SITUATION POLITIQUE ACTUELLE EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO
La République Démocratique du Congo vit une nouvelle ère dite démocratique, depuis l'arrivée au pouvoir du Président élu Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo qui, de façon civilisée a remplacé Joseph Kabila Kabange au pouvoir qu'il détenait depuis 2001.
La marche vers cette alternance apaisée fut longue et tragique au cours de laquelle de centaines des congolais trouvèrent la mort . Mais finalement les citoyens ont pu voter dans le calme.
De 2014 à 2019 via 2016, les choses changeaient jour après jour
En 2014, la Mouvance présidentielle dite《Majoritéprésidentielle》, en RDC a tenté de modifier la Constitution pour que Joseph Kabila Kabange puisse briguer pour la 3ème fois d'affilée en violant la dite constitution, mais la population comme la Société civile ainsi que la communauté international ont condamné cette manoeuvre fallacieuse, et le camp Kabila a compris et respecté cette résistance populaire. Les Kabilistes renoncerènt à cette tentative.
Viendra ensuite les négociations entre le gouvernementet l'opposition dite non radicale de 2016. C'est exactement à ce stade que Vital Kamere Rwakanyiginya se démarqua avec un pied à l'opposition et un autre pied dans la majorité. Les négociations de la Saint sylvestre ont abouti à des accords qui ,à la fois n'auront pas d'effets escomptés , mais vont déchirer l'UDPS de l'opposant éternel d'Etienne Tshisekedi.
L'opposition congolaise qui ne sera jamais unie
Il y a eu des multiples rencontres des grands opposants congolais visant à choisir un seul d'entre eux pour concurrencer et vaincre la majorité présidentielle. Bruxelles Johannesburg et enfin Genève, ont abrité ses assises, mais aucun consensus n'a pu être trouvé.
*Après Genève, c'est à Nairobi où Vital Kamehre céda sa place à Tshisekedi*
7 opposants dont Jean Pierre Bemba et Moïse Katumbi, Martin Fayulu ,Tshisekedi et Kamere ont décidé et propulsé Mr Martin Fayulu comme l'unique candidat à la présidentielle, mais mystérieusement 24 heures après Vital Kamere et Tshisekedi ont retire leurs signatures ,et du coup font leur pacte de la présidentielle.
Nombreux observateurs diront que c'est les Kabilistes qui ont intimé ces deux poids de trahir les accords de Genève.
Les élections proprement dites, la CENCO et la Communauté internationale
Après les élections tenues le 30 Décembre 2018, elections exceptionnellement apaisées qui ont surpris le monde entier, le camp Kamere-Tshisekedi sort victorieux. Là encore le monde qui semblait soutenir Fayulu et les rdcongolais qui attendaient la victoire de Shadary, s'étonnent de l'annonce faite par la CENI, mais le pays reste cas meme tranquille.
L'église catholique à travers la très redoutable CENCO conteste ,et avance qu'elle détient les resultants effectifs des urnes. L'union Africaine, la France et la Belgique n'étaient pas en reste, elles contestent les resultats présidentiels et exigent même la Cour Constitutionnelle de invalider les resultants proclamés provisoirement par la CENI, l'opinion congolaise s'y oppose énergiquement considérant que l'occident s'ingére exagérément des affaires internes. Ils avaients raisons, ilest étonnant que, la coalition de la FCC a remporté les elections sénatoriales et législatives en grand nombre. Cela veut dire que selon CENI, le peuples congolais ont massivement rejeté la candidature présidentielle de Ramazani Shadary, mais ont voté la coalition de FCC qui le soutenait une super majorité au Sénat et au Parlement.
Ce résultat surprenant a conduit les observateurs les plus raisonnables de l'élection à conclure que la victoire inattendue de Tshisekedi était le résultat d'un accord en coulisse entre Tshisekedi et la coalition de la FCC visant à aider Kabila à maintenir le contrôle sur les ministeres importants et les services de sécurité avec l'aide d'un" president ami " dans les années à venir
Ce n'est pas un farfelu scénario. Comme le stipule la constitution, Joseph Kabila deviendra sénateur à vie et présidera le Sénat. On peut également supposer que la coalition de Kabila maintiendra le contrôle sur l'armée, les affaires étrangères, la sécurité intérieure, le budget et le secteur minier. Si ces hypothèses sont vrais, il est evident que le centre d'intérêt du pouvoir politique congolais passera de la présidence au Sénat. Dans ce contexte, il est raisonnable de s'attendre à ce que la coalition FCC fasse tout moyens possible pour empêcher une personnalité politique hostile de prendre la présidence.
cela veut dire que les résultats des elections générales congolaises de 2018 sont, au mieux, flous. Même si on croit que Tshisekedi n'a pas eu assez de soutien populaire pour remporter la course à la présidence, il est difficile de comprendre comment la coalition de Kabila a perdu la présidence mais a remporté massivement les elections législatives
Le Président sortant Joseph Kabila Kabange déjoue tout les plans extérieurs
Par ceque le pays n'est pas enflame depuis que Kabila n'a pas été candidat et laissant la course à la présidentielle à son dauphin Shadari, parceque Fayulu n'a pas gagné les élections , et parceque la RDC resta à quiétude après la victoire de l'enfant de l'opposant historique Étienne Tshisekedi, surtout parce les elections ont été organisées et finances uniquement par la RDC, voilà à mon avis les causes principales qui ont poussé la communauté internationale de s'acharner à la victoire d' Antoine Félix Tshisekedi Tshilombo comme cinquième Président de la République Démocratique du Congo.
Une autre observation n'est pas à écarter, c'est le fait que l'enfant '
d'Étienne et l'enfant de Laurent Désiré Kabila se succèdent au pouvoir, d'autres pensent que après Tchisekedi on aura à nouveau Joseph kabila comme c'est le cas au Kenya, reste à contempler si Felix Tshisekedi va progressivement éclore hors de l'ombre de son prédécesseur, et de devenir son propre homme ou bien Il restera dans le cocon de Kabila pendant ces cinq prochaines années.
Noah Félix Rugira