Kigali
Juillet 17, 2008
Il existe des situations dont on manque des mots pour les dire, les expliquer ou les justifier. La mort de ce jeune qui n’a eu le tort de suivre sa petite sœur kidnappée par une horde des malfrats est un crime qui n’a pas de nom.
Au nom de quel droit ces brigands qui l’ont assassiné peuvent-ils s’arroger ? C’est une aberration voire même une naïveté de notre part de se poser une telle question. Puisque dans une jungle, telle que la RDC, il n’y a pas des lois qui protégent les faibles. C’est la loi du plus fort, cette fable est connue de nous tous.
Toutefois, pour le cas de l’espèce il y a lieu de se poser milles et une question. Ce jeune PILOTE yazize iki vraiment ? Umuntu agiye kuzaza azira nakiwe, azire abiwe ? Ce garçon n’a même pas égratigné quelqu’un, il n’a même pas voler ne fut-ce qu’une poule de quelqu’un.
Cribler des balles à quelqu’un qui n’a rien fait et qui n’est pas surtout armée (nkuko babivuze baribavuye gusenga wenda yarafite Bible, changwe se Wokovu, changwe se Indirimbo zogushimisha Imana) et qui n’a eu le tort de suivre sa petite sœur est un acte ignoble, haineux qui doit être gravé dans les annales de notre histoire. Un jour où l’autre mes chers frères, il y aura un semblant de justice, ayons la perspicacité de noter tous ces forfaits commis par des hors-la-loi.
On peut en outre se demander si cette haine, cette rancune ou cette animosité sont due à quoi ? Ce qui est sûr ce n’était pas une autodéfense. Serait-ce une ignorance (ubujiji) ? We can say no!
Cet acte ignominieux exaspère davantage car c’est de la bestialité, de la barbarie, de l’inimitié à outrance. Ce qui est certain c’est l’absence de gouvernance et d’un État digne de ce nom. C’est un illogisme de parler même de l’impunité. Qui va punir qui ? Parce qu’à y voir de près, presque, je dis bien presque, toute personne publique qui a trempé dans la politique de la transition de la RDC (militaires & politiciens) est condamnable, jusqu’au plus haut sommet de l’État. Ni plus ni moins ibyo nimiyoborere mibi. Ariko se ninde wabikora? Reka noneho twirwaneho.
D’aucuns me demandèrent de proposer des solutions ou des voies de sortie. Je ne peux dire que, le désordre qui règne dans le pays à contaminer la communauté des Banyamulenges. Au lieu de comprendre cette dynamique troublante nous nous évertuons à nous entretuer, à nous abominer. Il nous faut un nouvel ordre communautaire, comme le pays est désorganisé il nous faut notre organisation.
Cependant, je suis conscient que c’est un leurre d’esprit. En effet, comment pouvons-nous nous organiser au moment où même ceux (militaires, politiciens, intellectuels, leaders d’opinions tels que : les pasteurs et les Kapita) qui sont sensé faire quelque chose se spécialisent et se singularisent dans le clanisme et des coteries qui ne servent qu’à nous scinder davantage ?
En fin, moi je l’ai dit et je le dirais toujours nous avons une obligation morale et historique svp pour notre progéniture. Cette histoire d’assassinat de PILOTE devrait par exemple : Nous obliger de bannir à jamais la culture yo guterura. Nta Abagore baba kuriyi mailing liste kugirango dushireho urugaga rwabagore rwokurwanya tugamije kurundara burundu umucyo mubi wo guterura? Nous devons tout de même évoluer, non !
Les Pasteurs, ba Gapita babigiramo uruhare, car c’est une pratique d’un autre âge, d’une autre ère.
Cette histoire d’assassinat de PILOTE devait obliger les membres de famille de tous ceux qui ont trempé dans ce meurtre odieux de s’unir à la famille du défunt et de décrier haut et fort plus jamais ça, qu’un individu non armé soit lynché sans raison.
Bref, ce meurtre de PILOTE est un assassinat lâche qui doit être décrier par tout le monde, les enfants, les hommes et les femmes. Il nous faut une libération de l’esprit. Il faut une révolution. Un assaissinat qui a fait parlé meme nos pures ennemis?
Par Rumenge Nt. Alain
Chargé de cours au
Kigali Health Institute
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