United States of America;
- H.E. Charles Michel, President of the EU Council;
- H.E. Madame Ursula Von Der Leyen, President, EU Commission ;
- H.E. President Nyusi, President of Mozambique and Chairperson of
SADC;
- H.E. João Lourenço, President of the Republic of Angola and
Chairperson of the ICGLR;
- H.E. Michelle Bachelet, UN High Commissioner for Human Rights;
- H.E. Alice Wairimu Nderitu, Special Adviser of the Secretary- General on the Prevention of Genocide;
- Ms Fatou Bensouda, ICC Prosecutor;

Ethnic Cleansing of the Banyamulenge Community in the Hauts-Plateaux of South Kivu
Province in the DRC Dear Secretary-General,
Faced with inaction to our previous warnings, through letters dated 27 April 2020 and 29 June 2020, on the siege of the Banyamulenge community by a coalition of Mai Mai militias and foreign armed groups with the complicity of elements of the Congolese military, we are writing this letter, with deep sense of sorry and desperation, to ring an ultimate alarm bell on the unfolding ethnic cleansing in final stages targeting our community in the entire hauts plateaux of South Kivu.

After four years of concerted attacks by a coalition of Mai Mai militias and foreign armed groups targeting the Banyamulenge Community in the Bijombo, Mikenke, Minembwe and surrounding areas, the northern territory of the moyens and hauts plateaux stretching from Katobwe and Kahololo to Rurambo was recently the new theatre of attacks that appear to be succeeding in cleansing the area of any Banyamulenge presence. As of the writing of this letter, the area has been nearly totally cleansed of any Banyamulenge presence. Members of this community have either been killed, forced to flee or are still hiding in the bushes, tracked by the assailants. This latest wave
of attacks has created a humanitarian disaster whereby those fleeing the attacks, women, men, children, old and young, are forced to walk more than 50 km in inhospitable environments with no assistance and a constant fear of extermination. Many are stranded between Lemera and Bwegera with no assistance and limited security guarantees.
The Katobwe-Kahololo-Rurambo area had largely remained peaceful and largely spared from systematic attacks. This relative peace was a result of a constant dialogue between local Bafuliiru, Banyamulenge and Banyindu communities who had vowed to preserve peace and good relations that had characterised their interactions for generations. However, due to a rising wave of hate speech and an increased firepower of the attacking Mai Mai and Red-Tabara forces from Burundi, that fragile peace was broken since mid-March 2021. The systematic and coordinated nature of the recent attacks clearly show that the openly professed goal of cleansing the hauts plateaux of any Banyamulenge presence and kicking members of this community out of the borders of the DRC is largely being achieved.

On 16 March, Mai Mai Ilunga and Red-Tabara launched attacks in the Kahololo area, killing 4 people, including an 82-year-old woman, burning 3 villages (Kageregeri, Kahundwe, Rwinkubo). Attacks intensified in the beginning of this month of April when the attackers burned the villages of Mataba and Goshen on 9 April 2021. Several other villages including Marungu 1 and 2, Murambi, Gitembe, Rukuka, Gahusi and Bijige (Bibangwa) were attacked and burned the following day. On 21 April 2021, four other villages namely Nyakamungu, Kageregeri 2, Mugono and Birindiro were attacked and burned. Finally, on 23 April, 16 villages that had served as a refuge for the fleeing and distressed Banyamulenge population were destroyed in a single day pushing survivors on the slopes of the hauts plateaux towards the Ruzizi plain where most of them are currently stationed in inhospitable conditions, fatigued, hungry and in constant fear of being exterminated. The latest attacks have claimed several dozens of lives and the whereabouts of many members of the community are still uncertain since those who could not flee have either been killed or are trapped in their hiding bushes, with retreating chances of survival, in an environment where they are surrounded by their attackers. The survivors who have fled the entire area have lost all their possessions, including herds of cattle and small livestock which were looted by the attacking Mai Mai and Red-Tabara groups.

While recent attacks were aimed at destroying the Katobwe-Kahololo-Rurambo area that had largely remained safe, the ethnic cleansing nature of the unfolding tragedy is evidenced by the fact that attacks have not stopped in the Bijombo-Mikenke-Minembwe area. Since the beginning of April, attacks have increased in the latter area in circumstances that clearly show a high degree of complicity between the Congolese army deployed in the area (as denounced in our previous communications) and Mai Mai militias. For instance, on 1 April, Mai Mai attacks were launched on the villages of Kabingo, Masha, Monyi, Rutigita and others in the Minembwe area. Instead of securing the attacked population, the Congolese army attacked the besieged villagers, killing 5 people, including teachers and students. Similarly, on 9 April, three young people were killed in the Bibokoboko area by soldiers of the Congolese army in circumstances that have not been clarified, absent any official investigation in the matter.

Mr. Secretary General,
The above-described recent dynamics clearly show that, the inaction that followed our previous warnings has emboldened those who have vowed to cleanse the hauts plateaux and the entire DRC
of any Banyamulenge presence. We are conscious of the fact that the inaction is often justified by a misguided reading of what is happening on the ground. Similarly to the Rwandan context some 27 years ago, a dominant reading of what is happening in the hauts plateaux often captures the events in terms of inter-ethnic conflicts. Instead of empathizing with the Banyamulenge civilians under sustained attacks from several local armed groups recruiting from ethnic communities (Bembe, Fuliiru, Vira and Nyindu) acting in close collaboration with Red-Tabara, with documented complicities of elements of the Congolese military and public officials, several reports on the conflicts, informed by disinformation campaigns, often blame the victims. Even UN investigations on the ground have often displayed partial or misguided readings of the realities due to involved actors' limited engagement with the Banyamulenge community. In a characteristic tendency to portray the events under ethnic lenses and "balance" the blame, reports have failed to give due attention to the plight of a small Banyamulenge community assailed from all sides, both at the local and national levels.
The fact that a largely outnumbered Banyamulenge minority community is undergoing this ordeal in this month of April when the world remembers the genocide that targeted the Tutsi of Rwanda ̶ with sad episodes of international failures in places like Bisesero but also in other contexts such as Srebrenica ̶ is quite ironic and displays the international community's inability to learn from past mistakes. While the hauts plateaux area is difficult to access, the world cannot, again, hide behind a lack of knowledge or information on this avoidable tragedy. In addition to our past warnings on the foreseeability of what is currently happening absent decisive action to prevent the tragedy, MONUSCO has a sizable presence in the broad area and, dynamics leading up to the current situation, including sustained anti-Banyamulenge hate speech have been documented by the United Nations Joint Human Rights Office (UNJHRO). MONUSCO's units on the grounds have been passive spectators of the unfolding tragedy. The force has occasionally engaged in what is described by survivors as photo opportunity stunts, such as the visit to Kahololo and Kitembe on 23 April 2021 when attacks resulting in the destruction of some 16 villages (described above) were taking place less than 10 km from the MONUSCO position.

Moreover, to our knowledge, neither the Congolese state, nor the international community have taken steps to sanction state actors and prominent public officials fuelling violence in the area. In our previous communications, we denounced the complicity of individual DRC officers deployed in the hauts plateaux area in the attacks that target the Banyamulenge but nothing has been done to remedy the situation. The intensification of attacks on the Banyamulenge in recent days is a product of an increased support that civilian officials and elements of the military on the ground lend to the attackers, under current circumstances where such support is not sanctioned. Even more paradoxically, some individuals involved behind the scenes in fuelling the flames of hate and violence have been rewarded for their actions. For instance, Justin Bitakwira, a public figure and former minister from the Bafuliiru community is on record calling the attacking Mai Mai militia (several from his community) his "boys" who will be rewarded if and when he is in public office. Similarly, incendiary declarations by high profile individuals such as Martin Fayulu who stated that there was no such a thing as the Banyamulenge in the DRC and that the Minembwe area was under foreign occupation, with his supporters vowing to liberate it, he is still regularly welcomed by members of the international community who contribute to the legitimation of his platform. Just as some members of the international community insisted on the participation of the extremist CDR party in the unity government in Rwanda in the1993-1994 period in Rwanda, lack of denunciation of extremist ethnic politics is one of the conducive factors for the unfolding tragedy.
The final stages of ethnic cleansing of the Banyamulenge in the hauts plateaux are taking place at a time when DRC president holds the rotating presidency of the African Union. It is not surprising therefore that continental bodies have remained silent on the plight of the Banyamulenge. Despite numerous "never again" pledges, regional authorities have failed to take decisive action, to prevent another tragedy of genocidal proportions from materializing. The Banyamulenge seem to have been sacrificed at the altar of geopolitical agenda. In view of the recent waves of attacks, Congolese authorities' approaches to addressing the crisis in the hauts plateaux ̶ through intra and inter- community dialogues combined with military interventions ̶ have largely been unsuccessful.

In spite of past failings, we remain hopeful that it is not too late to act decisively to alleviate the suffering of the Banyamulenge community in the DRC and, reiterate our previous requests for the United Nations to:
• Take urgent and decisive action to stop the killings, the looting and, the ongoing, largely successful campaign of ethnic cleansing of the Banyamulenge in the DRC;
• Provide urgently needed humanitarian assistance and protection, through MONUSCO and other UN agencies, to displaced populations scattered across the hauts plateaux and the Ruzizi plain. Assistance and protection should build on past tragic experiences such as the Gatumba Massacre in August 2004, by guaranteeing effective protection to displaced population and shielding it from further attacks;
• Decisively engage the Congolese authorities in pursuing accountability for individuals bearing responsibility for atrocities committed against civilians, including members of domestic and foreign armed groups as well as elements of the Congolese armed forces;
• Promote peacebuilding and security strategies that are likely to provide equal protection for all, foster peaceful responses to conflicts, incentivize disarmament of combatants from various groups and re-build confidence between communities;
• Engage regional countries, in ensuring that non-domestic factors of tensions in the hauts plateaux, including the presence of foreign armed groups, are properly addressed once and for all.
We renew our hope, Mr Secretary General, that the United Nations, under your leadership and its presence on the ground, will play a more proactive role in protecting a displaced Banyamulenge population in distress and ensuring a return to stability and peaceful coexistence between communities in South Kivu and the rest of the DRC.


  Yours sincerely
Ms. Adele Kibasumba
Banyamulenge Community in the USA President (Mahoro Peace Association)
Mr. Charles Mukiza
Banyamulenge Community in the DRC President (Mutualité Kinshsasa)
  Félix Rubogora
President of Gakondo Coordinating Committee
  

« Arrêtez de d’appuyer les tueurs »

Rurambo, 

 

Ce Samedi le 24, Avril 2021, le régime Tshisekedi Chilombo a encore assisté et fermé les yeux à un nouveau massacre dans les hauts plateaux d'Itombwe, commis par les milices locaux Mai Mai et étranger Red-Tabara à Ruramba là ou plus de 25 villages ont été brulés et des centaines des vaches razziées pendant que les elements de la FARDC observaient avec indifférence totale. Des centaines de civils ont ainsi trouvé la mort de la façon la plus barbare, certains tués à l'arme blanche, à la hache ou exécutés par balle, d'autres brûlés vifs dans leurs maisons. Cette semaine, des familles entières ont été exterminées: femmes, enfants et vieillards en majorité alors que les militaires de l'armée nationales regardaient sans rien faire; tout simplement parce que les victimes sont des Banyamulenges.

Ce massacre a été perpétré, comme tous les massacres précédents, après que leurs villages eut été assiégés et bombardés par les milices mai mai avec complicite de l'armée nationale. Cette situation, a endeuillé des familles, entrainé des déplacements massifs des populations et causé des pertes importantes tant humaines que matériels. Ici il faut souligner que les victimes se comptent par milliers: plus de 4000 des déplacés internes à Bwegera en provenance du haut plateau de Rurambo juste dans une seule semaine. Ils sont sans aucune assistance. On compte également plusieurs morts et environ une cinquante des personnes soit perduées dans des forets ou kidnappées.


L'armée nationale complice 


Ici il faut signaler que les refugies condamnent fermement et dénoncent la présence occasionnelles des militaires du gouvernement dans les rangs des milices et leurs allies ( les rebels Burundais du Red-Tabara) engagés dans les opérations de deracinement des Banyamulenge dans les hauts plateaux d'Itombwe. Ceci justifie la raison pour la quelle l'Etat Congolais est souvent soupçonnés de complicité avec l'ennemi. Face à cette situation sécuritaire, les éléments des FARDC dans cette zone des massacres reperpétrés contre les Banyamulenge depuis Avril 2017, sont accusés par la population de leurs complicités et leur soutien aux milices Mai Mai et Red Tabara  parfois directes ou indirecte.  Cette complicité est expliqué par le fait que les éléments de l'armée nationale octroyent la logistiques aux milices et sont souvent présents mais ils aménagent aucun  effort pour protéger la population qui demande leurs secours. Il est connu que certains des officiers sont des extrémistes tribalistes qui encouragent les massacres et les pillages des biens de Banyamulenge. Il sied aussi de rappeler certains leaders d'opinions et politiques sont accusés à l'incitation à la haine ethnique et au génocide contre Banyamulenge, entre autre Naluvumbu, Rumonge aux Etats-Unis, Michel Bwami, l'encien Ministre Justin Bitakwila etc.  Ces derniers non seulement qu'ils soutiennent les milices mai mai, en leurs incitant de massacrer les Banyamulenge, mais aussi  incitent le pillage parce qu'ils se partagent les butins. Mais le gouvernement de la RDC ferme les yeux a ces genocidaires qui ne cachent pas leur idéologie génocidaire.

Le Journal Minembwe lance un cri d'alarme tant qu'à l'opinion nationale qu'internationale  qu'il s'avère extrêmement urgent et nécessaire de venir en aide à la population des déplacés internes Banyamulenge venus de Rurambo, et demande qu'ils soient immédiatement déplacés loin de la plaine de Ruzizi qui est une fief des milices terroristes Mai mai et Red Tabara qui est un groupe armé Burundais qui ne cache pas leurs intentions de commettre un autre genocide comme celui de 2004 à Gatumba, non loin de là où ils sont actuellement. On demande egalement au gouvernement  de mettre à l'écart de la chaine de commandement et de la logistique certains officiers comme le générale Muhima et autres qui seraient réputés comme agents-relais des milices mai mai et Red Tabara en vue de réduire les pertes en vies humaines et en matériels. Il est temps que le gouvernement congolais prenne ses responsabilités de protéger les minorités comme l'exige les principes de la loi internationale.


Journal Minembwe

Hakiza A. 

Saturday, April 24, 2021

RDC : Moïse Nyarugabo alerte sur un massacre "à grande échelle" dans les hauts plateaux d'Uvira

Le député national Moïse Nyarugabo alerte la communauté tant nationale qu'internationale sur un massacre à "grande échelle" et un déracinement "programmé" qui s'effectuent dans les hauts plateaux d'Uvira, en chefferie de Bafuliru située dans le groupe de Kigoma, au Sud-Kivu. 

"Pendant que l'on pleure toutes ces personnes atrocement arrachées à la vie à Beni, Bunia et ses environs, il y a un autre coin de la République ou pareilles barbaries se commettent sans que personne n'en parle, aucune presse, aucune image, aucune photo, aucune nouvelle. Silence on tue ! En effet, la zone plateaux se trouvant entre Kahololo et Rurambo était la plus calme et épargnée des violences généralisées. Les populations de toutes les communautés s'étaient accordées de gérer leur sécurité par une auto-défense mixte et ce, pendant quelques années", déclare-t-il dans une mise au point parvenue à 7SUR7.CD ce samedi. 

Pour appuyer son argumentaire, cet élu du Sud-Kivu évoque plusieurs faits survenus dans ce coin de la République démocratique du Congo, notamment :

- Le 16 mars 2021, les groupes armés Maï-Maï Ilunga avec les Red Tabara burundais, ont attaqué et brûlé 3 villages : Kageregeri, Rwikubo et Kahundwe, tuant quatre personnes dont une maman de 82 ans brûlée vive, et blessant 4 autres personnes ;

- Le vendredi 09 avril 2021, deux villages ont été brûlés : Mataba et Goschen ;

- Le samedi 10 avril 2021, 8 villages ont été complètement rasés : Marungu 1 et 2, Murambi 1 et 2, Gitembe, Bibangwa, Gahusi et Rukuka ;

- Le 21 avril 2021, 4 villages attaqués et brûlés : Nyakamungu, Mugono, Kageregeri 2 et Birindiro ;

- Le 23 avril 2021, donc hier, des attaques généralisées venues de toutes les directions notamment Maï-Maï Ilunga, les Reds Tabara et les Maï-Maï Kasende Chubwa à Kahembe près du lac Lungwe avec d'autres alliés, ont détruit par le feu 16 villages : Gasu, Gikarage, Gifuni 1 et 2, Mibande 1 et 2, Remezo, Kibundi Gogwe, Gitavi, Gashama, Rya Kalongi, Gashararo, Ngoma, Bushoryo et Rugabano. 

"Pour les attaques d'hier, on dénombre 16 morts dont 4 corps sont retrouvés mais non encore enterrés, des blessés sans nombre et sans assistance. La population de tous ces villages est dans les forêts sous une pluie d'avril et le froid, sans espoir d'en sortir vivante. Les quelques personnes qui ont percé se dirigent vers Lemera dans les moyens plateaux. Certaines familles venaient d'y arriver", explique-t-il. 

Selon Moïse Nyarugabo, cette situation est tellement inquiétante que de tous les côtés des hauts plateaux (Minembwe, Fizi, etc.), les assassinats se font presque dans les mêmes conditions.

Face à cette situation, ce député national déplore le silence, dit-il, le plus assourdissant des autorités locales, provinciales et nationales. "Faut-il dire que depuis un mois et une semaine que ce carnage dure, aucune intervention, aucun militaire n'a bougé de sa position même pour une simple interposition. Toutes les autorités civiles et militaires locales, provinciales et nationales couvrent cette barbarie d'un silence le plus assourdissant", affirme-t-il. 

Pour mettre un terme à ce qu'il qualifie de barbaries, il demande aux forces armées de la RDC de faire leur travail. "Je lance encore un cri d'alarme. Je demande que l'armée fasse son travail, qu'elle fasse diligence pour sauver ce qui peut l'être mais aussi qu'elle organise les opérations contre ces groupes armés locaux et étrangers", lance l'élu du Sud-Kivu. 

Il appelle aussi les autorités civiles, du chef de collectivité, administrateur du territoire, gouverneur jusqu'au gouvernement central, à agir, chacune dans son secteur et dans les limites de ses compétences. "Il en est ainsi pour la MONUSCO qui d'ailleurs a survolé la zone il y a deux jours", ajoute-il. 

Par ailleurs, le député national Moïse Nyarugabo invite les notables du Sud-Kivu et en particulier ceux d'Uvira et de Fizi à ne pas assister à ces massacres en observateurs et laisser faire, car "c'est une erreur et une joie de courte durée de penser que ça n'arrive qu'aux autres".

Elysée Odia et Prince Mayiro

LA SONNETTE D’ALARME DE GENOCIDE CONTRE BANYAMULENGE

L'Honorable MUHIVWA NGWEBO Godefroy tire la sonnette d'alarme 

Chers cadres, intellectuels et opérateurs socio-politico-économiques du Sud-Kivu

Depuis 2017, des affrontements entre milices tribales ou ethniques se déroulent dans les hauts plateaux de Fizi, Mwenga et Uvira.

Ce qui paraissait comme étant des conflits liés au contrôle du pouvoir dans le groupement de Bijombo a viré aujourd'hui à un déracinement total des peuples de ces plateaux.

Les Babembe, Bafuliiru, Banyamulenge, Banyindu, Bashi, sont en errance dans les vallées et forêts de montagne en cette période fortement pluvieuse dans la région de la chaine des Mitumba connue pour son froid qui n'a d'égal que les régions proches des pôles. C'est là que ces populations se sont réfugiées, dépourvues de tout.

Les Banyamulenge ont perdu toutes leurs vaches qui constituaient leur unique richesse. Ils sont donc dépourvus de tous les moyens de leur subsistance. Les petites enclaves de Minembwe, Mikenge, Kamombo où ils vivent encore entassés comme déplacés ne les herbergeront certainement que pour des jours très comptés tellement la pression des milices coalisées de leurs voisins est forte, des tueries des masses sont à craindre dans un tout proche avenir. Ne dîtes pas demain que n'étiez pas informés. Dieu seul sait comment tous ces gens se sortiront de cet engrainage de violence.

Leurs voisins Bafuliiru, Babembe et Banyindu sont dans les forêts avoisinantes, Itombwe à l'occurrence, soumis à toutes sortes de privations ne sachant pas comment sortir de leurs cachettes. Ils n'ont ni à manger ni soins médicaux, bref ils sont, comme leurs voisins Banyamulenge, abandonnés à leur triste sort et soumis à une mort certaine.

Dans tout ça seuls les seigneurs de guerre se tirent d'affaires eux qui ont mis leurs familles à l'abri et pris soin de mettre en place des réseaux de collecte et de réception des dons qui leur font vivre.

Ce drame que tout le monde regarde embraser toute cette région y compris la très pacifique Chefferie des Bafuliiru, où toute sa population de sa partie Hauts plateaux vient d'être expulsée (plus de 10 villages Banyamulenge ont flambé en une semaine et leurs occupants en errance), je disais que ce drame ne finira pas de faire ses victimes si nous ne nous impliquons pas tous à l'arrêter. Il est possible d'y arriver. Ne gardons pas le silence devant le mal. L'histoire nous jugera vivants ou morts.


Bukavu, 24 avril 2021


Honorable MUHIVWA NGWEBO Godefroy

Friday, April 16, 2021

DES FEMMES BANYAMULENGE QUI SONT VIOLENTÉES PAR LE GÉN.MUHIMA DIEUDONNÉ À MINEMBWE.

*C'EST LE TOUR DES FEMMES BANYAMULENGE QUI SONT VIOLENTÉES PAR LE GÉN.MUHIMA DIEUDONNÉ À MINEMBWE.*
*~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~*

Depuis quelques semaines déjà, les femmes Banyamulenge de Minembwe (tout âge),   sont extrêmement violentées par les FARDC du Général de brigade Muhima Dieudonné commandant de la 12ème brigade de Minembwe. 

Outre, les jeunes tués, les hommes Banyamulenge déstabilisés à outrance à Minembwe

Outre, les balles qui déchirent les oreilles nuit comme la journée à Minembwe centre, pour pousser les Banyamulenge de fuir la contrée et laisser l'entrée facile aux divers Mai-mai choyés par Muhima Dieudonné 

Les informations fiables et concordantes signalent ces derniers jours, les arrestations sans répit des innocentes femmes Banyamulenge par l'armée.

Des groupes des FARDC violent en équipe des femmes Banyamulenge. 
Au moment où nous faisons cette plume, les unes sont hospitalisées les autres hésitent encore à dénoncer cette tragédie qualifiée de crime génocidaire. 

Dans le bureau du redoutable Gén Muhima Dieudonné, les mamans Banyamulenge y sont convoquées, les interrogatoires se succèdent et ne s'arrêtent guère. 

Les prétextes d'arrestation sont divers et tous sont sans aucun fondement. 

*La stratégie de malmener les femmes Banyamulenge n'est pas inodine*

Le comportement de la femme munyamulenge est réputé exemplaire, mais pour que la tribu Banyamulenge soit suffisamment déstabilisée, il faut commencer à déstabiliser la femme (mère, épouse)

De part ses mœurs, si une femme Banyamulenge est même faussement accusée du n'importe quoi, elle peut aussitôt fuir Minembwe et tous les hauts plateaux. 

Si les femmes fuient, c'est le foyer qui est en mouvement de fuir, ainsi le plan fasciné par le Général sera mis en exécution sans peine. 

*Autant nous exhortons le Gén Muhima d'avoir pitié aux Banyamulenge, autant nous lançons une voix forte au gouvernement de mettre fin à ce calvaire*

Notre Gén Muhima, nous continuons à solliciter votre humanité, votre bienvaillance pour que tu puisses faire compassion envers les Banyamulenge en commençant par la femme, (la fille) , jeunesse et tous les habitants de hauts plateaux de Minembwe ( Uvira, Mwenga et Fizi) 

Le gouvernement central de Kinshasa et le gouvernement provincial de Bukavu et la communauté internationale, aient la commisération envers cette communauté complètement massacrée par la coalition des nazis africains contre les Banyamulenge depuis le mois d'avril 2017. Un génocide sui generis est en cours et  bien malheureusement, la planète reste aphone, les bourreaux semblent soutenus 

- Que vive la République Démocratique du Congo. 

- Que l' Éternel tout puissant vienne en aide comme toujours aux Banyamulenge. 

Fait ce vendredi 16 avril 2021 

*Me BUKURU NTWARI WA N*

Tél: *243 998 25 38 49*

Wednesday, April 14, 2021

*FARDC,RED-TABARA,MAI-MAI, ZIKOMEJE KURIMBURA ABANYAMULENGE MU MINEMBWE, SUD-KIVU,RDC

*ACTION POUR LA PAIX LA JUSTICE ET LE TRAVAIL ( APJT)*
Tél: *243 998 25 38 49*
*=========================*

*ITANGAZO RIGENEWE ITANGAZAMAKURU (IMPURUZA)*
*=========================*

*FARDC,RED-TABARA,MAI-MAI, ZIKOMEJE KURIMBURA ABANYAMULENGE MU MINEMBWE, SUD-KIVU,RDC*
*=========================*

Umuryango uharanira Amahoro, Ubutungane n'Ibikorwa, (A.P.J.T),  uramenyesha *abanyamakuru*, ko Abanyamulenge bakomeje kurimburwa kuva 2017.
Guhera mu ntangiriro z'ichumweru cho kuva 8 -11/ 4/ 2021, ubwoko b'Abanyamulenge ko burarimburwa mu buryo bwa burundu, kuri gakondo,mu misozi miremire ya Minembwe ho muri teritware za Uvira, Mwenga,na Fizi mu ntara ya Sud-Kivu, RDC. 

Ingabo z'igihugu chachu *Forces de la République Démocratique du Congo* (FARDC), nizo ziri kw'isonga,Mai- mai,Red-Tabara,Fnl palipehutu na Forebu mu kurimbura Inzirakarengane z'Abanyamulenge. 

Kuva muri iki chumweru tuvuze, iryo huriro ry'Aba jenosideri rimaze kwicha aba *civils b'Abanyamulenge  barenga 20, ahitwa ku KABINGO, KABARA, BIBOGOBOGO, KU NDONDO YA BIJOMBO, GAHORORO*, hamaze gukomeretswa Aba civils barenga 25, ama villages arenga 13 aratwikwa hanyagwa inka n'andi matungo, bitafite ingano. 

Abanyamulenge bose aribo *TWIRWANEHO*, bari kwirwanaho bahangana n'abo ba jenosideri, muri izo mpande zose, za teritware zitatu, zigize, amajyepfo y'intara ya Sud-Kivu. 

Bamenyeshamakuru, uyu ni umwaka ugira *uwa gatanu (5)* Abanyamulenge bari kurimburwa.

 Mukwiriye rwose gutabariza ubu bwoko bwacu Abanyamulenge, buri ku marwa ni ryo huriro ryaba génocidaires riyobowe na *Gén Muhima Dieudonné*, ukuriye 12ème Brigade de Minembwe kuva mu kwezi kwa gatatu 2020. 

Ibihugu by'ibihangange ku Isi, Monusco ONU, UA, UE, n'indi miryango ikomeye, BARINUMIYE ngo Abanyamulenge barimburwe izuba ryaka barebera. 

Inkiko mpuzamahanga ni zo mu gihugu chacu, zibereye guhana abo ba JENOSIDERI 

Banyamakuru, tubamenyeshe ko ari ubwa mbere kuva 2017, Abanyamulenge barimburirwa ubutitsa, icharimwe murayo ma teritware atatu 3, mu minsi ichumi yikurikiranya. 

Turabinginga ngo mutabarize, ubwoko b'Abanyamulenge, iyo nkota y'iryo huriro rya aba nazis africains contre les Banyamulenge ihagarare. 

IMANA irengere Abanyamulenge

Bikorewe i Bukavu RDC, 10 avril 2021 

*Me BUKURU NTWARI WA N*

          Président

Saturday, April 10, 2021

ESQUISSE HISTORIQUE DES PRINCIPALES ETHNIES DES HAUTS PLATEAUX D’ITOMBWE ET LEURS ANTERIORITES SECULAIRES DANS LA REGION


L'histoire  est  têtue, note en lettres d'or  et ne nous pardonnera jamais de nos actes ou méfaits sur les autres : de Donatien  de Dieu  Mayombo

Il ya  près  de 4 ans  que les hauts plateaux d'Itombwe (  Fizi, Mwenga et Uvira)  sont   devenus  le théâtre sanglant perpétré  contre les Tutsi,  des tueries   à  grande échelle   contre les  Banyamulenge   faussement  baptisées  d'un conflit intercommunautaire par le pouvoir.

En effet,  les tueries  qui sévissent  dans les hauts plateaux  d'Itombwe   marquent  bel et  bien  la volonté  destructive, intentionnelle, systématique et planifiée  contre un groupe ou d'une partie d'un groupe ethnique Tutsis  Banyamulenge se trouvant  dans les hauts plateaux d'Itombwe.

Des  tueries abominables et, une  vraie guerre avec des vraies peurs et de vrais morts, de vraies trahisons et de vrais courages de tuer, de vraies tortures et afin  un vrai génocide au sens propre du terme.  Et, par là-dessus, un silence hypocrite : Un silence qui dure plus de quatre  années consécutives.

Le  Secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan précise en mai 1998 à l'ouverture de la conférence de Rome :   Beaucoup pensaient, sans aucun doute, que les horreurs de la Seconde Guerre mondiale (les camps, la cruauté, les exterminations, l'holocauste) ne pourraient jamais se reproduire. Et pourtant on les a revues.

Au Cambodge, en Bosnie-Herzégovine et  au Rwanda.

A l'heure actuelle, leurs  voisins c'est-à-dire  les ethnies  avoisinantes aux  Banyamulenge  ont  montré  qu'ils ont une capacité sans limite de leur   faire du  mal et que  les rescapés Banyamulenge   doivent obligatoirement    regagner   le Rwanda  supposé  leur pays natal,  d'ailleurs les plus extrémistes  les enverraient  très  loin en Ethiopie.

Toutes les notions de l'histoire   sont foulées  volontiers  aux  pieds  de sorte que  le Ministre honoraire  Justin  Bitakwila  se permet  de prendre  en otage l'opinion congolaise  en affirmant sans  ambages ni crainte   avoir  vit  de ses propre  yeux  les Banyamulenge  entrain de traverser  la Ruzizi en provenance  du  Rwanda avec bagage  à  la tête, quelle honte pour une personnalité  publique de la taille ?

Personnellement  j'ai été profondément  touché  par la profanation  de l'identité  de mon  peuple ( Les Banyamulenge)   simplement à  raison de l'altérite et du délit de faciès . Ainsi  si tu diffères  de moi, mon frère (Bitakwila)  loin  de me léser,  tu m'enrichis  a  dit  Antoine de Saint-Exupéry.

Dans  notre démarche scientifique  de rechercher les origines  et  l'antériorité  séculaire de l'une ou l'autre ethnie  dans  la région  d'Itombwe;   nous avions  d'abord  abordé  les ethnies  dites  majoritaires pour  afin   finir avec  l'ethnie  minoritaire,   qui se cherche  aujourd'hui de  la place au  soleil.

Le livre  « les  Banyamulenge de  MUTAMBO J. Jondwe  »  contient  les informations  capables   d'enrayer  les idées  rétrogrades  avancées  par   les extrémistes qui cherchent  à  changer  la cour de l'histoire   des  Tutsis  Banyamulenge.

Le  mérite  de cet article  est  d'apporter  la contribution  à la quête de la vérité  sur les monstrueuses  falsification  de  l'histoire  des Tutsis  Banyamulenge  dans  leur pays d'origine.

Les  Tutsi congolais   ne peuvent  trouver  d'autres moyens  que d'écrire, crier et  porté  à  la connaissance du monde  du  calvaire qui leur   sont infligés  par ceux-là  qui   d' ailleurs  étaient   sensés  les  protéger .

  1. LES BABEMBE 

L'origine  et la signification  du nom Babembe  soulève  quelques interrogations. On ne saurait  pas dire si ce nom provient  d'un  ancêtre commun  à tous les Babembe, ou s'il s'agit du nom de la région qu'ils habitent actuellement. On pourrait plutôt se  pencher vers la deuxième hypothèse du fait que la région habitée par les Babembe s'appelle Bubembe. Mais d'où serait-il venu ce nom et quand est-il apparu ? Autant de questions auxquelles les études ultérieures plus fouillées pourraient répondre.

Dans une étude consacrée à l'Afrique Equatoriale, Gilles Sauter ( 1) signale l'existence d'un peuple  Babembe  au Congo- Brazzaville et qui habite le Niari-Ogoué. On se trouve en présence  de deux  peuples pour les pays différents  et   qui portent  le même nom.

Auraient-ils aussi la même origine ?  Limitons-nous pour le moment à ce qui est connu actuellement sur cette ethnie.  L'ethnie des Babembe est constituée  des  plusieurs clans qui, au départ, n'auraient pas  tous la même origine. Il y aurait  probablement un noyau  Bamembe qui se serait enrichi  d'éléments exogènes provenant du fond  autochtone  ancien et des Lega  et qui se seraient fondues  pour former l'actuelle grande ethnie  Babembe.

Ainsi, les clans de Basikalangwa du secteur  de Ngandja et de basimukinje des  secteurs de Mutambala et d'Itombwe  auraient des liens avec  les personnes des souches pygmoïdes.

Par ailleurs le clan Babungwe, Balala, Basimunyaka, Basimukuma, Basimukuma, Basimuenda,  Basombo et basimimi , seraient apparentés aux lega.

D'autres familles venues de  Kabamabre, notamment les Babuyu établies dans la plaine de Mutambala  se seraient  fondus  dans les différents  clans de l'actuelle ethnie Babembe. Cependant la tradition orale signale qu'à Mboko, il n'est pas rare de trouver des Babembe ayant une souche Burundaise.

En fin, le brassage bio-culturel dû  à  la rencontre au bord du lac Tanganyika, des Babembe en migration avec des riverains Bajoba et Masanze de Baraka, auraient contribué à  la formation locale notamment les Basikasilo.

Selon Moeller, le site originel des Babembe en tant que groupe ethnique serait  compris entre  Elila- Luama et Ulindi aux 17 siècles au 18 eme siècle (2).

De  la région d'Elila-Luama  seraient partis deux courants  migratoires qui auraient dispersés les babemebe en deux foyers. Notamment la côte lacustre de Tanganyika, en passant par Lulambwe, et la région Nemba Mutambala via Lulenge.

De la région d'Ulindi serait  partie une communauté non moins importante qui aurait traversé  l'Itombwe avant de gagner les rives du lac tanganyika.  Ainsi, l'actuel secteur   d'itombwe est peuplé par les descendants de cette migration.  Une ethnie fière d'elle-même et parfois fruste. Un peuple  belliqueux  qui aime naturellement  la  guerre et de  l'entretenir.   C'est ainsi   que le territoire de Fizi fût  dénommé  la zone rouge  pendant la rébellion  Muleliste car  Fizi  constituait  un bastion   favorable  à ces  derniers.

Les  Babembe  se disent  M'bembe M'bondo pour dire un  M'bembe original par rapport  aux autres Bembe  résultant des brassages ethniques, ou des migrations ultérieures.  Et  pourtant, même ceux-là  qui se disent  M'Bemebe  M'bondo  résultent d'un brassage  lointain, connu ou non.

  1. LES BAFULERO

Le nom actuel de Bafulero  leur aurait été donné  par un Mwami du Rwanda ou du Burundi qui, les ayant rencontrés  pour la première fois, leur aurait demandé  comment ils appelaient, ne lui ayant pas donner  une réponse satisfaisante, ce derniers les auraient traités  d'ignorant  « abapfulero » (2)  et cette injure se serait collée pour devenir  son ethnonyme.

Cette  hypothèse  est collaborée par  Mushonio qui affirme que l'appellation

« Bafulero » aurait été donné  à  ce peuple par un Munyarwanda qui, voulait connaitre son nom, a eu la réponse, nous n'avons pas de nom. Le Munyarwanda  étonné s'exclama :  Murabapfulero, ce qui signifie vous êtes  donc  des morts ou idiots.

A ce  même sujet, Luremesha( 3)  précise  que la première rencontre entre le Mwami Rwamo de Bafulero avec Rugorora se passa à  Kakamba. C'était au cours  de leurs entretiens que ce dernier donna le nom de  Bapfulero à cette tribu jusque-là anonyme.

Pour  Migombano, les Bapfulero( 4)  sont partis de la région de Lwindi sans nom et en deux vagues : la première vague cherche à s'installer dans les hautes montagnes de Mugogo-Lungwe. Elle se heurta  à certains obstacles tels que les épidémies, les fauves, la famine et le froid. Une grande partie fut décimés, mais les survivants traversèrent la forêt  et s'installèrent  dans ce qui deviendra plus tard le territoire de Bapfulero. La seconde vague contourna au sud de Mulenge.

Ces vagues se rencontrèrent alors. Elles appelèrent  cet endroit le lieu de  péril Bufurilu Maherero ce qui signifie  lieu des morts.

Quant à leur origine, les Bafulero seraient originaires de Bunyoro. Ils auraient se séjourné dans l'Ulindi avant d'occuper leur territoire actuel. Pour ceux de Bafulero venus de Lwindi, ils s'installèrent  sur les montagnes qui surplombent la plaine de la  Rusizi. Ils  y restèrent pendant très longtemps et descendaient dans la vallée pour la chasse.

Les traditions orales des Bafulero affirment la préexistence d'un autre groupe des  Balemera  préétablis  dans la région  de Lemera au moment où les Bahamba émigraient.

Les plus connus  des chefs des migrations Bafulero sont Kikanwe, Kigongwe, et  Kilingishi. Ce dernier  a été le plus cité  par la tradition et certains  travaux scientifiques le mentionnent.

Au sujet de  Balemera, ils sont venus de l'Est, et se sont installes à Lemara. Or, il est connu aujourd'hui que  Lemera fut une des capitales au Sud du Rwanda des populations anciennes Abarenge.

Les balemera  seraient-ils apparentés aux Barenge ? Nous ne savons pas le prouver, mais cette éventualité n'est pas à exclure définitivement.  Les recherches ultérieures pourront  nous éclairer  là- dessus.

Quant au Bafulero, nous l'avons déjà souligné plus haut, ils ne sont pas tous venus de Lwindi. La majeure partie de l'actuelle ethnie Bafulero est venue de l'Est (du Rwanda et du Burundi).

R.Bourgeois  le confirme en ces termes : En plus de de Bahutu et Batutsi, les populations suivantes  sont parmi les habitants du Rwanda et du Burundi : Bahorohoro, Bamoso, Bahavu, Bahunde, Banyabungo, Bafulero, Bavira et Baha.

En effet, les Bazige, les bahungu et les Bagesera, actuellement de l'ethnie  Bafurero sont d'origine Burundaise ou Rwandaise. Mworoha( 5)  note ceci à propos  des Bazige (Burundais  habitant l'uzige, plaine de la Ruzizi) : une des aventures les plus remarquables est de la carrière  du chef Munyakarama Kiyogoma.

Issu d'une famille pauvre Tutsi du Mugamba méridional, il fut élevé chef par  son oncle maternel qui était un petit chef  de la plaine vers Kanyosha.  Kiyogoma hérita de ce dernier, à la fin des années 1870, puis étendit son pouvoir de Buramata à la Mugere, au détriment  des petits  chefs de cette région, appelée Luzige dans les récits des premiers explorateurs.

Il réussit à conserver une grande loyauté à l'égard de Mwezi tout en développant des rapports avec les différents éléments (y compris étrangers), en action dans l'Imbo  à la fin du règne.

Il est clairement établi que le clan Abazige est d'origine Burundaise et que leur chef Kiyogoma a règne dans la plaine (Imbo) et dépendait du Mwami du Burundi  Mwezi- Gisabo. Avec le mouvement de dissidence, Kiyogoma détacha  la région de l'Uzige  du pouvoir de Mwezi- Gisabo et devint autonome.  Hier ils étaient  des burundais Tutsi, issus des familles pauvres Tutsi, aujourd'hui, ils sont tous Bafulero.

Les  Bahungu, quant à eux, sont des burundais installés  à Muhungu , localité située sur le flanc-Est des montagnes surplombant le lac Tanganyika, afin de contré   la progression  des Bafulero vers le Sud.  D'origine Burundaise, ils ont été installes vers 1927 par Ndabagoye, alors grand chef coutumier de la plaine  de la Ruzizi, ils sont actuellement fondus dans l'ethnie Bafulero à laquelle ils n'appartenaient pas avant 1827.

NB : Des  éléments ci-hauts expliqués nous permettent  d'affirmer que l'ethnie  des Bafulero est la  résultante des  mélanges des populations venues  de Lwindi, du Burundi  et Rwanda. Ils habitent principalement  les centres d'uvira, Kiliba, Sange, Luberizi, Lemera, Mwanga, Kidote  et les hauts plateaux jusqu'à Mirimba.

Leur langue  s'apparente au Kirundi, Kinyarwanda et Kivira.

Les populations venues du Rwanda ou du Burundi précolonial fondus actuellement dans l'Ethnie Bafulero, se sont établies dans la plaine de la Ruzizi avant leur migration vers les hauts plateaux.

  1. LES BAVIRA

L'etynonyme  Bavira est dérivé du terme  Kivira qui signifie palmier à huile. Ainsi, les Bavira seraient littéralement les habitants du pays des palmiers à huile.  Ce serait probablement autours des années 1850-1860 que les négociateurs arabes, venus de Udjidji, auraient donné le nom de  Bavira aux habitants de la partie occidentale du Lac  Tanganyika.

A la  question comment vous appelez- vous? Posée à un chef assis sous le palmier, la réponse était  Kivira: c'est un palmier. Le négociant n'ayant pas compris qu'il s'agissait du palmier à huile , et non de l'ethnie de son interlocuteur, en déduisit que les habitants de la région s'appelaient  les " Bavira".

Il s'agit là d'un malentendu  fréquent  dans "Afrique colonial". Une version est rapportée par le professeur Yumba wa  Kioni,conseiller de l'ancien gouverneur du Kivu. A une question posée au  Mwami Lenge. Comment portez-vous le nom de lenghe   si courant chez les Baluba du Shaba? Le chef répondit  que ses ancêtres lointains étaient venus de l'empire Luba pour guerroyer aux abords du lac  Tanganyika.

A leur retour, une partie des leurs aurait décidé de rester aux abords du lac Tanganyika. Ceux qui rentraient les auraient  traités  des  " Bavira"  qui restaient à l'étranger. Le mot "  Bavira" en Kiluba signifie: imbecile et insensé.  Le nom de Bavira devenu par la suite  " les Bavira" puis  Buvira aurait été donné par cette partie des Baluba resté aux abords  du lac Tanganyika.

D'aprés une  autre tradition orale, il semblerait que l'ethnie à  dénommer  Bavira s'appelait les" Bajoba" et leur langue Kijoba. Cette assertion est corroborée par Mukerwa ( 6)  qui a écrit " les Vira Kijoba qui est specialement une langue de culture  Vira.

Selon une autre source raportée  par  Muzuri ( 7)  l'origine de  Bavira serait le Maniema , doù les  Banyalenge seraient partis sous  la direction de leur chef  Kirunga.

Les Bajoba auraient précedé les  Banyalenge. Quelques descendant des Bajoba vivaient encore dans la zone de Makobora, à Gomba , Kitu et Kifuta. Il est difficile de le distinguer de Bavira. Ils se reconnaissent au Bavira, mais ils s'appellent  Bajoba.

Pour  Bishikwabo l'ethnonyme  Bavira aurait comme origine les refus des poisons offerts par les pecheurs Babwari aux Bafulero. Ces derniers ignoraient les poissons et les prenaient pour les serpents. Ainsi les pécheurs les qualifièrent des  Bavira qui signifient " ignorant"

Selon  Kingwengwe, le clan régnant chez les Bavira n'a rien de commun avec les autres. La question est celle de savoir comment  ce clan est arrivé au pouvoir alors qu'il est minoritaire.  Nyandui  conclut que tous les éléments  militant en faveur de l'attribution aux Bavira de l'origine Luba ou Tanzaniennes; il est établi actuellement que l'ethnie Vira est composée  des : éléments hétéroclites venant de la  Tanzanie, du Burundi et de l'ouest de la région qu'il occupe actuellement.

En 1871, H.M. Stanyley, dans ses exploitations de la Ruzizi et de la côte occidentale du Tanganyika, affirme que le pays de  Bavira avait comme capitale " Soumbulizi" actuel Kabimba. Dans ses descriptions sur la région, stanylay localise les Vira dans la zone l'entre Kabimba et Monikamba ( makobora), au nord du pays Vira, il y aurait le pays des Bazige ( Barundi) les Bashi et les Burundi.

Selon Weis (8) " les Bavira seraient arrivés les premiers aux XVII siècle. Après avoir fait un détour par le Maniema, ils auraient traversés l'Itombwe et se seraient rependus sur une surface correspondant à peu près à l'ensemble du territoire d'uvira couvrant le versant du lac de Makobora  ngweshe, au sud de Bukavu  sur une distance de quelques 150 km.

La caractéristiques  principale de l'histoire des Bavira, depuis leur arrivé dans la région qu'ils habitant actuellement, est une suite de recul sous la pression de nouveaux venus.

Ainsi par exemple au nord, ils furent réfoulés jusqu' à kiliba par les Bashi et les Bafulelo venus fraichement de Lwindi. Et plus récement de Kiliba à Kawizi.

A l'est, la poussée  des populations venus du Burundi ( les bazige et les Barundi de la plaine de la Ruzizi) les obligea à perdre les terres de la plaine et de Kiliba.

Au sud, les Babembe les poussèrent jusqu'à la Kambeluku et à l'ouest, l'occupation des plateaux par les Banyamulenge ne permit pas leurs progression vers la région montagneuses.

Aussi, depuis le XVII siècle jusqu'au XIX siècle, Bavira perdirent-ils les terres suivantes:

-Au XVII siècle la région de la plaine de la Ruzizi

-Au XVII la région de Katumba, qui sera cédé définitivement au Barundi, à la convetion de 1910.

-Au XIX siècle, la région située entre Kiliba et Kawizi sous la pression de Bafulero et des Barundi et au sud , la région de Kalundja située au sud de  Makobola, à la suite des poussées bes  Babembe.

La situation actuelle des Bavira à éte resumée par Weis de la manière suivante: cette situation aboutit à une position de refuge, les Vira reculent progressivement sous la poussée des peuples voisins. Cela aide à comprendre qu'ils soient établis dans des conditions physiques difficiles, sur un versant raide, aux sols détritiques. Certes l'espace leur était ouverte longtemps vers le plateau en altitude.

Aujourd'hui, poursuit Weis, l'extension en altitude leur  est interdire, dans cet espace que les  " les  Banyamulenge" ont trouvé vide à la fin du 18eme siècle et qu'ils ont occupés. Et très récemment, la création de la ville d'Uvira n'a-te-elle pas obligé encore les Bavira à se confiner sur les flancs montagneux au profit d'un peuplement cosmopolite de la cité.

  1. LES BANYAMULENGE

L'Afrique  écrira sa propre histoire  et elle sera au nord et au sud du sahara une   histoire  de gloire et de dignité : P.E Lumumba.

Le nom «Banyamulenge» résulterait, selon Ruremesha  de la combinaison  de deux éléments linguistiques « Banya »  préfixe qui désignant  l'origine  ou l'appartenance  et « Mulenge » qui dérive du  mot « Umulenge»  signifiant  village ou hameau.

Plusieurs hypothèses  ont été émises concernant  l'origine et le sens de ce vocable « Banyamulenge », il serait utile de les signaler.

1ere   HYPOTHESE :   le nom Banyamulenge serait lié  au village Mulenge (9) .  Depelchin  le précise en ces termes : poursuivant leurs migrations  d'Itombwe , les pasteurs fondèrent leur premier village entre Sange et la localité de Lemera, actuel chef-lieu de la collectivité des Bafulero.

Plusieurs  années après, ce village devait être leur capital si bien que leurs  compagnons  qui restaient derrière  avaient référence pour les designer en les appelant Banyamulenge . « thier companions who stayed behend referred to them as banyamulenge»

Ce village crée vers les années 1850-1860 deviendra un grand  centre de négoce  entre Bushi  au nord et Uvira au sud.

2eme   HYPOTHESE : L'ethnonyme  «Banyamulenge» (Peuple de Mulenge) ait commencé d'être employé  vers  les années 1960-1970   pour s'affirmer face à un début d'ostracisme qui, tendait à les assimiler aux réfugiés Tutsi du Rwanda que la Croix-Rouge avaient placé les camps dans certains villages  du Sud-kivu notamment;   Katombwe, Lemera et  Ruvunge.

 LE  PEUPLEMENT  DU HAUTS  PLATEAUX   D'ITOMBWE   PAR  LES  BANYAMULENGE

Selon  M. Joseph  la tradition orale a retenu trois faits importants qui seraient à la base du peuplement  de l'itombwe par les Banyamulenge.

  1. LA RECHERCHE DES PATURAGES

Elle  est attribuée  a Serugabika  dont le nom a été donné  au clan  Abagabika.  Serugabika aurait  traversé  la Ruzizi à la recherche du pâturage.

Il y  aurait  amené son bétail pour l'abreuver,  la rive droite de la Ruzizi  lui était inconnue.  Il décida  de tenter une aventure en faisant traverser  son bétail à  la rive droite  il n'eut pas des difficultés  car c'était  pendant la saison sèche, la Ruzizi étant en étiage. Il trouva la plaine vide et le pâturage très riche, décide de s'y établir.  L'étendue vide disponible le tenta. Il amena sa famille, et ses voisins le suivirent par la suite.

La tradition orale dit, par ailleurs que certains descendants d'Abagabika, seraient partis dans les régions lointaines et seraient aujourd'hui  assimilés aux autres ethnies du Congo notamment  au dans le Kasaï……..

  1. ABANYABYINSHI ET LEURS PARTISANS (1510-1543)

Les  Abanyabyinshi ( 10)   constituent l'un des 26 clans qui composent l'ethnie des Banyamulenge. Il est le premier en importance numérique. Selon la tradition orale, la migration  des banyabyinshi se serait déroulée sous le règne de Karinga( ku ngoma ya Karinga). Elle aurait été provoquée  par le guerres  des successions. Les Banyabyinshi reconnaissent eux-mêmes qu'ils sont les descendants de Byinshi fils de Bamararungu dit Bamara.

A propos de Banyabyinshi et de leur  migration, l'Abbe Alexis Kagame a décrit dans son abrégé  de l'ethnohistoire du Rwanda, le contexte dans lequel les Banyabyinshi qui ont quitté  le Rwanda précolonial.

Arrivés  dans la plaine de la Ruzizi, ils se retrouvèrent  Kakamba  où  ils rencontrèrent les descendant de Serugabika et d'autres familles qui l'avaient suivi à  la recherche de pâturage et qui avaient  déjà exploré la région.

  1. FAMINE  DE  POMME  DE  TERRE 

La tradition orale a retenu qu'il eut une famine  inégale dans le Rwanda précolonial, tres probablement dans le Burundi. Les rivières avaient tari, les forets étaient desséchées ; aucune plante ne résistait à la sécheresse et  il y avait partout que de la poussière.  La population fut obligée  de se déplacer  vers d'autres régions. Elle traversa la Ruzizi et s'établit  dans  la plaine de la Ruzizi.  Selon Bahame et A. Kagame  cette migration se serait déroulée sous la règne de Yuhi  IV Gahindiro  ( 1746-1802).

De la plaine de la RuzizI ( Kakamba) ces populations furent obligées  par le climat chaud et les maladie endémiques  de la plaine de la Ruzizi à monter dans les régions  montagneuses . Elles fondèrent le premier grand village  auquel elles donnèrent le nom  de Mulenge vers 1850.  Du centre de Mulenge ils s'eparpillent sur les plateaux communément appelés les plateaux d'Itombwe en fondant successivement les villages suivants : Ruvumera, Ndegu et Gatobo en 1860, et Muhanga en 1865.

Plus tard en 1881, precise Weis, elles fonderent les villages de Gallye, Munanira,Kishwembwe, Kalonge- gataka avant de progresser vers les territoires  qui deviendont plus tard les territoires  de Fizi et de Mwenge oú ils occuperent les villages importants de Rubuga, Magunda, Katanga, Kagogo, Bijombo, Kabara, Tulambo et Minembwe.

En  résumé, la tradition orale affirme qu'il a eu trois episodes dansle peuplement de l'Itombwe  precolonial par les Banyamulenge.

  1. L'épisode de Serugabika, non datée mais antérieure a celle de Byinshi
  2. L'épisode de Byinshi qui se situe entre 1510-1543) Ku ngoma ya Karinga
  3. La dernière épisode est celle due a la famine  et au tarissements des rivières. cette période se situerait sous le règne du Mwami du rwanda  Yuhi IV Gahindi ( 1746-1802)

LES  BANYAMULENGE NE SONT PAS TOUS D'ORIGINE RWANDAISE ET   ILS NE SONT  MEME PAS  QUE DES TUTSIS

Le village Mulenge réunissait des populations d'origines diverses:

-Celles venues précolonial:   Abasinga, Abega, Abanyabyinshi, Abasita, Abatwari, Abazigaba, Abitira…

-Celles venues du Burundi précolonial: Abahiga, Abongera, Abanyakarama,

-Celles venues du territoire de Tanganyika (tanzanie) précolonial: Abaha, Abaphurika…

-Des personnes d'origines Rwandaise ou burundaises dont les clans n'existent que chez les Banyamulenge Signe de leur ancienete seculaire dans l'Itombwe: Abasegege, Abasama Abadahurwa, Abasinzira, Abagorora……..

-Des bafulero devenus banyamulenge dont les descendants sont connus.

CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

Au cours de plus de soixante dernières années de l'indépendance du Congo, les Lois congolaises sur la nationalité ont été modifiées à quatre reprises, souvent au détriment des tutsi qui ont été privés par intermittence de leur droit à la nationalité congolaise.

A maintes fois, les Tutsi furent nationalisés ou dénationalisés au gré des intérêts tribalistes.

La théorie hamitique, et les idéologies divisionnistes qui en découlent, reste sa principale leitmotiv. Les écrits ethnocentriques  européens ont semés  cette idéologie maléfique (hamitique)  qui qualifiait  les Tutsis  et certains autres groupes africains des faux  nègres donnant ainsi  une sève xénophobes  dans l'imaginaire politique  dans la région du grands lacs, un courant  philosophique  dont  J. Bitakwila  est un  disciple assidu .

Il est impératif que l'intelligentsia congolaise  se dote de stratégies et d'instruments susceptibles de catalyser progressivement l'émergence des conditions favorables à la paix durable dans notre pays.

Le règlement des antagonismes et la construction d'une paix durable sont inséparables et conditionnels du développement stable. Et le développement durable au Congo, et ailleurs en Afrique, doit constamment s'articuler sur l'élément humain. Celui-ci, dans toute sa diversité et son entièreté, doit en être l'acteur et le bénéficiaire par dessus toute autre chose, car la crise identitaire n'est pas l'expression  d'un héritage  ancestral, elle est le fruit  d'une situation mal contrôlée : J.P chrétien.

Les autorités congolaises  doivent renoncer, au népotisme, au clientélisme, à la corruption et à la politique de l'exclusion du peuple Banyamulenge pratiquée par certains dirigeants qui se sont succédé aux pouvoirs depuis l'accession du pays à l'indépendance. Ces caractères néfastes ont conduit le pays à la fracture, à la fission identitaire, à la cristallisation des clivages conflictogènes et enracinement des idéologies négatives héritées  de l'époque  coloniale.

Il faut que l'élite congolaise se réveille de sa «TORPEUR  MORBIDE». Elle doit comprendre que leurs ennemis n'est ni Rwandais ni Ougandais ni encore les Belges ou les multinationales ou congolais eux-mêmes, comme certains le disent, plutôt le vrai ennemis du congolais est  la  «médiocrité et l'obscurantisme».

Bibliographie : 

1.Guilles sauter : De l'atlantique au fleuveCongo, une geographie de sous developpement, Mouton,Paria 1966

2.Mushonio, cite par Babunga.le mariage et son impact economique : cas de Bapfulero CIDEP, Kisangani, 1980

3.Luremesha M, organisation socio-politique  chez les Banyamulenge, TFE Lubumbashi ,1983.

4.Migombano, cite par Mukerwa K.  n L'immigration  des Banyarwanda dans la zone d'Uvira.

5.Mworoha E. Histoire du Burundi, Des origines a la fin de la XIX siecle, Hatier, 1987

6.Mukerwa K.  L'immigartion des Banyarwanda dans la zone d'uvira 1965, TFE en histoire, IPN, 1988

7.Muzuri  G.Evolution des conflits ethniques dans l'Itombwe  1982, Mémoire de licence en histoire

8.Weis G., le pays d'Uvira

9.Depechin J. From pre-capitalism  to imperialism : the history of social and economic information in Eastrn zaire ( Uvira zone C.1800-1965)

10.A. Kagame,un abregé  de l'ethno-histoire du Rwanda,tome I, Editions universitaires  du Rwanda,  Butare, 19

PAR B.M  NDAKANIRWA 

RESSORTISSANT  D'ITOMBWE