https://youtu.be/oGyQwiN2nmg
PRESS RELEASE
Ottawa,
Thursday August 13th, 2015
Today
the Ottawa/Gatineau Banyamulenge Community as elsewhere else around the world
commemorate the Gatumba massacre for the eleventh year. It was the night of
August 13, 2004 that armed men surprisingly attacked the Congolese Banyamulenge
refugees while sleeping in their camp and murdered 166 and left hundreds more
wounded. Most of them were asleep when the attackers came from the Congo, speaking,
according to witnesses: Kirundi, Kinyarwanda and Swahili but also attacked the targeted
camp. Armed with bladed weapons, automatic rifles, incendiary grenades, they
managed to commit their planned carnages peacefully in two hours. They then
doused in gasoline and set fire to the shelters in which these refugees had
tried to hide. The survivors of the massacre tell of a deluge of fire. Two
hours without the Burundian police and the battalion of the Burundian army,
whose camps were located within just a kilometer could intervene, but chose not
to.
Gatumba,
located midway on the road between the capital of Burundi, Bujumbura and the
DRC border town, Uvira, was one of three border transit camps in western
Burundi that hosted some 20 000 Congolese from fleeing a rebellion in the South
Kivu province in the course of 2004.
In
the weeks that followed, several reports including the UN and Human Rights
Watch say that the massacre had been carefully planned, that it was well Tutsi Congolese
(Banyamulenge) and no other ethnic groups were targeted because other camps
around had been spared. In the aftermath of the attack, Pasteur Habimana, the
Burundian rebel spokesman of the National Liberation Front (FNL) of Agathon
recently presidential candidate and promoted to vice Chairman of the Burundian
National Assembly had publicly claimed responsibility on local and
international des radios , before retracting. Facing the death toll, the United
Nations Security Council condemned the massacre and called on the Burundian
Government to conduct an investigation to find and punish the perpetrators of
these heinous crimes. The organizations of civil society and representatives of
the Banyamulenge community were mobilized in this direction. "Unfortunately
these initiatives of call for international justice have been unsuccessful. So far no official indictment or initiative to
arrest the two individuals who claimed responsibility for the massacre has been
issued yet by any international bodies. As such, members of the Ottawa /
Gatineau Banyamulenge community gathered
for the occasion herein Heron Road Community Centre of Ottawa (1480 Heron Road),
strongly condemn the selective Gatumba massacre and all other forms of violence
targeting the Banyamulenge people wherever they are, "said president of
the community, Mr. Ruhara. He further insisted, saying: "we reiterate our
commitment to peace in South Kivu in particular and the entire sub-region of
the Great Lakes in general and ask the Canadian government and the
international community to:
•
Conduct an investigation to shed light on the Gatumba massacre;
•
Make every effort to identify and bring the perpetrators to justice •
•
Apprehend Mr. Agatho Rwasa and bring him before the competent courts for having
publicly claimed responsibility for the massacre in its movement;
•
Establish mechanisms of reintegrating the victims into their families.
•
Ensure that the responsibility to protect individually and collectively falls
on all those who were in a position to protect these refugees, especially
considering they were under the protection of UNHCR;
•
Coordinate concerted action with the victims' families for a better recovery
and reintegration into community life "
Community Representative
The
Ottawa /Gatineau Banyamulenge Community.
By Achim
VERSION FRANCAISE
VERSION FRANCAISE
COMMUNIQUE DE PRESS
Le 13/ 08/ 2015 Ottawa, Canada
Aujourd’hui la Communauté Banyamulenge d’Ottawa comme partout ailleurs à travers le monde commémore le massacre de
Gatumba onze ans après. C’est dans la nuit du 13 Aout 2004 que
des hommes armés ont surpris les
réfugiés dans leur sommeil et assassinés 166, laissant des centaines d'autres
blessés. La plupart d’entre eux étaient
couchés quand des assaillants venus du Congo, parlant, selon les témoins,
kirundi, mais aussi kinyarwanda et swahili ont attaqué le camp. Munis d’armes
blanches, fusils automatiques, grenades incendiaires, ils parvinrent à
commettre leurs fortraits dans toute quiétude deux heures durant. Ils ont
ensuite aspergé de l’essence et mis le
feu sur les abris dans lesquels ces
réfugiés avaient voulu se cacher. Les survivants du massacre parlent d’un
déluge de feu. Deux heures sans que la
brigade de la gendarmerie et le bataillon de l’armée burundaise, dont les camps
étaient situés dans un rayon d’un kilomètre à peine, ne puissent intervenir.
Gatumba, situé à mi-chemin sur la route entre la
capitale du Burundi, Bujumbura, et la ville frontalière de RDC, Uvira,
était l’un des trois camps de transit à
la frontière ouest du Burundi qui avait accueilli quelque 20 000 Congolais
venant de fuir une rébellion dans la province du Sud Kivu dans le courant de
l’année 2004. Ce camp abritant plus de 860 refugiés fut pourtant le seul à
subir l’attaque meurtrière qui fait 166 morts et des centaines des blessés.
Dans les semaines qui ont suivi, plusieurs rapports et
notamment de l’ONU et de Human Rights Watch affirment que ce massacre avait été
soigneusement planifié, que c’étaient bien les Banyamulenge congolais et non
pas d’autres ethnies qui avaient été visés puisque lesautres camps situés
autour avaient été épargnés. Au lendemain de l’attaque, Pasteur Habimana, le
porte-parole des rebelles burundais du Front national de libération (FNL)
d’Agathon dernièrement promu au poste de vice-président de l’assemblée
nationale burundaise avait publiquement revendiqué cette attaque sur des radios locales et
internationales, avant de se rétracter. Face à l`ampleur du massacre, le
conseil de sécurité des nations unies a condamné le massacre et demande au
gouvernement Burundais de diligenter une enquête afin de retrouver et punir les
coupables de ces crimes odieux. Les organisations de la société civile et des
représentants de la communauté Banyamulenge se sont mobilisés dans ce sens. « Fort malheureusement
toutes ces initiatives pour une justice
internationale sont restées sans effet. Aucune
initiative officielle visant à
poursuivre les couples au niveau des
instances internationales n`est amorcée à ce jour.
A ce titre, les membres de la Communauté Banyamulenge
d` Ottawa/Gatineau réunis pour la circonstance au centre des services
communautaires Heron d’Ottawa (1480 Heron Road) Condamnons vigoureusement le massacre sélectif de Gatumba et toutes autres formes de
violences visant les Banyamulenge ou qu’ìls se trouvent », a déclaré
Ruhara président de la communauté Banyamulenge d’Ottawa/Gatineau. Il a encore
insisté en disant « nous réitérons notre engagement en faveur de la
paix au Sud- Kivu en particulier et dans toute la sous-région des grands lacs
en général et demandons au gouvernement Canadien et à la communauté
internationale notamment de :
·
Conduire
une enquête visant à faire toute la
lumière sur le massacre de Gatumba ;
·
Tout
mettre en œuvre pour identifier et traduire les auteurs devant la justice ;
·
Appréhender
Mr Agatho Rwasa et le déférer devant les juridictions compétentes car, ayant
revendiqué la publiquement la responsabilité de son mouvement dans le massacre;
·
Mettre
en place des mécanismes de réparation en faveur des familles des victimes.
·
La
question de responsabilité concerne au-delà de leurs auteurs et instigateurs,
tous ceux individuellement et collectivement se sont trouvés en position de
pouvoir faire d’autant que ces refugies
étaient sous la protection du HCR. ;
·
Coordonner
des actions concertées avec les familles
des victimes pour un meilleur rétablissement et réintégration dans la vie
communautaire »
Fait a Ottawa le 13 Aout 2014
RUHARA Boniface
Représentant de la Communauté Banyamulenge d’Ottwa/Gatineau.
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