Monday, February 15, 2021

Dénonciation de l’Arrestation, détention arbitraire et harcèlement judiciaire de Mr. Murangwa Bonheur

Minembwe le 16 Février 2021,

Le Journal Minembwe denonce l'arrestation arbitraire de Mr Muragwa Bonheur, un civile non armé de Minembwe qui allait se faire soigné a l'hôpital de Bukavu suite a` une crise diabetique dont il souffre. Ce civile a été injustement arrêté puis torturé ce week-end du 14 Fevrier 2021 par un officier du général Muhima alors qu'il était déjà au bord d'un helicoptere a Minembwe vers Goma pour les soins medicaux.

Selon les informations reçues par le Journal Minembwe, ce 16 Fevrier 2021, Mr.Murangwa Bonheur se dirigeait vers Goma pour se faire soigner suite à une crise de la glycemie dont il souffrait severement. Le sous pretexte de son arrestation arbitraire est qu'il est un des combattants de Twirwaneho, un groupe d'auto-defense constitué par les civiles banyamulenges qui ont refusés de se laisser tuer par une coalition des milices Mai Mai et Red Tabara soutenus par les éléments de la FARDC sous ordre du général tribaliste Muhima. Il faut noter que la population du haut du haut plateau d'Itombwe, en l' occurrence, les Banyamulenge ont été abandonés par les forces de l'ordre pendant qu'elle était sous les attaques constantes de milices Mai Mai et Red Tabara qui continuent de commettre le genocide contre les Banyamulenges depuis Mars 2017.

Conscients qu'ils etaient totalement abandonés par leur gouvernement les civiles de Minembwe ont décidé de se defendre eux-memes au lieu de se laisser massacré comme des moutons par les extrémistes qui beneficient d'ailleurs le soutien logistique de la part des officiers militaires du général Muhima. Alors toute personne capable de se defendre s'est organisé en force d'auto-defence Twirwaneho. C'est dans ce cadre bien entendu que Mr. Bonheur s'est retrouvé dans ce groupe des civiles défenseurs de leurs familles sous menace d'extermination. Contrairement à ce que reportent les médias extrémistes et ceux manipulés par les extrémistes, il n'est pas un militaire; mais plutôt un civile qui défendait la survie de son peuple ensemble avec tous les hommes capables de défendre les villages contre les assaillants extrémistes  Mai Mai et Red Tabara.

Il faut aussi souligner que l'agent qui lui a arrêté n'était pas munis d'un mandat d'amener et la victime n'avait jamais été accusé d'aucune quelconque infraction sauf les arrestations arbitraires que continuent de subir les Banyamulenges dans le Sud Kivu. L'information en notre possession indique qu'aujourd'hui Bonheur est possiblement déjà transféré à la prison de Kinshasa sans aucun procès.

La population de Minembwe plaide pour que Mr. Bonheur soit libéré sans aucune condition avant qu'il tombe dans une crise diabetique afin de se faire soigner immediatement et demande que les autorités de judiciaire mettent fin aux arrestations arbitraires contre les Banyamulenge au Sud Kivu. La population de Minembwe est actuellement trop préoccupée par cette affaire de Murangwa par ce que plusieurs personnes Banyamulenge sont victimes d'arrestation arbitraire au Sud Kivu, en RD Congo. Pourtant, selon le code pénal, l'officier de police judiciaire doit se munir d'un mandat d'arrêt ou d'un mandat d'amener de procéder à une arrestation. Ce qui n'est pas toujours le cas.

Par ailleurs, la population de Minembwe prie la MONUSCU ainsi que d'autres organisations des droits de l'homme d'intervenir de toute urgence sur la situation critique de Mr Bonheur avant qu'il ne soit trop tard. Nous savons que la MONUSCO a été informé de l'arrestation, la détention arbitraire et le harcèlement judiciaire de M. Murangwa Bonheur, et d ;autres jeunes Banyamulenge à travers laquelle ils documentent diverses violations des droits humains commises en RDC particulierement contre la population Banyamulenge. Son arrestation fait suite à une plainte pour « diffamation », « extorsion par voie de chantage » et « imputations dommageables » à la suite d'un reportage réalisé par les medias sociaux extremistes comme quoi Mr. Bonheur était un « chef rebel ». Ce faux reportage a également été saisi par le porte-parole de la FARDC qui commettent des crimes contre la population de Minembwe.

Le Journal Minembwe condamne fermement la détention arbitraire de M. Bonheur ainsi que le harcèlement judiciaire de celui-ci, qui ne visent qu'à sanctionner ses activités de legitime défense comme tout autre civiles de Minembwe constant attaquees par les elements mai mai en collaboration des elements de la FARDC au vu et au su de tout le monde.

En conséquence, le Journal Minembwe demande aux autorités congolaises de libérer immédiatement et sans condition Mr. Bonheur Murangwa, et de mettre un terme à toute forme de harcèlement, y compris judiciaire, à son encontre. Dans l'attente de sa libération, le Journal Minembwe appelle les autorités congolaises à garantir le droit à un procès équitable de Mr. Murangwa Bonheur, ainsi que son intégrité physique et psychologique.

Actions requises :

L'Observatoire vous prie de bien vouloir écrire aux autorités congolaises en leur demandant de :

i. Garantir en toutes circonstances l'intégrité physique et psychologique de M Mr. Murangwa Bonheur ainsi que de l'ensemble des défenseurs des droits humains en RDC ;

ii. Libérer immédiatement et inconditionnellement Mr. Murangwa Bonheur ainsi que l'ensemble des défenseurs des droits humains détenus en RDC ;

iii. Mettre un terme à toute forme de harcèlement, y compris au niveau judiciaire, à l'encontre de Mr. Murangwa Bonheur ainsi que de l'ensemble des défenseurs des droits humains en RDC ;

iv. Dans l'attente, garantir le droit à un procès équitable de Mr. Murangwa Bonheur;

v. Se conformer aux dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l'Homme, adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1998, et plus particulièrement ses articles 1 et 12.2 ; et dont la RDC est signataire.

Pour le Journal Minembwe

Haki. R 

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