Saturday, May 15, 2021

Dénonciation du Genocide contre Banyamulenge

Le 14 mai 2021

 Les Banyamulenge vivants aux États-Unis sont descendus dans les rues pour protester contre l'épuration ethnique et le déracinement dont fait l'objet leur communauté résident dans les hauts et moyens plateaux d'Uvira, Mwenga et Fizi à l'Est de la RD Congo.

La manifestation organisée sous la houlette de Mahoro Peace Association était attendue par ses membres. Les hommes et femmes épris de paix, de justice pour tous et de dignité humaine se sont joints à Mahoro Peace pour manifester dans plus de 20 cités américaines. Les manifestants ont étaient reçus et entendus par plusieurs congressmen/congresswomen, mais aussi des maires de cités et des gouverneurs.


La mobilisation pour la marche pacifique était totale, elle a enregistré des milliers de participants. L'organisation Mahoro Peace a mobilisé ses membres du Nord au Sud-est de Portland /Maine à Jacksonville/ Florida; de Rochester/ New York, en passant par Columbus/ Ohio et Indianapolis à Austin/ Texas sans oublier Phœnix/Arizona et ailleurs, les membres et amis étaient bel et bien au rendez-vous.

Quant au message, il est clair comme l'eau de roche ; les manifestants ont demandé l'arrêt du nettoyage ethnique contre les , le déracinement de cette communauté congolaise de leur pays et l'arrêt du razzia de bétail appartenant à la communauté.        


En effet depuis avril 2017, la communauté congolaise Banyamulenge est victime d'une cabale planifiée par des tireurs de ficelles au pouvoir en RD Congo; cette dernière vise à déraciner et à chasser les Banyamulenge de leur pays la RD Congo sous prétexte qu'ils ne sont pas des Congolais. Pour ce fait ils utilisent les mai mai et les mercenaires étrangers (burundais) Red Tabara pour exécuter leur sale besogne.

Depuis avril 2021, début d'attaques planifiées contre les populations Banyamulenge, 90 % des villages Banyamulenge des hauts et moyens plateaux des territoires d'Uvira, Mwenga et Fizi ont été rayés de la carte de la RD Congo par les assaillants cités ci haut; 95 % du bétail appartenant aux Banyamulenge a été razzié, plusieurs centaines de personnes (femmes et enfants inclus ) ont été tués tout simplement parce qu'ils sont Banyamulenge.

Malheureusement, les FARDC locales ont joué un rôle important dans la guerre contre les Banyamulenge. Selon les témoignages et les rapports crédibles, ils ont appuyé les mai mai et leurs alliés dans leurs attaques maléfiques . Ils se sont aussi impliqués directement dans les combats contre les Banyamulenge.

Depuis le début des hostilités contre les Banyamulenge en 2017 ; ni l'ex-président Joseph Kabila à l'époque, ni le Président Felix Antoine Tshisekedi, président actuel ne sont pas investis sérieusement pour protéger les Banyamulenge. Ils ont adopté l'appellation erronée des conflits inter-ethniques au lieu de reconnaitre l'épuration ethnique contre les Banyamulenge. Pour le gouvernement, c'est une façon de s'absoudre du manque d'intervention pour arrêter les massacres contre les Banyamulenge; hélas aussi une façon de cautionner le processus de rendre les Banyamulenge apatrides.

Les attaques contre les Banyamulenge et la crise des hauts plateaux revêtent un caractère national .
Elles ont aussi des soubassements politiques, il s'agit d'une crise entretenue au niveau national et local aux acteurs multiples et multi-facette qui s'exécute à plusieurs niveaux.

Pour le savoir, il suffit tout simplement d'examiner les discours de haine entretenus par les leaders politiques (toutes tendances confondues) sans être inquiété par la justice congolaise ; et le soutien logistique et rhétorique accordée aux mai mai par les militaires (FARDC).

Pour désamorcer cette crise, il faut tout simplement recadrer le dialogue dans sa dimension plurielle (au niveau nationale et local). L'Etat congolais devrait aussi faire l'auto-évaluation en ce qui concerne son rôle dans l'épuration ethnique des Banyamulenge et leur déracinement avant de s'engager comme sapeur-pompier. Ceci permettra de corriger ses politiques de deux poids et deux mesures et de tamiser les acteurs et les actions appropriées.

Un exemple saillant de politique discriminatoire, c'est le débat parlementaire de 2020 sur l'annulation de la commune rurale de Minembwe qui était dirigé par l'actuel Ministre de l'enseignement supérieur et universitaire Muhindo Nzangi . Au vu du contexte, le débat était absurde tout simplement parce que la commune rurale représentait l'autorité de l'état dans une contrée où l'on en a plus besoin. Proposer son annulation relève tout simplement de la manipulation politique.

L'autre faille du dialogue, c'est le manque d'engager des sages des communautés (véritables sapeurs pompiers) et les leaders des groupes armés impliqués dans les conflits ; de soi-disant représentants (chef de fil des théories conspiratrices) qui sont reconnus à travers leurs propos incendiaires après le dialogue font plutôt penser au jeu de dupes.

Nous demandons au président de la République Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi de s'investir personnellement pour arrêter l'épuration ethnique des Banyamulenge et leur déracinement.

Jacques Murinda


Source: 7sur 7.cd 



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