DÉNONCIATION DU PLAN D'EXTERMINATION DE LA COMMUNAUTE BANYAMULENGE PAR LA COALITION DES COMMUNAUTES DE BABEMBE, BAFULIRU ET BANYINDU, LES FDLR RWANDAIS ET LES ELEMENTS DU RED-TABARA DU BURUNDI DANS LES TERRITOIRES DE FIZI, MWENGA ET UVIRA, AU SUD-KIVU EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
En ce moment même où nous rédigeons cet article, presque tous les villages des Banyamulenge situés en Territoire d'Uvira ont été complétement incendiés par les membres des groupes Mayi Mayi Bafuliru en 2018.
En mars 2019 les milliers des troupeaux des vaches de Banyamulenge qui se trouvaient aux patûrages à Lulenge, en Territoire de Fizi ont été razziés par la coalition des groupes armés Mayi Mayi Bafuliru et Banyindu et plusieurs dizaines des personnes tuées.
Actuellement même, depuis une semaine, profitant de l'assassinat d'un chef Munyindu par un certain Semahurungure, membre du groupe armé accusé à tort par les membres des Communautés précitées d'être membre d'un groupe armé d'obédience Banyamulenge, mais qui, en réalité, agit à son propre compte et ses intérêts inavoués, la coalition des groupes armés issus de ces communautés mélangés aux FDLR et aux éléments de RD-Tabara du rebelle burundais Nzabampema se sont mis à attaquer tous les villages de Banyamulenge situés en Territoires de Fizi et de Mwenga les mettant à feu et à sang comme si cet acte ignoble d'assassinat est le fait de tous les Banyamulenge.
Nous dénonçons et fustigeons avec la dernière énergie cet acte d'assassinat comme digne de sanction appropriée pour son auteur. Mais aussi nous dénonçons ces attaques barbares orchestrés injustement contre la population innocente de Banyamulenge par la coalition Babembe, Bafuliru et Banyindu, les FDLR et les membres de RED-Tabara, lesquelles attaques rélèvent d'un complot de haut niveau munitieusement mûri pour vouer la Communauté Banyamulenge à l'extemination de leur milieu d'origine.
En effet, les faits révélateurs de l'existence de ce plan maccabre sont les différentes lettres issues de la Communautés Babembe à notre disposition que nous esseyerons de souligner brièvement leur objet; mais aussi les actes d'attaques qui ont endeuillé la Communauté Banyamulenge à Ndondo en Territoire d'Uvira et à Lulenge en Territoire de Fizi; sans parler des messages audios et videos émanant de ces Communauté appelant à la haine et à l'extermination des Banyamulenge en les accusant faussément être des étrangers Rwandais.
Sans mentionner toutes les lettres et écrits de ce genre dans cet article, en voici certains révélateurs de l'existence de ce projet maccabre actuellement en exécution:
1) La pétition du 10/02/2011 de la Communauté Babembe de Fizi au Président de la République portant *refus de l'érection du Village de Minembwe en Commune rurale dans le Territoire de Fizi*: Dans cette pétition, les redacteurs affirment que l'érection de Minembwe en Commune rurale pourra provoquer et alimenter des conflits fratricides interminables entre Chef Coutumiers dépouillés de leurs pouvoirs légaux (voir point 9 de la pétition). Malheusement, le conflit actuel n'oppose pas les Chefs Coutumiers comme les prétendent faussément les pétionnaires, mais il oppose les Bambembe aux infortunés Banyamulenge qui, selon eux, ne doivent pas avoir une entité administrative autonome sur le sol de leurs ancêtres;
2) Le communiqué non daté émanant de la diaspora M'Mbondo pour une contribution allant de 100 $ à 5 $ pour soutenir leurs fils qui vivent dans la forêt dans l'ojectif de défendre leurs terres contre la spoliation par les étrangers des pays voisins et d'ailleurs dans le monde. Dans cet écrit, il est clairement dit que le but de la contribution est d'aider leurs fils d'empêcher le plan des Rwandais de spolier les terres que leur ont légué leurs aïeux en Territoire de Fizi. Et ces soi-disant Rwandais sont les Banyamulenge, parce qu'il est extrêmément difficile à un Mubembe de reconnaître la qualité de Congolais d'un Munyamulenge;
3) La lettre no Réf. 015/C.G./LIRJM/2019 du 13/04/2019 de la Ligue de Réfléxion des Jeunes M'Mbondo sur le déchargement faussément allégué des effets militaires à Minembwe en Territoire de Fizi en provenance du Rwanda et du Kenya. Cette lettre est la preuve d'un plan mûri de faire toute Communauté Banyamulenge la bête noire à abattre du fait qu'elle prépare une guerre d'occupation du pays par les étrangers sinon de sa balkanisation;
4) La déclaration du 7/04/2019 de l'affaire Minembwe Commune rurale de la Communauté estudiantine M'Mbondo du Nord-Kivu. Dans cette déclaration, ses rédacteurs dénocent l'érection de Minembwe en Commune rurale comme une cause des conflits communautaires qui aboutira au bain de sang à l'instar de celui connu à Yumbi en 2017; enfin parlons de
5) La lettre no 002/03/2019 du 12/03/2019 de Emo M'mbondo Cape Town au Président de la République. Dans cette lettre, les Banyamulenge sont dénoncés comme étant des Rwandais étrangers qui ont été logés par les Bambembe, qu'ils les ont même instruits et appris à vivre avec les voisins. Et que par conséquent l'érection de Minembwe en Commune rurale est une atteinte au droit au sol ancestral des Babembe pour lequel ils doivent lutter.
A l'heure où nous rédigeons ces quelques lignes, plusieurs villages de Banyamulenge des Territoires de Fizi et de Mwenga ont été incendiés par la coalition des Communautés de Babembe, Bafuliru et Banyindu et les groupes étrangers précités, les personnes innocentes tuées et d'autres errant dans les brousses ne sachant où aller, car ils sont encerclés par leurs bourreaux qui ont juré de les exterminer pour des raisons simplement ethniques, parce ni l'érection de Minembwe en Commune rurale ni même la qualité de Congolais de Banyamulenge, accusés faussément être des Rwandais par leurs bourreaux ne devraient pas être un motif d'extermination de toute une Communauté.
Avant de parler de la qualité de Congolais des Banyamulenge au Congo, terre incontestée de leurs ancêtres, signalons en passant que la décision d'ériger Minembwe en Commune rurale n'a pas éte prise comme une faveur administrative accordée aux seuls Banyamulenge, du fait que Minembwe est habité par toutes ces Communautés qui sont déterminés à génocider les Banyamulenge.
Mais aussi, plusieurs autres entités territoriales ont été érigées en Villes ou Communes à Fizi, Uvira et à Mwenga, selon la décision de l'autorité compétente. C'est le cas de d'Uvira, Kamituka et Baraka qui ont été érigés en Villes, tandis que Sange, Kamanyola, Kuvungi (en Territoire d'Uvira) et Swima, Fizi-Centre, Lulimba, Misisi et Minembwe (en Territoire de Fizi) ont été érigés en Communes. Vous remarquerez avec moi que la contestation de l'érection de Minembwe en Commune rurale est une question purement ethnique, car les avantages de cette Commune ne seront pas l'apanage de cette seule Communauté de Banyamulenge.
*Quid de la qualité de Congolais de Banyamulenge?*
Cette question ne devrait pas être posée parce qu'à aucune époque de l'histoire du Congo, cette qualité n'a pas été contestée aux Banyamulenge sur le plan juridique.
En effet, que ce soit la Constitution de Lualuabourg de 1964 ou celle de la Deuxième Répliblique de du 14 juin 1967, elles n'avaient jamais méconnu cette qualité au peuple Banyamulenge du simple fait qu'ils étaient matériellement établis au Congo avant même le Partage de l'Afrique en 1885 et par conséquent l'occupation du Congo par le roi Léopold II et sa colonisation effective par la Belgique en 1908.
Ceci nous amène à l'histoire de peuplement des Territoires de Fizi, Mwenga et Uvira où suite à la haine ethnique la qualité *d'autochtonie* de Banyamulenge est souvent contestée par leurs compatriotes Congolais desdits territores, les qualifiant faussément *d'allochtones* pour des raisons égoïstes et ethniques.
*II. L'histoire de peuplement du Territoire de Fizi*.
--------------------------------
D'après l'histoire de la RDC en général et du Territoire de Fizi en particulier, les premiers occupants de ce territoire sont les *pygmées*. Ceux-ci y seront chassés ou mélés aux *Bwari, Zoba et Masanze* qui se seraient établis dans ce territoire, et particulièrement sur le littoral du lac Tanganyika vers le 16ème siècle. L'arrivée des Babembe dans ce territoire date de la deuxième moitié du 17ème siècle, et pour laplupart à partir de la colonisation à travers la politique de glissement et d'étalement qui consistait à peupler les entités territoriales les moins peuplées par les populations des parties du pays ou des pays les plus peuplés dans le cadre de leur développement économique. C'est ainsi que la majeure partie de Babembe vivant actuellement en Territoire de Fizi, ont été transféréd par le colonisateur en provenance de la forêt d'Itombwe qui représentait un intérêt économique de moindre importance par rapport au litoral du la lac Tanganika voire même a la grande partie du Territoire de Fizi, favorable à l'agriculture du café et d'autres plantes d'intéret économique tels le palmier à huile et le manioc pour l'alimentation humaine.
Ceci étant, et tel que nous allons les démontrer à partir des faits historiques concrets, certaines familles de Banyamulenge se sont installés à Fizi, avant même la colonisation effective du Congo par la Belgique en 1908, et par voie de conséquence avant ces Babembe transplantés d'Itombwe à Fizi pour le besoin de l'agriculure. C'est notamment le cas de la famille du chef Muhasha Ruhirimbura, appelé par les Belges Moasha (voir l'Arrêté no 15 du 06 août 1937 qui le consacre chef de LA colline de Kungwe du Groupement Balala-Nord dit MBalala à cette époque) et d'autres familles dépendantes, ainsi que la famille du chef Rutambwe dit Lutambwe dans le même Arrêté, chef de la colline coutumière de Lulimba en Groupement Basimuniaka.
*Quid de l'implatation des Banyamulenge, dits Banaruanda à l'époque dans cette partie du pays?*
Nous sommes en 1890 lors de la guerre de Batetela (cfr livre du Prof Ndayuwel Enzime sur _La politique générale du Congo_, que le patriarche Muhasha Ruhirimbura quitta Katimuka au niveau de la source de la rivière Mulongwe, dans l'actuel Groupement de Kabindula en Territoire d'Uvira, après y avoir subi des attaques guerrières répétées qui ont emporté son fils ainé Rugirira et une partie de son troupeau de vaches, pour s'intaller provisoirement à Nyamara, Territoire de Fizi, dans l'actuel Groupement de Balala-Nord. Après un court séjour à Nyamara, il va pénétrer dans la forêt de Mihanga en aval de Katongo pour parvenir à Kilumbi sous la conduite des pygmées comme éclaireurs. L'histoire orale nous apprend qu'il aurait glissé de Nyamara à Mutambala à la recherche des vivres pour sa famille, car à cette époque les hauts- plateaux n'étaient habités, donc occupés par qui que ce soit, à part les pygmées qui y vivaient de la chasse et de la cueillette. Néanmoins, ses troupeaux de vaches restèrent à Ngoma et Gatongo qu'il exploita comme domaine coutumier d'élevage. A Mutambala, il va conclure le *pacte de sang* avec les Babembe du clan Balala, sous-clan Balinda de Kilumbi. Et la colline de Kungwe lui fut reconnu comme domaine coutumer d'exercice du pouvoir traditionnel. Et conformément au Décret du 05 décembre 1933 sur le circonscriptions coutumières, la colline de Kungwe se trouve dans le Groupement Mbalala qui deviendra plus tard Balala-Nord. L'Arêté no 15 du 06 août 1937 le consacra chef coutumier de Village de Kungwe le même jour que les chefs Babembe dont les noms sont repris sur cet arrêté.
Dans la liste nous y trouvons aussi le nom de chef coutumier Lutambwe de Lutabula. Ceci pour dire que les Babembe ne sont pas plus autochtones ni à Fizi ni à Itombwe que les Banyamulenge tel que nous allons le démontrer dans la suite.
*III. A Itombwe en Territoire de Mwenga*
-----------------------------------
Les sources orales nous renseignent que lorsque la famille de chef Muhire et d'autres familles Banyamulenge arrivèrent à Tulambo, tous les Babembe étaient dans la forêt d'Itombwe où ils vivaient de la chasse que de l'agriculture.
Les uns, à l'instar de la famille de Muniaka, étaient à Ibacilo, alors que les autres families Babembe étaient établis à Kitibingi et à Miki pour la famille de chef Malekani.
Lors de la création des circonscriptions administratives coutumières, le chef Muhire dit Muhiri dans les documents administratifs de la colonie, fut institué chef de Village de Tulambo, qui regroupait les Villages de Bijanda, Rwamakila, Kuhimbogo, Luhemba et Sekalenga.
Tandis que Sebasaza dit Sebasasa dans le documents administratifs de la colonie, il fut institué chef de Village de Itara qui s'étendait à Mahelelo, Ruminuko, Kahango, Kahamba, Lukwiza et Mbakula (Cfr document établit à Luemba par l'enquêteur SHWAL, le 13 janvier 1954).
Lorsque le domaine coutumier de chef Muhire fut concédé à la CFL et SAK pour l'élevage bovin, une une somme de 17.000 F lui fut accordée avec Rubonesha à titre d'indemnités d'expropriation de leurs domaines fonciers coutumiers. Les deux refusèrent de toucher ces indemnités, Sabasaza y comprit. Tandis que tous les chefs Babembe, notamment Imata, Kilima, Kikoba et Muniaka se rangèrent de l'avis du chef Kisale Malekani et acceptèrent de percevoir les indemnités qui leur étaient proposées en échange de leurs terres. Il s'ensuivit d'une mesure de déguerpissement forcé au profit de la CFL et SAK, et tous ceux qui se trouvaient au niveau de l'étendue des terres sollicitées par ces sociétés d'élevage belge perdirent toutes les terres jusqu'à l'avénèment de la Rebellion Muleliste qui viendra décimer complétement les vaches de ces sociétés.
Ce qui est intéressant dans le cadre de notre analyse est que ces Banyamulenge que les compatriotes Babembe, Bafuliru et Banyindu accusent être des étrangers sur le sol congolais:
1) ont eu droit au même titre que les Babembe d'Itombwe aux indemnités d'expropriation de leurs domaines fonciers coutumiers dans le cadre de cession de ces derniers à la CFL et SAK (Sociétés belges d'élevage bovin);
2) Ce sont les Banyamanyamulenge seulement qui refusèrent de toucher les indemnités proposées alors que tous les Babembe qui se réclament faussément plus attachés à leurs terres ancestraux qui les cédèrent en échange d'un petit rien. Peuvent-ils encore prétendre être plus patriotiques, donc plus attachés au sol de leurs ancêtres que les Banyamulenge qui ont accepté de courir le risque de braver l'Administration coloniale belge en refusant les indemnités d'expropriation de leurs terres au profit du colonisateur?
3) Où serait donc le fondement de l'argument des compatriotes Babembe qui allèguent faussément que les Banyamulenge seraient venus au Congo dans le cadre de la politique coloniale de glissement et d'étalement pour garder les vacher de la CFL et SAK, alors que ce sont eux qui ont été sollicité pour céder leurs terres à ces sociétés. Pure machination motivée par la haine ethnique!!!
*IV Situation de Banyamulenge en Territoire d'Uvira*
-----------------------------------
Signalons que le Territoire d'Uvira, précisement à Kakamba, constitue le point d'arrivée de Banyamulenge qui y ont établi une dynastie royale de cinq princes qui regnèrent sous le nom de Kayira à Kakamba-Ruvumera avant et jusqu'à l'arrivée des Belges au Congo. C'est ce Kayira, autrement appelé Kaila dans les documents administratifs de la colonisation.
Dans son livre sur les Banyamulenge, Mahano ge Mahano essaie de mettre en cause l'autochtonie de Banyamulenge au Congo en disant qu'ils y seraient entrés en 1920 sous le règne de Mahina Mukogabwe.
En effet, les écrits de Mahano ge Mahano et tant d'autres qui pillulent au niveau de la Province du Sud-Kivu sur le Banyamulenge constituent une falsification volontaire de leur histoire au Congo orchestrée simplément dans l'objectif de nier leur autochtonie sur le territoire congolais.
Contrairement aux allégations de Mahano ge Mahano qui situe l'arrivée de Banyamulenge au Congo en 1920 sous la conduite de Kaila,
à cette époque, c'est le petit fils de Kayira qui regnait à Kakamba-Ruvumera est Kayira Bigimba, le dernier de cette dynastie qui fut rélegué à Lulenge par l'Admnistration belge au même moment avec Mahina Mukogabwe rélegué à Mwenga suite au conflit de pouvoir qui les opposait.
Les autres princes de la dynastie Kayira qui régnèrent à Kakamba- Ruvumera avant Kayira Bigimba sont respectivement les suivants:
1) Kayira Sagitwe;
2) Kayira Rugira;
3) Kayira Kidebege; et
4) Kayira Musekera.
Signalons aussi que le nom de Mahina du premier prince Fuliro fils de Rwamu a été emprunté à un Munyamulenge appelé Majanja, fils de Muhasha Ruhirimbura, avant son départ de Katimuka (en Territoire d'Uvira) lors de la guerre de Batetela dans les années 1890 à Fizi où la colline de Kungwe lui sera concédéé comme domaine coutumier d'exercice du pouvoir.
Ces autres noms de chefs coutumiers Banyamulenge méritent une mention spéciale à cause du rôle qu'ils ont joué dans l'exercice du pouvoir au niveaux des entités administratives qui étaient sous leurs juridictions:
1) Le chef Gahutu dont l'entité admnistrative sous sa juridiction se situait au niveau de Luvungi. Il est fort probable que c'est cette entité administrative autonome de Banyamulenge qui, selon Willame, fut supprimée en 1906 pour des raisons inconnues, et qu plus tard sera partagée aux chefferies Barundi et Bafuliru en 1922 lors de leur création;
2) Le chef Nyirimuhanga de Muhanga;
3) Le chef Nyiriminege de Gihande. Signalons que le nom de ce chef Munyamulenge est mentionné sur la carte géographique du Territoire d'Uvira à notre disposition comme *Neriminege*;
4) Le chef Kazana de Gatyazo;
5) Le chef Mutayega de Mulenge;
6) Le chef Rumamfura de Galye.
En chefferie Bavira ces noms méritent aussi d'être mentionnés:
1) Le chef Bururu de Munanira;
2) Le chef Sekunzi de la même entité de Munanira;
3) Le chef Budurege de Kishembwe;
4) Le chef Sebasamira de Kataka. C'est ce dernier qui, dans les années 1890, infligea une défaite sanglante à l'armée du négrier Rumaliza dans la jungle d'Ibirezi située entre Kataka et Kafinda où il est dit que l'un des commandants de Rumaliza a trouvé la mort.
Signalons aussi que dans les années 1890 l'armée des insurgés Batetela fut vaincue par la coalition de Banyamulenge et de Bavira au niveau d'une pente abrupte se situant entre Kataka et Rugarama qui prit le nom de Kuwabateriteri (lieu de Batetela) en mémoire de la Bataille de ce jour.
5) Le chef Rwiyereka de Kavugwa; et
6) Le chef Muyengeza de Chito.
Certains de ces chefs ont exercé leur pouvoir traditio nnel avant la colonisation et d'autres pendant la colonisation et étaient détenteurs des documents administratifs de la colonie et des médailles attestant leur qualité des chefs coutumiers.
De cette simple analyse, il se dégage ce qui suit:
1) Sur le plan historique les Banyamulenge sont des *autochtones* au même titre que les autres communautés congolaises;
2) Les revendications ethnistes de la coalition Babembe, Bafuliru et Banyindu sont motivees uniquement par la la haine envers les membres de la Communauté de Banyamulenge.
Devant ce danger d'extermination totale qui ménace cette communauté minoritaire au Congo, il sied de reconnaître que:
1) Cette ménace d'extermination de Banyamulenge en RDC par leurs concitoyens Congolais ne constitue pas seulement une atteinte aux droits fondamentaux des victimes, mais aussi elle constitue une ménace à la paix et la sécurité internationales nécessitant une action conjointe de l'Etat congolais et l'ONU à travers les forces de la Monusco présentes sur terrain dans le cadre de leur sécurisation adéquate et effective;
2) Les mesures spéciales devraient être envisagées par l'Etat congolais pour résoudre une fois pour toute la question de haine ethnique à travers les campagnes de sensibilisation et de formation sur les notions de base de la nationalité congolaise qui ne doit pas être confondue avec l'origine ethnique ou tribale de l'individu ni même à sa morphologie.
*Que la paix et la concorde sociale règne en RDC*
*NIYONGABO OSCAR*.
*Ressortissant d'Itombwe, Territoire de Mwenga*