Saturday, August 31, 2019

Réponses d’un congolais aux contre-vérités du « Mémorandum de l’APARECO au Congrès des États-Unis d’Amérique, à l’Organisation des Nations Unies et à l’Union Africaine » écrit par M. Honoré Ngbanda-Nzambo Ko Atumba

Réponses d'un congolais aux contre-vérités du « Mémorandum de l'APARECO au Congrès des États-Unis d'Amérique, à l'Organisation des Nations Unies et à l'Union Africaine » écrit par M. Honoré Ngbanda-Nzambo Ko Atumba dit « Terminator1 » sur sa prétendue vérité sur la guerre de Minembwe.
Le monde entier en général, les congolais en particulier n'oublions pas si tôt l'étendue du gâchis du régime despotique de Mobutu sur la République Démocratique du Congo et sa population. Régime qui a été entièrement animé par l'auteur de ce mémorandum auquel nous voulons humblement répondre, en tant qu'un simple citoyen congolais de la société civile, militant des droits de l'homme.
La communauté tant nationale qu'internationale retiendront que le peuple congolais avait manqué son rendez-vous pour réécrire son histoire lors de sa Conférence Nationale Souveraine de 1990-1992 qui visait l'analyse de la situation chaotique dans laquelle ce régime l'avait plongé afin de trouver de solutions au « mal Zaïrois » qu'il incarnait. Bien que, les résolutions de ladite conférence n'ont pas été appliquées et imposées à tous, elles ont insidieusement conduit fort heureusement à l'inéluctable chute de l'homme à la « toque du léopard » et derechef de son idéologie du mobutisme nihilisant.
Monsieur Ngwanda ne digérera jamais cet écroulement dont ils ont eux-mêmes tissé l'effondrement, car lui et son maitre à penser n'avaient pas su lire les signes du temps comme lui-même l'a écris, n'ayant pas réalisé que leur modus operandi avait introduit le vers dans le bois qu'était le Zaïre. Il l'avait lui-même reconnu en ces mots : « je n'ai fait aucun commentaire sur ce chapitre très douloureux et très triste qui montre toute la décadence d'un système de pouvoir qui n'a pas tenu compte du développement des tares qui rongeaient inexorablement les racines et les fondements même de son essence et sa raison d'être. Tout ce que l'homme sème, il le récolte »2, dit la parole de Dieu avait conclu celui qui à un certain moment se faisait appeler ironiquement « le frère Honoré »3 sobriquet grotesque dissimulateur d'une scélératesse encline dans l'hème de son sang et des macabres mortifères qu'il infligeait aux congolais.
Le mémorandum de 32 pages, un tohubohu mixage des contre-vérités que d'aucuns qualifieraient « d'inconsciences volontaires » maléfiquement cousues, car Honoré connait bien le Congo et les congolais et vice-versa. Sans avoir la prétention d'écrire exhaustivement sur « le frère » dans notre missive nous allons relever quelques uns de ses perfidies et intoxications qui heureusement comme tout le monde le sait n'ont plus d'audience qu'à un infiniment petit groupe du peuple congolais.
1 Du nom de l'ancien acteur de cinéma Arnold Schwarzenegger qui était devenu gouverneur de la Californie.
2 Ngwanda, N. A., Ainsi sonne le glas! Les derniers jours du Marechal Mobutu, Ed. GIDEPPE, rue de Lisbonne, ISBN 2-9512000-2-1, PP. 336- 447, 1998, Paris.
3 Ainsi qu'il se faisait nommer pour faire croire qu'il est un inoffensif repenti au christianisme. Page 1 of 5
  
Dans son introduction Honoré insinue que le Congo a été endeuillé depuis 1996 pour chercher à faire porter aux Kadogos tous les maux du Congo qui durant ce « printemps congolais » avaient fait tressaillir l'Inamovible Maréchal Mobutu Sese Seko que le monde entier ne pouvait pas croire qu'un petit groupe de ces Jeunes gens venus de Kanihura4 pouvaient le faire fuir en réaction aà l'ultimatum de 7 jours que le Gouverneur du Sud-Kivu Monsieur Kyembwa Wa Lumona et son acolyte Lwabanji venaient de donner aux Banyamulenge afin de regagner disaient-il leur pays d'origine, le Rwanda. Ngwanda était conseiller spécial en matière de sécurité du Maréchal à l'époque. Cette insinuation n'est qu'un faux fuyant car les Congolais ont été chagrinés depuis belle lurette et surtout à partir de l'instauration du pouvoir dictatorial de Mobutu en 1965 jusqu'à son départ. Secret de polichinelle, c'est bien connu que ceci est à l'origine de son animosité envers tout ce qui a trait aux Tutsis d'où qu'ils soient. Le mensonge donne des fleurs, mais pas des fruits, dit un adage africain.
Pour ne citer quelques uns des massacres dans lesquels il a lui-même les mains imbibées du sang, Ngwanda est impliqué directement dans la fameuse opération « Lititi Mboka5 » qu'une brigade spéciale présidentielle, la DSP venue nuitamment de Kinshasa ayant égorgé une cinquantaine d'étudiants de l'Université de Lubumbashi dans la nuit du 11 au12/mai/1990 pour la simple raison qu'un étudiant avait soulevé la jupe d'une collègue à l'occurrence la fille de l'ancien Gouverneur du Shaba Monsieur Koyagialo originaire de l'Equateur de l'ethnie Ngwandi comme Mobutu et Nganda.
Ngwanda est compromis dans le massacre des chrétiens du 16/mars/1992 qui réclamaient la réouverture de la Conférence Nationale Souveraine. Oh mon Dieu à chaque fois que je vois ce nom, je me rappelle de cette matinée radieuse lorsqu'à la sortie de leurs églises, dans presque toutes les zones de Kinshasa, les chrétiens de tout les âges et sexe, avaient marchés pacifiquement pour demander que les travaux de la fameuse conférence continuent ses travaux. A l'époque Ngwanda était Ministre de la défense que la population de Kinshasa avait vite surnommé « Terminator » avait ordonné les militaires d'étouffer cette contestation qui pouvait dégénérer en troubles généralisés. Les chars de combats ont été utilisés ce jour là pour marcher sur ces pauvres qui n'avaient que les bibles sous les mains comme arme. Je n'oublierais jamais cette meute des militaires ne parlant ni lingala ni français qui nous ont tirés dessus avec des balles réelles à la 16eme rue de Limite sur le tronçon Hôpital Saint Joseph-échangeur, j'ai eu la vie sauve en escaladant l'enclos de près de 3 mètres de la FIKIN. Les kinoises et kinois venaient de réaliser que « l'Aigle de Kawele6 » vole plus bas et que la bave du crapaud pouvait l'atteindre. Allègrement, la chute aux enfers du malin venait d'être enclencher. Ce triste vécu est l'une de raisons qui me poussent à répondre a tes platitudes. Dieu merci de nous avoir sauve de la bouche de la fauve.
4 Village des Hauts plateaux du Sud-Kivu où vivent les Banyamulenge là que les balles de la guerre de 1996 ont sifflées pour la première fois.
5 Lititi Mboka est un ensemble des mots de code que le commando d'opération utilisait pour rattraper ses cibles. Code signalé au départ aux étudiants originaires de l'Equateur, afin qu'ils puissent répondre Mboka à la salutation Lititi à chaque fois que le commando le croissait. En lingala on peut le traduire littéralement « feuille du village ».
6 Autre sobriquet que les adorateurs du Mobutisme affublent le Maréchal. Page 2 of 5
 
Dans son mémorandum Monsieur Ngwanda évoque une histoire fallacieuse de l'acquisition de la nationalité congolaise que les Banyamulenge aurait acquis après que Barthelemy Bisengimana Rwema ait initié en 1971 une ordonnance présidentielle leur octroyant ce droit. Dans ce même chapitre il évoque également une lettre de contestation de la communauté rwandaise vivant au Nord-Kivu adressée au Secrétaire Général de Nations-Unies pour réagir contre les décisions de la loi n°81/002 du 29 juin 1981 leurs enjoignant de demander l'acquisition individuelle de cette nationalité. Un mélimélo de deux situations n'ayant aucun rapport avec les Banyamulenge, car ils n'étaient pas concernés ni de près, ni de loin par ladite ordonnance, comme par la lettre de contestation par les simples faits que le Banyamulenge ne sont pas d'abord du Nord-Kivu et ne sont pas non plus des refugiés de 1959 comme il cherche à le faire croire. Avec malices « Terminator » attribue les conflits du Grand Kivu de ces éléments isolés et qui ne concernent qu'une petite partie de la population.
Frère Honoré sans s'éreinter à t'expliquer ce que tu connais assez mieux que pas mal des gens de part le monde, voici quelques faits têtus que l'histoire en général et les kivutiens en particulier retiennent du Mobutisme que tu incarnais.
C'est dans le Sud-Kivu qu'une infime partie des rebelles Muleliste sous le commandement de Désiré Laurent Kabila avait érigé par malheur son sanctuaire et plus précisément à Hewa Bora. Cette rébellion fut confinée et a été défaite vers les années 1980 par des guerriers civils de ces mêmes Banyamulenge, pères et grand-pères de ces Kadogos de Kanihura dont tu vilipende aujourd'hui d'être des étrangers. Kabila lui- même dans sa marche allègre vers Kinshasa ne cache pas sa satisfaction de les avoir à ses cotés, car séances tenantes redisait-il à tout celui qui voulait l'entendre d'être confiant une fois avec eux tout en reconnaissant que n'y eut été la bravoure de leurs géniteurs Mobutu n'aurait pas régné durant 32 ans. « L'ingratitude grandit ceux qu'elle outrage » disait, Émile de Girardin
Dans son livre précité Ngwanda reconnait le principe que le Marechal chérissait de « divide ut imperes » et comment « il aimait souvent les confusions et qu'il prenait plaisir à les alimenter lui-même7 et a réagir instinctivement en dressant ses collaborateurs les uns contre les autres8 » probablement que, c'est par ce même reflexe qu'il avait divisé le grand Kivu en trois régions différentes alors qu'il n'était, ni la plus grande province, ni la plus peuplée du Zaïre. L'unité des peuples Kivutiens lui faisait peur assurément. Le malin y- avait-il vu par prémonition son « signe indien » ?
Faisant fi des écrits scientifiques Ngwanda situe l'arrivée des Banyamulenge au Congo en 1959, en faisant référence aux refugiés Tutsis rwandais fuyant l'abominable révolution des Hutu au Rwanda. Et, il cite le travail de mémoire du feu Tabazi Rugama (paix a son âme) de 1976 à l'ISP Bukavu comme seule source expliquant la justification de la migration et de l'appellation de Banyamulenge. Il ne fait aucune allusion aux travaux historiquement connus des éminents chercheurs tels que Weiss, Hiernaux etc... Ngwanda un intellectuel, philosophe de formation d'aucuns comprendront qu'il s'agit uniquement d'un caprice ou d'une
7 Op cit. P. 141 8 Idem. P. 149.
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mauvaise volonté due à une haine viscérale encline dans l'esprit d'un homme animé d'un vampirisme vindicatif et que simplement politique politicienne et science ne riment pas.. Le ridicule ne tue.
Dans la foulée de sa folie controuvée, monsieur Ngwanda fait liaison de cette fallacieuse situation de nationalité avec l'agression du Zaïre par les troupes rwandaises en 1996. Pure invention paranoïaque, car l'agression a été motivée par des raisons simples que l'on connait tous à savoir l'hébergement, l'entrainement et l'aide aux génocidaires hutus qui voulaient envahir le Rwanda afin de terminer leur sale besogne d'extermination des Tutsis.
Dans sa fiction rigoleuse Ngwanda évoque également que les archives nationales de la Présidence et des grandes villes de la de la République Démocratique du Congo ainsi que celles du Centre national d'identification ont été systématiquement pillés et emportées à Kigali et que les autorités rwandaises se servent de ces documents précieux de référence pour fabriquer des nouvelles pièces d'identités aux noms et aux références ethniques congolais en faveur des populations rwandaises pour leurs immigrations aux USA. Comment tel mensonge peut-il apparaitre dans un document adressé à des instances aussi supérieures telles que l'ONU, UA et le Congrès des Etats-Unis? S'agit-il d'une amnésie? A la connaissance du monde entier le Rwanda n'encourage nullement pas sa population à immigrer. Au contraire ! Par ailleurs, le monde entier le sait aussi que les Banyamulenge rescapés du génocide a Gatumba en 2004 beaucoup d'entre-eux ont été pour la plupart aidés par les agences de l'ONU pour immigrer vers les Etats-Unis en tant que. Honte bue, Honoré doit avoir perdu le Nord.
Dans son exposé encore sieur Ngwanda trompe que des rivières ou des collines ne sont jamais éponymes des tribus ou des ethnies, mais le super conseiller de Mobutu ne nous montre pas nulle part dans la constitution zaïroise une loi stipulant sur la dénomination d'une telle ethnie ou telle autre ethnie. Toutes les ethnies sont libres de prendre les noms qu'ils préfèrent au gré des vagues de leur histoire. Nonobstant, nous considérons que les Bavira sont ainsi appelés parce qu'ils sont natifs d'Uvira, les Babwari d'Ubwari, les Bateke du Plateau de Bateke etc... Lorsqu'il s'agit de Banyamulenge ça devient un sacrilège.
Dans son dernier chapitre, Ngwanda prétend que le conflit de Minembwe est devenu plus corsé lorsque les Banyamulenge ont créé non seulement une prétendue ethnie congolaise «Banyamulenge», mais aussi un territoire « Minembwe » constitué des terres arrachées aux ethnies congolaises propriétaires séculaires. Une déclaration de quoi faire parler un sourd-muet, car, dénuée de tout fondement. En effet, c'est bien connu que les conflits interethniques et/ou intercommunautaires ne datent pas de 2019, ils sont plus lointains et trouvent ses fondements beaucoup plus dans les inégalités socio-économiques et les différences culturelles. De plus, dans sa tanière parisienne Ngwanda aurait-il perdu la notion de dénominations des entités administratives congolaises ou c'est son venin haineux qui lui fait dire des niaiseries ? Minembwe n'est pas un territoire. C'est une commune, de surcroit rurale créée en 2013 parmi tant d'autres conformément à la constitution de 2006 au sujet la décentralisation de la RDC. La commune n'est pas habitée par les seuls Banyamulenge. Les Bambembe, Banyitu, Bafulero y habitent et très nombreux. Elle se trouve à plus de 200 kilomètres du Rwanda du Rwanda. Faire croire à l'opinion tant nationale qu'internationale que le Rwanda veut annexer le Sud et le Nord-Kivu à partir de cette commune
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non urbanisée par ailleurs, alors que Bukavu et Goma sont à quelques millimètres est loin d'être une intoxication, mais un conte des fées infantilisant.
Chat échaudé Terminator voit du rouge partout. Au lieu, de mener à bien son asile doré, pour avoir lui et son clan, saigné à blanc le zaïre, il s'adonne aux illusions cauchemardesques nourrissant des desseins satanés, démagogiques pratiquement en désuétude voulant faire prévaloir leur survivance politique nuageuse. Fait ton deuil Monsieur Nzambo Ka Atumba, le Mobutisme est mort, enterre la hache de guerre car, sa résurrection n'est pas inscrite nulle part. Condoléances les plus émues !
Cher grand « frère Honoré » la génération actuelle des congolais a besoin de dignité, de liberté et surtout de vire décemment. Pouvez-vous s'il vous plait la laisser tranquille afin qu'elle puisse prendre en mains son destin ? Le changement positif n'est pas le lot des führers, car Yahvé abhorre les malins.
Cordialement
Fait à Bukavu ce 31/08/2019
Par M. Rumenge Nt. Alain
Militant de la Lutte pour le droit de l'Homme (LDH)
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