Thursday, March 12, 2009

MULENGE REVIENDRA-T-IL A SON ETAT ORIGINAL?




LES DEFIS DE NOTRE GENERATION
Cet article est une breve réflexion analytique des problemes qu'a connu le peuple Banyamulenge au Congo pendant le 14 dernieres années. Dans cette premiere partie, je vais seulement me limites aux quatres facteurs dominants qui ont contribués aux malheurs des Banyamulenge dans ces dernieres decennies:
Le premier s'agit bien du manque d'un bon voisin. Le premier malheur c'est celui de vivre avec des voisins a` caractere inhumains et indifferents. Mulenge est entouré par d'autres territoires habités par les autres groupes ethnics culturellement differents de Banyamulenge. Le congo n'est pas un pays communautaire, mais plutot insociablement tribalist. C'est un pays ou les communautés ne savent pas grandir ensemble, et humainement et culturellement. Certaines communautés aspirent quotidiennement a` l'extermination des autres. C'est le seul pays au monde ou` l'on ne voit pas les habitants comme un atout. Il doit toujours etre exterminé.
Bien que les Banyamulenge peuvent faire leur part de promouvoir la bonne voisinage, mais les congolais et surtout les autres Kivutiens doivent être prêts à mettre fin une fois pour toutes aux tensions et aux querelles du passé qui ont entraîné de nombreuses blessures de guerre entre nos peuples. Etre ensemble avec indulgence et être conscient de sa responsabilité envers l'histoire peuvent amener à une réconciliation et à une amitié durables. Nous connaissons tous qu'il y a des différences socio-culturelles, et que ces différences continueront d'exister dans un Congo ou Kivu uni; et qu'elles doivent aussi exister. Les Banyamulenge ne veulent pas perdre notre identité et ne le devraient pas. Notre langue en fait partie, nos moeurs et coutumes en font partie, nos modes de vie en font partie et notre mode de vivre. C'est d'autant plus important, et à la fois plus passionnant et plus intéressant, de rencontrer et de reconnaitre l'autre comme il est et aussi d'apprendre l'un de l'autre. Continuer a` nous appeler "Rwandais" ne resoudra pas aucun probleme car, Rwandais nous les sommes d'heritage et nous en sommes et resterons extrement FIER.

La manque de maturité politique des politiciens Banyamulenge: A mon avis, cela était un problème, mais pas insurmontable. Ne pas avoir des leaders qui ont une vision claire et une maturité politique c'est un probleme grave partout et dans toutes générations. Mais c'est un probleme circonstanciel. C'est passager. Ne pas maîtriser des réalités politiques courantes c'est un probleme plus grave meme. Cependant, ne pas savoir qu' on a pas ni la maturité, ni la comprehension des réalités politique, c'est peut être un défi extremement dangereux.
Pour beaucoup d'entre nous, nous mettre d'accord sur n'importe quel probleme dont nous devons absolument resoudre, c'est aussi devenu un grand défi. Compte tenu peut etre de notre "social background", du manque d'une autorité que tout le monde respecte, nous ne nous sentons pas que nous devons nous donner la peine de comprendre l'autre. Dans la demarche de se faire comprendre, nos leaders courent plusieurs risques surtout d'etre constament insulté et surtout diabolisé. Mais, comprendre que nous avons tous un grand probleme a` resoudre afin de guarantir notre survie, la` on a un consensus. Mais, qui se donne la peine de comprendre l'autre avant qu'il soit compris? personne. Pour nous, avoir une diversité d'opinion ou de la pensée, c'est se faire interpreter pour un adversaire de l'autre. Mais il faut franchement souligner que la génération de nos soient disant ainés (intellectuels) est plus handicapée par cette facon de voir les choses et pese lourdement sur le reste de notre population. Cela demande du temps et aussi un peu de courage pour la deuxieme génération de nous liberer de leurs influences souvent negativistes. Nous tous, eux et nous, avons commencé a` subir les consequences de leurs incompetances socio-politiques. Cependant aussitot que nous commençons à nous comprendre, nous nous feront comprendre.

Le dépeuplement de Mulenge suite aux consequences des conflits et guerres recurrentes.

Les dernieres guerres passées depuis 1996 ont vidé nos villages de leurs forces vives, notamment les jeunes. La plupart des jeunes gens qui sont partis dans le service militaire suite aux évenement meurtriers, n'ont pu revenir, pour raison de mort violente. Ici on se souvient des guerres au Shaba, des assassinations dans d'autres provinces etc. Certains rescapés ont préféré continuer une carrière dans l'armée, puisqu'ils y étaient déja` investis et ne savent quoi autre faire, et les autres étaient conscients que la lutte continuait. D'autres, attirés par des postes grandissante qu'offrait leurs enemies d'hier, ils choisirent de joindre le gouvernement indefferent de leur existance pourvu qu'ils gagnent leur pain quotidien.
Pour ces mêmes raisons, les autres jeunes restés à la maison ont poursuivi l'exode. Certains se sont allés dans tous les pays limitrophes, les autres ont eu meme la chance de foncer jusqu'en occident. Ainsi, l'espace rural Mulenge s'est vidé au profit des villes des pays voisins et d'autres continents meme.
Alors, pendant un certain temps il y a ceux qui se demandait si cet éloignement physique constituerait-il aussi un éloignement sentimental pour la plupart des Banyamulenge en exile.
D'emblée, nous pourrions répondre que du point de vue du cœur, nos villages ne sont pas tombés tout à fait dans l'oubli. Mulenge reste le terme quotidiennement employé dans la conversation de plusieurs ressortissant Banyamulenge partout au monde. En grande partie, on dirait que c'est peut-etre a` cause des informations incessantes qui nous viennent de Mulenge grace a` la mondialisation.

Effectivement, au terme d'une plus longue absence dans nos villages, on peut simplement dire que cette première génération des Banyamulenge a` l'etranger ne sera pas aussi longue que la seconde, née et grandie a` l'étranger. Tout de meme, s'imaginer que tous les fils et filles de Mulenge vont retournés dans leur villages natales, c'est un fantasie. Ceux qui y reviendront, a` part les peu qui échouent la vie moderne en ville, ils y reviendront tres tardivement, non pour créer ou contribuer a`son development, mais pour tenter d'y terminer leur existence, par attachement à la terre qui les a vus naître. Ce sentiment se traduira par soit la réhabilitation de vielles maisons ou la construction de nouvelles demeures selon leurs moyens. Mais, l'optimisme oblige predir que la diaspora Banyamulenge construira Mulenge et la fera une ville moderne a` l'echelle au moins d'Uvira. Cependant, le pessimiste dira qu' a` l'époque où le type de transports ne permet pas des retours fréquents, un départ de la plupart de nous s'accompagne souvent d'adieux dirigé vers les coins d'autres continents. Ce genre de transport ne nous fait cependant plus peur, car aussitot que la paix revienne, les routes seront bien construites et la communication deviendra facile.

En effet, si nous avons réellement le désir de voir mulenge revenir a` son état originale, traditionnellement riche en paix, et en amour, nous devons tous nous efforcer a` faire croitre en nous le sentiment d'amour pour l'autre et pour notre terre natale. Cherchons et efforcons nous a` comprendre l'autre avant de se faire comprendre.



Vive Mulenge et vive Banyamulenge

AK MHZ

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