Excellences personnes accréditées,
Nous avons l’honneur de vous soumettre ce présent mémorandum à travers lequel nous espérons vous traduire les horreurs de la situation de Baraka à l’Est du Congo, qui a prévalue en date du 16 au 19 septembre 1996 .Pendant cette ère d’humanité sans couleur , tous les hommes issus de la communauté Banyamulenge( Tutsi) des villages Bibokoboko, Bivumu, Ngandja et Abela,dans la Province du Sud-Kivu,zone de Fizi ont été arrêtés et exécutés sans aucune protection substantiellement juridique , après les avoir placés dans les conditions d’extrême cruauté .Tandisque le sort des veuves, filles et enfants rescapés de cette tuerie barbare, ils ont été pris en otage jusqu’en exil dans les camps des réfugies de Rugufu, Nyarugusu et Kigoma en Tanzanie où sont actuellement hébergés ces forfaitaires .
Excellence personnel diplomatique, nul n’est besoin de vous retracer l’histoire de cette communauté congolaise oujourd’hui menacée de destruction, car repris à bien des égards par différents auteurs tant africains qu’occidentaux .Toutefois , l’impérieuse nécessité nous oblige de relater certaines de figures emblématiques de cette politique meurtrière en occurrence Azulunie Bembe Esila anyonyi et Ramazani Mwenemalungu , de par un rôle déterminant qu’ ils ont joué dans l’exacerbation des dessensions et des haines dont ,à l’heure actuelle, végète en regain des tensions cycliques au sein de la population congolaise , plus particulièrement de l’Est du Congo. Cette situation est préjudiciable à court terme sur le plan de la cœxistence ,et à plus long terme sur le plan de la réconciliation.
Il est incontestable que la propagande haineuse orchestrée par ces deux extrémistes avec d’autres acolytes politiciens originaires du sud –Kivu, s’est traduite par des croisades régulières de la haine, des prédications de la longue haleine d’une idéologie d’accents fascistes, pendent leurs vacances dans les zones qui abritent les Tutsi congolais par le truchement de mutualités tribales et des chefs de tribus qui étaient abusivement appelés «sages ».
Certes, il a été révélé que cette tuerie sélective est le résultat d’un plan cordonné par ces deux cerveaux des troubles fondés sur l’appartenance ethnique. Cette chasse à l’homme tutsi avait la seule finalité , de retourner ceux qu’ils appelaient indésirables (Tutsi) au Rwanda, peu importe la nationalité congolaise qui leur est reconnue, après les avoir systématiquement pillés leurs biens, à défaut, tuer toute personne de sexe masculin aux fins de pouvoir violer toutes les veuves et filles sans aucune protection ni dénonciation éventuelle.
En date du 16au 19/1996 juste à l’aube de la guerre contre le Maréchar Mobutu ,ex Président de la République Démocratique du Congo,ce qui était théoriquement exprimé dans la rhétorique de différents groupes congolais est devenu pratique .
Ces violations graves de droits de la personne se sont accentuées juste en cette date, vers onze heure du matin , où les militaires congolais, Maimai, Milices Interahamwe venus du Rwanda et une foule de civiles Babembe armés, arrêtent tous les habitants tutsi congolais qui occupaient les villages décimés au cours de ces événements malheureux du génocide tutsi à l’Est du Congo.
Au cours de ces arrestations de mobile ethnique, tous les hommes, femmes et enfants de la communauté Banyamulenge ont été incarcérés dans les Eglises qui étaient transformées en établissements pénitentiels, bien qu’elles étaient construites pour des fins proselytiques.
Après cette phase d’arrestation, les hommes ont été séparés de leurs femmes et filles pour la seule raison de les torturer sexuellement comme déclare Madame NYIRAMATUNGO Nyirandebwa, témoin de cette épisode en ces propos : « dès que les malfaiteurs nous ont séparé de nos maris, nous avons subi les tortures sexuelles de tout genre. Les lances, les morceaux d’arbres étaient introduits dans les sexes ». Quant au sort des hommes sépares de leur familles, ils ont été gardés dans des maisons pleines des fumés et sans cheminés ni fenêtres pour les aérer pendant trois jours où ils étaient tous privés à manger, à part les différents actes de sarcasme et de moquerie dont ils étaient encadrés , une phase après laquelle tous ces détenus ont été transférés à Baraka, devant l’immeuble connu sous le nom de la Société Commerciale de Tanganyika(SOCOTA) , lieu historique et macabre, où tous ces hommes ayant subis ce mauvais traitement y ont trouvé la mort,exécutés en armes blanches entre autres les machettes, haches ,lances et pierres pour le même mobile ethnique , hormis ceux qui ont été embarqués jusqu’à Mboko au bord d’une ilote communément appelée Nyassa , où ces paisibles membres de la communauté Banyamulenge parmi lesquels Rév pasteur RUGENDIBONGA Butare , RWIZIHIRWA Mvuka Gratien , deux hommes connus pour leur fidélité à la religion protestante et d’autres, ont été noyés dans le Lac Tanganyika après les avoir ligotés .
Choses criantes, cette situation de Baraka qui a fait couler le sang des innocents sous les auspices des politiciens racistes bien identifiés, a des effets douloureux . Voilà pourquoi notre appel vibrant sollicite les concours à toutes personnes lecteurs de ce présent mémorandum d’y prendre part, aux fins de recouvrir les droits inderogeables bafoués pour ce peuple en destruction.
Plus d’une fois ,les démarches ont été menées pour relâcher toutes ces veuves ,filles et enfants toujours en détention dans ces camps des réfugiés .
Mais, c’est en vain, car le Haut Commissariat pour les Réfugiés basé en Tanzanie et le gouvernement abritant ces camps étant complices de cette violation, s’apprêtent difficilement à des investigations qui tendent à rélacher ces misérables.
Par grande surprise ,il y a de cela quelques mois sous pression de Nations Unies que le HCR basé en Tanzanie confirme l’existence des femmes, filles et jeunes garçons Tutsi Banyamulenge , dans ces mêmes camps des refugies , hébergeant les responsables potantiels des crimes.
D’aucuns pensent que ce viol continu est une voie racourcie favorisant l’épuration ethnique par le bias de rependre délibérement le VIH Sida.
Exellences personnes acrédités,
La mise en œuvre d’un silence de la communauté internaationale et le gouvernement de la Tanzanie a un prix : manœuvre dilatoire qui facilite ces épurateurs ethniques à achever la mission de destruction de ceux qu’ils appelent minoritaires et la soustraction des criminels en justuce.
Il est reconnu dans le monde juridique que les instruments internationaux écartent ces genres des criminels de toutes causes d’excuses.Il faudrait qu’il soit temps que les auteurs ,coauteurs et complices de cette tragédie du 16 au19/09/1996 commis à l’encontre de Banyamulenge à Baraka soient identifiés pour les déferer devant la justice.
Les préjudices occasionnés par ces exactions à l’endroit de cette communauté congolaise, doivent être compensés par une réparation aux familles des victimes .
Que vive les diplômates acrédités au Rwanda
Que vive la justice, l’unité et réconciliation
Que vive la communauté Banyamulenge
Que vive nos Heros soldats.
Bisengimana Dieudonné.
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