Monday, July 7, 2008

La version vraisemblable du Scandale de l’Église du Bon Berger

J’avais promis de revenir sur l’histoire de l’Église « Bon Berger ». Voici ma compréhension des faits.

La version vraisemblable de l’histoire de l’Église du Bon Berger, fait étant des pratiques non orthodoxes qui seraient à la base de la chicane et la controverse ayant abouti à l’arrestation des pasteurs Nkundabantu et Thomas. J’ai appris par la suite que Nkundabantu est de ton clan mon cher du groupe Samson. Ce qui est dommage lorsque tu le soutiens sans avoir la vraie version des faits.

De un, il s’agit d’une affaires des pognons. Le camp de Nkundabantu & col. a accusé « à tord » - jusque-là- leur Représentant Légal de détournement des fonds. Accusation adressée aux instances habilitées de l’État (Minijuste, Minaloc & Présidence de la République ) en ignorant les échelons administratifs (Conseil d’administration & Assemblée Générale) de l’Église. Il s’est avéré par la suite que les mêmes montants dont on accusait le Représentant de détournement sont exactement les montants que le Représentant avait octroyé à ses tortionnaires comme des crédits ou des avances sur leurs salaires. L’équipe d’enquête a trouvé les preuves à l’appui des faits à la banque dont l’Église est cliente. Les pauvres tourmenteurs croyaient que l’autre (le Représentant) gère en désordre – comme ils le feront peut être – les fonds de l’Église.

De deux, cette machination diabolique « qualifions-la comme telle » est l’œuvre des mains sales qui ont mis en place un réseau quasi-mafiosique qui semble-t-il doit avoir induit en erreur ou a dupé Nkundabantu & Col. Toujours une affaire des pognons. Il semble qu’il y a des « chrétiens » hommes d’affaires et politiciens « membres » adeptes de l’Église Bon Berger (qu’aucun ne nous oblige pas de citer leurs noms) qui sollicitaient les marchés de livraison du ciment, des couleurs et du bois etc.. pour la basilique que l’Église est entrain de construire dans le Quartier chic de Nyarutarama. Il faut voir cette Église mon cher. Son emplacement (côte à côte à une concession de la première Dame du Rwanda), son coût (en tout cas en terme de plus d’un million de $ américain) seraient l’œuvre du Représentant. C’est lui qui cherche les fonds à l’étranger parmi les bailleurs des fonds, les bienfaiteurs. Pour cette histoire, le conseil d’administration a décidé autrement étant donné que l’ASBL est régie par les lois en vigueur au Rwanda. On ne donne pas un marché comme on donnait une vache naguère mu kirambi, kugatorero changwe se kumudege wa Kanyanga mon cher. La passation des marchés se fait par des offres techniques assorties dans un journal officiel. C’est ça la loi au Rwanda, comme dans tout pays qui se respecte, tels la Confédération Helvétique , l’Australie ou la Suède etc..

Chose grave de trois, (c’est ce qui énerver davantage dans cette affaire), cette bande de soi-disant chrétiens ont trompé des femmes « membres » de l’Église (deux veuves SVP) en demandant l’une d’apposer sa signature sur le document d’accusation soi-disant qu’il s’agit de l’aide qu’ils sont entrain de solliciter et qu’elle sera (l’une de veuve) parmi les premiers et les meilleurs bénéficiaires de l’aide. Pour l’autre on a carrément signé P.O à son nom. Les deux femmes ont étalés ces faits à la commission d’enquête.

De quatre, dès que les instances habilitées ont été saisies, une commission a été mise en place pour décanter la situation. Toujours, dans cette machination, le camp de Nkundabantu & col. a joué le malin tout le long du procès. Il amenait par exemple des personnes différentes de celles qu’ils avaient donné lors du processus préparatoire du procès. Ce qui prouvait aux yeux même d’un apprenti juge le manque de cohésion et de division au sein de ce camp. Bref, de l’incertitude des faits.

De cinq d’ailleurs, il semble que lors du procès, ces « soi-disant chrétiens hommes d’affaires et politiciens » se sont montrés très bavards et se sont portés même – en vain bien sûr – l’avocat du camp de Nkundabantu. L’expression mieux dite serait « se porter l’avocat du diable ». Munumve neza je ne veux pas dire que ou qualifier le camp de Nkundabantu de diable.

Par la suite, la commission d’enquête a réuni l’Assemblée générale de l’Église en date du 20/07/2008. Cette dernière s’est prononcée pour l’excommunication de six personnes du camp de Nkundabantu pour une durée d’une année. Il semble que l’humble Représentant s’était prononcé pour six mois, l’Assemblée Générale a décidé de les doubler. Ces derniers tout en sachant qu’ils étaient frappé par la mesure (car une lettre administrative leur avait été adressée) se sont permis de « GUHAGARIKIRA » sans la permission du Représentant le jour même de leur excommunication en public, en présence des hommes de l’ordre, qui n’ont pas pu supporté ce désordre sur le sol du pays des milles collines. Niko bikorwa. Kandi wakwongeraho ko bakora neza. Cette réputation est extraterritoriale. Je manque des mots pour dire autrement.

In fine, le moins que l’on puisse dire est que cette Église restait presque l’unique des « membres » qui n’avait pas encore été frappée par la malédiction de la division. L’on se rappellera de celle de Banyabyinshi de Kimisagara, du Restauration church, de Maranathan, du CEPAC du fameux pasteur Meshake qui a pris le large passant par la petite fenêtre, laissant ses brebis, ses moutons sans berger. Espérons que l’Église du « Bon berger » le restera. La liste n’est pas exhaustive, car dans le pays de milles collines, c’est plein d’Églises tribalo-ethniques des « membres » dirigées par des vrais faux pasteurs.

Pour le cas d’espèce, il faut ouvrir l’œil et le bon. Car, les raisons ou les mobiles qui souvent étaient à la base de ces querelles intestines semblent être différents pour le cas de l’Église Bon Berger. Il y a une main ou des mains sales derrière les pasteurs Nkundabantu et col. Cette coalition scélérate est hétéroclite. Composée d’hommes d’affaires et politiciens en mal de positionnement. Il semble que cette dernière catégorie des personnes est généralement réputée être vindicative.

Les jeunes pasteurs eux, même certains vieux en ont fait et font de toutes les couleurs dans le pays de milles collines mes chers frères de la diaspora. Désillusionnez-vous ! Voulez-vous qu’on vous fasse leurs récits, cas par cas ? Biteshej’isoni communauté. Pouvez-vous comprendre que les stéréotypies qui étaient naguère considérées comme des Twa au Rwanda sont actuellement transposées aux membres.

Bref, Nkundabantu & col. ont été victimes d’une affaires des pognons orchestrée par un groupe d’individus ayant l’art d’une machination quasi-mafiosique et d’une duperie diabolique (imaginez-vous mes chers frères tromper une veuve? Ndabyemera nshobora no kubihamya ko IMANA rurema ushobora byose adashobora ku laisser passer ce crime impuni) et surtout de l’incertitude des faits que les hommes de l’ordre n’ont pas pu supporté. Voilà pourquoi les Pasteurs Nkundabantu et Thomas ont été mis aux arrêts.

Mon cher ami Samson et chers frères, Nkundabantu peut avoir une moralité irréprochable, mais a été d’une naïveté morbide jusqu’à croire aux félidés dont il est le berger. C’est ça sa responsabilité. C’est dommage que c’est lui et quelques autres pauvres individus qui sont indexés, alors que les vrais commanditaires se la coulent douce.

Imana iduhezagire.

Ne jamais trahir la communauté

Rumenge Nt. Alain

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