1. Contexte géographique et sécuritaire de la région de Kipupu
Comme dit ci-haut, Kipupu se trouve dans le Secteur d'Itombwe du Territoire de Mwenga, Province du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo. Il est le siège du Secteur d'Itombwe.
Sur le plan sécuritaire, Kipupu abrite le siège de la milice Mai Mai bembe Ebuila Mtetezi et des rebelles burundais de Red-Tabara, FNL et FOREBU. Il est la source et le foyer de l'insécurité qui a ravagé et détruit complètement tous les villages banyamulenge de la toute la région d'Itombwe notamment: Kibundi, Mikenke, Nyabihoma, Tulambo, Malunde, Kivogerwa, Bijanda, Nazareti, Malanda, Nkango et Kwitala (voir le diagram en annexe).
Il sied de souligner que lors de la destruction de tous ces villages, plusieurs personnes ont été tuées et de milliers de vaches pillées ont été acheminées au Quartier Général du Mai Mai Ebuila Mutetezi, le défenseur de la cause bembe de l'expulsion et d'extermination des Banyamulenge.
Il est n'est pas étonnant d'entendre les gens de sa tribu l'appeler le Chef d'Etat-Major des FARDC à cause de la notoriété qu'il acquise en s'illustrant dans des massacres les Banyamulenge et les pillages de leurs vaches ainsi que les destructions de leurs villages.
Ce qui est écœurant est que tous les villages de la région d'Itombwe qui ont été détruits étaient entourés par les positions des FARDC qui n'ont rien fait pour protéger les populations civiles ni sauver leurs biens contre les destructions et pillages systématiques Mai Mai et leurs alliés rebelles burundais.
A côté des villages précités, il faut mentionner les villages de Bakura, Murambi, Kigazura et Gatenga qui font partie du Secteur d'Itombwe et qui n'ont pas été repris sur ce diagram mais qui ont aussi passé sous le coup de balai ce roitelet bembe qui a juré par ses démons de la haine ethnique de massacrer les Banyamulenge partout dans les Hauts Plateaux pour les inciter à quitter sans retour la terre de leurs ancêtres.
Le diagram en annexe nous montre clairement que Kipupu est le siège de la milice Mai Mai d'Ebuila dit Mtetezi, c'est-à dire défenseur de la cause bembe d'anéantissement des tous les Banyamulenge de la région des Hauts Plateaux d'Uvira, Fizi et surtout à Itombwe où il s'est illustré en connivence avec les rebelles burundais de Red-Tabara, FNL et FOREBU dans les massacres des centaines des membres de la communauté Banyamulenge (l'évaluation actuelle situe le nombre de personnes tuées à plus ou moins 300 sans compter les blessés), dans les pillages de leurs troupeaux des vaches se comptant actuellement en centaines de milliers (l'évaluation actuelle est plus ou moins 130.000 têtes du bétail pillé) et de plus de trois cents villages détruits au moyen du feu et/ou rasés pour les maisons d'habitation à matériaux durables, une pratique propre de nettoyage ethnique.
Ces destructions n'ont pas épargné même les infrastructures sociales telles que les églises, les écoles, les centres de santés et les centres de formations professionnelles (voir l'annexe 7 de quelques maisons démolies dans le Secteur d'Itombwe)
Ainsi, la liste ci-dessous nous présente les infrastructures qui ont été détruites par les groupe armés d' Ebuila Mtetezi et d'Aoci et leurs alliés rebelles burundais dans le Secteur d'Itombwe:
Eglises, Ecoles, Centres de santé et centres de formation détruits
EGLISES
1. CELPA/Tulambo CELPA/Kigazura
CELPA/Marunde I CELPA/Marunde II CELMC/Mikenke II CEPAC/Kihanama CELPA/Rushasha I
CEPAC/Kivogerwa CELPA/Rushasha II CELMC/Kasiro I CELMC/Kasiro II CELPA/Nyamara CEMLC/Ruvumera CADC/Linjanja CELPA/Bijanda I CELPA/Bijanda II CELPA/Nkango I CELPA/Nkango II CELPA/Nkango III CELPA/Makutano CELPA/Ruhangarika CELPA/Lisansi CELMC/Bakura CELMC/Bikuba CELP/Murambi
ECOLES
E.P.Tubangwa/Tul. Institut Mahuno/Tul. Institut biblique/Tul. E.P. Kigazura
E.P. Marunde II
E.P. Malanda
Institut Kukwe de Nazareth
E.P. Nkango Institut Tuungane E.P. Makutano Institut Makutano E.P. Bakura
CENTRES DE SANTE
C.S de Tulambo C.S. de Bakura C.S. de Malanda
CENTRES DE FORMATION
C.F. Mama Shujaa
Il est inconcevable que les élus du peuple de la Province du Sud-Kivu se soient levés pour dénoncer l'attaque du bastion d'Ebuila, l'ennemi de la paix et du progrès de tout le Secteur d'Itombwe et de toute la région des Hauts-Plateaux d'Uvira, Fizi et Mwenga en général ainsi que de toute la République Démocratique du Congo, alors qu'il se sont tus durant presque deux années entières de massacres des Banyamulenge, des destructions et des pillages de leurs biens sans qu'un seul d'entre eux lève le doigt pour dénoncer le drame sans précédent qui secoue le peuple munyamulenge de leurs circonscriptions électorales respectives.
Cette attitude des élus du peuple du Sud-Kivu n'est-il pas une expression du soutien tacite qu'ils apportent au plan de déracinement des Banyamulenge dans leur milieu d'origine ?
Le 27 janvier 2020, le chef Mai Mai Ebuila Mtetezi a lancé ses expéditions meurtrières dans la région de Bijombo en territoire d'Uvira, à une centaine de kilomètres de son fief de Kipupu, où il a attaqué les villages banyamulenge de Kagogo, Kajembwe, Irango, Mugete, Gahuna, Masata et Kanyaga. Lors de ces attaques Ndayishimiye, fils de Nganizi sera tué.
C'est Ebuila et ses sponsors politiques et idéologiques qui seront mentionner dans ce document ne cessent de réclamer haut et fort au sein des médias locaux l'expulsion des Banyamulenge dans leur milieu d'origine, la salle besogne qu'ils ont achevée dans la région d'Itombwe et qui continue dans d'autres parties de toute la région des Hauts Plateaux.
Dans le même objectif d'effacer complètement toute trace munyamulenge dans la région d'Itombwe, en date du 18 mai 2020, il a lancé une attaque meurtrière au camp des déplacés de Mikenke où sept membres de la communauté Banyamulenge ont été blessés alors que le camp abrite les membres d'autres communautés de la région.
Ce qui constitue une preuve d'attaques sélectives des Banyamulenge dans ce plan d'extermination communautaire. La maman Uzia l'une de sept blessés de cette attaque a succombé des blessures à l'hôpital général de Bukavu en date du 19 juin 2020 (Annexe 2 les photos des victimes de cette attaque).
Inassouvi de verser le sang innocent, Ebuila lancera encore deux attaques meurtrières aux villages de Kalingi respectivement en dates du 10 et 13 juillet 2020. Lors de ces attaques, le vaillant homme de Dieu, le Pasteur Rushikama et le chef Sadock Musinga Bikokora seront tués et Byinshi Kijugumba, Espoir Gakunzi Muhoza, Muco Nsengiyumva et Rutonesha Rusingizwa seront blessées.
Et comme il y a un temps pour tout ( Ecclésiaste 1 :1), la matinée du 16 juillet 2020 le bastion de l'assassin Ebuila et ses alliés rebelles burundais a été attaqué par le groupe d'auto-défense civile banyamulenge de Twirwaneho avec un double objectif à savoir :
Déstabiliser l'ennemi afin de le détourner de lancer d'autres attaques contre les paisibles civils banyamulenge ;
Récupérer le petit nombre des vaches qui étaient encore sous les mains ennemies parmi tant des centaines de milliers qu'il a pillées et vendues ou consommées.
Et comme Kipupu était le Quartier Général de planification de l'expulsion et de massacres voire même du génocide des Banyamulenge dans tous les Hauts Plateaux, les Babembe du monde entier se sont mobilisés pour dénoncer un génocide fictif dans un double objectif à savoir :
Attirer à leur égard la sympathie de l'opinion nationale et internationale, et au besoin inciter le gouvernement congolais de les aider à détruire les Banyamulenge en vue d'atteindre facilement l'objectif recherché depuis trois ans ;
Cacher aux yeux du monde qu'ils sont les véritables planificateurs du plan de nettoyage ethnique des Banyamulenge et les auteurs des leurs massacres récurrents depuis la rébellion muleliste à ce jour.
Loin d'aborder tous les massacres que les Babembe ont commis dans le passé contre les membres de la communauté Banyamulenge dans ce document, essayons de démontrer à travers les documents écrits la responsabilité directe de l'élite bembe dans la préparation du plan de nettoyage ethnique des Banyamulenge dans leur milieu d'origine. Car, en réalité, il n'y a pas une guerre ethnique comme le prétend faussement le gouvernement congolais, mais un nettoyage ethnique des Banyamulenge dans lequel intervient activement la coalition du mal Bembe, Fuliru, Nyindu et les rebelles burundais sous la surveillance du gouvernement congolais.
2. Quid du plan de nettoyage ethnique des Banyamulenge dans les Hauts-Plateaux de Fizi, Itombwe et Uvira et qui sont ses auteurs ?
Bien que nous ne prétendons avoir tous les éléments de preuve de ce dossier sensible dans lequel interviennent plusieurs acteurs, les quelques documents à notre disposition nous montrent sans l'ombre d'aucune doute que les membres influents de la Communauté Babembe y jouent un rôle actif de premier plan.
A ce titre nous mentionnerons les documents ci-après :
La pétition du 10 février 2011 de la Communauté Babembe de Fizi au Ministère de l'Intérieur et Sécurité et dont les copies ont été réservées à la Présidence de la République, à l'Assemblée nationale, au Sénat, à la Primature, au Ministère de la Défense nationale et Anciens Combattants, au Ministère de la Décentralisation, à vingt-huit représentations diplomatiques, aux Représentants des Eglises chrétiennes, à l'Assemblée et au Gouvernement provinciaux du Sud-Kivu, au Ministère de l'Intérieur du Sud-Kivu, à l'Administrateur du Territoire de Fizi et aux Chefs de Collectivités et des Groupements du Territoire du Fizi. Dans ce document à sa cinquième page, au neuvième point (point 9), ses auteurs nous parlent des conflits fratricides interminables qui naîtraient si le Village de Minembwe est érigé en Commune rurale. Ceci est une preuve incontournable que le conflit de nettoyage ethnique actuel que subissent les Banyamulenge a été planifié pendant longtemps par les Babembe et ce que nous vivions actuellement n'est que ce son exécution matérielle.
Ce document a été signé par vingt-six personnes parmi lesquelles figure JEMSI MULENGWA qui était député national à cette époque (voir l'annexe 3 copie de ladite pétition).
Le communiqué non daté de la diaspora M'Mbondo relative à une contribution de 100 à 5 $ pour soutenir leurs fils qui vivent dans la brousse dans l'objectif de défendre leurs terres contre la spoliation par les Rwandais. Entendez par là que les Rwandais dont il est question sont les Banyamulenge, comme si ce sont les Babembe qui attribuent la nationalité congolaise et non l'Etat congolais.
La lettre n° Réf.015/C.G./LIJM/2019 du 13/04/2019 de la Ligue de Réflexion des Jeunes M'Mbondo sur le déchargement des effets militaires à Minembwe en provenance du Kenya et du Rwanda. Ce document prouve à suffisance l'intention méchante de diabolisation de Banyamulenge par les membres de la Communauté Babembe qui cherchent à convaincre à l'opinion nationale et internationale de l'existence d'une menace de déstabilisation du pays à partir de Minembwe, en oubliant que les militaires des FARDC et le contingent de la Monusco sont présents dans ce milieu, et que les déchargements allégués ne peuvent jamais échapper à leur attention.
La déclaration du 07/04/2019 de l'affaire Minembwe Commune rurale de la communauté estudiantine M'Mbondo du Nord-Kivu. Ce communique dénonce la création de la Commune de Minembwe comme une cause des conflits communautaires qui aboutiront au bain du sang à l'instar de celui connu à Yumbi en 2017. En effet, le bain de sang des paisibles populations civiles Banyamulenge que prédit ce document coule dans tous les Hauts-Plateaux à partir de l'année 2017, même en dehors des limites administratives de la commune rurale de Minembwe tel qu'il sera démontré dans la suite.
La lettre n° 002/03/2019 du 12/03/2019 de Emo ya M'Mbondo Cape Town au Président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo. Cette lettre dénonce les Banyamulenge comme des
Rwandais; elle demande au Président de chercher une autre place à les installer provisoirement pour qu'un débat avec les prétendus peuples autochtones de la Zone de Fizi soit mené pour ce dossier complexe et urgent, et qu'à défaut de les installer ailleurs, toutes les tribus vivant à Fizi sont d'accord pour régler la question d'ingérence des Banyamulenge comme une priorité : En effet, cette lettre au Président est une preuve irréfutable de l'existence d'un accord secret qui lie la coalition bembe, fuliru et nyindu dans le plan de nettoyage ethnique des Banyamulenge dans leur milieu d'origine. Pourquoi et où les déplacer et pour quelle raison ? Parce que la création de la Commune de Minembwe ne peut pas être un motif de chasser les Banyamulenge dans le milieu d'origine qu'ils partagent en commun avec les Babembe, en dépit des mensonges qu'ils ne cessent de peaufiner à l'égard de leur identité nationale (voir l'annexe 4 de la lettre au Président)?
La déclaration de Yoram Eciba du 25 octobre 2019 à la Radio France Internationale qui conditionne la fin de la guerre de Minembwe par la suppression pure et simple de la commune rurale de Minembwe. Dans sa déclaration, monsieur Yoram Eciba a abordé implicitement la question d'expulsion des Banyamulenge dans le territoire de Fizi en ces termes : «...Nous avons des Congolais en France. Il y en qui ont acquis la nationalité, ils sont nombreux. Est-ce qu'ils ont jamais demandé une terre en France ? Non, ça n'existe pas. Et le jour où ils vont demander une terre en France, la France va les expulser. » Autrement, selon monsieur Yoram Eciba, la création de la commune rurale de Minembwe est une cause suffisante pour que les Banyamulenge soient expulsés du Congo (voir annexe 5 de la déclaration de monsieur Yoram Eciba sur RFI).
L'article de Dr. Philbert Bilombele sur «les prétendues chefferies des soi-disant «Banyamulenge » en République Démocratique du Congo : quand les archives établissent la preuve du contraire .» à la dernière page de son article, monsieur Bilombele, à l'instar de Yoram Eciba, affirment que seule l'annulation pure et simple de la commune rurale de Minembwe est susceptible de ramener la paix. Et toujours dans la logique de ses frères rédacteurs de la lettre n° 002/03/2019 au Président de la République Tshisekedi, il affirme qu'à défaut du pouvoir public d'annuler cette commune, les Babembe le feront eux-mêmes (voir annexe 6 sur « les prétendues chefferies des soi-disant Banyamulenge » en République Démocratique du Congo : quand les archives établissent le contraire, par Dr. Philbert Bilombele B.A. (Hons), Fizi-RDC : FIZIMeclla.»
En effet, tous ces documents prouvent à suffisance que contrairement aux allégations des Babembe imputant l'initiative de la guerre aux Banyamulenge, au contraire, ce sont eux les initiateurs et les exécutants de la guerre qui endeuille actuellement la communauté Banyamulenge depuis plus de trois ans, et la création de la commune rurale de Minembwe n'est qu'un prétexte parce que plusieurs contrées des Hauts-Plateaux affectées par ce conflit ne sont pas incluses dans les limites administratives de cette Commune, ainsi :
1. Tous les villages banyamulenge du Secteur d'Itombwe qui ont été complètement détruits, notamment ceux de Murambi, Bakura, Makutano, Nkango, Malanda, Nazareti, Nyarurambi, Bijanda, Rushasha, Malunde, Kivogerwa, Kuwimbogo, Kuwamakila, Gatenga, Kigazura et Mikenke étaient situés à plus ou moins de 50 Km des limites administratives de la Commune rurale de Minembwe.
2. Tous les villages du Secteur de Tanganika du territoire de Fizi qui ont été totalement saccagés par les Mai Mai, notamment Mikarati, Kabara, Kamombo, Mutanoga, Chakira, Mutenja, Ngoma I et Ngoma II, Gitasha I, Gitasha II, Kanogo, Nyamara, Kanogo Mutenja Nyagisozi étaient tous à plus ou moins de 50 km de distance de la Commune de Minembwe et loin de ses limites administratives ;
3. Les villages du Groupement de Bijombo notamment ceux Masango, Gihuha, Rubibi, Mbundamo, Gashararo I, Gashararo II, Gatoki, Bikuba, Chanzovu, Bijombo, Kagogo, Kwirango, Kwirango, Mugeti, Kanono, Gongwa, Gashigo,Murambya, Kuwagahura, Runywero, Maheta, Mukumba I, Mukumba II, Rubarati et Bikinga étaient situés entre 80 et 130 km de distance de la Commune de Minembwe.
Hormis ces villages banyamulenge précités et qui sont situés en dehors des limites administratives de la commune rurale de Minembwe, au niveau de cette commune, les villages ci-après ont été détruits par la coalition de Mai Mai bembe, fuliru, nyindu en coalition des rebelles burundais : Rugezi I, Rugezi II, Timbyangoma, Kabingo chez Gasare, Kabingo chez Muganwa, Kabingo chez Ruvugwa, Biziba, Kwirumba, Monyi, Gaseke, Rutigita et Kivumu.
Pendant les attaques tous ces villages, des centaines des personnes ont été sauvagement massacrées par la coalition des Mai Mai bembe, fuliru, nyindu et des rebelles burundais sans que les forces gouvernementales interviennent pour les sauver.
Rappelons que ces sont les attaques des groupe armés d'Ebuila et d'Aoci aidés par les rebelles burundais de Red-Tabara, FNL et Forebu qui ont détruit tous les villages banyamulenge de la région d'Itombwe en y provocant les pertes des vies innombrables et les pillages des vaches en milliers. Ces mêmes groupes armés interviennent aussi dans la région de Kamombo jusqu'au niveau du groupement de Bijombo en territoire d'Uvira.
Quant à la région de Minembwe, elle est souvent attaquée par les Bilozebishambuke fuliru de Milimba et le groupe armé de Mulumba en provenance de Lulenge.
Hormis les autres contrées des Hauts-Plataux, depuis février 2019, dans un intervalle de 16 mois, la région de Minembwe a connu 78 attaques réparties comme suit selon ses différentes localités :
Kwirumba, Kumonyi et Rutigita : 13 ;
Kivumu : 15 ;
Gahwera : 26 ;
Karongi et Rubemba : 4 ;
Muriza et Gakangara : 10 ;
Kalingi : 10.
Toutes ces attaques ne concernent que la région de Minembwe et ne sont dirigées que contre la communauté Banyamulenge, alors que c'est Minembwe qui abrite le Commandement des FARDC pour tous les Hauts-Plateaux. Celui-ci n'a jamais tenté d'attaquer ces Mai Mai dans leurs bastions alors que ces derniers ne cessent de perpétrer des attaques contre la population civile banyamulenge au niveau de leurs villages, dont la plupart ont été détruits et abandonnés. La seule
solution pour la survie de ces populations assujetties régulièrement aux attaques Mai Mai sous le regard complice de l'armée régulière est de se prendre en charge en attaquant le camp ennemi.
C'est ainsi que l'attaque du bastion Mai Mai de Kipupu est un phénomène normal dans un pays où l'Etat a failli dans sa mission régalienne de protection de toutes les populations sans discrimination. Car, si les forces régulières avaient joué pleinement leur rôle républicain, on ne serait pas arrivé dans cette situation.
Voici ci-bas la liste non exhaustive des personnes tuées lors de ces attaques :
N° Names
1. Byiringiro Bishenga 2.
3.
4.
5.
6. Jackson Gakingiye 7.
8.
9. Kadihira grandson 10.
11.
12.
13. Elias Nshimirwa
N° Names
47. Savimbi Fatake
N° Names
93. Semahoro
Aaron Kibirira
48.
Mudahigwa
94.
Chubahiro Musinga
Gatabazi Ruziga
49.
Semahoro's cow keeper
95.
Kaba Ruhengu
Byishimo Gasogi
50.
Semahoro's cow keeper
96.
Espoir Mutegetsi
Elisha Muyehe Gihura
51.
Ndayishimiye Kabuteni
97.
Rugorora Muzungu
52. Mutebutsi Myaju
55. Nyiranziza K.
98. Alexis Museveni
101. Rutiririza Bibogo
Kanyamararo Nsamirwa
53.
Byambu Cosma
99.
Ruberandinda Mutajiri
Ngabo Mvunabandi
54.
Pastor Enock Masomo
100.
Byicaza Karubandika
Minerval Kamaga
56.
Pastor Jonas Ndagiro
102.
Gapapa Dudu
Claude Nderera
57.
Semabanga
103.
Buregeya Ntoyinkiko
Mucyo Byicaza
58.
Giti
104.
Ntoyinkiko son in law
59. Mubaya
105. Ndayishimiye
N° Names N°
14. Freddy Nshimirwa 60. 15.
16.
17. Osborn Gatabazi 63. 18.
19. 20.
21. Bisosi Jigija Sebayehe 67. 22.
23.
24.
25.
26.
27. Gapapa Ndege 73. 28.
29. Bisenga 75.
Names
Serugo Mazuru
Rurengera Bagabo
N° Names
Nganizi
106. Boaz Nkundiye
109. Adoni Fabien
Rubibi Madeda
61.
Peter Shema
107.
Semahoro Kimenyerwa
Karire Gishokoma
62.
Abdallah
108.
Nyamwiza Mutoto
Ntayoberwa Mukiga
64
Aimable Bagabo
110.
Nyamutarutwa Niyomurinzi
Kiremwa Semakumi
65.
Mugenzason
111.
Rutaro Mushambaro
Byishimo
66.
Bagaza Barita
112.
Segabiro Kanyabugoyi
Buyoya Osé
113. Mukiza Misengo
Gaparaki Ngarura
68.
Musekera Manassé
114.
Pastor Gapata Bidogo
Rivuze Rugeyo
69.
Kibonge Bijavu
115.
Rutaramirwa Muhigi
Mwungura Nyabihorwa
70.
Iranzi Gasaba
116
Ngirumukamyi Nyakwana
Nyirandegeye Migeri
71.
Munyakazi Changachanga
117.
Bitungwa Kijenga
Rutunganya Muhwija
72.
Chubahiro Butsiriko
118.
Ngabo Ruberwa
Yakutumba
Nkiriho Kanoro
119. John Bukombe
121. Sentozi
Bigabo Gitimbwa
74.
Mararo Ruberangeyo
120.
Mbyayingabo Padiri
N° Names
Dieudonnéson 30. Kiruhura Sadam
31.
32.
33. Mannasé Sebatutsi
34. Rutabara Kameteri
35.
36.
37. Gatutu Rivuze 38.
39. Bizimana Rugamba
40. Mvuyekure Gitama
41. Gisubizo Rwamba
42.
43.
44. Rubibi Makuza Kasa 45.
46.
N° Names
76. Seka Rugimbana
79. Mafunzi
80. Pascal Mugema
83. Muraja Rutaganda
85. Mugaza André 86. Bonk Serugo
87. Bagaza Mashosho
90. Alexis Rutonda
N° Names
Rwezangoro 122. Bakareke
125. Muganga Irakiza 126. Kabunda Sendoto
129. Ndayambaje
131. Maman Uziya 132. Mutebutsi Freddy 133. Sosthène
Freddy Mutegwantebe
77.
Mandevu
123.
Kibonge Mutuganyi
Mandela Nkundabatware
78.
Clément Ndiyunguye
124.
Rukumbuzi Byishimo
Byishimo Musabwa M.
81.
Sengabire Semiringa
127.
Rwamba Mududa
Nkurunziza Byondo
82.
Sebaragirwa Shabutwa
128.
Pasteur Rushikama
Byicaza Sahiriza
84.
François
130.
Chef Sadock Musinga Bikokora
Amos Muhizi
88.
Benjamin Zoziyamba
134.
Musore Budederi
Bisore Ruboneka
89.
Rivuze Domitian
135.
Biregeya Sebashuka
Mutebutsi Kabushoshi
91.
Imani Ndarwemeye
Biregeya Jérôme
92.
Tambura Ndarwemeye
Et comme signalé tout au début, les attaques Mai Mai et leurs alliés burundais ont occasionné des pertes énormes en vies humaines et la liste ci-dessus ainsi que celle des villages détruits ne sont qu'illustratives, car les villages détruits se comptent en centaines et les vaches banyamulenge pillées depuis de la guerre étant plus de 130.000.
De ce qui précède, il sied de souligner ce qui suit :
l'attaque du bastion du Mai Mai Ebuila Mutetezi et ses alliés burundais de Kipupu est un droit naturel d'auto-défense destiné à prévenir d'autres attaques pouvant augmenter les pertes en vies humaines et en biens matériels des membres de la Communauté des Banyamulenge ;
de ce fait, les sponsors politiques et idéologiques de ces Mai Mai doivent cesser de tromper l'opinion nationale et internationale qu'un génocide des communautés bembe, fuliru et Nyindu est en train de se commettre dans les Hauts-Plateaux, car il est inconcevable qu'une communauté minoritaire s'engage dans une entreprise périlleuse de de commettre le génocide contre trois communautés majoritaires. Contrairement à leurs allégations, ce sont ces communautés qui ont entamé cette entreprise macabre contre les Banyamulenge depuis l'année 2017 sous le regard amusé du Gouvernement congolais, et actuellement nous ne sommes qu'à sa dernière étape ;
tous les groupes Mai Mai des Hauts Plateaux d'Uvira, Fizi et Itombwe devraient s'inscrire dans la logique de vivre en paix avec leurs voisins Banyamulenge, car les trois années des massacres violents qu'ils ont endurés suffisent pour qu'ils se prennent en chargent pour survivre du plan d'extermination qui pèse sur eux.
A cet effet, les recommandations ci-après nous semble nécessaires :
A. AuGouvernementcongolais,nousluidemanderions:
1. De constater qu'il n'y a pas une guerre ethnique dans les Hauts –Plateaux, mais l'existence d'un plan de déracinement des Banyamulenge dans leur milieu d'origine pouvant aboutir même à leur extermination, dans lequel les Babembe, les Bafuliru et Banyindu ainsi que les rebelles burundais interviennent activement sous le regard complice des forces régulières affectés dans les Hauts-Plateaux ;
2. De reconnaître que Kipupu est le bastion du groupe Mai Mai Ebuila Mtetezi et des rebelles burundais de Red-Tabara, FNL et Forebu qui participent activement au plan de déracinement et d'extermination des Banyamulenge dans leur milieu d'origine ;
3. De constater que l'attaque de Kipupu était destinée à détourner les attaques régulières que le groupe armé de l'assassin Ebuila et des rebelles burundais de Red- Tabara, de FNL et de FOREBU lancent contre les populations civiles Banyamulenge ;
4. S'abstenir de céder aux manipulations des sponsors politiques et idéologiques des Mai Mai qui se sont mobilisés pour dénoncer un génocide fictif commis à Kipupu, alors
qu'en réalité le véritable génocide des membres de la communauté Banyamulenge est
à sa phase finale;
5. Identifier tous les soutiens politiques et idéologiques des Mai Mai ainsi que leurs chefs
en vue de leurs poursuites pour les crimes odieux qu'ils ont commis depuis trois ans
contre les membres de la communauté Banyamulenge.
6. Sanctionner les membres de l'armée régulière qui ont failli à leur mission républicaine
de protéger toutes les populations des Hauts Plateaux sans distinction.
7. Fournir une assistance aux déplacés internes des Hauts-Plateaux croupissant dans une
situation de nécessité humanitaire grave.
B. AlaCommunautéinternationale,nousluidemanderionsde:
1. Constater que Kipupu est le bastion du Mai Mai Ebuila Mtetezi et des rebelles burundais qui participent activement à la destruction totale de la communauté des Banyamulenge dans leur milieu d'origine ;
2. Reconnaître l'existence d'un plan occulte de nettoyage ethnique des Banyamulenge en cours depuis trois ans pouvant aboutir au génocide, dans lequel les Babembe jouent une part active;
3. Ne pas céder aux manipulations ethnistes bembe de l'existence d'un génocide qui aurait été commis à Kipupu, car il s'agit des manœuvres destinées à cacher les crimes odieux récurrents qu'ils ne cessent de perpétrer contre les Banyamulenge et des fois avec l'aide des agents du gouvernement congolais ;
4. Exiger le Gouvernement congolais à réprimer tous les crimes commis contre les membres de la communauté Banyamulenge dans ce conflit de nettoyage ethnique ;
5. Pourvoir une assistance humanitaire aux déplacés internes de la guerre des Hauts- Plateaux de Mikenge, de Minembwe et de Bijombo.
Par Me Oscar NIYONGABO BUZI
Master en Droit international public de l'Université de Pretoria/RSA Chercheur et analyste indépendant dans la guerre de Minembwe
oniyongabo@yahoo.fr
+254 792 979722
"Never doubt that a small group of thoughtful, committed, citizens can change the world. Indeed, it is the only thing that ever has." Margaret Mead