Friday, December 20, 2019

Marche de Protestation contre les atrocités ciblant les civils dans la guerre de Minembwe et Beni

Communique de Presse
Concerne : Marche de Protestation contre les atrocités ciblant les civils dans la guerre de Minembwe et Beni
Les membres de la diaspora Congolaise originaire du Sud-Kivu (Haut Plateau d'Itombwe-Fizi) vivant en Europe organise une marche de protestation à Bruxelles ce 20 Décembre 2019. La marche vise à protester contre les atrocités commises à l'Est du Congo en l'encontre de civils à l'indifférence totale de l'Armée Nationale et l'impuissance de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo (Monusco). L'objectif de cette marche de protestation est d'informer et attirer l'attention de l'Union Européenne et d'autres acteurs internationaux au niveau de l'Europe.  
Au Sud-Kivu, la région de Haut Plateau d'Itombwe-Fizi depuis Mars 2019, précisément Minembwe connait des atrocités qui ont déjà occasionné un déplacement de plus de 300,000 civils. Plus de 265 villages ont été complétement incendiés, des écoles et Centres de Sante ont été complétement détruits. Durant cette période, au moins 300 personnes ont été tuées et toute l'économie Agri-élevage dévastée. De sources sûres indiquent que plus de 100,000 vaches ont été razziées pour l'année 2019. Au même moment, depuis fin Octobre 2019, le territoire de Beni au Nord-Kivu connait des massacres sans précédent qui culmine à plus de 215 personnes tuées par des présumés ADF. La population de Beni, sous menace de l'épidémie Ebola, vit cette tragédie de massacres depuis 2014 sous cette impuissance de la Monusco et des milliers d'unités de l'armée nationale.
  Du Nord au Sud-Kivu, ces atrocités se commettent alors que l'armée nationale est présente. Son incapacité et inaction sont difficilement dissociable de la complicité. Bizarrement, même la Monusco est impuissante alors qu'elle opère sous le mandat du chapitre VII. 
Alors que la crise à Beni est médiatisée, seule de Minembwe sombre dans un chaos d'une région inaccessible. La population locale est victime de groupes locaux qui se sont vu renforcer par de groupes venus de pays limitrophes de l'Est du Congo, Rwanda et Burundi. Dans une rivalité presque régionale, des groupes armés étrangers ont pris part à ces confrontations qui semblent s'inscrire et affecter plus certaines communautés qui sont considérées comme « étrangères ».
Depuis Mars 2019, la communauté Banyamulenge vit une situation d'attaques régulières alors qu'ils ont été obligés de se regrouper sur un périmètre de moins de 10 villages. Ces attaques coordonnées semblent viser un déracinement total d'une communauté longtemps confondue aux « envahisseurs ». Cette communauté fait l'objet d'attaques provenant de groupes locaux dits Maimai qui ont été renforcés par d'éléments Burundais bien formés militairement dont le Red-Tabara, Forebu et FNL. Des sources concordantes dont les rapports des Experts de Nations Unies indiquent que ces groupes Burundais recevraient un soutien de la part du Rwanda.
Nous exigeons que d'enquêtes indépendantes internationales soient menées à Minembwe et Beni pour déterminer les auteurs, failles et complicités. Nous demandons que soient réhabilitées ces populations locales dont leurs biens ont été pillées. Nous exigeons enfin que l'Etat Congolais ainsi que la communauté internationale (Monusco) levent dans l'immédiat le siège dont sont victimes les populations de Minembwe, Mikenke, et Bijombo. Nous exigeons aux pays de la région de Grands Lacs d'Afrique de trouver de solutions sur ces crises récurrentes dont ils livrent par procuration. 

Signé par les Représentants de l'Association Ubuntu en Europe.

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