Source de cet article: Par la Rédaction
Sous les ordres des Généraux Patrick Opia et Gaby Boswane, un groupe de militaires a procédé à l'arrestation d'une famille dont le Mari Rutebuka, son épouse Penina et un nourrisson de 11 mois dans les hauts plateaux de Fizi à Minembwe, dans l'Est de la RDC dans la nuit du vendredi 11 juin 2021. Quelle terre ont-ils créée !
D'après les jeunes activistes qui rapportent ces faits à objectif-infos.cd, le motif de leur arrestation serait son appartenance affichée au courant d'auto-défense de la communautė Banyamulenge.
Telle une déclaration émouvante, une dizaine de jeunes activistes , dont Justin Bakwa, Amani, Jeff Mwenyemali Dabid , Karhebwa Faualin Dunia Mumbere Syauswa, John Alangwi , Ruth Longo , David Malick, César Ntumba et j'en passe, ont , au nom de la communauté Banyamulenge, dénoncé vigoureusement le plan qu'ils qualifient des massacres systématiques, l'attaque, l'incendie et la destruction totale des villages habités par les Banyamulenge et le pillage de leurs bétails.
« Au lendemain de cette arrestation les femmes de la Zone toutes confondues ont organisé un sit-in pendant presqu'une semaine à l'Aérodrome de Minembwe et à la résidence de ses deux gėnéraux pour exiger la libėration de cette famille, malheureusement ses femmes ont été violemment réprimées d'où les blessés croupissent dans des centres hospitaliers de la place. Face à cela on se pose mille et une questions : Pourquoi le silence des autorités provinciales de Sud-Kivu ? Pourquoi les radios et télévisions en parlent moins ? Où sont les medias en ligne ? Pourquoi nos députés provinciaux et nationaux n'en parlent même pas ? Pourquoi les Nobels se taisent ! Minembwe fait-il parti encore de la RD Congo ? » , demandent-ils sur un même un ton.
Craignant davantage le pire pour cette localité enclavée qui enflamme les plateaux-plateaux du Sud-Kivu, ces activistes visiblement très engagés appellent le Gouverneur Théo Ngwabidje Kasi à prendre toutes les mesures qui s'imposent pour rimer avec l'État de droit prôné par le Chef de l'État, Félix Tshisekedi.
« Cette alerte n'est pas une entrave au processus de restauration de la paix à l'Est de la RDC plus particulièrement dans la province du Sud-Kivu du moins c'est un avertissement pour vous amener à saisir la balle au bond , avant que la Zone ne soit plongée dans un chaos fatal », soulignent haut et fort.
Et de poursuivre que : « cet acte qui porte atteinte aux Droits de l'Homme et la dignité humaine de la personne. Cet acte irrègulier quel que soit le fond à sa charge, nous le qualifions d'un enlėvement, une violation de domicile, de torture, d'acharnement, de manque de professionnalisme et une usurpation de fonctions; une nouveauté dans la pratique que le monde n'a jamais enregistré, où un bébé de 11 mois peut subir un traitement de ce genre", regrettent ces activistes pour qui les bonnes causes doivent être encouragées et combattre celles qui réduisent la vie humaine en miniature.
Pour déminer cette situation d'insécurité "explosive", ces jeunes appartenant pour la majorité à des mouvements citoyens appellent les autorités tant national que local à agir pour sauver la tribu des Banyamulenge.
« …C'est le moment où la justice devrait se saisir de la question et que les coupables solent châtiés et chercher les voies et moyens pour ramener la paix dans cette partie de la province. Votre implication personnelle Excellence dans cette guerre s'avère impérative pour stabiliser le coin et considérer tous les congolais au même pied, car les raisons de cette guerre demeurent vicieuses et sans dividende populaire, comprenez que la diversité culturelle constitue une richesse pour le Congo et les conséquences de cette guerre nous rattraperont aujourd hui ou demain (gérer c'est prévenir) et le monde vous prendrait à témoin », ont-ils chuté dans leur déclaration commune faite ce lundi 21 juin.