Monday, May 19, 2008

LES CONDITIONS SECURITAIRES DES BANYAMULENGES AU BURUNDI, DEVRAIENT-ILS Y RESTER?

Devant la symétrie de l’horreur qui a frappé les Banyamulenge au Burundi en 2004, on ne peut que souligner des nouvelles meurtres encours au Burundi contres les Banyamulenge une fois encore. Il ya une semaine, un jeune Munyamulenge est massacré sans une aucune enquete ni raison sauf etre né Munyamulenge. Si pénible soit-il de l’évoquer, l’événement du génocide de Gatumba doit être reconnu comme une lecon dont on devrait avoir appris quelque chose sur la politique actuelle de ce pays envers Banyamulenge.

Car s’il est vrai que le silence est la première forme de l’indifference et la complicité, c’est aussi la source première de notre responsabilité collective de manque du courage et de leadership de prendre notre future dans nos mains. On doit se poser la question de savoir pourquoi est ce que les Banyamulenges doivent continuer a` choisir le Burundi comme pays de refuge malgré les massacres que nous avons subie dans ce pays et la haine exhorbitante des extremistes hutus burundais aujourd’hui au pouvoir d’une facon ou d’une autre? N’y t-il pas vraiment une impérieuse nécessité d’un devoir de mémoire, qui lie notre passé de l’avenir dans ce pays? Est ce qu’il y a pas un autre pays aussi proche dans le quel la population refugie au Burundi pouvait aller s’il est tres dangereux de rentrer chez nous au Congo et y mourir au lieu de se laisser egorger par les extremistes chaque fois que l’occasion se présente? Je sais que ce sujet est controverse et meme sensible, mais il faut en discuter.

Reconnaître l’événement de Gatumba c’est aussi admettre sa complexité. Gatumba a eu lieu parce qu’on n’etait chasser chez nous au Congo. Parce que personne ne voulait pas nous proteger que ca soit le HCR de L’ONU, ou le gouvernement Burundais. Gatumba est aussi la responsabilité partagée du gouvernement Congolais au quel certains de nous font encore partie.
Il faut aussi admettre que les Banyamulenge n’ont pas la meme comprehension sur le role non seulement du gouvernement Burundais, mais aussi Congolais dans le génocide de Gatumba ou plus de 150 personnes ont été sauvagement massacrés par les éléments Burundais et Congolais dont certains d’eux sont aujourd’hui au pouvoir.

Malheureusement la mémoire collective de notre peuple est vraiment courte! Il est difficile pour certains de nous de comprendre pourquoi est ce que nos freres et soeurs continuent de s’exiler dans un pays qui planifie a` les exterminer alors que le danger de retourner chez nous a` Mulenge ou de traverser vers le Rwanda (s'il y en a ) est possiblement moins que celui de vivre au milieu des FNL/Interahamwe, tueurs de carriers.
Au jourd’hui on continue a` lire des tracts des extremistes Hutus comme quoi “il faut tuer tous les Tutsis”. Ceci s’ajoute au fait que le génocide de Gatumba est certes le génocide des Banyamulenge par des éléments Hutu Burundais, et Congolais. On ne peut pas bien sur ignorer les milliers de Tutsi Rwandais massacrés par les Hutus Rwandais en 1994, qui sont actuellement cantoné au peripherie de nos villages.
Mais curieusement, certains de nous neglige ou ne peuvent pas voir cet plan d’extinction dans le contexte actuelle des répressions et des tueries sporadiques des Banyamulenge au Burundi comme au Congo! Personne de bonne mémoire n’ignore que l'idéolgie génocidaire des extremistes au Burundi et au Congo envers les Tutsis est plus ou moins systématiquement pratiquée par les extremistes Hutus dans ces deux pays.

Il est temps de comprendre que la responsabilité des leaders Banyamulenge dans ces tristes événements est évidemment leur incapacité de:
1. Persuader la communauté Banyamulenge refugiés au Burundi de quitter ce pays aussitot que possible avant que le pire arrive.
2. Persuader toutes les factions armées (Banyamulenge) de s’unir aussitot que possible afin qu’ils se preparent a` defendre le peuple quand et si la situation l’oblige.
Cette responsabilité néamoins doit être partagée par toute la communauté qui si bien avertie refuse de voir la réalité telle qu’elle est dans ce pays potentiellement dangereux pour notre peuple. Il y a ceux qui sont pret a` y mourir au nom d'attendre une possible reinstallation dans des pays occidentaux. Ca aussi c'est un autre probleme qui demande un débat une réflexion collective bien qu'il faut biensur honorer et respecter le choix individuel. Pour ce qui sont pret a` prendre la chance a` tout prier meme si ca signifier sacrifier leurs vies, ils doivent etre avertis tout de meme. Cela est aussi la responsabilité des leaders politiques, socio-religieuses.
Il faut bien souligner qu'ici on ne condamne pas les refugies pour avoir choisi a` se refugier au Burundi, mais on cherche a` provoquer une discussion d'analyse sur le choix étant donné les faits actuelles face a` notre sécurité entant que peuple refugié dans ce pays aujourd'hui dangereux selon certains de nous.

Enconclusion, il faut quand ajouter que tout aussi arbitraire et injuste serait de faire porter le poids des massacres sur tout le groupe Hutu Burundais, même si la majorité des exactions fut commise exculsivement par des Hutus. Il faut reconnaitre qu’un grand nombre des Hutus Burundais ne sont pas impliqué dans la chasse et tuerie des Banyamulenge. Nous devons donc éviter l’amalgame ethnique et préciser ne fut-ce que des faits.

Mhz

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